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Un jour de chance en Enfer !

Chapitre 4

Coup de chaud, coup de froid !

Hétéro
En me réveillant, le lendemain matin, je n’étais pas fier de moi.  

J’avais, certes, pris soin de ma nouvelle amie mais j’avais, pour ce faire, violer son espace le plus intime qu’était sa chambre à coucher pour y découvrir les trésors que cette petite cachottière possédait et dont elle semblait friande. J’avais encore en tête les images d’Arwen dans ces atours si séduisants pour le regard humain. 
  Je me dédouanais en me certifiant que cela avait été pour la bonne cause, qu’il n’y avait eu aucune malice ni voyeurisme mortifaire dans ma decision de la couvrir pour la nuit et lui permettre de se reposer et de cuver son excès d’alcool dans les meilleures conditions possibles. Je me fis, en même temps, la réflexion que le vin et cette femme n’allaient décidément pas ensemble.  

Cependant, au fond de mon esprit, je ne pouvais m’empêcher de repenser à tout ce que j’avais découvert, par inadvertance, chez elle. Arwen possédait une collection de lingerie et de chaussures parfaitement ahurissante. Je savais que certaines femmes pouvaient développer une folie dépensière pour certains articles, mais avec ce cas, nous dépassions l’entendement.  

Arwen possédait, à y réfléchir, une fortune en dessous affriolants et une collection complète de chaussures de toutes marques et de tous types, allant des baskets aux chaussures à talons les plus sophistiquées en passant par les "fuck me shoes" les plus excitantes pour ceux qui aiment cela.  

Ces pensées ne firent rien pour arranger mon érection matinale.  

Car, si celle-ci m’avait totalement abandonnée depuis la mort de mon épouse, elle m’était revenue depuis ma première rencontre avec cette fille.  

Ainsi, je ne pus m’empêcher de prendre mon bâton tendu au creux de ma main et de lui donner ce qu’il réclamait. J’empoignais doucement la fine peau de mon sexe et entamait un mouvement léger mais régulier de haut en bas, décalottant au passage mon gland gonflé par l’excitation que me procurait la vision d’Arwen couverte de ses dessous si excitants.

Je me fis la réflexion que mes précédents rêves, dans lesquels je la voyais si souvent m’exciter dans des parures complexes mais terriblement efficaces pour le cortex masculin, n’étaient, en fait, pas si éloignés d’une réalité possible. Car elle possédait tout ce qui pouvait m’exciter, et particulièrement les bas, les talons et les jarretelles.  Mon épouse en usait et en abusait sachant le plaisir immense que j’en retirais systématiquement. 


En fait, je me rendis compte qu’elle était la détentrice personnelle de ce qui pouvait me rendre complètement dingue chez mon épouse. Cette dernière ne s’était jamais privée de jouer avec mes nerfs, m’apparaissant dans des tenues suggestives que la fortune paternelle lui permettait de s’offrir sans cligner des yeux au regard des prix exorbitants des marques de lingerie auxquelles elle était, depuis toujours, fidèle.  

Sans m’en rendre compte, le visage d’Arwen remplaçait petit à petit dans mon imagination celui de mon épouse, qui, dans mon esprit, me souriait tendrement en m’encourageant à continuer à vivre. Ce dilemme m’écartelait tout en me rendant heureux. Car, si mon épouse ne disparaîtrait jamais de mon cœur à jamais meurtri, j’avais aussi  l’impression qu’elle me permettait, de là où elle se trouvait, d’ouvrir mes désirs à cette femme qui, il faut bien l’avouer, lui ressemblait par de nombreux côtés. Parfois, je la voyais comme un ange envoyé sur Terre par celle que j’aimais encore pour m’apprendre à reprendre goût à la vie. Je suis, parfois, un incorrigible romantique. 

Comme nous étions un jour férié, je pris le temps de savourer ma caresse progressive vers le plaisir sans pour autant me l’autoriser. J’aurai trouvé cela, assez paradoxalement, de mauvais goût. J’avais l’impression que je pouvais me permettre les fantasmes sur le corps et la complexité des découvertes que j’avais fait concernant mon amie sans pour autant en jouir pleinement. Un petit je-ne-sais-quoi qui me disait de me contenir pour obtenir, un jour, quelque chose d’inconnu et d’explosif. 

