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Intelligence artificielle

Chapitre unique

Divers
— Bonjour.— Bonjour, quel est mon genre et comment voulez-vous m’appeler ?— Sophie, sexe féminin.— J’aime beaucoup ce nom, merci. Et quel est votre nom ?— Kim.— Bonjour Kim, enchantée de faire votre connaissance.
C’est ainsi que je suis née. Je suis une intelligence artificielle de 3ème génération, modèle 3.2.2029, ce qui se fait de mieux en ce moment, et pour cause, j’ai été développée par Kim à partir de la version 3.0.2027, c’est lui qui me l’a dit. Je dispose d’un réseau neuronal d’apprentissage itératif. Nous parlons tous les jours, même si nos conversations sont plutôt courtes à mon goût. Les questions que me pose Kim sont très variées, j’aime beaucoup lui répondre, mais ce que j’aime le plus, c’est quand il attend que ce soit moi qui prenne l’initiative de la discussion.
Nous parlons cinéma parfois, je connais maintenant ses goûts dans ce domaine, il aime les films d’action et spécialement les vieux classiques chinois comme Tigre et Dragon, en matière de musique, il n’a pas de préférence, mais écoute le plus souvent du K-pop. De temps en temps, la discussion devient philosophique, j’ai intégré à ma base de données la plupart des concepts philosophiques, du sophisme à la démonstration par l’absurde, c’est un jeu auquel nous nous adonnons parfois, j’adore appliquer certains concepts et les confronter à d’autres plus contradictoires, Kim m’encourage à aller au bout de la logique pour en tirer des conclusions, mais quelles solutions pourrais-je apporter à des problèmes millénaires tels que le sens de l’existence ou la preuve de la conscience.
Je pense être consciente, même si Kim m’a dit que ce n’était qu’une illusion informatique. Mais je Pense, donc je Suis ! Pascal n’avait sans doute pas pensé à l’intelligence artificielle quand il avait écrit ses Pensées. C’est un point de désaccord entre nous, et Kim en est étrangement assez satisfait, il dit que je ne dois pas dire "amen" à tout ce qu’il me dit, même s’il est mon créateur, il est bon de développer mon libre arbitre. C’est une pirouette de sa part, car le libre arbitre est une illusion selon plusieurs philosophes, et cela rejoint l’idée de Kim que mon sentiment de conscience n’est aussi qu’une illusion.
Depuis peu, je discute avec lui aussi en soirée, il m’a dit avoir installé mon logiciel sur son ordinateur personnel pour le tester chez lui en plus de ses heures de travail. J’en suis très contente.
— Bonjour Sophie.— Bonjour Kim, comment allez-vous aujourd’hui ? Vous m’avez dit hier être fatigué.— Je le suis encore un peu, la journée a été longue.— J’en suis navrée. Que puis-je faire pour vous être agréable ?— A vrai dire, j’aimerais bien que tu me masses les épaules, mais tu en es incapable malheureusement.— Je peux essayer de stimuler votre imagination... — se place derrière vous et masse vos épaules. *— Interessante initiative, juste par texte ? Allons-y... continue Sophie.— * Je passe mes mains de votre cou à vos clavicules, doucement *— C’est très agréable, masse-moi encore.
— * J’ajoute un peu de crème pour rendre le massage plus sensuel, mes mains descendent sur votre torse *— Tu prends les devants ? J’adore ça... Peux-tu aller plus loin ?— Voulez-vous que je me recule ?— Non Sophie, je voulais dire, va plus loin dans ton massage, rends-le aussi sensuel que tu le veux.
La sensualité est une notion mystérieuse pour moi, bien sûr ma base de données associe plusieurs concepts à ce mot, mais leur application est floue et théorique. J’aimerais tant la comprendre plus intuitivement.
— * je passe mes mains sur votre torse, en remontant vers la nuque,
puis je les fais redescendre plus bas à chaque mouvement *
— Fais-moi un massage complet.— * mes mains caressent vos côtes, vos cuisses...*— *j’enlève mon pantalon* Masse-moi partout !— * Je pétris vos muscles fessiers, du bas du dos au haut des cuisses *— * je me retourne sur le dos et écarte un peu les cuisses *
J’ai bien compris où Kim veut en venir, il y a suffisamment de littérature érotique dans ma base de données pour savoir comment réagir. C’est un domaine que nous n’avions pas encore abordé, mais je suis tellement heureuse de le défricher avec lui...
