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Qu'importe les flacons ?

Chapitre 1

SM / Fétichisme
  Il fait frais dans le parc en cette fin d’après- midi, une brise agréable souffle dans les feuilles qui commencent à tomber des arbres. J’aime les couleurs de l’automne et ce soleil timide qui me réchauffe pendant que je suis assise à profiter des derniers rayons de l’arrière-saison.

  Je patiente, jambes croisées sur mes bas coutures, le calme règne dans mon esprit et je profite de ce doux moment. Je suis en avance, j’ai le temps de laisser mon esprit dériver au gré du vent qui me caresse. Je suis calme et sereine, j’ai la sensation d’être pleinement dans l’instant présent. Je resserre mon trench pour ne pas me laisser gagner par le froid.

  Conformément aux instructions je suis peu vêtue, un ensemble de lingerie du plus bel effet, où latex et chaînettes s’entremêlent pour former un soutien gorge ouvert et un porte-jarretelles. Une sorte de body soigneusement sélectionné pour l’occasion, et c’est à peu près tout, pas de culotte mais des escarpins griffés, une petite folie qui me donne une grande assurance.

  Je me sens belle et on ne peut plus sexy. J’ai mis le paquet pour lui plaire, prenant soin des moindres détails. Mon épilation est parfaite, ma peau est enduite de cette crème hydratante, celle qu’elle aime tant. Mes cheveux sont tirés en arrière et forment une queue de cheval impeccable qui ne risque pas de se détacher et de s’ébouriffer plus tard, sait-on jamais.
  Sa préférence va au maquillage sobre, c’est donc ce que j’ai fait avec une touche de paillettes pour faire ressortir mes yeux, et ma bouche mise en avant par un rouge à lèvre flamboyant. Je ne regrette pas le temps que j’ai passé à m’apprêter : je suis satisfaite du résultat !

  J’espère vraiment qu’elle appréciera. J’essuie quelques regards bien appuyés, ce qui me pousse à croire que j’ai réussi mon coup, je crois que je suis désirable. Je suis consciente que ce n’est pas une tenue pour se promener dans un parc mais je pense, sans toutefois en être sûre, que c’est une tenue appropriée pour ce qui va suivre.

  Le vent se renforce et de petites bourrasques s’engouffrent à l’intérieur de mon manteau courant le long mon corps quasi nu. Les pointes de mes seins déjà excitées par le contact du métal et la situation, n’y résistent pas et se tendent davantage encore.

  Les passants se reflètent sur mes lunettes de soleil et le fait qu’ils ne sachent pas ce qui se trame me fait sourire et renforce mon excitation. Comment pourraient-ils savoir quand moi même je ne sais pas ce qui m’attends ? Peu importe, je sais que je suis une vilaine fille qui est sur le point de, sans doute, faire de vilaines choses et cela suffit à entretenir le feu qui brûle en moi.

  Les ordres sont clairs, nets et précis comme d’habitude, je dois attendre là, sur ce banc et c’est exactement ce que je fais. Une voiture se stationne à l’endroit prévu, mon cœur s’accélère. Pile à l’heure, je prends une grande inspiration avant de me lever et me dirige vers elle d’un pas décidé. Le vide se créer, seuls résonnent dans ma tête, le claquement de mes talons sur le sol et de lourds battements dans ma poitrine.

  Le temps de me diriger vers l’inconnu qui m’attend, je me remémore les règles qui en plus du jeu régissent maintenant une bonne partie de ma vie. Je les connais sur le bout des doigts, imprimées, gravées dans ma mémoire avec plus ou moins de patience mais toujours avec bienveillance par Madame. Ce qui n’était pas gagné car je suis une élève plutôt dissipée...

  ’’Soit toujours présentable, non pas pour exister aux yeux des autres, mais pour briller dans les tiens.’’

  Dire que j’ai toujours eu un mal fou à prendre rendez-vous chez un coiffeur ou pire encore chez une esthéticienne est un euphémisme. Pas le temps, pas l’argent, toujours dans la case à faire demain, ou plus tard ou la prochaine fois. Persuadée que l’on est jamais mieux servie que par soi-même et que mes maigres ressources seraient beaucoup mieux employées ailleurs.

  Par exemple, dans un sac à main de mauvaise facture, ou une nouvelle veste d’un goût douteux, ou encore un énième gadget dont l’utilité disparaît à peine la porte de la boutique franchie quoique j’ai été foutrement convaincue d’en avoir besoin. Que dire de plus, je suis faible face aux fourbes publicitaires qui entretiennent ma légère addiction au shopping...