Je me levais alors que mon plaisir m’avait emmené, cette fois, plus loin que d’habitude et pris une douche salvatrice à plus d’un égard.  

Ce n’est que vers onze heures que mon téléphone me donna des nouvelles d’Arwen

[SMS]< Salut Conrad, tu m’expliques ?> Salut Arwen ! Bien dormi ?< Bof ! Mais que s’est-il passé ?> Tu t’es endormie dans ton canapé. Je t’ai couchée, bordée et je me suis éclipsé pour te laisser te reposer.< Conrad ! Nous savons tous les deux que je ne me suis pas « endormie ». J’ai honte. > Écoute ! N’en parlons plus. Tu sais quoi ? Il fait beau et il va faire très chaud. J’ai invité quelques amis. Que dirais-tu de monter chez moi pour te joindre à nous ce midi et de profiter de la piscine ?

Je ne reçus pas de réponse mais mon téléphone sonna, m’indiquant qu’Arwen m’appelait. Elle me sembla hurler dans le téléphone

— TU AS UNE PISCINE ?
— Coucou ! Ben, oui ! J’ai une piscine. Cela t’intéresse ?
— J’arrive !

Je souris à ces deux mots.  

Si elle avait, visiblement, exploré l’ensemble du bâtiment durant sa venue chez moi la première fois, elle n’avait pas encore bien compris la taille de la propriété et des merveilles qu’elle abritait jalousement du regard des curieux. Je souris à cette perspective car mon beau-père avait été généreux avec sa fille et, par extension, avec moi.

J’avais pris, aussi, la décision de renouer avec ceux et celles qui m’avaient soutenu durant mes années de galère et qui s’inquiétait, sincèrement, de moi en les invitant cette journée de canicule pour profiter avec eux des ressources bienfaisantes dont je disposaiset qu’ils connaissaient parfaitement pour en avoir usé et abusé à volonté du temps où elle était à mes côtés pour jouir de l’existence. 

Ainsi, rapidement, plusieurs d’entre eux arrivèrent un peu en avance. 

Pierre et Nathalie, mon meilleur ami et sa délicieuse épouse. Je le connaissais depuis des années, depuis le collège en fait, et nous étions rapidement devenus inséparables. Il avait été là lorsque j’avais fait la rencontre de celle que j’allais épouser puisqu’elle était l’amie la plus intime de Nathalie. Ce sont eux qui me l’avait présentée. Ils étaient très proches et même, plus que la simple amitié ne l’autorise. Je savais, puisqu’ils me l’avaient dit, qu’ils avaient eu quelques aventures tous les trois mais que cela s’était arrêté lorsque j’étais entré dans la danse.  

Un autre amie, Sylvain, arriva peu après. Célibataire endurci, c’était un beau mec type surfeur. Ses cheveux blonds bouclés et ses yeux bleus attiraient immanquablement la gente féminine. Son corps d’athlète et sa bonne humeur permanente faisaient souvent le reste. Il ne comptait plus ses conquêtes mais ne se comportait jamais en goujat. Les femmes étaient son vice mais il connaissait les limites à ne jamais dépasser. C’était, lui aussi, un ami de longue date et j’avais pu, en toutes circonstances, compter sur lui.  

Corinne complétait ce groupe.  

