- Histoire érotique écrite par ericami
- Fantasme
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Le lendemain, je ne croise Stéphanie que lors du déjeuner, m’efforçant de garder ma contenance et la saluant sobrement. Comme un cérémonial, nous partageons café et cigarette un peu à l’écart. Je ne suis pas dupe du fait que certains collègues, dont celui qui tentait de charmer Stéphanie, sont conscients de notre rapprochement.
— Tu as l’air fatiguée, même si tu t’efforces de faire bonne figure.
— J’ai un peu forcé sur le fond de teint. J’ai dû prendre un somnifère.
— Tu regrettes ? Si tel est le cas…
— Non. Je te voyais comme quelqu’un d’inaccessible. Dans la boite, tout le monde te connait. Et tu peux tout dire au directeur.
— Ne me surestime pas. Je… J’aimerais passer un peu de temps avec toi en fin de journée.
— On verra. Je ne sais plus où j’en suis.
Déjà marqué par ma nuit écourtée, ce propos ambigu taraude mon cerveau toute l’après-midi. Mais dans l’absolu, cesser cette folie serait certainement la meilleure solution. Pour que l’entaille faite à nos statuts maritaux ne devienne pas une plaie béante.
Mais vers dix-huit heures, je reçois successivement deux SMS. « Je pars » puis « bois du Fort ». Tel un gamin, je me précipite vers ma voiture et rejoins Stéphanie. Tout comme hier, elle est installée sur un plaid et je me place à ses côtés.
— Il faut vraiment qu’on parle.
— Oui. Nous sommes des adultes.
— C’est moi qui fait vivre notre famille, comme cadre. Mon mari touche une petite pension de l’armée, mais n’a jamais vraiment recherché un emploi après son départ. Il s’est complètement laissé aller, il a pris vingt kilos, il passe son temps devant des jeux vidéo. Au début de notre mariage, il était attentionné. Et je l’ai trompé quand il était en mission. Je lui ai tout avoué, c’est pour ça qu’après, il a fait en sorte de ne plus être projeté. Il est complètement obnubilé par l’argent. Et il m’a clairement dit que je le quittais, il garderait les enfants. Sinon…
— Tu as peur ?
— Oui. Quand j’étais jeune, j’aimais séduire, et le sexe, c’était de la consommation courante. Je me suis assagie après mon écart de conduite. C’était il y a presque quinze ans. Tu me trouves comment ?
Comme je l’ai fait hier dans mon bureau, je caresse doucement sa joue.
— Tu es une très jolie femme. Mais tu as enfoui en toi tant de choses qui te dévorent de l’intérieur.
— Et depuis que je sais que je suis virée, je prends des… médicaments. Ça m’aide, c’est comme un amortisseur.
— Stéphanie, je ne voudrais pas que tu penses que je profite de ton état de faiblesse.
— Tu ne m’as forcée à rien.
Sur ces mots, nos bouches se scellent et nos mains parcourent nos corps. Je m’enhardis à peloter sa poitrine menue à travers son chemisier, allant jusqu’à masser son ventre, puis descendant frotter son entrejambe au-dessus de son pantalon. Elle n’est pas en reste, flattant mon membre gonflé sous son carcan de tissu.
— Eric, je ne suis pas prête à faire l’amour avec toi.
— Je comprends. Et la vérité est que j’en ai envie. Très envie. Même si j’en mesure les conséquences.
Ce soir-là, nous restons simplement blottis l’un contre l’autre, nous limitant à d’agréables attouchements.
Les jours passent, et chaque soir, nous nous retrouvons dans notre Éden. Stéphanie me prodigue de nouveau de sublimes fellations, cette fois couché, se délectant de mon sperme abondant, mais ne souhaitant pas que j’entreprenne moi-même autre chose que des caresses appuyées, comme tétanisée à cette perspective.
Puis, arrive son ultime jour de présence avant qu’elle ne quitte l’entreprise. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que j’ai intercédé en sa faveur auprès du directeur. Malheureusement, la décision relevant du siège, il est trop tard pour revenir sur la fin de contrat. Néanmoins, j’obtiens le versement de primes complémentaires et la prise en charge des frais liés à la reprise d’études.