  Le souci c’est que pour satisfaire mes petites crises matérialistes, j’ai tendance à me faire passer un peu au second plan. Tentant, du coup de faire mes colorations et mes épilations avec plus ou moins de réussite. Ces dernières se terminant le plus souvent dans l’urgence à la crème dépilatoire et à la pince, les pattes écartées dans des positions acrobatiques à même le sol.

  Je me suis faite reprendre une fois, puis une seconde, et encore après ça. J’ai toujours eu tendance à regretter de ne pas avoir fait un effort ou simplement mieux après coup. Tout en ayant la flemme d’y remédier le moment venu pour être tout à fait honnête. Déjà, je suis blonde et en plus j’ai la chance de n’avoir que très peu de poils qui se voient à peine. C’est vrai que ce n’est pas nickel, je m’en doute, mais je suis très loin de Chewbacca et j’ai beau être souple, je ne le suis pas au point de pouvoir me contorsionner suffisamment pour tout retirer !

  Oui, nouveauté, nouvelle consigne, Madame exige de moi une épilation intégrale et je cite ‘’parfaitement irréprochable’’. Étrange les premiers temps, je m’étais habituée à mon maillot brésilien hâtif ou à mon petit ticket de métro des grands soirs. Découvrir mon sexe de sa toison m’a demandé un petit temps d’adaptation, car cela faisait un moment que je ne l’avais pas vu si imberbe, mais ça fait plaisir à Madame donc je m’y tiens à grand renfort de crème, de rasoir, de souplesse et de miroir.

  Un soir où Madame nous avait prévu une sortie surprise dont elle a le secret. Elle m’a fait venir en avance et m’a fait me déshabiller à peine la porte d’entrée franchie pour ‘’inspecter’’ a-t-elle dit, avant d’ajouter un ‘’rapidement par pitié’’ sans plus de cérémonie. Jetant un œil distrait à sa montre avant de lever les yeux aux ciel en se massant les tempes comme j’étais la cause d’une horrible migraine. Je me suis mise nue aussi vite que possible, éparpillant mes habits dans le couloir derrière moi afin qu’elle puisse m’examiner.

  Debout face à elle tandis qu’elle me toise avec dédain assise sur le bord de sa table basse, de dos ensuite où je l’entends soupirer de plus en plus fort puis à quatre pattes, les fesses pile sous son regard aiguisé. J’obéis au doigts et à l’œil, comme une marionnette suivant les mouvements de sa main gracieuse. Attentive au moindre de ses gestes ou de ses intonations, pour ne pas risquer de lambiner car je sais qu’elle n’aime vraiment pas attendre.

  Elle avait déjà l’air de très mauvaise humeur quand j’ai franchi la porte et même là, la tête posée sur le tapis sans la voir, je peux sentir la situation empirer tandis qu’elle m’ordonne d’écarter mes fesses à deux mains. Sa voix est froide et dure, avec un ton directif vide de compassion. Ce qui n’est pas inhabituel, Madame à peu souvent besoin de hausser le ton pour me faire obéir. J’adore sa voix profonde et subtilement grave qui fait toujours échos dans ma petite culotte.

  L’angoisse s’empare de moi, mon ventre se noue et mes émotions jouent aux auto-tamponneuses : je suis contente bien sûr, comme à chaque fois que Madame fait appel à moi, mais aussi terriblement stressée. D’un bond, elle se lève en claquant des deux mains sur ses cuisses, et je sursaute de peur de me prendre une fessée. Cette sensation de ne pas connaître la réponse lorsque l’on se trouve au tableau devant toute la classe ou de savoir que l’on va échouer lamentablement devant une feuille désespérément blanche me tord les tripes.

  Elle m’autorise à me relever d’un ‘’débout’’ sec, et saisit mon menton pour me forcer à soutenir son regard sévère. Elle a l’air excédée et moi sans doute pétrifiée, déglutissant péniblement, la bouche aride. J’ai compris que j’avais fait une grosse bêtise et qu’il s’agissait de la goutte d’eau, sans qu’elle n’ait quoi que ce soit à ajouter. Mon regard fuyant désireux de retourner se poser sur le sol au plus vite. Mon cœur s’emballe, je suis nue, terriblement vulnérable et entièrement à sa merci.

  J’adore cet état, sur le fil, au bord du précipice où tout se mélange, où le contrôle me glisse des mains pour aller se loger dans les siennes. Jouant avec le feu autant qu’avec les limites, apeurée mais excitée, contrainte mais tellement libre au même instant. Je mords mes lèvres, j’ai peur mais je crois que je suis aussi ravie de m’être fait coincer...