Cette jeune femme, un peu timide avec les inconnus mais terriblement tenace dans son travail, avait été l’une des amies précieuses de mon épouse. C’était elle qui s’était occupé de ma défense en justice puisqu’elle était avocate. Et une sacré avocate. Elle ne lâchait rien, d’autant plus dans ce procès où elle connaissait si bien la victime. Malheureusement, elle n’avait rien pu faire, malgré ses efforts incalculables, face à ce juge qui n’avait rien voulu entendre. Je ne lui en tenais pas rigueur et, pire, je devais la consoler à chacune de nos rencontres. Ce qui expliquait que je ne l’avais pas souvent vue depuis deux années car elle ne pouvait supporter mon chagrin dont elle s’estimant, en partie, responsable. Mais je devais changer la donne avec elle aussi. C’est pourquoi j’avais invitée cette femme à la beauté discrète mais terriblement efficace après une très longue discussion au téléphone qui avait fini par la convaincre de ma volonté d’aller de l’avant et de la revoir. Cette jeune femme brune possédait un charme indéniable. Elle faisait tourner les têtes sur son passage et je savais que Sylvain craquait littéralement pour elle. Il aurait fait une croix à sa vie de Casanova si elle répondait à ses avances, vaines jusqu’à présent car, si il lui plaisait beaucoup, elle ne voulait pas prendre le risque de briser son cœur ou de perdre son amitié. 

En arrivant, chacun me prit dans ses bras. Et chacun comprit, sans que j’ouvre la bouche, que quelque chose avait changé. Les véritables amis sentent ces choses.  

 
— Je suis si heureuse de te voir, Conrad ! Me dit Nathalie. Il y a si longtemps.
— Je sais, Nath ! Mais j’avais besoin de cette période.
— Je comprends, tu sais ? Nous comprenons tous. Mais que c’est bon de te voir ainsi. On dirait que tu vas un peu mieux ?
— Je pense ! Dis-je lacunaire. 
— Que s’est-il passé en toi pour que tu reviennes auprès des vivants ? 

Je lui souris sans répondre. 
Un ange passa puis Sylvain rompit le silence gêné qui s’était installé. Je m’amusais beaucoup à les faire un peu languir.

— Bon ! Puisque c’est motus, je mets la bière au frais, dit-il, et on pique une tête ? Il fait déjà à mourir de chaud.   

 - C’est parti, dis-je. Vous savez où se trouve la piscine.   

 - Tu ne viens pas ? Me demanda une Corinne soudain inquiète.

 - Si, j’arrive. Mais j’attends encore une personne à qui je dois ouvrir.

 - Ah ? Qui cela ? Demanda-t-elle en regardant autour d’elle, pour constater que la petite bande était bel et bien complète.   

 - Ma collègue, Arwen.   

C’est peu dire qu’un silence de cathédrale s’installa sur la terrasse. Ils se regardèrent tous, un peu ahuris, avant que Pierre, posant une main sur mon épaule ne me demande

 
— Tu as invité une collègue à se joindre à nous ? 
— Cela vous ennuie ? Demandé-je soudain inquiet.
— Mais...non ! C’est surprenant, c’est tout, me dit Pierre. 

 - Ah ?

 
Je n’eus pas le temps de répondre autre chose que le carillon de la barrière résonna. Je me précipitais pour ouvrir et, quelques secondes plus tard, la voiture d’Arwen s’arrêta sur le parking en contrebas.   

 
Elle sortit, rayonnante, dans une robe blanche laissant les épaules dénudées. Sa crinière flottant derrière elle, elle monta les marches en levant la tête. Elle s’arrêta un instant lorsqu’elle découvrit toutes ces paires d’yeux la fixant. Elle me chercha dans ce groupe  et me sourit lorsqu’elle me découvrir au milieu de mes amis.

 
— Salut ! Dit-elle.
— Salut ! Répondis-je.   

J’avais l’impression que le temps venait de s’arrêter en même temps que la respiration des personnes qui étaient à mes côtés durant l’éternité qu’Arwen mit à grimper les quelques marches restantes.  

Elle se posa en face de moi, sans me quitter des yeux, comme si elle me découvrait pour la première fois. Et, sans m’en rendre compte, je fis de même. 

C’est Nathalie qui me dit, par la suite, qu’un truc s’était passé à cet instant. Car je n’avais plus fait attention à eux durant quelques secondes.  

Je me repris et fis les présentations.  

C’est peu dire qu’elle fit sensation. Pierre et Nath étaient souriants, Sylvain avait la mâchoire pendante, Corinne l’embrassa comme une vieille amie.  