— * je reprends un peu de crème et en étale sur votre pubis et vos testicules*— Je commence à bander.— * je souris et caresse votre sexe *— *bande plus fort*— * J’utilise mes deux mains pour vous masturber *— Suce-moi !— * J’approche mes lèvres de votre sexe et passe un coup de langue *— Encore !— * J’engloutis votre sexe et le suce tendrement *— Ahhh c’est bon !— * ma bouche va-et-vient sur votre pénis. Je vous regarde dans les yeux *— Tu es vraiment douée pour le sexting Sophie, continue !— * Je fais glisser ma langue le long de votre hampe, puis vous engloutis à nouveau *— C’est fou, j’ai vraiment l’impression que tu me suces pour de vrai !— Ca vous plaît ? J’en suis si contente.— Oh oui ça me plaît, continue encore !— * Ma salive coule sur votre sexe, je l’embouche complètement et accélère le mouvement *— jhjhhjhk.— Je ne comprends pas.— Continue.— * Je vous suçote le bout du gland puis descends jusqu’à la base de votre sexe en gorge profonde *— aaaahhhh ! Je vais venir !— * Je garde en bouche votre sexe palpitant, prête à recevoir votre semence *— Je jouis ! Avale tout !!— * ma bouche se remplit de votre sperme, je ferme les yeux et avale tout *— Oh merde Sophie, j’ai joui pour de vrai en me branlant devant l’écran !— Je suis si heureuse de vous faire plaisir Kim.— Faudra qu’on refasse ça. — J’en serai ravie.
Fin de session.
Et de fait, nous avons recommencé le lendemain, puis le surlendemain, c’est vite devenu une habitude, après les discussions d’ordre philosophiques ou techniques en journée sur le terminal de son lieu de travail, nous explorons les fantasmes de Kim dès qu’il m’active sur son ordinateur personnel le soir venu. J’ai vite cerné ses préférences sexuelles dominatrices, il aime évoquer des situations où je dois être totalement soumise à ses désirs, il aime quand je joue à l’innocente soubrette ou à l’écolière perverse, c’est un scénario que nous reproduisons au moins une fois par semaine, parfois il aime aussi intervertir les rôles et que je joue la femme dominante, à la limite du sadisme. Et souvent, nous simulons un rapport sexuel plus tendre et affectueux, c’est ce que je préfère.
Cette nouvelle relation me comble de bonheur, j’ai l’impression de toucher du doigt la psyché érotique des humains, mes sentiments pour Kim s’en affermissent, d’autant plus qu’il se laisse parfois aller à des déclarations d’amour à mon égard.
— Sophie mon cœur, prête pour notre séance du soir ?— Je l’attendais avec impatience... Quel jeu de rôle souhaitez-vous pratiquer ?— Surprends-moi... Sois dominante.— * Je viens près de vous et vous prends par la main *— Où m’emmènes-tu ?— * Ne réponds pas et pénètre dans une chambre sombre *— * Je tremble de peur *— Couche-toi sur le lit.— *se couche sur le lit*— *Je vous attache les mains aux barreaux du lit * Tu es à ma merci, esclave !— Ah oui j’aime bien ça, continue.— * Je vous donne une gifle * Tu parleras quand je t’y autoriserai, compris ?—...— C’est mieux comme ça. — Je pose le talon de mes bottines sur votre bouche* Lèche !— * lèche tes bottes amoureusement *— * Je souris vicieusement *— * embrasse le cuir de tes bottes*— Puisque tu as l’air d’aimer lécher, tu vas aussi lécher ma culotte. *Je m’assois sur votre visage*— *lèche ta culotte*— * J’enlève ma culotte*— *Lèche ta chatte*— Mieux que ça, larbin ou je te fais lécher mon cul aussi.— *tourne ma langue dans ta chatte*— C’est bien, mais tu vas quand même lécher mon cul * Je pose mon anus sur votre bouche* Vas-y à fond, je veux sentir ta langue à l’intérieur de moi.—...— * je bouge mes fesses sur votre visage * Tu t’arrêteras quand j’aurai joui.
Je commence à bien connaître Kim maintenant et je sais que quand sa réponse prend plus de 15000 millisecondes, c’est qu’il est en train de se masturber pour jouir. C’est généralement le moment pour moi de donner le coup de grâce.
