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Le Jardin Secret

Chapitre 2

Surprenante proposition

Divers
Après son entrevue avec Karine et Thierry, Laurence reçut encore quelques patients à son cabinet avant de fermer boutique pour la soirée. En consultant son téléphone, elle s’aperçut qu’il était vingt heures. Suivant les informations que lui avait données Karine, la psychologue prit le chemin du collège dans lequel Emilie avait fait ses classes. Elle parvint à destination environ une demi-heure plus tard. En observant les environs, elle finit par remarquer un groupe de jeunes qui fumaient et écoutaient de la musique à haut volume. Laurence remarqua la présence d’une jeune femme. Blonde, de corpulence fine… De là où elle se trouvait, Laurence constata que la jeune femme portait quelque chose de brillant à son doigt. Peut-être une bague. La psychologue comprit qu’elle avait trouvé Emilie.
À la faveur du crépuscule, Laurence se dissimula derrière un bosquet et observa le groupe en attendant une occasion d’aborder la jeune femme. Au bout de deux heures, sa patience finit par être récompensée. Elle vit le groupe se séparer et la jeune femme demeura seule, sous le préau du collège. Laurence attendit quelques minutes pour s’assurer qu’aucun membre du groupe ne risquait de revenir sur ses pas à l’improviste. D’un pas décidé, elle s’approcha de la jeune femme.
— Bonsoir !— Bonsoir… Vous voulez quoi ?— T’aider.— M’aider ? À quoi ?— À te passer de ces joints que tu fumes.— Vous êtes qui ? Une flic ?— Non, pas du tout. Considère-moi comme une amie.— Une amie ? On ne se connait pas !— Ça fait un moment que je t’observe et je me demande comment une jolie fille comme toi peut s’abaisser à de telles activités mais je n’ai toujours pas trouvé la réponse.— Je fais ce qui me plaît, point final. Allez faire chier quelqu’un d’autre.— Tu m’as l’air bien agressive… ça te détendrait si tu avais un copain.
Emilie lui jeta un regard noir. Laurence en déduisit qu’elle avait touché un point sensible.
— Un petit copain ? Ce n’est qu’un lot d’ennuis en perspective.— Tout comme la consommation de joints. Quitte à avoir des ennuis, autant que ce soit pour quelque chose d’agréable, non ?— Un mec, ce n’est pas agréable du tout.— Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
La jeune femme marqua une pause.
— Pourquoi vous me posez toutes ces questions ? Vous êtes qui ?— Je viens de te le dire : considère-moi comme une amie. Même si nous venons tout juste de nous rencontrer, j’éprouve de la peine pour toi en te voyant ruiner ta vie avec ces joints. Je pense que tu sais très bien que j’ai raison. Alors, pourquoi la drogue ?— Tous les mecs que j’ai eus n’ont pensé qu’à leur plaisir. À chaque fois, ils m’ont soit reproché de ne pas les avoir sucés, soit de m’être comportée comme une salope au lit. — Je conçois tout à fait que ces expériences t’aient fait perdre confiance en toi. Je peux t’aider à la retrouver, si tu le souhaites.
Laurence lui tendit une carte de visite.  — Prends le temps de la réflexion et appelle-moi lorsque tu auras pris ta décision. Si tu choisis de venir me voir, prends ta famille avec toi. Ils t’aideront, eux aussi, à reprendre confiance en toi. Sur ce, bonne soirée.  Laurence se retira, laissant Emilie en pleine réflexion. Lorsqu’elle se fut suffisamment éloignée, la psychologue composa le numéro de Karine. Celle-ci décrocha immédiatement.
— Laurence ?— Oui. Je vous appelle pour vous annoncer que j’ai pu parler avec Emilie. Elle s’est confiée un peu à moi mais je lui ai laissé le choix de me contacter ou non. Je lui ai toutefois indiqué que si elle choisissait de me revoir, elle devait venir accompagnée de ses parents et de son frère. Mon expérience me dit qu’Emilie va me contacter très prochainement.— Très bien. Ça me rassure. Merci beaucoup, Laurence.— Je vous en prie, Karine. Passez une bonne soirée.
