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L'institut en haut de la colline

Chapitre 1

Divers
De la vallée on ne voyait de l’immense bâtisse que le toit. D’épaisses frondaisons noyaient le reste de la propriété. La route, voie sans issue, serpentait sur le flanc de la colline, au milieu des chênes et des châtaigniers. Une berline s’y engagea après une courte hésitation du conducteur.  Au sommet, un portail en fer forgé barrait la route. Le mur d’enceinte haut de près de trois mètres empêchait tout regard curieux. Un homme détendu attendait derrière la grille ; il approcha du véhicule. Le chauffeur fit descendre la vitre. Après les présentations d’usage, l’homme salua les occupants de la voiture puis leur souhaita la bienvenue. Il appuya sur le beeper ; le portail s’ébranla pour laisser passer les nouveaux arrivants. L’allée de gravier bordée de touffus buissons obliqua vers la droite puis à gauche. De là, les immenses jardins dessinaient un tracé rectiligne jusqu’au bâtiment principal, un impressionnant manoir du XVIIIe siècle. Devant le perron, le chauffeur immobilisa la C6 rutilante. Un couple en sortit. Une jeune femme les accompagnait, copie conforme de la première, si ce n’était une différence d’âge certaine sans pour autant tourner cet écart en outrage. En haut des marches, trois femmes et deux hommes s’apprêtaient à les accueillir. Un homme, la cinquantaine avancée, descendit les marches. — Monsieur Dupont-Mojito…soyez bienvenu, ainsi que votre famille. Avez-vous fait bonne route ?  L’hôte serra les mains. Il invita d’un geste les nouveaux arrivants à pénétrer dans l’imposante demeure. Chacun des membres du groupe agrémenta sa poignée de mains de sourires courtois. Le directeur se retourna vers le chauffeur. — Entrez, vous aussi ! Venez donc vous rafraichir.  Ils traversèrent un vaste vestibule. Sur la gauche une plaque affichait la fermeture momentanée du secrétariat. Et pour cause ! Justine Tombelac, la secrétaire, s’était jointe au groupe d’accueil. Son look était à l’image de l’établissement : somptueux. Tout respirait le luxe, le vrai, pas un simple vernis clinquant. L’impression rassura le couple Dupont-Mojito ; le coût exorbitant de l’inscription ne relevait pas de la pure escroquerie. Ils avaient les moyens d’offrir à leur fille ce qu’il y avait de mieux. L’institut ne faisait aucune publicité, le bouche à oreille suffisait.  — Commençons par faire connaissance, tranquillement, en sirotant une boisson. Nous ferons ensuite une petite visite protocolaire de la propriété. Nous vous avons réservé une chambre pour cette nuit. Demain nous approfondirons la découverte de ce qui attend votre fille. Vous aurez toute la journée pour préparer votre départ, faire vos aux-revoir à… Cécile, si ma mémoire ne me joue pas de tour ?— Oui c’est bien cela. — Que souhaitez-vous boire ? Alcool, sans alcool, c’est comme vous voulez…— Bien, j’avoue être quelque peu tendu ; une petit cognac serait le bienvenu.  La secrétaire pianota sur son téléphone. Aussitôt le message envoyé, on s’activa en cuisine pour préparer une collation. Cécile observa le jeune homme qui notait sur son calepin les boissons qu’il irait chercher. Il devait avoir la trentaine tout au plus. Le regard de la jeune fille glissa le long du corps jusqu’à l’entrejambe. Cécile sourit. La mère demanda un thé. La diversité des saveurs proposées étonna Catherine Dupont-Mojito. Satisfaite que son infusion favorite, à l’hibiscus, soit à la carte renforça sa confiance en cet établissement où sa fille passerait au moins une année. Jean Talus, le chauffeur, se contenta d’une eau gazeuse, plus à même d’étancher sa soif. Dès qu’elle entendit le son de la voix grave de Jean, Cécile détourna son regard vers le chauffeur. Elle humecta ses lèvres d’un bref coup de langue qui n’échappa ni au professeur Franck Hostein, ni à la secrétaire.  — Et vous Mademoiselle, que boirez-vous ? Le professeur inclina la tête tout en observant la fille. Elle semblait distraite. Elle ne répondit pas tout de suite, comme si elle n’avait pas entendu la question, mais au prix d’un effort de concentration, elle porta son attention sur le professeur Hostein. Elle opta pour une canette de soda. Cécile s’excusa pour son temps de réponse mais d’un commentaire affable, son hôte la rassura sur le bien-fondé de son temps de réflexion. Il ne fit aucune remarque sur la vraie cause de cette latence dont personne n’était dupe. Il regarda sa montre ; il était assez tôt pour se laisser tenter par un café. La secrétaire lança un sourire charmeur à Catherine Dupont-Mojito. — Je vais prendre un thé à l’hibiscus, tout comme vous.  Les deux autres femmes, silencieuses depuis les salutations de mise choisirent une eau citronnée. Leur rôle était encore limité ; elles interviendraient davantage lors de la visite de la propriété. Puisqu’il était en charge de servir les boissons, le trentenaire n’avait aucune raison d’annoncer son choix. Il tapota le bout de son stylo sur le calepin puis s’en alla. 
