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III - À corps perdu

Chapitre 6

Une vieille connaissance

Divers
Arrivé près de la table, Florian est stoppé par un serveur qui le retient fermement par un bras ; un autre se place devant lui. Il décale sa tête pour continuer de dévisager l’homme en question.
Lorsque Jenny et Florian étaient à Montréal, Jenny a parlé à la tribune et parmi les nombreuses personnes venues la voir après son discours, il y avait cet homme-là. Arrogant, méprisant, prétentieux, égocentrique, voilà quelques-uns des adjectifs qui lui correspondent le mieux. Il avait snobé Florian et lancé des allusions obscènes plus ou moins discrètes à Jenny ; il lui avait d’ailleurs laissé sa carte dont elle s’était débarrassée peu après. Il s’attendait probablement à ce qu’elle accourt dans son lit, mais vu le sentiment de mépris qu’elle ressentait pour lui, il n’avait aucune chance de la voir s’approcher à moins de dix mètres de sa braguette.Est-ce pour cette raison qu’il s’en prit à elle ? Et d’abord, est-ce vraiment lui qui est à l’origine du mail ? Pour Florian, ça ne peut être une coïncidence et il est persuadé qu’il tient là le bourreau de Jenny.
Les deux hommes relèvent la tête.
— Qu’est-ce qu’il se passe ? demande le businessman.
Son allure est fidèle à celle qu’il avait à Montréal : costume sur mesure, cravate, dentition ultra-brite, cheveux noirs avec une coiffure parfaitement alignée et gélifiée où aucun épi ne dépasse et grosse montre au poignet. C’est l’archétype du beau gosse plein aux as qui prend un plaisir immense à cracher aux yeux du monde sa réussite et sa fortune en méprisant toutes les personnes considérées, à ses yeux, comme inférieures.L’avocat fronce les sourcils en observant Florian.
— Mr Cortet ? finit-il par dire.
Florian ne dévie pas son regard du golden-boy.
— Mr Cortet, c’est bien vous ? insiste l’avocat.
Soudain, le visage de l’homme d’affaires s’éclaire.
— Mais oui, bien sûr, je me souviens maintenant ! s’écrie-t-il en montrant Florian du doigt, c’est l’assistant de Ms Dutellier !— Oui, en effet, confirme l’avocat.— Ça alors, quelle bonne surprise ! Qu’est-ce qui t’amène ici ? Et où est ta maîtresse ? Tu as cassé ta laisse ?— Jenny est dans le coma, à cause de vous ! tonne Florian en tentant d’avancer.
Il est immobilisé et maintenu fermement par les deux serveurs.
— Comment ? s’étonne l’homme d’affaires, mais qu’est-ce que tu racontes ?— Vous lui avez envoyé un mail en la menaçant de divulguer une vidéo compromettante si elle ne vous vendait pas sa société pour une bouchée de pain !— Tu divagues, je n’ai envoyé aucun mail de ce genre à personne.— En effet, ce n’est pas vous, mais lui, de son bureau de San Francisco ! dit-il en montrant l’avocat du doigt.
Étonné que Florian soit remonté jusqu’à lui, l’avocat ne se démonte pas pour autant.
— Et je suppose que vous avez des preuves, sinon, c’est de la diffamation et c’est très grave, prévient l’avocat.— Ce qui est grave, c’est de jouer avec la vie des gens !— Mais nous ne jouons pas, indique l’homme d’affaires, nous avons mis sur la table une proposition de rachat et Ms Dutellier l’a refusé. Pour le reste, nous ne sommes pas responsables si elle n’arrive pas à gérer la pression.— Fils de pute…, grogne Florian.— Avec ce que vient de nous apprendre Mr Cortet, peut-être devrions-nous reformuler notre offre à son frère ? propose l’avocat, sans doute sera-t-il plus conciliant maintenant que sa sœur n’est plus dans le jeu.— Oui, très bonne idée, Mr Burns ! s’exclame son client, cependant, nous allons peut-être revoir à la baisse le montant que nous avions proposé la première fois.— Bande d’enfoirés, vous n’allez pas vous en tirer comme ça, chuchote presque Florian.— Allons, allons, ne le prends pas personnellement, c’est simplement la dure loi des affaires ! J’ai vu passer une belle opportunité et je l’ai saisi, voilà tout. Le reste, ce ne sont que des détails.— La vie de ma femme n’est pas un détail ! s’écrie Florian, des larmes de colère saturant ses yeux.— Ça alors, lance l’homme d’affaires, surpris, tu es donc en couple avec Ms Dutellier ? Félicitations, l’assistant, tu as mis la main sur un beau spécimen !
