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Un jour de chance en Enfer !

Chapitre 10

Révélations !

Hétéro
Cette première nuit fut, pour l’un comme pour l’autre, mémorable par sa tendresse et la découverte des charmes de celle qui était devenue ma maîtresse, promesse d’un avenir rieur et heureux.  

Je ne vous conterai pas en détails les preuves de nos frasques, cela ne regarde que nous.  

Sachez, cependant, que nous veillâmes très tard, ou très tôt selon le point de vue. Nous eûmes, chacun, plusieurs orgasmes, parfois à répétition, avant de nous endormir, lovés l’un contre l’autre jusqu’à ce que le premier se réveille et entraîne, à nouveau, l’autre, dans des plaisirs fous et infinis nous menant systématiquement à un extase et une explosion des sens par l’orgasme. Je découvris, avec un plaisir inouï, ses capacités m’inonder de son plaisir tandis qu’elle s’émerveillait de ma capacité à éjaculer en quantité honorable. Ses seins firent mon émerveillement et son cul devint mon Panthéon. Ma queue fit son délice tandis que mes fesses devinrent son Champs de Mars qu’elle prit d’assaut plusieurs fois, à ma grande surprise et à ma grande satisfaction.

Chaque nuit, depuis cette première fois, nous la passâmes ensemble chez elle ou chez moi. Amoureux comme des adolescents et insatiables du corps de l’autre pour nous en repaître inlassablement jusqu’au petit jour, découverte interminable des plaisirs physiques.  
Cependant, nos journées, de plus en plus difficiles étant donné notre fatigue, étaient consacrées uniquement à nos élèves dont la fin d’année était, à présent, à la porte. Nous ne pouvions décemment, et par conscience professionnelle, les abandonner pour notre propre plaisir égoïste. Ainsi, nous nous concentrions sur eux durant nos heures dédiées à notre profession, faisant taire la part de notre esprit toujours consacrée à l’autre pour lui permettre d’exploser le soir venu.  

Malgré cela, notre nouvelle relation ainsi que notre complicité qui touchait, maintenant, à l’intime, n’échappèrent pas à nos collègues les plus attentifs ou les plus curieux. Je devrais plutôt dire, les plus curieuses. Nos regards, lorsque je la croisais, ses mains un peu plus baladeuses qu’à l’ordinaire, nos sourires complices ou notre besoin de nous retrouver ensemble dès que l’occasion se présentaient, eurent raison de notre volonté de rester le plus discret possible.  

En fait, mes collègues me l’apprirent, j’étais le seul fautif.  

Arwen avait parfaitement joué le jeu que nous avions prévu, celui de la discrétion et de la dissimulation, mais mon attitude fut si contradictoire par rapport à celle que j’avais eu durant deux années qu’elle n’avait pu tromper qui que ce soit. Et c’est finalement, hilare, que j’avouais à l’ensemble de la salle des professeurs qu’Arwen et moi formions, désormais, un couple.  

La joie ressentie par certains collègues fut à l’image de la déception de certains et de certaines qui avaient des vues sur ma nouvelle compagne ou sur moi-même. Cela dit, cette situation sonna le glas des prétentions des uns et des autres nous concernant et je retrouvais alors une paix à laquelle j’aspirais. Plus aucune prétendante ne se présenta face à moi, vaincue par la personnalité et le charme certain de celle qui partageait, dorénavant, mes nuits et mon lit.   

Arwen manifesta, par contre, son mécontentement à cette annonce, puisqu’elle était ravie de me voir me dépêtrer chaque matin, riant intérieurement de ma situation de célibataire officiel alors que mon statut avait changé, du marquage à la culotte que certaines de nos collègues ne manquaient pas de m’octroyer dès mon arrivée dans l’établissement jusqu’à l’annonce fatale pour leurs espoirs de rapprochement plus physiques. Elle ne comptait plus ses fous rires de me voir ennuyer et rougissant aux avances, peu discrètes, de nos collègues tandis que je tentais d’expliquer, maladroitement, que je n’étais pas prêt pour cela alors qu’elle m’avait épuisé la nuit précédente, me donnant plusieurs orgasmes qui m’avaient anéanti.  

Ainsi, la semaine se termina sans plus d’ambiguïtés mais avec la possibilité de montrer, à qui le voulait, l’affection que nous nous portions mutuellement. Car Arwen ne se privait plus de marquer sa propriété en m’embrassant dès que l’occasion se présentait, bien sûr à l’abri des regards des élèves de l’établissement.  

C’est le vendredi matin, qu’Arwen m’étonna à nouveau

 - Qu’as-tu prévu, ce soir et ce weekend ?
 - Moi ? Rien ! Uniquement toi !
 - Oh ! Me dit-elle un peu déçue.
 - Tu voulais quelque chose ?