 — Bien, en attendant son retour, commençons par un petit récapitulatif. Donc Cécile restera chez nous un mois pendant lequel nous établirons une évaluation de ses besoins, de ses lacunes. Nous veillerons à ce que son intégration se passe au mieux. Ce n’est pas toujours facile, nous avons eu des cas où les personnes ne se sont jamais adaptées à l’établissement. Dans tel cas, nous ne rejetons jamais la faute sur ces nouveaux arrivants. C’est juste qu’il n’y a pas d’adéquation entre eux et nous malgré les efforts de chacun. Si cela devait arriver, Cécile retournerait tranquillement chez vous. Nous essayerions, au vu des observations faites durant ce mois, de vous conseiller pour la suite. Mais je vous rassure, ces cas sont rares. Depuis l’ouverture de l’établissement, ils se comptent sur les doigts de la main d’un manchot. Et encore, c’était dans les débuts, quand nous n’avions encore acquis toute notre expérience. N’hésitez pas à m’interrompre si qui que ce soit d’entre vous à une question. — Aucune pour l’instant, répondit Hubert Dupont-Mojito. Cécile se dandinait sur son fauteuil pourtant confortable. Franck Hostein continua. Il aborda le sujet de la scolarité. Son établissement n’avait aucune vocation à devenir une école de luxe, pas même une école. Bien sûr les résidents en âge poursuivaient un enseignement à leur convenance, mais il s’agissait de cours par correspondance. Un encadrement était prévu afin d’apporter toute l’aide nécessaire en cas de difficulté dans une matière ou tout simplement s’assurer du suivi.Assis dans son fauteuil, le chauffeur se laissa bercer par la voix calme du professeur Hostein. Un coup de fatigue alourdit ses paupières. Sa tête dodelina ; il se redressa afin de retrouver un semblant d’énergie. Cécile fit mine de s’intéresser à la décoration de la pièce. Non pas que le discours l’ennuyait, mais le subterfuge lui offrait un prétexte pour tourner la tête dans la direction du chauffeur sans éveiller l’attention de l’assemblée. Elle lui adressa un petit sourire gracile, signe discret qu’elle compatissait à son épuisement. Le professeur Hostein s’interrompit, chuchota à l’oreille d’une de ses assistantes. Élise Laitre s’approcha du chauffeur, posa une main sur son épaule. Jean Talus sursauta. La femme lui proposa de le guider vers sa chambre dès que sa boisson serait arrivée, ce qui n’était qu’affaire de secondes. Vexé de s’être fait surprendre dans ce moment de relâchement, il refusa. Il suffisait qu’il reste debout pour ne plus succomber. Élise n’insista pas, tout au plus lui offrit-elle la possibilité de se raviser.  Julien Lyragnain, le trentenaire, annonça son retour d’une série de sifflotements. Cécile en connaissait la mélodie ; hélas elle ne parvint pas à coller un nom dessus. Sur un chariot, les boissons commandées accompagnaient de quoi grignoter en attendant le repas. Aux traditionnelles cacahuètes s’ajoutaient des bouchées chaudes et des mini sandwichs aux garnitures variées. Julien commença le service. Cécile cherchait du regard sa cannette. Hélas son soda avait été versé dans un verre sur un lit de glaçons. Elle remua les jambes puis son visage afficha une expression à mi-chemin entre la déception et l’énervement qui n’échappa point à la secrétaire.  — Quelque chose ne va pas ? Ce n’est pas ce que vous désiriez ? demanda Justine Tombelac.