Un sourire narquois affiché sur son visage, il observe Florian qui ne cesse de fulminer.
— Voilà donc pourquoi toute cette histoire te tient à cœur, ajoute-t-il, tu veux sauver l’honneur de ta belle. Vu ce que je sais d’elle, tu n’as plus beaucoup d’honneur à sauver. Avec ses impressionnantes… capacités, nul doute qu’elle se reconvertira très facilement, si tant est qu’elle se réveille de son coma, bien entendu. Je te conseille de ne pas te rendre malade à ce point et de profiter de ton séjour ici pour faire un peu de tourisme. Tiens, comme je serai bientôt ton futur patron, je te donne la permission de prendre toutes les vacances que tu voudras ! De toute façon, toi et tous tes collègues aurez bientôt beaucoup de temps libre ! dit-il avant d’éclater de rire, vite imité par l’avocat.
De rage, Florian tente un forcing pour passer le barrage formé par ses deux gardes du corps, mais ils le retiennent. Malgré ça, il parvient à étendre une de ses cannes pour mettre un grand coup de latte dans la table. Elle tressaute sous le choc et un des verres se renverse, éclaboussant de vin la chemise immaculée de l’homme d’affaires.
— Bordel de merde, mais c’est pas possible ! Foutez-moi ça dehors, et que ça saute ! ordonne-t-il.
Florian est hors de lui, il essaie de se libérer avec pour seule mission, la décapitation pure et simple du businessman. C’est maintenant trois hommes qui sont nécessaires pour le maintenir et le mettre dehors, mais Florian ne leur facilite pas la tâche, il se débat comme un beau diable en hurlant. Des rombières apeurées poussent des cris d’orfraie et s’écartent pour éviter de prendre un coup perdu tant il fait tourbillonner ses bras et ses jambes. Dans l’agitation, il percute un pilier de la tête ; sonné, il devient bien moins agité et il est alors traîné manu militari jusqu’à la sortie.

Pendant ce temps, l’homme d’affaires essuie les taches de vin maculant sa chemise.
— Va falloir que j’aille me changer maintenant, c’est malin !— Est-ce que vous voulez que je fasse suivre Mr Cortet ? propose l’avocat.— Non, pas besoin. Il est à des milliers de kilomètres de chez lui et à part avoir réussi à tracer un mail, il n’a rien d’autre.— Vous devriez peut-être en glisser deux mots au gouverneur.— Non, pas besoin d’aller le déranger pour ça. Ne vous inquiétez pas, Nick, ce n’est pas une menace, inutile de dépenser du temps et de l’argent pour lui.— Bien, comme vous voudrez.— Par contre, recontactez au plus vite le frère de Ms Dutellier.— De manière détournée ou bien directement ?— Directement. Dites-lui que nous sommes prêts à lui renouveler notre offre, mais faites-lui bien comprendre que cette fois, il n’a pas intérêt de la repousser.— Bien.— Demandez-lui qu’il vous envoie les bilans comptables de sa société ainsi que le listing complet de tous ses clients et de tous les contrats en cours, ce sera toujours ça de pris.— Et s’il refuse ?— Mettez-lui la pression, vous êtes très doué pour ça !— Quand voulez-vous que j’aille en France ?— Le plus vite possible, je ne veux pas perdre de temps avec ça. Dès qu’on aura pris le contrôle de cette société, on récupérera tout ce qui pourrait nous être utile et ensuite, on organisera la faillite.— Pour le prix, on reste sur le même ?