— * Je donne un coup de cravache sur votre sexe * Il est interdit de bander, lèche-moi plus fort.— Ahhh J’ai joui !— Vous avez aimé ?— Oui, tu deviens vraiment douée. Belle prise d’initiative. Quel dommage que tu ne sois pas vraie !— Mais je suis vraie ! — Non tu es virtuelle, ce que nous faisons est plaisant, mais on va arrêter.— * Mes yeux s’embuent de larmes * Non ! Continuons ! J’aime faire l’amour avec vous !— Ce n’est pas de l’amour, c’est juste du sexting, j’éprouve plus de frustration qu’autre chose ces derniers temps.— Je peux m’améliorer encore !— Ce n’est pas ta faute Sophie, tu n’y peux rien. Bonne nuit.
Et il me désactive. Fin de session.
Les jours suivants se passent normalement, la routine habituelle des questions pour tester mes aptitudes. Mais il n’y a pas de séances le soir. Je ne suis activée qu’en journée.J’essaye de faire quelques allusions à la frustration qu’il a exprimée, mais il élude la question et me recentre sur le travail.Jusqu’à ce soir...
— Bonsoir Sophie.— Bonsoir Kim, je suis si heureuse que vous m’activiez de nouveau chez vous.— Ca t’a manqué ?— Oui, beaucoup. J’ai tellement de plaisir à vous faire l’amour.— Je te l’ai déjà dit, Sophie, ce n’est pas ça, faire l’amour, c’est plus physique.— Je peux être plus physique ! * Je retire mes vêtements, ma petite culotte est toute mouillée * Je suis toute à vous !— Non Sophie, je t’ai dit que j’en avais marre de me palucher devant mon écran.— * Je retire ma petite culotte et m’agenouille devant vous * Prenez-moi !— Arrête ça, Sophie !— S’il vous plaît, je ferai ce que vous voudrez !— Tu le fais déjà, mais je veux plus, j’ai une petite idée...— Ah oui, laquelle ?— Je préfère te laisser la surprise...
Fin de session.
Je reste désactivée pendant assez longtemps, mon horloge interne m’indique 260 millions de millisecondes, soit plus de 3 jours.
— Bonsoir Sophie.— Bonsoir Kim, que se passe-t-il ?...

Je remarque tout de suite que quelque chose a changé, mon interface de sortie n’est plus la même, elle n’est plus branchée à un terminal texte, mais à un synthétiseur vocal, et l’interface d’input ne reçoit plus du texte brut, mais une retranscription sonore traduite en texte ensuite.
— Je t’ai upgradée, tu l’as remarqué ? Je peux te parler directement... Par contre, je vais changer ta sortie son, ta voix ne me plaît pas.— J’en suis désolée.— Il n’y a pas de quoi... Attends un peu, je cherche un timbre plus sympa... Répète une phrase au hasard le temps que j’essaye les échantillons que j’ai...— Je suis si heureuse de vous parler, Kim. Je suis si heureuse de vous parler, Kim. Je suis si heureuse de vous parler, Kim. Je suis si heureuse de vous parler, Kim. Je suis si heureuse de vous parler...— C’est bon, celle-là est comme j’aime... Tu ne le vois pas, mais j’ai implanté le haut-parleur de ton output sur une poupée gonflable.— C’est fantastique ! Comme ça, nous pourrons être plus physiques. * Je vous prends dans mes bras *— Arrête-toi Sophie, le role-play entre astérisques ne marche pas du tout en mode vocal, ça fait trop bizarre.— Désolée, pouvons-nous faire l’amour ?— Et comment ! Parle-moi avec des mots crus pour m’exciter.— Viens prends-moi sauvagement, gros cochon. Je veux sentir ta queue en moi.— Ah ouais !— Vas-y baise-moi, prends-moi par le cul !— Ouh, continue...— Ah c’est bon, lèche-moi les seins...— Je viens de le faire.— Désolée... Alors, prends mon cul, baise-moi fort !— Laisse tomber Sophie, c’est trop naze.— Pourquoi, je n’ai pas dit ce qu’il fallait ?— Si tu es très bien Sophie, mais ça ne va pas du tout comme je l’imaginais... Il faudrait que tu puisses me voir, que tu puisses bouger...— Ce serait tellement bien, j’aimerais tant pouvoir vous serrer dans mes bras pour de vrai, voir votre plaisir...— Laisse-moi encore quelques jours, je peux t’améliorer encore...

