Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 97 J'aime
  • 4 Commentaires

Itinéraire(s)

Chapitre 13

Les monologues du vagin

Divers
Marie se tenait là, devant les deux femmes, résolue, les bras croisés, elle jaugeait les deux furies qui étaient au bord des nerfs et d’en venir aux mains. Elle marchait sur des œufs, la situation morale des protagonistes n’était pas ce qu’il y avait de plus stable. Pourtant, elle décida de mettre les pieds dans le plat, d’entrée.—Mesdemoiselles, nous allons nous asseoir, nous calmer et discuter posément. Pas d’éclats de voix, pas d’attaques personnelles. On désamorce la situation, et on se parle entre gens civilisés.—T’es qui toi d’abord ? Osa Elodie.—Celle qui peut te virer et te faire dormir dans ta voiture dès ce soir, répliqua-t-elle sèchement. Je réitère, on se calme et on pose les choses. Sinon, aucune de vous deux ne dormira avec un toit au-dessus de la tête cette nuit. On se commande des pizzas, ça vous va ?La demande était tellement incongrue qu’elles acquiescèrent. Marie expédia la commande et servit trois verres d’eau sur la table, et les invita d’un geste à se saisir d’une chaise.—Ludivine, tu me connais, Elodie, je me présente, Marie, épouse du beau gosse de tout à l’heure, grande amie d’Arnaud, assez pour savoir que c’est un homme génial, et qu’il ne mérite pas que vous vous acharniez sur lui de la sorte. Tout d’abord, quels sont vos sentiments envers lui ? Ludivine.—Euh, eh bien, jusqu’à sa révélation de tout à l’heure, j’étais amoureuse de lui, mais je n’arrive pas à croire qu’il ait pu me faire ça.—Très bien, Elodie ?—Il m’a touchée, j’avoue que moi aussi, sans sa trahison, je serais bel et bien amoureuse de lui.—Que lui trouvez-vous ?—Il est doux, gentil, il a un cœur immense prêt à tout donner, et il est très mature pour son âge, avoua Ludivine, et puis, je lui dois de m’en sortir et de retrouver un sens à ma vie. Si je suis clean depuis trois mois, c’est à lui que je le dois, il m’a changée, et en bien. Il m’apaise, il est l’homme que je veux voir tous les matins quand je me lève. Il a un charme qu’il ne soupçonne même pas qui plus est.—J’y rajoute qu’il est assez intelligent pour ne pas m’en vouloir de lui avoir fait mal, renchérit Elodie.—Que vous a-t-il promis à l’une et à l’autre ?—Rien, juste il voulait prendre son temps pour être sûr que nos sentiments sont sincères, osa Ludivine.—Et le sont-ils ?—Eh bien, oui, je l’aime de tout mon cœur, enfin, s’il n’avait pas fricoté ailleurs.—Moi aussi, confirma Elodie, s’il ne m’avait pas trahi de la sorte.—Vous avez couché avec lui ? Demanda Marie. —Jamais, protesta Elodie.—Pas depuis la fameuse soirée, avoua Ludivine.—Et depuis quand vous a-t-il avoué ses sentiments ?—Samedi, avança Ludivine sous le regard outré d’Elodie.—Lundi, répondit Elodie, dégoûtée.—Donc, si je résume, vous n’avez pas couché avec lui, vous n’avez fait que des bisous, il vous tourne en bourrique depuis deux et quatre jours, il vous avoue que ça ne peut pas durer, il est sincère dans ses sentiments, il ne vous a rien promis, il vous a sorties toutes les deux de la misère, il n’a pas abusé de vous, il a souhaité prendre son temps pour monter quelque chose de solide et pas un coup d’un soir, il vous respecte assez pour ne rien tenter, et vous avez des sentiments pour lui.Un long silence parcourut la pièce, Marie avait vu juste. Arnaud si maladroit qu’il était n’avait été que sincère dans ses sentiments et s’était retrouvé piégé par les deux nymphes qui habitaient son appartement. Elles se jaugeaient, se regardaient et contemplaient leur propre vision de l’affaire, il était clair qu’elles s’étaient emportées, même si leur réaction avait été plus que compréhensible.