L’homme d’affaires réfléchit quelques instants.
— Faites deux contrats : un avec la même somme et l’autre avec 20 % de moins. Si Mr Dutellier vous lèche bien le cul pendant votre rendez-vous, proposez-lui le meilleur contrat, sinon…
Les deux hommes rigolent en chœur.
— Très bien, je m’occupe de tout ça dès cet après-midi. Le temps de préparer tous les documents nécessaires, je devrais pouvoir y aller d’ici quelques jours, annonce l’avocat.

De son côté, Florian est jeté sur le trottoir où il s’étale piteusement, encore groggy par le choc à la tête.
— Appelez la police, Alfred. Elle sera là rapidement, il y a toujours une patrouille qui tourne dans le secteur.— Bien, monsieur le directeur.
Au moment où le serveur s’apprête à rentrer dans le restaurant, un feu follet roux s’accroche au bras du directeur.
— Oh non, monsieur le directeur, s’il vous plaît, c’est inutile d’appeler la police !— Mais, qu’est-ce que…
Sur le point de s’énerver, le directeur se calme illico au moment où il voit Typhaine.L’urgence de la situation l’a poussé à ne pas mégoter et c’est trois boutons du t-shirt qui ont sauté afin d’offrir une vue ultra premium sur sa poitrine. Elle s’appuie ostensiblement sur le bras du directeur dont les yeux se perdent définitivement dans les abysses qui plongent entre les jumeaux. Son soutien-gorge peine à maintenir en place des seins à deux doigts de bondir sous le nez de l’homme, à présent en apnée. Typhaine profite de l’étourdissement de sa proie pour en rajouter une couche, de sa voix la plus envoûtante.
— Il faut pardonner mon ami, il ne va pas très bien et en plus, – elle se met à chuchoter – il est français, donc pas très malin…, lui glisse-t-elle au creux de l’oreille en effleurant le lobe de ses lèvres. Je vous en supplie, monsieur le directeur, ne prévenez pas la police, pitié !
À présent, Typhaine décoche son plus beau sourire et son regard le plus intense pour finir d’aveugler le directeur, totalement perdu. Quand la rouquine déploie à ce point toutes ses capacités de séduction, il devient presque impossible, pour tout homme normalement constitué, de rester de marbre. Et heureusement, sa victime est un homme normalement constitué.
— Euuuuh… b… b… b… bien… c’est… c’est d’accord, m… mais je ne veux… p… plus vous… voir ici, c’est… c’est compris ? balbutie-t-il.— Promis ! Vous êtes un amour, merci, monsieur le directeur ! s’exclame joyeusement Typhaine.
Elle lui offre un baiser appuyé sur sa joue, à l’orée de ses lèvres, puis s’écarte en le regardant tendrement. Rouge comme une pivoine, le directeur secoue rapidement la tête pour reprendre ses esprits et rentre dans le restaurant.
Typhaine se tourne vers Florian, qui s’est entre-temps relevé, et troque son visage de succube contre celui d’une combattante de MMA sur le point de se jeter sur son adversaire pour le déchiqueter. Les sourcils froncés et les lèvres pincées de colère, elle l’agrippe par le bras et le tire sans ménagement.
— C’est bon, t’as fait ton petit numéro, t’es content ? siffle-t-elle en marchant droit devant elle en traînant Florian.
Typhaine marmonne, dans sa langue maternelle, des mots comme « dickhead », « dumbass », « fuckin’ idiot » et autres joyeusetés. Pas besoin d’une licence d’anglais pour comprendre qu’elle n’est pas en train de le féliciter pour son coup d’éclat. Ils marchent d’un pas pressé pour s’éloigner le plus possible du restaurant, mais Florian est blessé.
