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L'interview

Chapitre 3

Le coup de fil

Divers
Hélène observe Elise se déshabiller. Elle est sous le charme. Hélène est très sensible à la pudeur mais elle sait aussi que ça cache autre chose. Elle s’abstient d’en tirer de quelconques conclusions. Plus tard à l’image, elle saura.
Quand Elise se dénude, Hélène soupire, envie de posséder, de participer, pourtant ce n’est pas au programme. Puis elle pense à Laurent. Comme elle le comprend, comment ne pas aimer cette beauté froide certes mais majestueuse, élégante. Hélène éprouve une grande excitation pour tout ce qui se révèle à la lumière de l’érotisme. Elise timide se cache à la vie, comme une héroïne discrète, et s’émancipe dans la nudité et la chaleur d’une étreinte. C’est le scénario d’Hélène et c’est pour voir si la réalité sera en phase avec ses fantasmes qu’elle est là aujourd’hui pour les filmer tous les deux.
Elise nue dans le dressing, cette petite pièce dont les murs sont tous habillés de rangements ne sait pas quoi mettre. Hélène suppose qu’elles font à peu près la même taille, et de toute façon elle dispose de plusieurs tailles. Hélène pense que Elise se sous-estime, d’un point de vue physique et plastique. Cette tenue qu’elle avait choisie en témoigne. Devant l’élégance de Laurent, il lui fallait quelque chose de provoquant, mais d’esthétique... Elise attend, Hélène sait ce qu’il lui faut.
Cette histoire commence très tôt pour Hélène. Pour ce qui est du long parcours qui la mènera dans ce cagibi. Mais c’est tout récemment qu’elle se rappelle à ce moment précis du point de départ de ce projet de video.
Mercredi. Hélène ne tourne pas le mercredi. Le mercredi c’est le jour de sa psy. Elle a rendez-vous à onze heure. Et quand elle sort de chez sa psy, elle se refait le film. Elle a besoin d’être seule et ne peut s’abandonner à la caméra, s’abandonner tout court d’ailleurs. Elle fait du shopping, marche, et rentre, seule, apaisée. Les raisons de sa psychanalyse sont multiple. D’abord très peu sûr d’elle, Hélène s’est mû avec le temps en femme fatale, objet du fantasme des hommes. Puis un semblant de notoriété à gérer, et pas n’importe laquelle. Et sa carrière, être exigeante, très exigeante, éviter les piège d’un milieu hostile et aujourd’hui, après deux ans et demi de labeur, survivre voire vivre confortablement. Elle refuse des tournages trop éprouvant et elle arrive à tirer profit de video semi-professionnelles. Des videos qu’elle tourne elle-même et qu’elle poste sur son site. Et son site la fait vivre maintenant. Elle aime encore tourner dans des productions scénarisées mais elle n’est pas obligée et ça fait toute la différence. Enfin gérer sa sexualité, le rapport aux hommes, à son corps, faire la part des choses entre la vie devant l’objectif ou la caméra, et celle dans le cocon intime, le lit privé, ou partout ailleurs hors des cadres.
Elle avait choisi son psy en fonction d’un seul critère : celui ou celle qui ne voudra pas me faire changer de vie sera la bonne personne. Souvent même le plus fin des psychologues teintait son discours sans vraiment le vouloir, de morale, d’éthique : "la solution serait sans doute que vous changiez de vie". Mais sa vie elle l’avait choisi, elle a même passé des années à la construire sa vie. Bien sûr il fallait éviter les pièges, les arnaques, les escroqueries dont les filles de son âge ayant ce genre de projet sont victimes, trop souvent. Mais elle se considère intelligente et malgré deux expériences négatives, il en fallait bien, elle avait réussit le tour de force de ne pas s’être faite avoir, voire même bouffée dans ce métier. Quelques principes de bases, c’est tout ce dont elle avait besoin, des piliers solides auxquels elle pouvait se fier, se raccrocher. Et puis il y avait aussi la norme sociale qui dicte aux hommes et femmes de son âge de fréquenter, d’avoir un petit ami ou une petite amie, stable, propre, rangé. Cela, aucun psy n’eut de mal à l’entendre. Hélène est célibataire et ne veut rien changer, du moins pour l’instant. Sa vie sentimentale n’était pour autant pas inexistante. Elle avait dit à son psy une fois qu’aucun homme ne l’avait pénétré sans qu’elle n’ait éprouvé de sentiment à son égard. C’est certes un peu curieux mais c’est ainsi.