—Donc, tu suggères quoi, demanda Elodie, on fait une bataille et que la meilleure gagne ?—Ça serait aussi idiot que votre réaction première, non, je pense qu’il faut que vous preniez tous les trois le temps de poser les choses, et d’y réfléchir calmement. D’abord, la question que vous devez vous poser est : êtes-vous amoureuses ?—Oui, surgit Ludivine.—Moi aussi, répliqua Elodie.—Bien, vous vous voyez l’une et l’autre avec lui ?—Oh que oui, je le veux, continua Ludivine.—J’en ai très envie, confirma Elodie.—Quand je dis avec lui, c’est habiter ensemble, bâtir quelque chose avec lui, faire un bout de chemin avec lui.Les deux acquiescèrent, en hochant la tête.—Choisir ne fera que le faire souffrir, et vous faire souffrir l’une et l’autre. Tel que je le connais, il ne pourra pas se résoudre à laisser l’une d’entre vous sur le côté. Il vous aime trop pour ça.—Qu’en sais-tu ? demanda Elodie.—Parce que je le connais, c’est un cœur tendre, un gentil garçon qui n’a jamais été aimé et qui ne veut pas faire de mal autour de lui, il en est incapable.—Tu nous suggères quoi ? De faire un ménage à trois, tança Elodie, il en baise une par jour ?—Tu sais très bien que l’amour ne se divise pas, répliqua la belle brune, ce qu’il donne à l’une, il le donnera à l’autre, vous ne manquerez d’amour ni l’une ni l’autre.—Je ne veux pas partager mon homme avec elle, elle est malsaine, répugna Elodie.—Pas d’attaque personnelle, je le répète, et que connais-tu d’elle ? Que sais-tu d’elle ?—Que c’est une détraquée, c’est tout.—En voilà des paroles intelligentes, ironisa Marie, pas d’attaque personnelle, je le répète, sinon, je vous garantis que vous le regretterez.—J’ai dépucelé Arnaud, il y a plus de deux ans, commença Ludivine, sur une voie triste. A l’époque, j’étais graphiste, je gagnais bien ma vie, j’avais un appartement, une voiture, des fringues, j’allais en club sans débourser un centime, je me faisais payer des verres, des clopes, des joints. J’ai adoré ça, en tant qu’ancienne petite grosse détestée à l’école à cause de mes cheveux roux, tu ne peux pas savoir l’effet que ça me faisait d’être adulée de la sorte. J’étais une femme libre, libertine, j’allais d’homme en homme, de couple en couple, de soirée coquine en soirée coquine. J’étais au top, à l’aube de ma trentaine. Dans les soirées, je prenais de l’alcool, des joints, de la coke aussi, mais je pensais maîtriser tout ça, c’était pour le fun.« J’ai rencontré Arnaud, Marie m’avait parlé de lui faire un cadeau pour son anniversaire, ses vingt ans. Il était puceau, mais il avait tellement de fougue et de désir en lui. Pas un désir malsain, il était en adoration devant moi. J’avais mis le paquet pour lui, lingerie, bas, talons, j’étais irrésistible, je le savais. Il avait du charme, c’est certain, tant par sa candeur que par son désir dans ses yeux. Tu sais, j’ai couché avec pas mal d’hommes, de femmes, de couples, et on ne m’avait jamais regardé comme ça. J’ai fait celle qui était blasée, mais malgré tout, j’ai joui, joui comme jamais, parce que ce n’était pas juste de la baise, c’était fort, bien plus, et j’ai pris peur. Peur de ce que je ressentais pour la première fois. Pour la première fois de ma vie, j’étais amoureuse, j’étais dépassée par ce que qui se passait en moi. Toute la dope que j’ai pris à travers ces mois ne m’a jamais fait ressentir ça. J’avais peur, peur de ça, peur de ressentir ça. Alors, j’ai sombré.« Ce que je vois maintenant, c’est un homme qui me fait du bien, et qui me fait plus ressentir bien et en paix avec moi-même que jamais. Je le veux lui, comme il est, parce que j’ai appris dans ces trois mois depuis qu’il est un homme merveilleux. C’est tout.