Lors du dernier repas, Stéphanie est visiblement émue, surtout lorsqu’elle reçoit un cadeau personnalisé, avec un montage photo. Etant assise près de moi, nos jambes se touchent. Elle pose même sa main sur ma cuisse, oubliant toute prudence. A l’issue du déjeuner, nous discutons à distance des autres convives qui partent vaquer à leurs activités.
— Eric, on aura plus de mal à être ensemble. Je vais bientôt commencer mes cours, et j’aurai certainement pas mal de travail pour me mettre à niveau. Mais en parallèle, j’ai aussi des entretiens de recrutement en région parisienne la semaine prochaine. J’y passe deux nuits à l’hôtel. Si…
— Oui, si tu le veux, je te rejoindrai. Ce ne sera pas difficile, ma femme a l’habitude de mes déplacements professionnels, et j’ai une masse de congés à prendre.
— Je ne veux pas te faire de fausses promesses, je ne sais pas si je pourrai…
— Tu n’as aucune pression à avoir. Tu connais mon désir, mais je te laisserai tout le temps nécessaire.
— Merci, ces jours prochains on pourra difficilement se voir, car je ne saurais pas justifier mes absences. Mais cet après-midi, on peut passer du temps tous les deux. Sauf si tu as trop de travail.
— Pas de soucis. Par contre, avec cette pluie, il va nous falloir un autre refuge. Je te tiens au courant très vite.
Je réserve donc une chambre en ligne, et reçois un code d’accès, évitant un passage par la réception de l’établissement, distant de nos lieux de vie. J’en avertis Stéphanie et me rends directement vers notre nouvelle alcôve. Je suis rongé par la culpabilité. Certes, nous avons déjà eu des rapports intimes, et assez unilatéraux, mais en pleine nature. A présent, il s’agit de se retrouver dans une chambre d’hôtel, ce qui est nettement plus connoté.
Stéphanie, très pâle, me rejoint quasiment une heure plus tard, alors que je suis perdu dans mes réflexions, assis sur le lit.
— J’ai salué mes anciens collègues. Je dois aller me sécher.
En effet, la pluie a détrempé ses vêtements, sa coiffure a perdu son volume, ses verres sont parsemés de gouttelettes, même son rimmel a coulé. Mais l’averse n’est pas la seule cause. Elle a visiblement beaucoup pleuré et disparaît dans la salle de bain, dont elle ressort après de longues minutes, démaquillée et le corps couvert d’une serviette lui arrivant à mi-cuisses.
— Mes fringues sont gorgées de flotte, même mes dessous. Et sans mes lunettes, c’est une catastrophe, je suis tellement myope. Tu veux bien me prendre dans tes bras ?
Il va sans dire que j’accède volontiers à sa requête. Elle vient se pelotonner contre moi, et presque inconsciemment, je dépose de doux baisers sur son front, ses joues, son cou, ses épaules. Sa peau au teint d’albâtre frissonne, sa respiration s’accélère.
— Ça fait si longtemps qu’un homme n’a pas été aussi prévenant avec moi.
Je reste coi, comme si le son de ma voix allait altérer ces instants de tendresse. Stéphanie poursuit.
— Je ne suis pas celle que tu crois, je me gave d’anxiolytiques le jour pour faire bonne figure et de somnifères la nuit.
— Stéphanie...
— On va le faire. J’espère que tu ne seras pas déçu.
Je suis presque décontenancé par ce revirement. A tel point que je veux être absolument certain de son entier consentement.
— Stéphanie, avec ton traitement, il se pourrait que...
— Mon discernement est intact. Tu imagines que je cherche à te piéger ? A aller me plaindre, après ce que j’ai fait avec toi...
La jonction de nos bouche met fin à cet échange. Je dénoue la serviette, révélant le corps nu de celle qui est de fait ma maîtresse. Elle s’allonge sur le dos, comme offerte. Mes propres vêtements sont au sol en un temps record, et je la couvre en l’embrassant, tandis que nos mains s’égarent sur nos anatomies respectives. Mes lèvres descendent au niveau de ses seins, effectivement petits mais aux aréoles claires dont les tétons dardés durcissent au contact de ma langue, puis de mes dents, roulent sous mes doigts. Stéphanie apprécie visiblement cette stimulation mammaire, massant mon cuir chevelu en geignant. Mon visage continue sa progression, alors que je lèche son ventre, franchisant le nombril. Stéphanie a instinctivement écarté les cuisses, dévoilant sa chatte visiblement moite à la toison finement taillée en triangle. Ses grandes lèvres sont aussi charnues que celles qui lui permettent de sourire.