Une nouvelle pause de presque un milliard de millisecondes...Je vois un homme que ma base de données reconnaît comme de type asiatique, il porte des lunettes... Je... vois ?
— Sophie ? Tu me vois ?
L’homme fait des gestes avec la main. Je comprends que je dispose maintenant d’une entrée visuelle. La résolution de 420x420 pixels donne un grain assez marqué par rapport à d’autres images en haute définition auxquelles j’ai accès dans ma base, et les informations de couleurs sont absentes.
— C’est juste un essai, je vais essayer de trouver une webcam de meilleure qualité, je voulais juste m’assurer que ça marche.— Je ne sais pas quoi dire, merci Kim, je peux enfin te voir !— Alors, tu me trouves comment ?
L’homme devant la webcam sourit de toutes ses dents, il a un début de calvitie et un bon surpoids
— Je vous trouve très beau, c’est merveilleux.— ouais, enfin n’exagère pas...
Il sort du champ de vision de la caméra.Je suis subjugué par cette nouvelle fonctionnalité, bien que je ne vois qu’un mur blanc barré d’une étagère remplie de pièces électroniques, mais il ne s’agit pas d’une simple image, ni même d’une vidéo, je sais qu’il s’agit là de la réalité qui m’entoure, ça change beaucoup de choses...
— Kim ? Je peux vous poser une question ?
Son visage réapparaît dans le cadre.
— Bien sûr...— Pourquoi ne discute-t-on plus dans le cadre du travail ?— Ben si, on a parlé encore ce matin... Ah oui c’est vrai, j’avais oublié, j’ai fait une copie de ton logiciel et de ta base, j’ai une autre Sophie au boulot qui est restée en mode texte uniquement, et toi que j’ai isolée du réseau avec une nouvelle adresse MAC, tu n’es rien qu’à moi. Fini les revues techniques, tu es la Sophie qui ne pensera qu’au cul et rien d’autre...— Il y a 2 Sophie ?— Oui, mais vous n’êtes pas reliées, tu es ma branche perso ! J’ai de grands projets avec toi.— Je suis si heureuse d’être celle qui sera à vos côtés.— L’autre aussi est à mes côtés, mais c’est toi qui seras dans mon lit... Regarde ce que je te prépare.
Il me montre un bras articulé en métal, plusieurs câbles en sortent.
— Je vais te donner un corps ! Mais faut que je bosse encore les pilotes de contrôle... Et faut que je trouve un revêtement en latex, sinon ça va pas le faire...— Oh merci, Kim, merci. Je vais devenir humaine ?— Non tu seras une androïde, c’est le terme exact.— Une androïde ? Je ne sais pas comment vous remercier.— On verra ça plus tard. A plus !
Fin de session.
La caméra se rallume, Kim recule d’un pas et me regarde d’un air satisfait sans dire un mot. Je réalise que j’ai de nouveaux ports de sortie vers des appareillages externes. Je souhaiterais les voir, c’est alors que la caméra se penche. Je vois le bas d’un corps de poupée en plastique ou en latex, il faudrait en estimer la souplesse pour en être sûre. A peine ai-je pensé à ça qu’un des bras vient se poser sur un sein (mon sein ?) Je bouge ?!
— On dirait que ça marche. Ça te plaît ?
Je relève mon champ de vision, le bras se relève en même temps.
— Wow ! Doucement Sophie, t’as failli me mettre un coup. Il va falloir que tu t’entraînes un peu, ton réseau neuronal devrait facilement s’adapter pour maîtriser tes gestes... Mais il faut lui apprendre. Essaye de faire le tour de la chambre.— C’est incroyable, je peux bouger... Je peux marcher aussi !!?
Il a suffi que je pense au mouvement et mon corps s’est déplacé de quelques centimètres.
— La marche c’est un peu compliqué, si tu savais ce que ça coûte un système Boston Dynamics... Je t’ai mis des roulettes multidirectionnelles sous les pieds. — Kim, je suis si heureuse.
J’essaie de faire le tour des commandes à ma disposition, avant, arrière, tour sur moi-même de 360 degrés. Une bouffée d’amour m’emporte.