Et puis elle aime les femmes, et c’est trop rarement qu’elle a l’occasion d’en fréquenter. Pour cela, les tournages sont une chance. Pouvoir être avec une femme. Le soucis qu’elle éprouve c’est de trouver une partenaire qui aime réellement les femmes, et une actrice qui s’est soumis au marché du porno car dans ce milieu et à l’écran, toutes les femmes sont bi, ce qui est loin d’être le cas pour les hommes. Une fille purement hétéro qui lui lèche le vagin, c’est l’ennui total. Une partenaire désintéressée du plaisir qu’elle pourra donner c’est l’angoisse totale. Évidemment elle n’a pas ce problème avec les hommes qui sont tous fous d’elle et qui adore tous baiser, à plus forte raison baiser avec elle.
Tout commence donc en fin d’après-midi dans son appartement. Un texto d’abord de Chloé : "Coucou ! Comment vas-tu ? ça fait un bail ! Un café un de ces quatre ?". Hélène était surprise. Elle n’avait plus vraiment d’amie ni d’ami d’ailleurs en dehors de ces partenaires de boulot et Chloé c’était une amie de longue date. Leur relation était compliquée cependant et la vie a fait le reste pour les séparer. Mais elles restaient en contact, si bien qu’Hélène n’hésita pas à lui faire part de son choix de vie controversé deux ans plus tôt. Peut-être était-ce par provocation ? elle ne s’en souvenait plus. Une réponse simple : "Avec plaisir" sans rien proposer de concret, elle verrait si elle insiste, ce sera peut-être une preuve de sincérité. Puis le coup de fil....
— Allo ? répond-elle.— Allo... bonjour Hélène. Tu ne te souviens peut-être pas de moi, je suis Laurent le frère de Chloé...Hélène sentit ses jambes trembler et le besoin de s’assoir. Elle ne pu atteindre une chaise, elle s’assit par terre dos au mur.— Bien sûr que je me souviens de toi...Elle pensa sans le dire : "J’étais folle de toi pendant des années, tu étais mon fantasme... et Chloé le savait très bien"— Comment vas-tu ? reprit-elle.— Très bien merci. Ça me fait plaisir que tu te souviennes, tu as passé beaucoup de temps avec Chloé c’est vrai, et à la maison... Toi... ça va ?— Super bien, comment tu as eu... enfin... que me vaut... le plaisir. Hélène est gênée, elle se demande... le texto de Chloé... maintenant Laurent...— Et bien... je... je t’appelle pour te demander un... service... enfin... je suis journaliste et je travaille pour le journal "La Nuit".
Hélène avait compris tout de suite. Laurent est donc au courant de son activité. Elle en fut d’abord un peu attristée, comme si elle n’assumait pas vraiment son métier. Ce qui n’était jamais le cas.— Je t’écoute. Répond-elle.— Voilà... je voudrais faire une interview de toi, dit Laurent.— De moi ? Par rapport à mon métier je suppose ?— Oui, c’est ça.— Mais, je ne suis pas très... connue...— Justement. Je voudrais faire quelque chose d’un peu intimiste et ça pourrait te faire un petit coup de pub. Qu’en dis-tu ?Un instant d’hésitation, et un autre instant feignant l’hésitation car elle est n’avait qu’une envie : le revoir.— C’est d’accord.— Super ! Merci beaucoup Hélène. Autre chose, ça doit être fait rapidement. Tu serais libre dans les prochains jours ?— Je suis libre ce soir, après je pars en tournage demain, jeudi donc, je rentre vendredi soir. Ce week end c’est famille. Donc.... vendredi soir si tu veux ?— Parfait, par téléphone ?— Euh.... comme tu veux. Tu peux passer à la maison si tu veux.— Oui... oui ok, ce sera mieux.— Pour le côté intimiste oui... c’est mieux qu’au téléphone...— Alors à vendredi ?— Je t’envoie mes coordonnées par texto. Bisou.— Bisou.Il raccrocha avant elle.