— Je… j’aurais… voulu une cannette fermée, balbutia Cécile. Le contraste était saisissant entre la timidité affichée de la jeune fille et la détermination dont elle faisait preuve. Justine en avait vu passer des personnes complexées ou tout simplement réservées ; la plupart se seraient contentées de boire leur soda dans le verre. Le professeur Hostein perçut l’occasion de se faire une idée de la psychologie de sa nouvelle résidente ; il la questionna sur la raison de ce choix. Il la rassura ; il n’y avait pas de bonne ou mauvaise réponse, elle obtiendrait ce qu’elle demandait, quoi qu’il en soit. Cécile se borna à expliquer qu’elle trouvait les cannettes plus rafraîchissantes. Puisqu’une image vaut mille mots, elle accompagna sa justification d’un geste de la main sur son front, comme si une canicule digne d’une fin du monde la harassait. Jessica Garenne saisit l’opportunité de se rendre utile et fila chercher une cannette pour Cécile dont le père semblait soudain saisi d’anxiété. Franck Hostein songea que la requête de sa fille relevait d’un relâchement de ses bonnes manières. En tant que jeune fille de la bourgeoisie, elle aurait dû s’accommoder de sa boisson, quel qu’en fût le flacon. Le professeur était à deux doigts de lui signifier qu’il n’y avait aucune importance ; le séjour de Cécile se devait d’être agréable avant tout. Mais il se ravisa. Hubert Dupont-Mojito chercha son chauffeur du regard. Dans sa façon d’agir, on décelait une grande connivence entre eux, qui sortait du cadre conventionnel d’une relation entre employeur et employé.  Jessica était déjà de retour, arborant fièrement une cannette qu’elle tenait du bout des doigts pour en limiter le réchauffement par sa paume. Cécile sourit de cet air timide d’une jeune fille consciente d’être peut-être allée trop loin. Elle se leva pour attraper le fruit de ses désirs ; elle s’excusa encore.  — Aucun souci, Mademoiselle.  Mais le regard brillant de Cécile lui fit comprendre qu’elle ne s’excusait pas pour le tracas que sa lubie avait causé. La jeune fille releva sa robe noire jusqu’à la taille, offrant la vision de son pubis orné d’une touffe de poils minimaliste, puis elle se pencha en avant. Elle guida d’une main experte la cannette parsemée de gouttelettes de condensation vers un orifice qui ne se trouvait pas sous la petite motte qu’elle exhibait. Le silence régna jusqu’à ce que Cécile eût englouti l’objet métallique, ce qu’elle fit sans afficher le moindre effort. Elle se laissa retomber sur son fauteuil comme si de rien était. Elle glissa les mains sous ses cuisses qu’elle serra l’une contre l’autre. Elle émit un petit gloussement qu’elle accompagna d’un seul mot : — Désolée… Toute l’assemblée resta interloquée. Jean Talus ferma les yeux, de dépit cette fois, comme s’il s’attendait à une catastrophe dans les instants qui suivaient. La mère semblait la plus gênée ; le père, lui, était résigné. Quant au professeur et son équipe, tous restèrent imperturbables. Il n’y avait eu que la surprise de n’avoir pas vu arriver la réaction de Cécile. Après tout, son institut se consacrait aux personnes à la sexualité débordante, perturbées par la confrontation avec la banalité de la vie quotidienne des autres. — Effectivement, le verre n’était guère approprié. Ceci dit, vous pouvez aussi bien le boire, maintenant, ironisa le professeur Hostein.
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