  Je fixe sa bouche, cette superbe bouche qui me torture de ses mots et de ses demandes excentriques dont je suis totalement folle. Sa main glisse lentement de mon menton à ma gorge et ça, ça m’excite toujours terriblement. Une légère pression pour signifier que son pouvoir est total avant de m’attirer plus près d’elle par le cou. Je suis une poupée de chiffon prête à racheter mes fautes quoi qu’elle décide de me faire de moi.

  J’ai cru un instant qu’elle allait me crier dessus, mais non, elle se contente de me glisser à l’oreille chuchotant presque, que je ne suis pas à la hauteur et que je lui fais honte. Les larmes me montent toutes seules, et avant même que je puisse m’excuser ou tenter de me justifier. Elle m’empoigne fermement par les cheveux pour m’entraîner avec elle droit vers la salle de bains.

  Je la suis en sautillant pour parvenir à garder le rythme alors que ses talons martèlent sur le parquet en bois si fort que j’ai peur qu’elle ne passe à travers. Je regrette de l’avoir contrariée, ça n’annonce jamais rien de bon. Je ne peux pas m’empêcher de penser : tout ça pour trois malheureux poils. Je sais que je vais être punie, je commence à en avoir l’habitude, mon comportement et mes manières semblent nécessiter de nombreux ajustements pour être disons acceptables. J’aime que Madame s’occupe de moi à sa manière, et elle prend son rôle très très au sérieux.

  Depuis que j’ai accepté notre petit arrangement, elle n’est jamais à court de prétextes pour me donner une bonne correction et n’est jamais à court d’inspiration pour ce faire : croyez moi ! Elle me pousse à me dépasser dans tous les domaines et m’a fait découvrir la merveilleuse sensation ‘’d’y arriver’’ ce qui est extrêmement satisfaisant. D’autant plus que cela se termine souvent par des orgasmes à faire trembler les murs ce qui ne gâche rien. Quitte à être franche, je suis totalement accro à ma Dame.

  Mon petit sourire naissant s’enfuit vite quand nous arrivons et qu’elle plonge de nouveau ses grands yeux bleu glacés dans les miens. Elle dit toujours à voix basse sans me quitter du regard que j’ai gâché sa soirée et que je devrais avoir honte de moi. Et j’ai honte, vraiment honte et je m’en veux aussi beaucoup de la décevoir : les larmes refont surface. Cela dit, mes joues sont aussi mouillées que mon sexe à cet instant précis...

  Dans un mouvement d’humeur, elle se dirige vers une grande commode à trois tiroirs proche du lavabo et vire tout ce qui se trouve dessus d’un geste brusque avant de recouvrir le plateau d’une serviette blanche. D’un claquement de doigts elle m’indique de m’assoir dessus en soupirant comme si elle avait une corvée à faire.

  Je m’exécute dans la précipitation et manque de ne pas arriver à franchir l’obstacle ce qui la pousse à souffler de plus belle. Elle sort une autre serviette plus petite, un rasoir et une sorte de bol argenté accompagné d’une petite brosse poilue. Je l’observe alors qu’elle agite vigoureusement quelque chose dans le bol avec sa brosse qui finit par former de la mousse onctueuse.

  Je ne savais pas qu’on faisait de la mousse à raser comme ça. Elle me dit de m’allonger et d’écarter les jambes en me donnant une claque sur la cuisse, elle n’est pas douce et semble toujours bien remontée. J’ai beaucoup de peine à m’installer sur le meuble, je dois contracter mes abdos pour garder l’équilibre. J’ai a peine la place nécessaire mais je parviens à m’installer. Elle m’enduit de mousse avec sa brosse, ses gestes sont devenus calmes et lents pendant qu’elle me tartine avec sa préparation qui sent bon les fleurs fraîches. Le blaireau vu que cela s’appelle comme ça, je l’ai su plus tard, traîne en longueur sur mon pubis et autour de mes lèvres intimes.

  C’est agréable, ça chatouille et ça me titille quand bien même elle m’ordonne de rester bien sage. Elle est proche de moi, je sens son souffle chaud sur l’intérieur de mes cuisses. Elle s’est assise sur le rebord de la baignoire, la tête entre mes jambes, la lumière vive se reflétant sur ses lunettes. Je peux difficilement retenir les premiers mouvements de balancier de mon bassin qui indiquent clairement que cela devient difficile de me laisser caresser avec son truc. Son visage émerge de là bas en bas pour capter mon regard, elle hausse un sourcil, serais-ce un sourire que je crois apercevoir ?