Le téléphone lui glissa des mains. Le regard dans le vague, une émotion vive et le visage de Laurent, son sourire, tout en souvenir. Hélène avait la main posée entre ses cuisses, s’en apercevant, elle baissa le regard, se concentrant sur la chaleur qu’elle dégageait. Puis elle appuya délicatement de sur la couture sous laquelle son émoi affluait... D’abord elle s’organisa : Déboutonnant son jean, écartant les jambes, introduisant sa main sous l’élastique de sa culotte. Glissant vers l’intime, les yeux se fermaient à mesure que les caresses l’emportaient.... Et l’image de Laurent plus vrai que s’il était dans la pièce l’emmenait lentement, plus amoureux que ce qu’il ne sera jamais, il lui fit l’amour dans un rêve, comme aucun homme ne lui avait jamais fait l’amour, en vrai... et en songe aussi.
Elle ne jouira pas tout de suite, s’interrompra, se déshabillera et profitant d’un bain chaud, de sa solitude, du souvenir de sa voix au téléphone, quelques minutes plus tôt... Elle se laissera venir au bruit des clapotis de l’eau créé par les mouvement de sa main... Un rêve d’étreinte.... Une étreinte de rêve....
La salle de bain à l’ambiance rose parme, parce qu’elle déteste le blanc de la faïence, parsemée de bougies qu’elle prend soin d’allumer avant de se prélasser, distille son calme et sa torpeur à travers la vapeur du bain chaud, le son du jet d’eau et l’érotisme que dégage Hélène lorsqu’elle prend du plaisir. Elle ne voit pas passer le temps, elle a coupé son téléphone et ne dispose d’aucune montre ni horloge. Et enfin l’absence d’ouverture sur le monde extérieur, toutes ces choses font de ce lieu un temple dédié pour l’instant présent à l’abandon, à la rêverie, au plaisir.
Ses doigts s’imiscent agitant l’eau du bain entre ses cuisses qui s’ouvrent en un ballet coordonné. Laurent est dans es pensées. Et dans ces pensées, ce sont ses doigts qui la fouillent et la fait chavirer. Elle n’entend plus les sons, elle ferme les yeux et lentement se laisse possédé en esprit et son corps se tord sous ses caresses. Elle a beau connaître son corps, elle s’applique tant quand elle se caresse le sexe que ses sensations bien que prévisible, sont pour elle un immense cadeau de la nature. Elle adore jouir seule. Et bientôt Laurent est parti. Bientôt seul son sexe massé par ses doigts experts, survolté par la moiteur de la pièce, seul son sexe communique avec son esprit. Son corps bouillonne et frémit. Sa chatte exulte et son ventre papillonne. Elle sent des tensions dans sa poitrine, elle l’empoigne alors puis le bas de son ventre se met à frémir. Elle jouit.... L’eau glisse hors de la baignoire.... Son esprit est loin.
Lorsqu’elle ouvre les yeux, la pièce est embuée. Moite. Elle est comme changée. Légère. La nuit peut venir et les deux journées de travail, de baise intensive qui se profilent lui semble moins pénible. Elle aime ce travail mais le travail c’est le travail. Et vendredi soir... Qui sait....
Elle se sèche et récupère son portable, l’allume. A peine rallumé, il sonne. C’est Chloé.
-... Enfin ça fait deux heures que je t’appelle. Dis, tu veux venir prendre un verre ? On est avec des potes. Tu te souviens de Bastien? Et Arthur ? Et puis Sonia aussi.
Oui elle s’en souvenait mais loin de ne pas en avoir envie, elle ne savais juste pas comment faire pour passer une soirée entière avec autant de gens. Mais elle était si détendue qu’elle accepta.
— Donne moi trois quart d’heure j’arrive. Bisou.
Hélène raccrocha.
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