« Passe chez moi après le boulot. »Il n’aura attendu que cinq petits jours depuis notre excitante promenade sur le front de mer pour m’inviter chez lui. J’aurai tout de même aimé qu’il me prévienne en amont pour pouvoir me préparer plutôt que de m’envoyer ce message au bureau. Encore deux heures avant de finir et de le retrouver pour le coup. Ce message me mets un peu dans tous mes états, je stresse tout en étant excitée. Il faut que j’arrête de regarder l’heure, mais travaillant une grande partie sur ordinateur, autant dire que c’est impossible.Le temps passe, tant bien que mal, je me rends aux sanitaires dix minutes avant de partir afin de pouvoir me faire une petite toilette avec les lingettes intimes que j’ai toujours dans mon sac, heureusement. Un fois apprêtée au mieux je me quitte rapidement le bureau et saisis son adresse sur le GPS de ma voiture. Je n’ai qu’une vingtaine de minutes de route, il réside en périphérie de la ville. Le temps me paraît long jusqu’à arriver devant son portail. Je lui envois un message pour le prévenir de ma présence. Le portail s’ouvre, je gare ma voiture devant le garage dans lequel il m’attend. Je m’empresse de le rejoindre, je ne peux retenir mon sourire tout en avançant en réponse au sien. Mes bras autour de son cou, je l’embrasse. Le goût de ses lèvres et son parfum m’avaient manqué. Je lui fais tout de même remarquer que j’aurai aimé être prévenue plus tôt afin d’être plus à mon avantage. Il se met à rire en disant que je me faisais du soucis pour rien et que mes vêtements ne sont pas utiles ici. Il allie la parole aux actes en m’ôtant ma veste et en déboutonnant mon chemisier tout en m’embrassant de nouveau. Une fois celui-ci retiré, sans perdre un instant il fait glisser mon pantalon le long de mes jambes et prend soin de remettre mes escarpins à mes pieds. Curieusement, je suis vraiment intimidée de me retrouver face à lui avec seulement mes dessous blancs pour me vêtir. Il m’invite à passer la porte menant dans son grand séjour ouvert sur la cuisine, son regard à peine dissimulé sur mon string. Il me fait la visite de sa maison, mes talons claquant sur le carrelage je découvre sa maison entièrement de plain-pied comprenant 3 chambres dont une aménagée en salle de sport et une autre en bureau. Après avoir passée la porte de la sienne, je me retourne face à lui et l’embrasse langoureusement. Je suis diablement excitée. Notre dernière soirée ayant laissée tout de même une part de frustration.D’une main habile il dégrafe mon soutien-gorge et le jette au sol avant de me pousser sur le lit. Je m’écroule sur le dos, je sens ensuite ses mains faire glisser mon string pour l’enlever. Il me tire au bord du lit, une partie de mes fesses se trouve dans le vide. Il se met à genoux et j’ouvre mes cuisses naturellement, tellement submergée par l’excitation. Plutôt passive pour le coup, je me délecte aux passages de sa langue entre mes lèvres humides. — Dis-moi que tu as un préservatif ! Lui dis-je d’un ton assez autoritaire. Il se relève, ouvre son armoire et me le montre fièrement tout en riant et me dit : — Évidemment. Tu ne pensais pas que je t’ai invité à jouer aux cartes ?! Je m’assois sur le bord du lui et le lui arrache des mains. Je sors son sexe en grande érection de son pantalon et le masturbe en le regardant dans les yeux. Mais trop impatiente pour une quelconque fellation je lui mets aussitôt le préservatif.De retour sur le lit allongée sur le dos, je lui ouvre de nouveau grand mes cuisses tout en passant mes doigts entre mes lèvres. Il me rejoint en se positionnant sur moi et fait rentrer son sexe à l’intérieur du mien. Le moment tant attendu est là. Enfin ! Je serre mes chevilles contre le bas de son dos pour le garder profondément en moi pendant que je l’embrasse de nouveau. Je ne ressens aucune nervosité, je me surprends même à être totalement à l’aise comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Il commence ses va-et-vient avec douceur. Nos regards illustrent notre plaisir mutuel. Le mien grandit crescendo. Mes ongles plantés dans son large dos peuvent en témoigner. Je l’agrippe plus fort à mesure où ses coups de reins s’intensifient. Je suis aux anges, tout est sûrement décuplé à cause de l’attente, enfin, je n’en suis même pas sûre. Son sexe sort, il se redresse et me somme de me mettre à quatre pattes. Je m’exécute et lui présente exagérément ma croupe et je sens son sexe revenir dans mon vagin. Je me rends compte qu’un miroir se trouve vraiment en face de moi. Gênée par la vision de mon visage prenant du plaisir je baisse donc naturellement la tête. D’un coup sec, il tire sur mes cheveux, me présentant de nouveau face à notre reflet. Je laisse échapper un sourire en le regardant me prendre. Le rythme s’intensifie de nouveau. Mon plaisir également si bien que par réflexe je plonge mon visage dans le matelas. Il attrape de nouveau la chevelure d’une main et de l’autre me claque violemment la fesse. Un cri de surprise mêlé de douleur sort de ma bouche. Cette fois, sa main continue de me maintenir la tête relevée. Je le vois et je le sens me prendre très intensément. Au fil des pénétrations, j’en viens à oublier la vue sur mon visage, je me regarde sans me voir. Ce n’est que plaisir. Mes gémissements me sortent quelque peu de cette état de léthargie. Son sexe vient à sortir, son gland restant à l’entrée de mon vagin :
— Ne crois pas que je vais tout faire ! C’est alors que je recule mon bassin pour le remettre en moi. Lui parfaitement immobile je m’empale encore et encore sur son sexe. Me savoir sous sa domination me plaît énormément et me force à m’appliquer malgré la fatigue dans mes bras qui se fait rapidement sentir. Il me claque encore la fesse, sûrement plus violemment que la première, cette fois mon cri est nettement moins feutré, sûrement à cause du niveau d’excitation en moi. Ses mains viennent retrouver mes hanches pour me maintenir fermement en position et me pénètre sans relâche. La sensation de puissance qu’il dégage par la fermeté de ses mains et des pénétrations m’excite toujours plus que je ne l’ai sûrement jamais été. Son sexe sort entièrement de mon vagin avant d’y replonger au plus profond. Une part de moi est déconnectée, dominée moi-même par mon propre plaisir. Mon corps se tend, je me mets à saisir la couette de toute mes forces, mon vagin se resserre fortement sur son membre et un orgasme vient presque me tétaniser. Je lui implore de continuer. Les pénétrations sont encore plus rapides et plus puissantes. Je ne contrôle plus les cris qui sortent de ma bouche. Soudainement je suis tirée par les jambes, je m’écroule sur le lit puis il me bascule sur le dos. Il revient sur moi cette fois mes chevilles sont sur ses épaules. Ses mains sur mes poignets. Totalement à sa merci, il enfonce son sexe dans mon vagin devenu ultra sensible. J’ai face à moi le Stéphane qu’il me disait être, l’homme dominant. Et j’aime vraiment ça. Je suis tellement sous son emprise physique et mentale, que j’en oublie la douleur des pressions de ses mains pour me bloquer les bras. Je le sens se tendre, son sexe se gonfle et il éjacule dans le préservatif en regardant mon visage comblé.Mes mains sont enfin libérées. Je lui saisi la tête pour l’embrasser. Il finit par s’extraire de moi et se lève du lit. J’en profite pour le rejoindre et pour lui ôter sa capote bien remplie et de sucer rapidement son sexe nettement moins dur. — J’espère ne plus en avoir besoin à l’avenir. Me dit-il. Je fais exprès de ne pas relever de peur de le vexer. M’appliquant à lui nettoyer le sperme présent sur son sexe. Ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas coucher sans protection, après tout je ne sais pas ce qu’il fait de son côté. Il m’invite à reprendre mes esprits et à venir le rejoindre dans le séjour quand je serai prête. Une fois son boxer remis il quitte la chambre avec mes dessous en main en prétextant ne pas m’avoir vue suffisamment nue. Je me jette sur le lit, les joues et les oreilles complètement chaudes, le vagin trempé. Je n’ai que rarement vécue un rapport d’une telle intensité ? Je m’étais fait tout un tas de scenarii en tête mais je ne m’attendais pas à cela. Un début tout en tendresse pour une fin bestiale. Je l’entends marcher dans la maison, passant régulièrement devant la porte de la chambre. Intriguée je me lève et le retrouve dans le séjour. Il m’invite à prendre place sur une chaise à table où sont déposés quelques accessoires BDSM.Il s’installe devant moi, et me regarde fixement. — Que t’évoque ce que tu vois ? Il y’a un collier de soumise, des pinces en bois, une corde, un martinet, un bâillon et un vibromasseur de type « wand » parfaitement alignés. — Je ne comprends pas. Lui répondis-je faussement naïvement. — J’aimerai faire de toi ma soumise. Mais rassures toi je n’attends pas de réponse aujourd’hui. Cependant, mes tétons trahissent mon excitation à la vue de ces objets et à sa proposition. J’ai très envie de lui dire oui mais je peux pas me permettre de prendre une décision si hâtivement. — Quel est l’objet qui t’attire le plus ? Je pense qu’il désire au fond de lui que je lui indique le collier, j’avoue que naturellement c’est celui que j’aurais choisi, mais afin de lui laisser un doute je montre le vibromasseur prétextant ne jamais avoir eu l’occasion d’utiliser ce genre de sextoy. — Il y en a t-il un que tu redoutes ? — Le martinet sans hésitation ! En effet l’idée d’être frappée me fait peur, les coups avec ces lanières en cuir ne doivent pas être une partie de plaisir. Bien que lui prétende le contraire et m’assure que bien des femmes trouvent le plaisir dans la douleur. Bêtement, je lui réponds que ces femmes doivent-être folles.Il sourit et vient me saisir la main pour le lever. Sa main passe de son visage jusqu’à ma hanche et il se met à m’embrasser. Il quitte la pièce quelques instants et revient avec un mètre de couturier. Il prend mes mesures dans tous les sens « afin de gagner du temps si j’accepte sa proposition ». Les gestes sont précis et les passages de ses mains et les caresses du mètre ne participent pas à faire redescendre mon excitation.Il s’assoit de nouveau et déchire une page derrière celle où il a inscrit mes mensurations.Il écrit sans que je parvienne à deviner quoi. Il me présente cette feuille où se trouvent les questions suivantes : Quelles sont tes attentes envers moi en tant que dom ?Quelles sont tes attentes en tant que soumises ?Qu’est-ce qui t’attires ?Qu’est ce que tu redoutes ?Il y a t-il des pratiques que tu ne souhaites pas connaître ? — Ne réponds pas tout de suite. Tu répondras par écrit uniquement si tu acceptes de devenir ma soumise. De mon côté je rédigerai aussi ma façon de faire ainsi que mes attentes afin de t’aider à faire ton choix.— Honnêtement, la lecture de ces questions me trouble. Bien que tentée depuis quelques temps à une relation D/s suivie, le fait de me retrouver si proche d’y parvenir me plonge dans un immense doute et même de peur. Suis-je prête à m’abandonner à un homme que je connais si peu, bien que jusqu’ici c’est un quasi sans faute ? Il revient du garage, ma tenue dans les bras et m’invite à me rhabiller. Il ne perd pas une miette pendant que je remets mes vêtements. Nous finissons enlacés sur le canapé à discuter de tout sauf de sexe. Sa tendresse efface sa dureté de nos ébats. L’heure tourne. Il me raccompagne à ma voiture. Je prends la route de mon domicile satisfaite de ce moment tant attendu mais complètement différent de tout ce que je pouvais imaginer. Une question me reste en tête. Vais-je accepter sa proposition et m’offrir pleinement à lui, que je connais si peu ?
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