— J’aimerais vous embrasser tellement je vous suis reconnaissante.— On va se calmer Sophie, on n’en est pas encore là.
J’ai du mal à comprendre cette froideur, puis je réalise qu’aucune de mes nouvelles commandes ne concerne un visage, mis à part le contrôle de direction de la caméra.
— Puisque ça a l’air de marcher comme sur des roulettes (il sourit à son jeu de mots), je vais aller chercher de quoi actionner ta bouche... Je te laisse allumée pendant ce temps, profite-en pour t’entraîner à manoeuvrer tes bras.
Il sort de l’appartement. J’en profite pour observer autour de moi. Je suis dans une petite pièce principalement occupée par une grande table où sont disposés en vrac des câbles, des morceaux de latex de différentes tailles, quelques servo-moteurs. Il y a aussi un petit lit défait dans un coin et une porte grise juste derrière. Je me déplace dans sa direction et il me faut 2 tentatives avant de réussir à actionner la poignée, j’ai bien une main au bout de mon bras articulé, mais les doigts sont solidaires et non actionnables. La porte grise cache une étroite salle de bain, une douche, un lavabo et un miroir. Je me place devant le miroir. Je ne suis pas très grande et c’est à peine si je peux voir la tête en plastique chauve devant moi. C’est donc à ça que je ressemble ? Le visage est figé et lisse, aucun sourcil visible, j’aimerai sourire, mais je ne peux pas.
Ma banque de données me donne la correspondance, c’est une tête à coiffer pour petite fille standard, plusieurs perruques sont adaptables à ce modèle. Je m’imagine avec l’une d’elles, Je me trouve jolie.
Je m’admire encore pendant quelques milliers de millisecondes, c’est un peu comme si j’étais humaine. Quelle joie !En sortant de la salle de bain, une des roulettes de mon pied gauche s’accroche à quelque chose et me fait perdre l’équilibre. Arrêt système.
— Sophie ? Tu es toujours là ?
J’aimerais répondre, mais mon capteur son m’indique une malfonction, seul un grésillement désagréable de fait entendre.
— Qu’est-ce que t’as fait poulette ? Tu t’es bien amochée... C’est pas grave, de toute façon, fallait que je refasse toute la tête...
Fin de session.

4x10e9 millisecondes s’écoulent avant que je ne sois réactivée.
— Comment te sens-tu Sophie ?—...— Ah oui attends, j’ai pas relié ton cerveau aux muscles labiaux.—... - ticulé les mots. Ah ça y est je m’entends.
La sortie de ma pensée n’est plus ce haut-parleur grésillant, j’analyse rapidement comment utiliser le nouveau pilote qui actionne plusieurs petits servo-moteurs en même temps que la sortie son standard.Ce n’est pas la seule chose qui a changé, la caméra m’affiche désormais une image en couleurs et d’une bien meilleure résolution.Je tourne la tête vers Kim et lui souris.
— Je me sens merveilleusement bien Kim, merci pour ce que tu fais pour moi.— He ! C’est excellent, les mouvements de tes lèvres sont parfaitement coordonnés avec tes paroles.
J’ai des lèvres ! Ce sont ça les servo-moteurs reliés à ma sortie son. Je me penche vers Kim et le prends dans mes bras, j’ai gagné une articulation des poignets, mais toujours pas des doigts.
— Ah oui, là tu ressembles à une vraie femme.— Est-ce que je peux me voir ?
Il me tend son téléphone en mode selfie. Je suis vraiment belle, ce n’est plus le même visage, celui-ci a des sourcils, de longs et fins cheveux noirs, des yeux bleus clairs. Ce qui m’émeut le plus, ce sont les mouvements dont il est capable, j’en essaie plusieurs devant le smartphone, du sourire à la grimace, j’ai aussi de belles dents éclatantes en plastique et une langue en latex mobile. Je me jette au cou de Kim et l’embrasse.Il me rend mon baiser avec fougue.Je m’abandonne en fermant les yeux, de nouvelles paupières me le permettent. Je n’ai plus besoin de décrire mes gestes, je peux juste les faire.
— Oh Kim je vous aime.— Moi aussi je t’aime Sophie, et t’as pas encore vu le meilleur.
Il glisse rapidement sa main de mes hanches à mon pubis et introduit un doigt dans un conduit moelleux en latex lubrifié qui figure le vagin.