L’intuition de la psychologue s’avéra exacte. En rentrant chez elle, Emilie s’était confiée à Karine en lui racontant en détail sa rencontre avec Laurence et son souhait de revenir dans le droit chemin. Karine avait feint l’heureuse surprise, afin de ne pas mettre la puce à l’oreille de sa fille, risquant ainsi de compromettre cette belle résolution. Le lendemain matin, Emilie appela Laurence pour prendre rendez-vous. Le jour même, dans l’après-midi, accompagnée de ses parents et de Lucas, elle se rendit au cabinet du docteur Page.
Lorsqu’elle les accueillit pour les faire entrer dans son bureau, Laurence se garda bien de faire savoir qu’elle avait déjà rencontré Karine et Thierry auparavant. La psychologue s’installa en face des quatre membres de la famille.
— D’après ce que tu m’as confié ce matin, au téléphone, tu souhaites que je t’aide à te débarrasser de ton addiction à la drogue. C’est bien cela.— Oui, docteur. — Tu peux m’appeler Laurence.— D’accord Laurence.— Si j’ai jugé bon de faire venir tes parents et ton frère ici, c’est parce que j’estime qu’ils peuvent t’aider à atteindre ton objectif. Pour cela, il faut qu’ils connaissent les raisons qui t’ont poussée à tomber dans la drogue.— Euh…
Emilie voulut parler à cœur ouvert mais les mots eurent de la peine à venir à elle. Avec un brin d’embarras, elle finit par en laisser quelques-uns franchir ses lèvres.
— À cause des garçons.— Des garçons ? Pourrais-tu être plus précise, Emilie ?— J’ai eu des petits copains mais quand… Nous faisions l’amour, ils… ils ne pensaient qu’à eux. Ils ne se sont pas souciés de savoir si je prenais du plaisir ou non. En plus de ça, ils m’ont reproché de ne pas les avoir sucés ou, au contraire, de m’être comportée comme une salope. À cause de ça, je ne savais plus comment agir avec eux et j’ai perdu confiance en moi. Je suis toujours attirée par les hommes mais j’ai peur de toujours revivre les mêmes expériences.— Merci pour ce partage, Emilie. Tu as déjà fait un pas en avant dans la résolution de ton problème. Je suis d’autant plus convaincue du soutien que peuvent t’apporter tes parents et ton frère.
Émue par la confidence de sa fille, Karine prit la parole pour interroger Laurence.
— Maintenant que je connais la vérité sur l’addiction d’Emilie, je me sens coupable de ne pas avoir fait suffisamment attention à ses relations. Qu’est-ce que vous nous suggérez pour l’aider au mieux, Laurence ?— Etant donné que la perte de confiance et les craintes d’Emilie sont liées au sexe, il me semble judicieux de lui permettre de se rassurer par rapport à cela dans un milieu bienveillant et sans jugement. — Un milieu bienveillant et sans jugement ?
Les Lacroix se regardèrent les uns les autres, cherchant à s’assurer qu’ils avaient tous compris les paroles de la psychologue de la même façon. Thierry fut le premier à montrer son incrédulité.
— Vous voulez dire… Que nous devons entretenir des relations sexuelles avec nos propres enfants ?! C’est inconcevable !— Votre sentiment est tout à fait légitime, Monsieur Lacroix. Cependant, beaucoup de choses sont transmises aux enfants par leurs parents comme, par exemple, l’éducation, la façon de faire les tâches ménagères, les valeurs… En matière de sexualité, les jeunes hommes ont souvent peur de décevoir leur partenaire, surtout lors de leur première fois. Quant aux jeunes femmes, comme c’est le cas d’Emilie, ont peur d’en faire trop ou pas assez pour satisfaire le leur. De ce fait, l’environnement familial permet d’acquérir de la confiance à ce niveau-là, dans un cadre aimant et exempt de tout jugement. Je comprends tout à fait que ma suggestion vous surprenne mais d’autres familles rencontrent les mêmes difficultés que les vôtres. C’est pourquoi je compte organiser une séance de groupe afin que nous puissions nous entraider. La réunion se tiendra dans une semaine. Prenez le temps qu’il vous faudra pour y réfléchir et contactez-moi pour me faire part de votre décision.
Laurence donna une carte de visite à Thierry et la famille Lacroix quitta le cabinet du docteur Page, chacun de ses membres accusant le coup de la proposition qu’elle venait de leur faire.
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