Elle me regarda comme si elle venait d’être prise en défaut. Puis, rougissant un peu, elle osa

 - Je pensais que tu ferais venir tes amis chez toi, à nouveau ? Ils ne t’ont pas relancé durant la semaine ?
 - Tous les jours !
 - HEIN ?
 - J’ai eu des appels quotidiens, Arwen !   
 - De qui ?
 - Mais de chacun d’eux, bien sûr !
 - Et tu ne me l’as pas dit ?
 - Je ne savais pas que je devais te rendre compte des appels que je reçois ? Mais si cela t’intéresse, je le ferai ! Alors, ma mère m’a appelé hier ainsi que mon beau-père, puis j’ai eu la gérante de la société qui s’occupe ...
 - Idiot ! Rit-elle. Non, ce n’est pas cela. Mais...cela me concerne, tout de même ?
 - Ah oui ? En quoi ? Demandé-je, à présent joueur devinant la cause de son embarras.
 - Tu sais bien ! Ils attendent, aussi, une réponse ! Me dit-elle rougissante.
 - Ah ça ? Ne t’inquiète pas ! J’ai dit que tu n’étais pas intéressée et que ces pervers ne devaient plus reparaître devant toi, non mais !

Elle ouvrit la bouche et ses yeux s’agrandirent sous le choc de ma révélation. Puis, elle éclata

 - TU N’AS PAS FAIT UN TRUC PAREIL ! CONRAD ?
 - Moi ? Ben...
 - NOOOONN...MAIS POURQUOI ?   
 - Tu aurais des désirs inavoués, mon amour ? Je te signale que j’attends toujours cette fameuse réponse que tu fuis de me donner depuis des semaines. Sache que, si j’ai apprécié chaque soir tes défiles m’exhibant ton corps dans chacun de tes ensembles de lingerie, je n’en reste pas moi lucide ! Tu sais que je t’ai démasquée, mais tu refuses de me donner tes pensées à propos de nos... anciennes habitudes, si j’ose m’exprimer ainsi.

Se calmant en me regardant, elle piqua un fard et éclata de rire en me frappant sur l’épaule

 - Tu te moques de moi, vilain !
 - Moi ? Je n’oserai jamais ! Répondis-je dans un sourire et un rire qui me faisaient mentir.   
 - Allez ! Dis-moi !
 - Je t’invite, ainsi que mes amis, à passer le premier week-end des vacances avec moi. Cela t’intéresse?
 - Dans dix jours ?
 - Oui ! Terminons l’année et tout l’administratif puis nous pourrons nous occuper exclusivement de nous.    
 - Tu as des projets ? Me demanda-t-elle, joueuse à son tour, en posant sa main sur ma poitrine.
 - Toi ! Et rien que toi ! Je n’ai pas l’intention de te lâcher d’une semelle durant les deux prochains mois. Tu es à moi !
 - Tu sais que je t’aime, toi ?
 - Non ? C’est vrai ? Tu m’aimes ?

Elle se jeta sur moi et m’embrassa encore et encore, signe de son désir qui nous entraîna dans une nouvelle joute de laquelle aucun ne sortit vainqueur. Mais je n’eus, tout de même pas encore, ma réponse verbalisée. Je bouillais d’impatience de connaître son sentiment, que je pensais pourtant deviner, mais il restait toujours ce petit doute, cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de ma tête. Patient, comme je savais l’être, je me résignais à attendre le jour où, certain qu’il arriverait, elle se déciderait à me parler sans ambages. Car je sentais, sans pouvoir mettre des mots sur ce sentiment, que lorsqu’elle parlerait, les révélations seraient bien plus intenses et bien plus graves que les quelques mots que je souhaitaient lui soutirer. Ce qui expliquait, je le conçois à présent avec le recul du temps, ma patience et la facilité avec laquelle j’attendais sans trop de curiosité. 

La fin de l’année scolaire se passa au mieux. Mes élèves réussirent, dans une belle unanimité dont je fus fier, leur Bac et s’éparpillèrent dans des directions différentes après les remerciements d’usage ainsi que la réception officielle de leur diplôme.  

Arwen reçu, pour sa part, les éloges de notre direction pour le travail qu’elle avait accompli durant son remplacement. Ses élèves avaient adoré étudier en sa compagnie, ce que je ne pouvais que comprendre. Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, elle fut désignée à son poste pour l’ensemble de l’année scolaire suivante, le professeur titulaire, malade, ayant décidé d’anticiper sa pension de quelques mois.  