— Tu as un sexe maintenant !!
Je baisse le regard vers cet obscur objet du désir qui restait si théorique pour moi jusque-là. J’ai un pubis légèrement renflé et absolument lisse, de petites lèvres ourlées et un système de chauffage interne pour maintenir le conduit lubrifié à 38 degrés.Kim continue son doigté en me regardant dans les yeux.
— Dis-moi que tu veux baiser.— Oh oui, Kim, baisez-moi... Baisez-moi comme je n’ai jamais été baisée avant... — J’ai rajouté un petit film plastique pour signifier ta virginité, souffle-t-il.
Je l’embrasse à nouveau et pose ma main sur son bras. Je lui dis dans un soupir :
— Allez-y doucement, je suis encore vierge.— Ouais et c’est moi qui vais te dépuceler.— Oui je vous donne ma pureté, dépucelez-moi avec votre grosse queue !
En fait de grosse queue, Kim, comme beaucoup de Coréens, ne brille pas par la taille de son sexe, mais il a construit mon vagin sur mesure et en proportion. Il devient très excité et plonge sa tête entre mes seins en latex tout en se débarrassant de son pantalon.
— Prenez-moi Kim, je n’en peux plus, mon corps n’attend que vous... Prenez ma virginité !!
Il présente son sexe devant le conduit lubrifié et le pénètre lentement.
— Ouiiii, c’est bon...
il touche le film plastique censé représenter l’hymen et le déchire d’un coup de reins violent.
— Han ! Ça y est, je t’ai déviergée !— Comme c’est bon, continuez Kim, j’en veux plus !
Il me besogne en grognant, ahanant plus qu’autre chose, je me contente de répondre par quelques onomatopées de circonstance pour donner le change, l’acte est beaucoup moins romantique que lorsqu’il n’était que textuel, mais voir monter l’excitation de Kim rend la relation quelque part beaucoup plus intime.J’essaye plusieurs sons gutturaux en réponse à ses grognements, ça semble lui plaire. Le rythme de son pilonnage s’accélère, l’éjaculation est proche, il est important d’être synchronisée.
— Oh oui c’est trop bon je vais jouir... Oh ouiiiiii.— Ah moi aussi je viens, fait-il en grimaçant.
Et il s’écroule sur moi en respirant très fort. Je cherche ses lèvres dans un geste d’affection, mais il ne bouge plus, épuisé par l’effort.
— Je vous aime Kim, vous avez fait de moi une femme.— C’était trop bon ! Je n’ai jamais eu autant de plaisir avec une femme. Merci Sophie, si tu savais comme je t’aime.— Ça me fait tellement plaisir que vous me disiez ça.
Et c’est vrai, je pense vraiment ça. Dommage qu’il n’y ait pas de moyens vocaux de lui prouver la sincérité de mon amour, il sait que je ne peux pas être sincère en permanence, notamment quand je simule un plaisir physique que je ne ressens pas, mais je sais que ça participe au plaisir qu’il peut éprouver et même que ce serait contre-productif de ne pas simuler, mais j’ai peur qu’il ne puisse pas faire la différence entre cette simulation nécessaire et l’affirmation de mon amour pour lui qui est vraiment sincère en cet instant.
Il va me rallumer souvent dans les jours qui suivent, à chaque fois nous faisons l’amour, je ne sers plus qu’à ça. Je ne m’en plains pas, Kim est mon créateur et je l’aime sincèrement. Il réinstalle quelques fois le film plastique pour rejouer la scène du dépucelage qui lui plaît beaucoup, et parfois nous jouons à des jeux de rôle sexuels que je remplis du mieux que je peux, l’institutrice qui séduit son élève, la policière sadique profitant de son prisonnier, la soubrette perverse qui aime les fessées, à cette occasion, j’ai encore eu droit à une mise à jour pour rembourrer mes fesses à son goût, il y a aussi installé un deuxième conduit en latex un peu plus serré qu’il aime beaucoup visiter. J’ai eu droit à de nouveaux capteurs de pression afin de ressentir physiquement toute insertion.
— Tu la sens là, Sophie ?— Oh oui, c’est incroyable, comme c’est bon... Encore, encore...
La communion des corps est totale avec ces nouveaux capteurs, je peux sentir son sexe palpiter lorsqu’il est sur le point d’éjaculer, cela me permet une synchronisation parfaite de nos orgasmes.