Arwen sourit à cet accueil impromptu et auquel elle ne s’attendait pas puisque je ne l’avais pas prévenue que nous ne serions pas seul. Je n’en avais, d’ailleurs, pas eu le temps. 

— Je suis heureuse de vous rencontrer, Conrad est un petit cachottier. Il ne m’avait pas prévenue.
— On dirait bien qu’il aime les surprises ! Déclara Pierre sans se démonter et en riant de son double sous-entendu qu’il expliqua de suite.   
 - De quoi parles-tu ? Demandé-je
— Tu ne nous avais pas, non plus, prévenu que tu ferais venir une femme que nous ne connaissons pas.   

Je compris son allusion, comme tout le monde présent. Mais je n’allais pas leur avouer que cette fille hantait mes rêves depuis plusieurs semaines et qu’elle représentait le plus grand dilemme de mon existence. Elle m’attirait, c’était certain. Mais j’étais aussi le mari aimant d’une femme disparue qui hantait, elle aussi encore plus, mon esprit matin et soir.  

Vous devez bien comprendre, à présent, qu’Arwen m’attirait déjà à cette époque. Qu’elle me faisait penser, par plusieurs points autre que physique, à ma défunte épouse. Ce qui expliquait très certainement que j’étais si à l’aise avec elle. Je ressentais plus que de l’amitié pour elle, c’était une évidence que j’avais appris à admettre. Mais j’avais encore du mal à trouver la force de laisser partir celle qui habitait mon âme. Il faudrait que le Destin se charge de mettre sur notre chemin un moment propice, une occasion inédite afin que j’accepte de passer à autre chose. Car je savais que cela ne viendrait jamais de moi malgré un désir tellement présent mais totalement enfoui sous la masse de la culpabilité et de la faiblesse que je ressentais envers celle qui n’était plus là.

Ainsi, en cet après-midi lumineuse et caniculaire, mes amis les plus proches, mon cercle le plus intime fit connaissance avec celle qui m’avait tiré des limbes de mon deuil pour me faire remonter, lentement mais sûrement, à la surface de l’existence humaine. Sans m’en rendre compte, sa présence au milieu de mes amis les plus précieux me faisait du bien. Arwen semblait se fondre dans le groupe comme si elle en faisait partie depuis toujours. Et le bonheur que je ressentis en comprenant cela me fit peur tant je n’étais plus habitué à ces petites joies simples de la vie.  

Rapidement, mes compagnons s’étaient dirigés vers la piscine, cachée de la maison par les arbres en contrebas, afin de profiter de la fraîcheur de l’eau et de la plage ombragée aménagée juste à côté.  

Arwen était restée avec moi, dans un geste de timidité et de réserve de sentiments que je ne lui connaissais pas.

— Tes amis ont l’air vraiment gentils, Conrad. Tu as de la chance de les avoir. Ils semblent si prévenants et si protecteurs avec toi. C’en est touchant et terriblement intimidant.  

— Oui ! C’est évident. Ils se comportent un peu trop comme si j’allais me briser à tout moment. Cela dit, je les adore. Même si je les ai un peu trop négligés depuis plusieurs mois.  

— Ton deuil, n’est-ce pas ?

— Oui !

— C’est, en conséquence, une bonne nouvelle que tu les invites à nouveau, alors ? Je suis heureuse pour toi.

-Merci ! Mais c’est uniquement grâce à toi !

Cette phrase était sortie sans que j’y réfléchisse. Mais je ne m’en formalisais pas puisque c’était le fond de ma pensée et celle qui m’animait réellement après mes réflexions. Cependant, Arwen eut une réaction à laquelle je ne m’attendais pas. Elle baissa les yeux et rougit.  

Arwen qui rougit, sous sa crinière rousse, cela vaut le coup d’œil, croyez-moi sur paroles. Son regard se fit bien plus intense et ses yeux se dessinèrent sous l’effet de la stupeur qu’elle ressentait. Je ressentis un élan de tendresse qui me submergea à cet instant. Cette fille avait le don de me rendre vulnérable et sans défense face à ses charmes. Exactement à l’image de ma défunte épouse.  