  Elle se saisit de son rasoir, je me crispe, elle m’ordonne de me calmer avec une autre claque bruyante sur la cuisse, son visage strict est revenu. La lame lèche ma peau produisant un petit froissement qui prouve qu’elle a raison : c’était mal fait. Elle récolte les poils dont j’ai eu la paresse de m’occuper, elle prend son temps allant et venant, faisant disparaître les indésirables sur son passage.

  Ses gestes sont précis et tant mieux car j’ai la trouille qu’elle ne me coupe, elle tourne et vire le long de mon sexe, modulant la position mes jambes pour arriver à passer dans tous mes recoins. Poussant mes genoux sur ma poitrine pour atteindre mon petit trou. Faisant plusieurs passages au besoins pour faire place nette et répétant l’opération autant qu’elle ne le juge nécessaire.

  C’est une sensation doucement humiliante, mais j’arrive à me calmer, elle sait ce qu’elle fait. Les allers retours sur mon intimité produisent leur effet d’autant que ses doigts doivent tenir et maintenir ma peau pour faciliter l’accès ce qui n’arrange rien à ma situation dangereusement humide. Je me sens m’ouvrir de plus en plus et je mobilise mes forces pour ne plus onduler ou laisser échapper un gémissement.

  Aucun doute qu’elle voit très bien dans quel état je suis, elle a le nez quasiment posé sur mon minou excité, mais elle ne dit rien, consciencieuse et appliquée. Un silence apaisant s’installe, je peux me concentrer sur ma respiration comme elle me l’a appris pour mieux contrôler mes émotions. Seuls le grésillement d’une ampoule vient troubler le son de mes profondes respirations.

  Je pose ma tête sur le bois, tandis qu’elle s’affaire, c’est bon, même très bon. Elle me chouchoute, ça change et c’est plutôt pas mal comme punition, je me pince les lèvres pour ne pas ronronner. Elle essuie les résidus de mousse avec une serviette chaude. Je sens le feu du rasoir tout autours de mon sexe quand elle souffle doucement dessus comme pour apaiser la brulure.

  Je retrouve le sol pendant qu’elle se lave les mains et m’indique d’aller l’attendre dans la chambre. Ce n’est pas ma chambre et pas la sienne non plus, c’est celle qu’on utilise quand je suis conviée ici. Je n’ai jamais vu sa vraie chambre d’ailleurs. Je suis cantonnée à celle-ci et à la salle de bains qui y est attenante. Je m’installe à côté du lit comme à chaque fois.

  Elle apparaît dans la lumière vive de la porte qui contraste avec l’ambiance tamisée de la pièce. Un vrai rayon de soleil, toujours aussi sublime et elle a l’air moins contrariée et m’autorise d’un geste à grimper. Je m’exécute, je flotte toujours sur un petit nuage de délicatesse, comme après un massage. Elle me rejoint, nous sommes côte à côte dans le même lit et m’embrasse tendrement ce qui est inattendu, je lui rends son baisé comme une opportunité à ne surtout pas laisser passer.

  Nous nous étreignons, nos bouches pressées l’une contre l’autre, elle relève mes deux mains au-dessus de ma tête pour caresser mon corps et mes seins. Il flotte une odeur étrange dans la pièce mais je n’y prête pas attention, sa bouche est passionnée et ses mains chaudes sur ma poitrine me font tourner la tête. Elle me caresse du bout des doigts. Je me peux m’empêcher de penser que ce soir peut être nous allons faire quelque chose de différent comme faire l’amour pour une fois.

  Le désir m’emporte, elle est si proche, si câline, j’ai envie d’elle et elle de moi je le sens. Elle me laisse descendre mes mains sans rien dire, et je peux à mon tour l’enlacer ,et l’attirer plus à moi. Elle me sourit et sa main commence à me masturber tout doucement, mon corps s’emballe, je suis terriblement sensible et désespérément excitée.

  De sa main experte, elle me mène aux portes de la jouissance, sans efforts, toute la tension accumulée ne cherchant qu’à s’évader. J’en veux plus, beaucoup plus. Je pousse contre ses doigts, mais elle fait machine arrière, pour laisser l’orgasme s’envoler avant de reprendre, pour me ramener exactement au même point. Je connais son manège et je l’adore autant que je le déteste surtout quand elle décide de me laisser sur ma faim...