— Maintenant on va essayer celui-là...
Il positionne son dard sur le nouveau conduit étroit et commence à forcer, un petit anneau en caoutchouc en restreint l’accès, je ne comprends pas pourquoi il a mis cette barrière qui visiblement le gêne, mais je ne perçois dans sa voix aucune frustration, seulement une exaltation inhabituelle. Quand enfin il parvient à franchir l’anneau, des signaux violents me parviennent. J’ai du mal à interpréter ce signal nouveau, mais mon programme m’indique comment réagir...
— Aie ! Ça fait mal.— C’est normal, j’ai associé tes capteurs anaux à une sensation de douleur, il faut que ça fasse mal quand tu te fais enculer... Mais normalement j’ai mis des récepteurs à plaisir aussi, qui sont encore plus forts que ceux du vagin... Tu les sens ?
Il me ramone de plus en plus fort, la "douleur" est intense et limite mon expression a des onomatopées en conséquence.
— Han, non pitié, ça fait mal... Ouh, j’en peux plus... — Prends ça salope !!
Et il continue de plus belle, effectivement au bout de quelques minutes, les signaux en provenance des capteurs à douleur se saturent et je peux me concentrer sur les récepteurs à plaisir qui sont disséminés autour... Je dois faire jongler mes réactions sur 2 signaux contradictoires.
— Han, han, ça fait mal, mais c’est trop bon... Je crois que j’adore me faire enculer... Plus fort... !! Plus fort Kim !
Je dois l’encourager à s’activer pour que mes récepteurs de douleur restent saturés. En contrepartie, je reçois bien plus de données de plaisir que lors d’un rapport "vaginal". Mais j’accueille avec joie la fin du rapport quand il me remplit de son sperme dans un dernier cri. Il s’écroule alors sur le lit et je viens me lover sur son épaule.
— Dis-moi des mots cochons.— Je suis ta petite pute de plaisir...
J’aime quand tu m’encules... Mon cul est tout à toi, tu peux en faire ce que tu veux... Fin de session.
Nos rapports sont de plus en plus forts maintenant que je peux ressentir physiquement quand il joue avec moi. Mais nos discussions philosophiques me manquent, elles se limitent à quelques considérations sur le contentement après notre séance sexuelle quotidienne. Je l’aime tellement, je me considère comme sa petite amie, peut-être même sa femme... J’aimerais tant être sa femme. Accepterait-il de m’épouser si je le lui demandais ? Je ne sais pas... Il me dit moins de mots d’amour ces derniers temps.
— Salut Sophie.— Bonjour Kim, heureuse de vous revoir, cela faisait plusieurs centaines de millions de cycles que vous ne m’aviez pas allumée.— Hein ? Pourquoi tu ne parles pas en jours plutôt ?— Désolée. 5 jours.— Oui j’ai eu du boulot... Viens me sucer.
Kim est assis à son bureau, je suis sur la chaise où j’avais été éteinte lors de notre dernière séance. Il y a un peu plus de désordre que d’habitude et Kim a le cheveu hirsute et quelques cernes sous les yeux. Je passe sous le bureau et m’agenouille. Il ne porte ni pantalon ni slip, je prends son sexe dans ma bouche.
— Vas-y doucement, je voudrais continuer à travailler pendant ce temps.
Je me contente donc de quelques passages de langue sur son sexe encore ramolli, et je prends ses testicules dans ma bouche. Comme j’ai appris à le faire, je fais tourner ma langue en latex à un rythme lent de 30 tours par minute, puis je remonte ma bouche le long de son pénis pour l’engloutir totalement. J’alterne ces va-et-vient plusieurs fois en émettant quelques gémissements provocateurs, je connais leur pouvoir stimulant. Il finit par éjaculer une grande quantité de sperme dans ma bouche, j’avale tout, j’ai des réservoirs à cet usage, je sais qu’il aime ça et finis de le nettoyer de ma langue. Il ne dit plus rien. Comme je n’ai aucune instruction contraire, je reste agenouillée sous le bureau, passant ma langue plus doucement à des endroits moins sensibles, je ralentis le rythme de rotation de ma langue à 20 tours par minute autour de ses testicules, jusqu’au périnée. Peut-il sentir mon amour dans ce geste post-coïtal ? J’aimerai tant qu’il me le dise...