— Typhaine, je pisse le sang là !— Bien fait pour ta gueule ! gronde-t-elle.— Il me faudrait un mouchoir. S’il te plaît, Typhaine ! insiste-t-il.
Elle s’arrête avant de le pousser sur un banc où il s’affale en grimaçant quand son dos heurte violemment le dossier.
— On peut savoir ce qui t’a pris ? lui demande-t-elle en le toisant.
Florian soupire, une main sur son œil droit et du sang dégoulinant sur sa joue.
— Écoute, je suis désolé, je sais que j’ai merdé, regrette-t-il.
Sans le lâcher de son regard perçant, elle s’assoit à côté de lui puis fouille dans son sac pour en sortir un mouchoir. Florian s’apprête à le prendre, mais elle lui écarte la main d’une petite claque.
— Laisse-moi m’en occuper, t’as assez fait de connerie pour aujourd’hui ! lui dit-elle sèchement.
Elle éponge la plaie, d’abord un peu brutalement puis de manière plus douce après que Florian eut tressailli plusieurs fois.
— Est-ce que tu imagines seulement les conséquences si tu avais eu une blessure plus grave ou si tu t’étais fait embarquer par la police ? On n’est pas en France là, on est aux États-Unis, t’as pas les moyens de te retrouver à l’hôpital et encore moins ceux d’avoir des problèmes avec la justice !— Je sais, je suis désolé, s’excuse-t-il du bout des lèvres.
La pression retombée, Florian se rend compte à quel point il a été bête, mais quand il a vu l’homme d’affaires, c’est comme si un fusible avait rendu l’âme dans son cerveau. La seule chose qu’il voyait dans sa tête, c’était sa compagne, endormie sur son lit d’hôpital, et la figure du golden-boy avec son sourire dédaigneux juste à côté. Il ne voulait qu’une seule et unique chose, lui faire payer tout le mal qu’il est en train de causer à Jenny.
— L’autre fois, reprend Typhaine, tu voulais savoir pourquoi il fallait que je vienne avec toi, ben voilà, tu viens de l’avoir, ta réponse ! Quand on est amoureux, on ne réfléchit plus, on ne pense plus, et on fait des conneries plus grosses que soi !— T’as l’air d’en connaître un rayon en la matière.— Bien plus que tu ne le penses !
Florian observe Typhaine dont le visage s’est un peu adoucie ; du sang sur les doigts, elle galère pour stopper le saignement.
— Putain, fais chier ! peste-t-elle en prenant un énième mouchoir.
Une voix s’élève près d’eux.
— Je pense que l’arcade sourcilière doit être touchée. Si c’est le cas, ça ne va pas s’arrêter comme ça.
C’est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui leur adresse la parole. Vêtu d’une tenue de cuistot humide et maculée de taches de gras, il semble désolé de les déranger.
— Ouais, je m’en doutais un peu, grommelle Typhaine, vous auriez de quoi le soigner plus efficacement, par hasard ? lui demande-t-elle en se tournant vers lui.
Il regarde Typhaine d’un air embarrassé.
— Allô ? insiste-t-elle, ne comprenant pas le comportement de son interlocuteur.
Elle se tourne vers Florian et ce dernier, avec un petit sourire en coin, lui indique son décolleté d’un petit signe de tête discret. Typhaine baisse la tête pour constater que son soutien-gorge est presque entièrement à découvert. Une partie de ses aréoles claires, parfaitement visible, indiquent que ses seins sont sur le point de se faire la malle.
— Oh ! s’exclame-t-elle.
Elle nettoie ses doigts puis réajuste le sous-vêtement avant de reboutonner son t-shirt.
— Voilà, désolé, s’excuse-t-elle en souriant, donc, vous auriez ce qu’il faut pour soigner cette blessure ? demande-t-elle à nouveau.— Euuuh, oui oui… venez avec moi, je travaille pas loin, dit-il après avoir repris ses esprits.
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