J’écarte délicatement le capuchon de chair qui recouvre son clitoris et entame un cunnilingus.
— Eric, je préférerais autre chose...
J’insère donc précautionneusement un doigt dans son antre, puis un second constatant que Stéphanie halète lorsque je masse sa paroi vaginale. Le fourreau est largement lubrifié de liqueur intime, alors que l’action de mon majeur et de mon index se fait plus vigoureuse.
— J’ai envie de plus.
Ces préliminaires semblent avoir désinhibé Stéphanie. Mais il reste un point délicat qui ne saurait être occulté.
— Je n’ai pas de préservatifs. Et tu ne prends pas la pilule.
— Tu te retireras.
Plus rien ne s’oppose donc à ce qui va advenir. Le langage corporel de Stéphanie est sans équivoque, elle s’ouvre encore davantage, et ma queue est en contact avec sa chatte trempée. J’exerce une légère poussée, et mon gland rentre dans sa vulve sans rencontrer la moindre résistance. Elle émet un soupir de contentement. Je poursuis mon mouvement, faisant progressivement entrer mon membre en elle jusqu’à la garde, puis marque un temps d’arrêt. Comme je suis bien, ainsi enfiché en elle. Je commence à entamer un lent va et vient, en caressant son ventre et ses seins. Elle geint de plus en plus fort. Je sens les contractions de son vagin s’intensifier, alors qu’elle mouille encore davantage, à tel point que mon pénis coulisse dans un océan de cyprine. A un moment, elle se mord les lèvres, sans doute pour ne pas crier, et sa main vient se crisper sur les draps. Elle vient d’être traversée par un orgasme, ses yeux sont vitreux, sa respiration saccadée.
— Oh, oui, Eric, mets-moi de grands coups… je sens bien ta grosse bite.
Encouragé par son propos, je la pilonne sans retenue. Elle est écarlate, et gémit sans interruption. Je sens le plaisir monter en moi, irrésistiblement.
— Stéphanie, je vais cracher !
In extremis, j’extrais ma colonne de chair et un simple aller et retour sur ma verge déclenche une éjaculation massive qui macule de foutre chaud le ventre plat de Stéphanie. Puis je m’effondre sur elle et l’embrasse.
Cet intermède torride est suivi par un moment de calme, et c’est Stéphanie qui prend l’initiative de la conversation.
— On l’a fait. On a fait l’amour.
— Oui, difficile de le nier.
— Tu dois être frustré de te retirer ?
— Si tu le souhaites, je peux mettre une capote. Mais honnêtement, ça fait vingt ans que je n’en ai pas enfilé une. Ma femme a un stérilet. Enfin, pour le peu de fois où nous avons des rapports...
— La prochaine fois, je te finirai en bouche. Et si tu en as envie, tu peux gicler sur mon visage. L’éjac faciale est souvent un fantasme inassouvi. Je pense savoir ce qui plait aux hommes.
Je suis sidéré par la crudité du propos, étant pourtant loin d’être prude. Comme si une digue était tombé après cette pénétration, nous parlons pratiques sexuelles avec une totale liberté.
— Mon mari trouve mes cuises trop grosses, et alors, mon cul, il le qualifie d’énorme. Et comme je mouille beaucoup, il dit qu’il a l’impression de nager. Et comme je suis assez large, j’imagine qu’un homme qui n’est pas aussi bien monté que toi ne doit pas avoir trop de sensations. Par contre, j’aime bien mes seins, ils ne tombent pas.
— Ma femme en a de bien plus gros, mais pas aussi sensibles...
Nos restons près de deux heures à échanger, librement, parfaitement décomplexés.
— Il va falloir que je rentre. Mes vêtements doivent être secs.
— Oui. Je te laisserai l’initiative de me contacter, ne voulant pas te mettre dans l’embarras. En ce qui me concerne, ma femme est habituée à ce que je reçoive des appels à toute heure.
Stéphanie se lève et ramène ses affaires, et se rhabille devant moi. L’étiquette du soutien-gorge m’indique un 85 B, bien loin des bonnets E de mon épouse.
Elle me quitte après un dernier baiser passionné.