Ainsi, nous nous retrouvâmes, pour la première fois, ensemble en vacances.  

Et elles débutèrent sous les meilleurs auspices.  

J’étais à la maison, attendant son arrivée puisqu’elle avait tenu à repasser chez elle afin de prendre quelques effets personnels, m’avait-elle dit, en prévision de son séjour prolongé chez moi. Ce qu’elle ignorait, c’est que je n’avais pas l’intention de la laisser repartir. Je me faisais fort de la convaincre de passer les deux mois de vacances chez moi, en ma compagnie presque exclusive. Après ma période d’ours solitaire, je devenais un gamin amoureux. J’avais bien l’intention de vérifier si nous étions réellement compatibles, au-delà de l’entente sexuelle et des débuts de notre relation, afin de me projeter encore un peu plus dans un avenir, que j’espérais bien commun.  

J’avais fait faire un entretien complet de ma piscine à double étage par un spécialiste et elle était prête à recevoir mes hôtes. J’étais en train de vérifier l’état du frigo et de son contenu lorsque mon téléphone sonna.

 - Conrad ? Pierre ! Tu as besoin de quelque chose pour ce soir ou demain ?
 - Non ! Tout est là. Tu apportes une bonne bouteille et cela fera le compte !
 - Ok ! Nous arriverons dans trente minutes.   
 - Passez directement par le portail sud, il est ouvert ! Je vous attendrai déjà à la piscine.   
 - Vendu !

La soirée s’annonçait sympathique. Sylvain et Corinne m’avaient également confirmé leur présence et venaient ensemble.  

Celle que j’attendais avec impatience arriva la première. J’entendis son véhicule descendre le long de la faible pente et s’arrêter sur le petit parking, sis derrière les arbres et les haies protégeant la piscine de la vue sur l’asphalte.  

Elle arriva, rayonnante dans sa petite robe bleue et ses talons hauts, portant sa petite valise. Je me précipitais pour la lui prendre des mains, ce qui me valut un baiser appuyé.  

 - Tu m’as manqué, Arwen.
 - Toi aussi, mon amour ! Tout est prêt ? Tu veux de l’aide ?
 - Non, non ! Tu veux que je te monte ta valise ? Lui demandé-je.
 - Cela ira ! Je peux aller la porter dans la chambre ?
 - Je t’en prie ! Tu es chez toi, ma chérie.   
 - Merci ! Je reviens vite.   
 - N’oublie pas ton maillot. La soirée est placée sous le signe de l’eau, dis-je en riant.
 - Il y un thème ? Me demanda-t-elle en se retournant dans un mouvement d’une grâce infinie, ses seins tendus sous sa fine robe d’été.   
 - Toujours ! Sinon, ce serait répétitif et ennuyeux.   
 - Tu aurais pu me prévenir, cachottier !
 - Pas cette fois ! Surpriiiiise ! Et puis, c’est un thème simple qui ne nécessite que ton superbe bikini blanc.
 - Tu aimes celui-là ? J’en ai un autre, tu sais ?
 - Je te trouve terriblement bandante lorsque tu te trémousses ainsi vêtue devant moi dans cette couleur qui te met tellement en valeur.   
 - Je pense que je peux faire mieux !
 - Cela m’étonnerait ! Dis-je.
 - Chiche ?
 - Chiche ! Mais sache que tu risques, alors, de créer une émeute.
 - Et si c’était cela que je voulais ? Me demanda-t-elle en souriant et en baissant les yeux pour me toiser avant de se retourner et de me laisser en plan, les idées se bousculant dans mon cerveau.   

Mes amis arrivèrent quelques minutes après. Pierre et Nath se ruèrent sur moi avec des questions.

 - Alors ? Que t’a-t-elle dit au sujet des soirées ? Parce que là, cela devient limite. Tu nous as bien invité pour, je cite, "recommencer nos soirées de débauche et d’amitié". 
 - Tu verras ! Dis-je à Nath. Pourquoi ? Tu as une envie précise ? Demandé-je joueur.   
 - T’es pas sympa de nous faire languir ainsi. Tu sais bien qu’elle est torride !
 - Tu verras ! C’est elle qui vous fera part de sa décision. Car, honnêtement, elle ne m’a rien dit ouvertement et je flippe un peu. J’ai bien des idées et une certitude, mais elle n’a jamais vraiment verbalisé sa décision. Je vous avoue qu’elle arrive déjà à me rendre dingue, dis-je hilare mais ne trompant personne.
 - Ok ! Elle va me le payer ! Déclara-t-elle en riant.   
 - Ne sois pas impatiente, tout vient à point...
 - Oui, je sais ! Mais elle est terriblement attachante et incroyablement belle. Que veux-tu, tu ne me changeras plus ! Je l’aime cette fille. Et tu sais que ce n’est pas uniquement physique, immonde phallocrate ! 

