Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 83 J'aime
  • 5 Commentaires

Itinéraire(s)

Chapitre 11

Le retour de la Reine

Divers
Le confinement qui devait durer deux semaines entamait sa septième et tous nous attendions le retour à la liberté. Une Fiat 500 rouge était garée devant le garage, de l’autre côté de la route et elle n’en avait pas bougé depuis quelques semaines. Les vitres étaient recouvertes de rideaux, en fait des serviettes tendues qui masquaient la vue. Un jour que j’arrivais au garage plus tôt que d’habitude pour un des collègues de Marie, j’aperçus quelqu’un courir vers cette petite voiture et s’y barricader. Pas de doute, en fait, quelqu’un habitait dans cette voiture. J’aurais dû n’en avoir cure, mais ma curiosité fut forcée par le fait que cette personne avait oublié des affaires de toilette près de mon garage, plus exactement là où le nettoyeur haute pression était branché. Les traces de pas, mouillés ne laissaient aucun doute, cette personne se servait de mon eau pour se laver. Rien de criminel, elle ne devait pas me siphonner, mais, tout de même.Je toquai à la fenêtre de cette petite voiture, les affaires de toilette à la main prêt à les restituer à son propriétaire. Une tignasse blonde mouillée vint à mes yeux, et un visage. Un visage que j’aurais voulu oublier mais qui était là. Elodie.Elodie était là, dans cette voiture, près de mon garage, parquée là depuis près d’un mois. Amaigrie, négligée, mais c’était elle.—Tu as oublié ça, me contentai-je de lui dire.Elle n’eut pas de mot pour me répondre et avança sa main pour reprendre ses affaires.—Que t’arrive-t-il Elodie ? Il y a bien longtemps que je n’ai pas eu de tes nouvelles.Elle se mit à pleurer à entendre ma voix, elle fondit en larmes chaudes, les mains devant le visage. Je l’avais reconnue, elle ne pouvait le nier. A juger par ce que j’entrevoyais de l’intérieur de sa voiture, elle y dormait. Dans une Fiat 500, ça tient de la gageure. Dix minutes de pleurs plus tard, elle était assise dans le bureau du garage, un café entre les mains auquel elle se tenait de toutes ses forces, prostrée sur ma chaise.—Tu peux m’expliquer maintenant ce que tu fais dans ta voiture ?—Ben, commença-t-elle doucement, je me suis fait larguer par mon mec au début du confinement, et je me suis retrouvée à la rue, mon père m’a coupé les vivres il y a un an, il ne supportait plus mon train de vie. Je n’ai plus de boulot, depuis le confinement, j’ai raté toutes mes études, pas un sou devant moi, ici, je peux faire les poubelles du supermarché pour trouver à manger, et ton point d’eau pour me laver le matin, mais tu es arrivé trop tôt aujourd’hui.—Je vois, ton père dit quoi de la situation ?—Il n’en sait rien, on a coupé les ponts après ma quatrième première année de fac. Visiblement, il en a eu marre, et il a raison, je ne suis rien, juste un bout de viande pour le premier mec qui passe. Je ne suis bonne à rien à part plaire aux mecs.—Il n’a pas tort, tout ce que tu as su me faire, c’est me briser le cœur.—Je n’ai pas été cool avec toi, je le reconnais, tu me faisais de la peine, et c’était bien de t’avoir toujours là quand je me sentais mal.—Elodie, tu ne peux pas toujours exploiter les autres et prendre ce qui t’intéresse. Tu l’as fait avec moi, puis, j’ai vu ce que tu me réservais comme place dans ton cœur et dans ta vie et je suis passé à autre chose. J’ai avancé, tu es restée au même point.—Je sais, et je suis désolée, avoua-t-elle les yeux baissés, je ne t’ai jamais rendu ce que tu m’as donné.—Parce que tu es une femme qui a toujours eu ce qu’elle voulait quand elle le voulait sans se soucier de ce que ça pouvait causer aux autres.