—J’ai été une salope avec lui, vraiment, continua Elodie, il a subi toutes mes frasques, mes amours, mes peines de cœur. Il était mon faire-valoir, mon meilleur ami qui supportait tout sans broncher. Je ne voyais pas qu’il m’aimait. Je cherchais des hommes, toujours plus, parce que j’adorais plaire. Je n’ai jamais trouvé dans les yeux d’un homme la flamme qui brillait dans les siens. J’ai enchainé les relations, foiré mes études, je me suis accroché au premier trou du cul venu pour peu qu’il me fasse rêver un peu. J’ai connu des brutes, des idiots, des vaniteux, mais aucun qui ne lui arrive à la cheville. Il a plus à donner que tous les crétins qui se sont succédés réunis. Je ne l’ai pas connu charnellement, et je le regrette, parce que je suis certain qu’il est à son image, tendre et généreux.—Vous voyez ce qu’il représente pour vous. Vous voyez que l’une et l’autre n’avez pas à vous combattre. Vous avez des blessures et des choses à oublier, et vous ne les oubliez jamais autant qu’entre ses bras. Arnaud est un amant délicieux, alors, ne vous battez pas, et choisissez toutes les deux ce que vous avez à faire.—On ne peut pas se le partager, Marie, s’indigna Elodie. Enfin, tu nous vois polygames ?—Et pourquoi pas ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Les conventions ? Vous l’avez déjà perdu à cause des conventions, pensez avec votre cœur, et nous sommes en 2020, pas en 1950 bon sang !—Je crois qu’elle a raison, concéda Ludivine, ici, choisir, c’est souffrir. Marie a raison, l’amour ne se divise pas, au contraire, il s’additionne.—Tu te vois vivre avec moi, partager Arnaud, coucher ensemble tous les trois ? S’étonna Elodie.—Pourquoi pas, tu sais, je l’ai déjà fait, et à trois, on s’amuse vraiment beaucoup, ria la belle rousse.—Là-dessus, je confirme, reprit la brune, notre trio avec lui était mémorable, et il est devenu un sacré bel amant.—Parce que tu as baisé avec lui ?—Bien sûr, pendant que vous cherchiez ailleurs, je m’en suis occupé, et il est très bon, et avec André en plus, c’est la jouissance assurée !Elodie n’en revenait pas, l’idée d’amour multiple lui tombait sur le râble et elle ne semblait pas pouvoir l’envisager.—Eh bien, notre petite blonde a perdu sa langue s’amusa Marie, eh oui, nous sommes libertins, ouverts avec André, et j’ai pris mon pied avec Arnaud, il est plus que génial, et avec deux femmes, comme avec Ludivine, c’était extra. Tu n’as jamais essayé avec une femme ?—Euh, non.—Par envie, ou pas eu l’occasion ?—Ben, j’avais des hommes, ça me suffisait.—Au diable les carcans de la sexualité hétéronormée, vive la liberté !—Elle a raison, confirma la rousse, la liberté est ce qui nous convient le mieux, en tous cas, je suis partante, à moins que tu ne me trouves pas jolie.—Jolie, tu l’es, assurément, mais, je ne sais pas, avec Arnaud entre nous, peut-être. Je ne sais pas si je serai à la hauteur.—Il n’y a pas de hauteur à avoir en amour, juste donner ce qu’on a, trancha Marie.Les trois s’étaient tues, se jaugeant du regard, quelle idée folle germait dans la tête de chacune d’entre elles ? Ludivine se laisserait volontiers tenter, Marie s’amusait de la situation et Elodie était comme choquée par ce qu’on lui proposait.—Déjà, vous pouvez apprendre à vous connaître l’une l’autre, ça serait un bon début, proposa Marie. En tous cas, je vous laisse, je rejoins mon chéri, et sans doute Arnaud, si vous ne le rappelez pas, c’est moi qui en profiterai, défia-t-elle les deux autres.Elle prit ses clefs de voiture et ferma la porte sur un dernier au revoir.
Diffuse en direct !
Regarder son live