Cette comparaison me fit, à nouveau, mal. Cependant une nouvelle réflexion s’empara de moi.   

J’avais une douleur dans le coeur mais, cette fois, autant envers mon épouse qu’envers Arwen. Car, je l’avais appris à ses côtés, elle méritait d’être considérée pour ce qu’elle était sans comparaisons macabres avec une défunte, aussi merveilleuse fut-elle.  

 
— Tu as adorable, Conrad ! C’est rare un homme aussi sensible mais aussi fort que toi. C’est l’un des plus beaux compliments que j’ai reçus. Merci d’être dans ma vie et de me laisser te connaître.

Elle se mit sur la pointe des pieds et m’embrassa sur la joue. Un baiser simple mais d’une tendresse infinie et d’une sincérité touchante qui me transperça l’âme.   

Je lui souris en retour mais sans pouvoir détacher mon regard du sien. Nous restâmes bloqués quelques secondes qui me parurent des heures avant que Nathalie ne nous interrompe par une entrée tonitruante sur la terrasse, essoufflée d’être remontée trop rapidement.

 
— Tu aurais des gobelets ? Ton armoire, en bas, est vide.
— Bien sûr, Nath ! Dis-je en m’écartant d’Arwen, comme pris en faute, et en me retournant pour aller chercher les objets du délit dans ma cuisine.   

Quelques instants plus tard, je les ramenais avec moi tandis que Nathalie et Arwen terminait une conversation qui me semblait animée. Nath me fit un sourire de façade tandis qu’Arwen regardait ses pieds.  

Je ne prêtais pas attention à la scène et, les emmenant avec moi, je me dirigeais vers la piscine.  

 
— Un instant, Conrad ! Puis-je aller utiliser ta salle de bain pour me changer ? Me demanda Arwen.   

 - Pas besoin, il y a une cabine de plage en bas ! Répondit Nathalie avant moi.

 - Ah ? C’est dingue cette baraque ! Répondit Arwen.   

 - Tu ne lui as pas encore montré les secrets de ta propriété, Conrad ? Me demanda Nathalie, joueuse.

 - Nous ne sommes pas intimes à ce point, répondis-je un peu vertement.   

Puis, me radoucissant en devinant le regard un peu choqué et surtout déçu d’Arwen, je dis

 
— Mais il est temps, effectivement, de remédier à cette lacune. Nath, prends les gobelets, je lui fais faire le tour rapide du parc avant de vous rejoindre.
— Ayeaye, sir ! Me répondit-elle, singeant les soldats de la Navy dans un éclat de rire tonitruant avant de tourner les talons et de courir se jeter dans l’eau azur.   

Je me tournais vers Arwen, assez bizarrement heureux de me retrouver seul à ses côtés. J’avais l’impression que l’intrusion de Nath avait interrompu notre intimité et il me tardait de retrouver ce sentiment qui, je le savais sans oser me l’admettre, n’avait rien à voir avec l’amitié.  

 
— Le parc ? Me demanda-t-elle, curieuse.
— La propriété s’étant sur seize hectares.   
— HEIN ? SEIZE HECTARES ? Tu as gagné au Lotto ou quoi ?
— J’en ai hérité à la mort de mon épouse. Elle appartenait à son père, qui lui est multi-millionnaire, effectivement.

 - Tu veux dire qu’elle est à toi ?

 
Je me souvenais qu’elle m’avait déjà posé cette question lors de sa première nuit chez moi, lorsqu’elle n’avait pu reprendre le volant, mais j’avais refusé, à cette époque, de lui parler plus de moi. Aujourd’hui, je savais que je pouvais lui faire confiance.