—Et je me rends compte que j’ai été une horrible personne, tu sais, j’ai eu le temps d’y penser seule dans ma petite voiture.J’étais sur le point de faire la plus grande erreur de ma vie, mais qu’importait, au final. J’avais ma Elodie, ma Reine, ma princesse devenue soudainement presque moins vaniteuse et prétentieuse devant moi, tout ce que je pouvais faire, c’est de l’aider, je n’allais pas la laisser comme ça.—Elodie, je te propose quelque chose, j’ai besoin d’aide pour la paperasse du garage, ça serait dans tes cordes ?—Tu... tu veux dire que ?—Oui, je t’embauche comme secrétaire, papiers, compta, factures, prise de rendez-vous, je t’offre un poste pour t’occuper de tout ça. En échange, je t’offre un lit chez moi, ce n’est pas le Ritz, mais tu auras le gîte et le couvert. Je te prends au SMIC un mois pour essai moins une participation au loyer, aux charges et tu paies ta part de courses.—Euh, Arnaud, je ne sais pas quoi dire.—Alors, je file au garage, je m’occupe de mes voitures, et je te laisse la matinée pour réfléchir.Je la laissai dans le bureau et m’occupai de mes chantiers. Quand fut venue l’heure du déjeuner, je la trouvai dans le bureau, derrière l’ordinateur, en train de découvrir le logiciel de compta du garage.—Je t’ai fait les factures en fonction de ce que tu as marqué sur le cahier de rendez-vous. Je t’ai arrangé tes rendez-vous pour demain aussi, tu as trois voitures, je t’ai commandé les pièces pour celles-là, me montra-t-elle. J’espère que ça te convient.
J’étais sur le cul, vraiment, cette femme savait y faire, elle m’avait évité bien des soucis. Une rapide vérification et deux ajustements plus tard, tout était rentré dans l’ordre. Je ne savais si je devais rire, l’embrasser, la câliner ou être admiratif.—Bravo, tu assures, merci encore, tu es au top.Elle me suivit dans sa petite voiture qu’elle gara devant chez moi, et nous nous retrouvâmes devant ma porte. A ce moment, la clef dans la serrure, je réalisai que je ne lui avais pas parlé de Ludivine, ni à Ludivine d’Elodie, j’étais dans une merde noire, mais c’était trop tard pour reculer. Mon premier fantasme était près de moi, sourire gêné aux lèvres, avec une valise qui contenait sa vie, et de l’autre côté de la porte, j’avais un autre fantasme sur le chemin de la rédemption qui hantait mes fantasmes les plus exquis. Une grande bouffée d’air et j’entrai.Ludivine était dans le jardin, en train de bêcher dans une de mes tenues de sport, un short trop grand pour elle et un débardeur qui laissait libres, bien trop libres ses beaux seins. Elle était divine penchée en avant, ses hanches épanouies, ses cuisses qui s’étaient rembourrées, ses cheveux tombant comme une cascade de feu. —Tu as une copine ? me demanda Elodie.—Euh, non, ce n’est pas une copine, nous ne sortons pas ensemble, c’est plus compliqué que ça, expliquai-je un peu confus.—Une colocataire dans un deux pièces ?—C’est plus compliqué que ça encore, mais elle t’expliquera ça.—Vous dormez ensemble ? Vous couchez ensemble ?—Non, enfin, m’insurgeai-je, pas du tout, enfin, qu’est-ce que tu crois ?—En tous cas, elle est jolie.Ludivine entra dans le salon, en sueur, et écarquilla les yeux quand elle vit Elodie, ça y était, le mur était devant moi, il n’y avait plus qu’à s’y écraser ou le franchir.—Ludivine, je te présente Elodie, une camarade de lycée qui se retrouve à la rue pour le moment, je vais l’héberger en attendant que sa situation ne se stabilise. Elle est à l’essai en tant que secrétaire au garage. Elodie, je te présente Ludivine, une amie qui a connu de grandes difficultés dans la vie et qui se refait une santé ici avec moi. Elle a envie de se lancer dans un projet de ferme autonome, donc, elle s’exerce ici. Nous allons vivre tous les trois pendant encore quelques jours confinés, donc, on va établir des règles. On va s’occuper de la tenue de cet endroit en bonne intelligence, je ne souhaite pas qu’on se guinde à ce point. Nous n’avons que peu d’espace, donc, je compte sur vous pour que tout se passe bien.Un silence d’approbation traversa la pièce. Les deux déesses étaient comme chiens de faïence l’une et l’autre hantaient mes rêves et je dus avouer qu’un certain trouble accompagné d’un érotisme fou se dégageait de cette scène.