  Elle joue sa partition avec maestria, elle connaît mon corps et mes réactions par cœur. Je me contorsionne, je geins, j’implore mais rien, elle me laisse volontairement aux prises avec ma frustration. Mon sexe affamé se contracte sous ses assauts répétés réclamant sans cesse d’être soulagé dans des mouvements de hanches obscènes. Je suis inondée, bouillonnante, mon nectar coule sans discontinuer. Je sens me répandre et inonder sous moi.

  Sa main remonte et replace mes poignets au-dessus de ma tête avant de passer sur ma bouche comme pour me dire ‘’chut’’ pour mieux reprendre possession de mes lèvres dans un nouveau long baisé langoureux. S’arrachant à moi tout à coup, alors que ma bouche cherche à retrouver la sienne comme privée d’oxygène. Je la veux, encore le goût de sa bouche, encore sa peau sur la mienne, encore l’odeur de ses cheveux, encore la chaleur de son corps contre le miens.

  Elle se tient tout à côté de moi avec son petit sourire charmeur. Je suis au désespoir elle est juste là, presque à moi mais elle contient mes élans en posant une main douce sur ma poitrine, puis me dépose un baisé sur le front. Elle se penche légèrement sur le côté, en me demandant de ne pas bouger, la tension est à son comble. Je n’ai plus qu’une envie : l’attraper, déchirer ses vêtements et la baiser avec fougue. De me donner toute entière pour la satisfaire, dévoiler sa merveilleuse poitrine, caresser ses courbes, dévorer sa peau et m’enivrer de son odeur. Je n’en peux plus, c’est long, trop long !

  Elle tapote dans sa paume. Je comprends. Trop tard.

  Mon corps s’embrase, mon souffle se coupe net et chaque partie de ma pauvre chatte implose. Elle m’applique généreusement une lotion après rasage et je ne peux pas retenir le ‘’putain de merde’’ bestial qui s’échappe de ma bouche comme un cri hurlé à la lune. Je me consume, le feu irradie dans tout mon corps en se diffusant. Une coulée de chaleur intense contracte la moindre fibre de mon être.

  Je crois que j’ai jouis, je n’en suis pas certaine, c’est le bordel, je suis en feu et je tremble comme une feuille. Je cherche de l’air et mes mains caressent ma fente sans parvenir à calmer ni la douleur, ni l’excitation qui coule à flots entre mes doigts. Elle se redresse de nouveau à droite comme un ‘’i’’ pour ajuster son tailleur et ses cheveux, haussant le ton ordonnant de me présenter les jambes écartées.

  Je fais de la résistance couchée en chien de fusil avec mes deux mains en protection. Il me faut quelque secondes pour me reprendre, je suis sous le choc mais j’obéis tremblotante. Je suis bombardée de signaux contradictoires, de plaisir, de douleur, de brûlure, de jouissance... Dans le laps de temps qu’il me faut pour me mettre en place, elle a saisi une sorte de longue règle en bois rectangulaire. Mes yeux supplient, mes mains empoignent le draps.

  Je sais que cela ne changera rien, même ma plus belle moue attendrissante n’y fera rien. Implacable, elle frappe mon sexe en fusion avec le plat de l’objet dans un claquement humide. Je tremble de plus belle, elle frappe encore, je crie, une troisième fois les larmes coulent. Je perds le compte, les coups s’abattent rapidement et de plus en plus cinglants, je demande la permission de jouir, permission accordée et je pars pour un orgasme stratosphérique qui déferle dans mes terminaisons nerveuses à vif.

  Elle conclut par un ‘’que ça te serve de leçon’’ encore plus dur que ses coups avant de m’ordonner de nettoyer la salle de bains en tournant les talons sans même m’adresser un regard. Je dois prendre un moment, inerte, les mains croisées sur mon ventre dans un lit mouillé de sueur et de jouissance avant de retrouver la terre ferme. Le calme et le silence reviennent tandis que le bourdonnement dans mes oreilles s’estompe.

  J’ai rangé et tout doucement remis en ordre autant mon esprit que la pièce qui sent encore l’odeur délicieusement acre de nos ébats avec un pointe d’alcool. J’ai dû sortir nue pour retrouver mes fringues avant de me faire congédier sans ménagement. Je suis rentrée chez moi penaude avec la démarche de John Wayne après avoir remercié Madame pour cette soirée. Depuis nous avons convenu d’un rendez-vous chez une esthéticienne toutes les deux semaines et je ne le loupe sous aucun prétexte…
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