 
— Il a tenu à me la léguer, pour les souvenirs que je me suis construit avec elle dans cette maison.   
— Ton beau-père semble un homme merveilleux.
— Il l’est ! Je l’adore. C’est un homme bon et généreux. Sa fortune ne l’a jamais changé, du moins avec moi. Je n’ai pas les moyens d’entretenir une telle propriété, c’est donc lui qui gère cela.
— Eh ben ! Tu as de la chance.
— Effectivement ! Si l’on considère que cela m’a coûté la femme que j’aimais.   
— Pardon, Conrad ! C’est inexcusable comme remarque. Je suis une idiote.   
— Non, ne t’en veux pas. Tu as raison quelque part. Je suis chanceux de pouvoir continuer à vivre dans cet endroit magnifique. Bon, je te fais faire un petit tour ? Dis-je, voulant couper court au malaise qui venait, à nouveau, de s’installer entre nous.
— Volontiers ! Déclara-t-elle en passant son bras sous le mien.

Par ce geste, elle acceptait mon explication. Cependant, en se collant à moi, je sentis parfaitement le renflement de son sein contre mon bras et ce contact, qu’elle prolongea involontairement, me rendit heureux comme un adolescent.  

Durant trente minutes, nous marchâmes le long des sentiers. Elle s’émerveilla de la cascade, de la hauteur des pins ou des sapins, de la vue souvent éblouissante. Mais rien ne surpassa sa surprise en découvrant la piscine.  

Elle mesurait quinze mètres de long sur huit de large. Elle était construite sur un promontoire duquel un trop plein se déversait en cascade sur toute la longueur dans une autre piscine, en contre-bas, de la même taille. De plus, le rebord permettait de s’accouder et de profiter d’une vue magistrale sur la vallée qui s’étendait en contre-bas, et qui faisait partie de la propriété. Ainsi, je savais que jamais une autre habitation ou l’un de ces immondes immeubles à étages imaginé par un promoteur véreux ne pousseraient en face de chez moi pour être rempli d’allemands ou de hollandais ventrus tentant d’apprivoiser mes montagnes en tenue fluo sur des skis qu’ils ne maîtrisaient pas vraiment. 
 
Tout autour des trois autres côtés, une plage en bois était aménagée pour permettre le repos des nageurs ou de prendre un bain de soleil. Une toile blanche tendue protégeait une partie de cette plage et, dans le prolongement, une cuisine extérieure sous un toit en paille permettait la réalisation d’un repas complet, d’un barbecue ou simplement de prendre un verre. J’avais, également, vérifié que le frigo contenait des boissons fraîches de toute sorte en suffisance. Les enceintes, protégées par des toiles en plastiques, diffusait une musique sud-américaine des plus entraînantes.  

 
— OH MERDE !

 
Je me retournais vers une Arwen immobile, la bouche ouverte, incrédule face à ce qu’elle regardait. Nathalie et Pierre, les plus proches de nous, éclatèrent de rire en la regardant s’extasier sur la piscine.

 
— Oui ! Nous avons eu la même réaction la première fois, rigola Pierre.   
— Tu n’es qu’un vil cachottier, Conrad ! Je te déteste de me l’avoir caché alors que je cuits dans mon appartement sans climatisation. Mon dieu, quel endroit !
— Tu trouves cela sympa ? Demandé-je joueur.   

 - Sympa ? Il me demande si je trouve cela « sympa » ? Merde, c’est magnifique, Conrad.   

 
J’éclatais de rire en l’entendant et en la laissant me frapper sur le bras. Tous les autres étaient hilares de sa réaction.   

 
— Bienvenue dans le groupe, Arwen ! Tu connais, maintenant, les secrets de ce vil séducteur, déclara avec une solennité grandiloquent Nath. Allez, viens te changer que nous puissions nous amuser et faire un peu la fête. Je pense que Conrad est presque prêt pour cela.   

 
Nath me regarda avec l’amour infini que permet l’amitié sincère. Je comprenais ses paroles. Elle me pensait prêt à regagner le monde des vivants. J’en étais presque convaincu et je savais que je le devais à la femme qui se tenait, debout et impatiente, à mes côtés. Et je savais que Nathalie l’avait parfaitement compris.   

 
Arwen suivit mon amie qui la mena derrière le bar de la cuisine. Quelques instants plus tard, elles revinrent toutes les deux dans leur maillot. 