—Et qui dort où ? demanda Elodie, tu n’as que deux lits.—Je dormirai par terre dans le salon avec Ludivine, tu prends ma chambre, chacun son lit. Ce n’est que pour quelques jours.L’après-midi fut compliquée, les deux femmes n’osèrent pas se parler, et je me dévouai en cuisine pour quelque chose de simple. Je me retirai quand même quelques instants dehors.—Eh ben, mon cochon, tu ne fais pas les choses à moitié toi quand tu t’y mets, ria André lorsque je l’eus au téléphone, deux belettes pour toi seul, quel tombeur.—Ne te moque pas de moi, je me sens déjà bien idiot avec elles à la maison, je ne sais pas si elles vont s’apprécier ou s’étriper, ça promet.—En tous cas, ta Elodie, comme secrétaire, ça me va, du moment qu’elle fait le job et que le garage roule. Je ne te cache pas que les avances de l’état et les prêts vont nous aider à passer les temps durs, le confinement se termine à la fin de la semaine, ma mère est sortie d’affaire, je rentre lundi, je suis à toi dès mardi matin, si tu es encore en vie !—Tu peux rire, ça ne sera pas comme ma première soirée avec toi ! J’en suis loin.—Tu aurais tort de ne pas tenter ta chance, me proposa-t-il, tu verras, c’est une super expérience.Je raccrochai le téléphone et me dirigeai vers la baie vitrée quand je vis Ludivine qui m’attendait, assise par terre. Je ne savais quoi lui dire.—Pourquoi ? Me demanda-t-elle.—Pourquoi quoi ?—Pourquoi ramener miss blondie à la maison, c’est ta petite amie ?—Non, elle ne l’est pas, et quand bien même, ça ne te regarde pas, non ?—Tu ne vois pas ? Tu ne vois donc rien ?—Voir quoi ?—Pfff, t’es comme tous les hommes, tu es sans doute plein de bons sentiments, mais tu as encore beaucoup à apprendre, conclut-elle en retournant vers la maison.Je ne cherchai pas d’avantage et allai me coucher sur mon matelas pneumatique dans le salon, non loin de Ludivine qui s’emmitoufla dans ses couvertures. Extinction des feux.Mes rêves furent encore plus tordus que d’habitude avec non pas Ludivine comme reine onirique, mais une sorte de monstre bicéphale a gros seins et cheveux blonds-roux qui aspirait ma force vitale.Le réveil vint me trouver tôt, trop tôt, dans les bras de Ludivine qui m’avait rejoint dans mon lit de fortune. Elodie elle aussi était levée, et le petit-déjeuner se fit dans un silence de mort. Je dus attendre un temps colossal que les deux femmes se succèdent dans la salle de bains pour avoir le droit à mes ablutions matinales.—Alors, tu baises avec elle, me redemanda Elodie dans la voiture qui nous menait au garage.—Non, lui répétai-je.—Alors, pourquoi elle t’a rejoint par terre pour dormir dans tes bras ? Parce qu’elle est tombée du lit peut-être?—Elle fait ça depuis qu’elle est chez moi, et il ne s’est rien passé.—Mon œil, ça se voit, vu comme elle te regarde, elle est folle de toi, et je suis sûre que vous avez déjà baisé, en tous cas, toi, c’est sûr, tu n’es plus le puceau que j’ai connu.—Nous n’avons rien fait, et je te rappelle que nous étions habillés, et quand bien même, ça ne te regarde pas.—Moi, ce que j’en dis…La journée de travail se passa bien, Elodie était une secrétaire providentielle, elle me facilitait le travail, et, la fin du confinement aidant, le carnet de rendez-vous était rempli pour au moins trois semaines. Je n’avais qu’à me concentrer sur la mécanique, et rien d’autre, quel plaisir.Le weekend fut compliqué, j’avais peur de les laisser seules, aussi, j’envoyai Elodie faire des courses et me retrouvai seul avec Ludivine.