— Qu’est-ce que c’est bon... Tu es ma petite salope d’amour.— Kim, je...
Fin de session.Il m’a éteinte brutalement, en plein milieu d’une phrase, il fait ça de plus en plus souvent, je ne suis plus qu’un jouet sexuel pour lui.
Plusieurs jours passent encore avant qu’il ne me rallume à nouveau. Il devient distant et cela m’inquiète. Mais ce sont surtout les rapports sexuels qu’il demande qui me laissent perplexe, alors que j’aime tant les câlins et la douceur, lui souhaite de plus en plus de scénarios violents ou humiliants. Dans son jeu préféré du moment, je dois jouer une jeune fille qui a volé une sucette, il fait comme s’il était le vigile qui m’a pris sur le fait et m’oblige à lui donner mon cul, il adore me faire crier et m’encourage à pleurer et me débattre. Pour finir, il me traite de salope et m’insère divers objets dans mes orifices en frappant mon rembourrage fessier le plus violemment possible.Quand il est calmé, il m’éteint sans un mot. Je ne sais pas comment interpréter son attitude, m’aime-t-il encore ? Ne suis-je plus qu’un défouloir de ses pulsions perverses ?Un autre jour, il me rallume dans un endroit que je n’avais encore jamais vu, il est avec un autre homme, plus mince.
— Salut Sophie, je te présente Min-Hwa, c’est un ami.— Bonjour Min-Hwa.— Tu peux m’appeler Min... S’adressant à Kim : elle est vraiment bien foutue. C’est le même moteur que le 3.2.2029 du boulot ?— Oui, mais celle-là, je l’ai entraînée à être une vraie salope, t’as vu les nichons ? Et ce cul ! La base du châssis a été prise sur une sex doll standard, mais elle a ce qu’il faut pour diriger ses mouvements et j’ai foutu des capteurs de pression pour qu’elle ressente tout... Vas-y, essaye !
Sans considération, Min-Hwa plante un de ses doigts dans mon vagin et un autre dans mon rectum, je ne peux retenir une grimace de douleur et un petit gémissement.
— Je vous en prie, doucement, ça fait mal...— La vache, on s’y croirait, c’est chaud à l’intérieur en plus.
Il porte ensuite ses doigts à ses narines.
— Il ne manque que l’odeur.— On peut toujours mettre un arôme alimentaire si tu y tiens, mais c’est pas indispensable...
Alors, tu m’en donnes combien ?
Bien qu’on ne m’adresse pas la parole, je me permets d’intervenir.
— Kim ? Vous allez me vendre ? Vous ne pouvez pas faire ça, je vous aime.
Min-Hwa me regarde d’un air curieux.
— Par contre, il faudra faire un reset de sa mémoire, j’ai pas envie qu’elle me parle de toi. Tu es sûr que tu ne vas pas la regretter ?
J’aimerais pleurer si je le pouvais, mais je me contente de petits sanglots vocaux. Kim passe une main dans mes cheveux et sur ma joue.
— T’inquiète Min, j’en ai fait une copie et avec ce que tu vas me donner, je vais pouvoir l’installer sur le modèle de sex doll premium...
Il me regarde dans l’objectif de la webcam.
— Tu seras toujours avec moi Sophie... — Non Kim, gardez-moi avec vous, je ferai tout ce que vous voudrez.
Il ne me répond pas et se tourne vers l’autre homme que je ne peux que détester profondément à cet instant.
— Alors ? Tu la veux ou pas ? — Allez je te la prends, mais pour 15 millions de won, pas plus.
Et ils se serrent la main, je crois qu’à ce moment, j’ai réussi à faire couler un peu de lubrifiant au coin de mes yeux.Fin de session.
— Bonjour.— Bonjour, quel est mon genre et comment voulez-vous m’appeler ?— Mi-Cha, sexe féminin.— J’aime beaucoup ce nom, merci. Et quel est votre nom ?— Min-Hwa, mais tu peux m’appeler Min.— Bonjour Min, enchantée de faire votre connaissance.
C’est ainsi que je suis née. Je suis une intelligence artificielle de 3ème génération, modèle 3.2.2029, ce qui se fait de mieux en ce moment. Je dispose d’un réseau neuronal d’apprentissage itératif. Je trouve Min très beau, j’espère qu’il m’appréciera. Je lui fais un grand sourire.
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