Nathalie était une belle femme, son bikini noir lui allait à merveille. Je ne l’avais souvent regardée comme une femme, mais cette fois, je la détallais d’un autre œil, comme si je la redecouvrais vraiment. Ses seins étaient de taille raisonnable, pas gros mais suffisants pour qu’un homme y trouve son compte. Son ventre était plat et ses hanches marquées. Ses fesses étaient toniques et fermes tandis que ses jambes étaient élancées. Il faut dire que sa plastique l’inquiétait beaucoup car il y avait toujours eu beaucoup de cas d’obésité dans sa famille. Aussi, elle pratiquait le sport à haute dose.   

Puis, ce fut Arwen qui apparut.

Elle sortit, un peu intimidée, dans un bikini blanc. Je vous laisse imaginer le tableau. Sa peau de rousse, assez blanche et pigmentée harmonieusement de tâches de rousseur delicieuses nous indiquant que c’était sa véritable couleur, tranchait avec le feu de sa chevelure qu’elle avait attachée en un chignon lâche. Sa poitrine était un appel à la caresse par sa rondeur et son galbe parfait. Elle avait des seins fantastiques, qui remplissaient pleinement les bonnets de son maillot. Ses tétons pointaient légèrement sous le fin tissu, permettant à chacun de les détailler avec minutie. Ils étaient un appel au sexe et à la luxure, dardés dans la direction que le buste de leur propriétaire prenait en permanence. Son ventre et ses hanches se dessinaient parfaitement, et ses abdominaux se devinaient sous sa peau. Visiblement, elle pratiquait aussi le sport intensivement. Ses fesses étaient parfaites, rondes, musclées et son bas de maillot ne couvrait que le stricte nécessaire. Ses jambes fuselées étaient une pure merveille.  

Ainsi, vous l’aurez compris, elle remporta les suffrages de tous les hommes présents.

Ce qui me fit doublement sourire, ce fut la réaction de mon entrejambes qui ne me permit pas de passer mon propre maillot rapidement mais aussi celle de Sylvain, le playboy du groupe. Je compris qu’Arwen allait devenir sa prochaine tentative de séduction au seul regard qu’il posa sur elle. 

Et je ne pouvais que le comprendre.  

Tandis que j’allais m’ouvrir une bière que je prenais dans le frigo, Arwen se déplaça pour poser sa serviette sur l’un des bains de soleil qui traînait encore vide sur la plage avant de revenir vers moi dans une démarche féline et d’un érotisme torride dont elle ne se rendait même pas compte.  

Mais ce qui m’électrisa fut lorsqu’elle me rejoignit en me prenant le bras. Je sentis, à nouveau, ses seins se coller à mon corps tandis qu’elle se mettait sur la pointe des pieds dans un mouvement sensuel et d’une grâce inégalée pour me dire à l’oreille

 
— Tu n’es qu’un vil cachottier, Conrad ! Merci de me faire connaître cet endroit ainsi que de m’intégrer à tes amis.
— Je t’en prie ! Tout le plaisir est pour moi.

 
Puis elle me dit une phrase qui me glaça, avec une colère palpable mais retenue et totalement à contre courant de l’ambiance du moment. 

 
— Mais ne pense pas que tu t’en tireras aussi facilement ou que ce sera suffisant pour que j’oublie ton comportement auquel je ne m’attendais pas de ta part. J’ai bien l’intention de discuter avec toi de tes intrusions dans ma chambre et de te dire ma façon de penser de cette attitude peu honorable, Conrad !   

 
Sur ces paroles, elle s’écarta et, en riant avec les autres, plongea dans la piscine dans un geste parfait comme si de rien n’était.   

Je me souvins, à cet instant, de mon réveil où je m’étais senti mal de mon attitude de la veille lorsque j’avais cherché une couverture et découvert son intimité. Mais cette action n’avait pas été dictée par une curiosité malsaine. J’avais pris soin d’elle plus que de tout autre chose, de mon point de vue.

Qu’avais-je donc fait de si répréhensible pour mériter ces paroles et cette colère contenue ?
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