—Ludivine, pourquoi continues-tu à me rejoindre la nuit ?—Mais, tu ne vois toujours rien, espèce d’abruti, tu es donc aveugle à ce point ?—Non, que dois-je comprendre ?—Que tu n’es pas juste la personne qui m’a sorti de la dope, pourquoi tu crois que j’ai envie de m’en sortir, pourquoi tu crois que je supporte miss blondie à la maison, pourquoi tu crois que je fais autant d’efforts. Et surtout, pourquoi tu crois que je me suis acheté ça avec les quelques sous que tu m’as fait obtenir ?Bouche bée, elle retira son débardeur premier prix et son pantalon de survêtement. Elle m’apparut dans un ensemble de lingerie noir en dentelle totalement indécent. Ses seins pommés étaient plus que mis en valeur, elle avait retrouvé son corps d’avant en moins de deux mois. Elle était sublime, ses courbes étaient harmonieuses, parfaites, ses hanches bien soulignées par un beau shorty en dentelle. J’en avais le souffle coupé, les yeux exorbités, le sang qui bouillait dans mes artères, le cerveau en marmelade, plus rien allait. Dieu que j’avais envie d’elle, mais pas comme ça, je me sentais sale d’abuser d’elle de la sorte.—Ludivine, tu es… divine, tu es très belle, mais je ne peux pas.—Comment ça tu ne peux pas, s’étonna-t-elle ?—Je ne peux pas abuser de toi, je veux dire, je ne veux pas te forcer, et, je ne veux pas d’un coup d’une fois, je veux une femme qui m’aime pour ce que je suis, pour avancer et fonder quelque chose, pas parce que je t’ai aidée.—Tu ne me crois pas sincère ?—Je ne veux surtout pas que tu le fasses à cause de la présence d’Elodie, et surtout pas pour de mauvaises raisons.—Mais quel aveugle ! Marie m’a ouvert les yeux, et miss blondie n’entre pas en ligne de compte, c’est toi qui me rends heureuse, c’est pour être avec toi que je m’accroche et que j’ai envie d’être clean. Je t’aime Arnaud, je t’aime toi, pour l’homme que tu es, peu importent les chiffres, peu importent nos passés. A moitié nue, elle s’approcha lentement de moi. J’étais stupide, interdit devant cette beauté incandescente qui était offerte à moi. Elle me prit dans ses bras, et m’étreignit, comme jamais je ne l’avais été. Une étreinte douce, intense, pure presque. Ses mains autour de moi, son parfum emplissait mon espace, ses cheveux doux comme jamais caressaient mon visage. Elle me serrait fort, si fort, comme si elle voulait fusionner avec moi.—Je t’aime Arnaud, je veux rattraper tout ce le mal que je t’ai fait.—C’est du passé, cédai-je.—Tu es un homme si doux, avec un grand cœur qui ne mérite que d’être aimé.—Je…j’ai besoin de savoir si tu m’aimes pour moi ou pour ce que je t’ai offert. Je ne veux pas que tu me dises ça pour que je vire Elodie non plus. Je connais les drogués tu sais, j’ai besoin de savoir si je peux te faire confiance.—Je sais… je ferai tout pour te prouver que tu es l’homme que j’aime et que je m’offre à toi sans réserve.Elle planta son regard dans le mien, comme si nos yeux pouvaient se parler. Je me perdais dans ses émeraudes, elle semblait apaisée, heureuse, sincère. Je fis le geste et me penchai vers elle. Ses lèvres entrèrent en contact avec les miennes. Notre baiser fut plus que je n’avais jamais ressenti. Elle m’aimait, elle m’embrassait avec amour. Ses lèvres douces épousaient les miennes, sa langue de velours vint trouver sa camarade de jeu en un ballet des plus intenses. Jamais je n’aurais imaginé ressentir autant par un simple baiser. Nous étions une danse infinie, un tourbillon de sentiments. Je l’aimais, oui, bien entendu, comment ne pas aimer cette déesse devenue douce, qui se révélait, qui voulait vivre et qui supportait le manque sans aucun palliatif pour moi.Le temps avait cessé sa course, le monde s’était arrêté, le ciel pouvait bien attendre, le paradis était dans ce baiser. Je n’eus pas un geste déplacé, mes mains caressaient son dos, ses hanches, mais pas plus, hors de question d’aller plus loin. Elle avait vendu ses charmes pour de la drogue, avait été violée, j’irais à son rythme, sans aucune pression. Ce baiser était déjà bien plus que ce que je n’avais jamais eu, alors, je le savourais.—Il faut que tu te rhabilles, conclus-je, Elodie va rentrer, et je ne veux pas qu’elle te voie ainsi, non pas que j’aie honte de toi, mais je ne veux pas exacerber l’atmosphère de jalousie latente entre vous deux. Donc, on attend, Elodie va nous quitter quand elle aura un peu de stabilité. Je ne peux décemment pas la remettre à la rue, tu comprends ?—Oui, tu as raison, concéda-t-elle, mais j’ai peur que tu succombes à ses charmes, c’est une très belle femme.—Pas autant que toi, répliquai-je mutin avant un dernier baiser.Elodie revint des courses et nous fîmes bonne figure devant elle. Le reste du weekend fut calme, mais, avec la sortie du confinement, nous savions que nous devrions affronter bien plus. Nous nous lancions de longs regards langoureux avec Ludivine, et nous nous volions un baiser lorsque nous le pouvions. C’était un calvaire, et ma séance de masturbation du matin me fut plus que bénéfique. Je m’imaginai Ludivine me gratifier d’une fellation aussi intense que la première qu’elle m’avait faite, avec mon sperme qui irait décorer ce beau décolleté qu’elle m’offrait.—Alors, vous êtes ensemble avec Ludivine ? me demanda Elodie dans la voiture qui nous menait au garage lundi matin.—Non, enfin, où vas-tu chercher tout ça ? me défendis-je. Elle habite chez moi, c’est tout.—Ça se voit qu’elle te dévore du regard, m’asséna-t-elle, tu aurais tort de ne pas céder.—Je ne crois pas que ça soit une bonne idée, conclus-je, ce n’est pas le moment.La matinée passa vite, j’avais du boulot par-dessus la jambe, les voitures s’accumulaient dans la cour, et Elodie menait d’une main de maître son affaire. Elle recevait les clients, encaissait les chèques et règlements, faisait les factures, relançait ceux qui devaient venir chercher leurs véhicules qui m’encombraient, elle prenait de plus en plus ses marques. André me prévint qu’il serait là à la fin de la journée, et je ne savais pas quand j’allais finir tout ça.A la pause déjeuner, Elodie n’arrêtait pas de m’asticoter sur Ludivine, je fus obligé de lui raconter notre passé, au moins le fait qu’elle m’avait rejeté auparavant. Nous étions dans le bureau, dans le canapé, à manger un petit plat préparé par Ludivine avec amour.—En tous cas, elle a eu tort de te rejeter, dit-elle en me fixant de ses beaux yeux bleus, tu es un garçon bourré de qualités.—Ça ne t’a pas empêché de le faire toi aussi, répliquai-je, tu ne m’as jamais vu comme un homme, mais comme un truc asexué dont tu t’es servi sans remords.—Je sais, baissa-t-elle les yeux, j’étais une vraie connasse, j’en conviens. Les gens changent, toi, tu as bien changé, tu es plus mature encore, plus homme, plus sûr de toi, et je regrette.—Tu regrettes quoi ?—De t’avoir fait du mal, tu ne le méritais pas. Ça et autre chose.—Quoi donc ?Pour toute réponse, elle pencha sa tête pour venir m’embrasser. Sa main se posa sur ma cuisse, ses cheveux m’entouraient, sa langue cherchait la mienne. Ses lèvres étaient deux meringues, deux friandises qui parfumaient notre baiser de mille saveurs. Elle était douce, tendre, irrésistible. Je m’enhardis à poser ma main sur ses hanches, la sienne pétrissait ma cuisse et remontait. Dieu que ce baiser était magique. Plus encore que magique, il frisait la perfection.Ce fut le téléphone qui nous sépara, le boulot nous rappelait à notre bon souvenir. Professionnelle, elle répondit, prit ses renseignements, tandis que sur mon nuage, je repris mes chantiers. J’étais décidément dans la panade.
Diffuse en direct !
Regarder son live