Je ris de la voir émoustillée comme une collégienne à l’idée de, peut-être, bénéficier des charmes de ma nouvelle compagne.  

Arwen redescendit rapidement, vêtue de son bikini sur lequel elle avait passé un déshabillé en dentelles et tulle du plus bel effet, sur ses hauts talons blancs. Ma copine était juste torride et je ne pouvais me lasser de l’admirer. Je sentais, d’ailleurs, qu’une autre partie de mon anatomie ressentait le même effet, ce qui me fit sourire.  

Elle se précipita sur Nathalie et sur Corinne pour les embrasser comme de vieilles amies dans un cri de joie que les filles imitèrent, heureuses, également, de retrouver Arwen. Cette dernière salua rapidement Pierre et Sylvain avant d’entraîner les filles à l’abri de la toile tendue pour entamer une grande discussion discrète pour nos oreilles masculines.  

Nath et Corinne, tout en devisant avec Arwen, se changèrent sans discrétion en retirant leurs vêtements et se mirent au diapason, leurs bikinis respectifs déjà sur leurs corps et qui étaient, surtout, un appel une admiration sans retenue des trois corps féminins ainsi dévoilés. Car si Arwen est une femme sortant du lot, mes deux amies possèdent, également, un corps capable de déclencher une émeute.   

Pierre et Sylvain retirèrent simplement leurs shorts et leurs tee-shirt pour apparaître, à leur tour, en maillots. Personnellement, j’étais déjà prêt lorsqu’ils étaient arrivés.  

La soirée débuta alors, les filles semblaient heureuses et radieuses.  

Pierre, Sylvain et moi-même étions leurs chevaliers servants, chacun s’occupant de l’une d’entre elles. Sylvain choisit Nathalie, Pierre s’occupa d’Arwen et je me mis au service de Corinne.  

Cela étonna Arwen mais Pierre lui expliqua la situation

 - Tu dois comprendre que ces soirées sont, pour nous, un signe de lâcher-prise. Nathalie est la femme que j’aime au-delà des mots. Mais ce soir, elle redevient une anonyme parmi les autres.
 - Une anonyme ?
 - Oui ! Je ne ferai aucune différences entre elle et toi ! Du moins, si tu participes pleinement à la soirée. Termina-t-il avec un sous-entendu que tous comprenaient.   
 - Je vois que tu ne perds pas le Nord ! Répondit-elle en souriant. Bon, je vais éclairer votre lanterne. Conrad a eu une petite ébauche de réponse mais je me réservais pour vous là dévoiler ensemble. Pardonne-moi, mon amour, je sais que tu attendais une réponse claire. Mais vous formiez un groupe et c’est au groupe que je réserve ma réponse définitive. Tu m’en veux ?— Moi ? Tu es bête ! Dis-je en l’embrassant avec un amour qui me sembla grandir encore un peu tant elle m’envoûtait.   

Tous arrêtèrent leurs gestes dans l’attente du verdict final. Arwen deviendrait-elle la sixième personne de notre groupe ou allait-il, dorénavant, rester à quatre membres ? Car chacun savait que je ne participerai plus sans elle. J’étais amoureux et rien ne me ferait renoncer à celle qui avait relancer mon coeur détruit. 

Elle se leva et se positionna à mes côtés. Elle me prit la main et déclara, en regardant chacun d’entre nous

 - J’ai appris à vous connaître grâce à l’invitation de Conrad qui me fait l’honneur de m’avoir choisie. Je l’aime tendrement, vous devez le savoir maintenant, dit-elle en les regardant avec un sérieux et une profondeur qui me la rendirent encore plus désirable. J’ai redécouvert l’amour à ses côtés, alors que je pensais en être sevrée par mon passé. Je ne vous le dévoilerai pas ce soir car ce n’est ni le lieu, ni le moment. Conrad est au courant et c’est l’essentiel pour l’instant. Ne pensez pas que cela soit grave, car ce n’est rien en comparaison de la perte de l’être aimé !

Elle me dit cela en me regardant dans les yeux, me soutenant et m’épaulant en pensant que ces paroles pourraient avoir un impact sur mon état joyeux. Il n’en était rien car j’avais compris, à présent, qu’Arwen m’avait été envoyée par celle que j’aimais pour la remplacer dans mon coeur. Tout autre explication n’avait aucun sens. Et elle aussi avait connu le deuil ! Un deuil tout aussi terrible que le mien.   

Nathalie et Corinne eurent, à cet instant, les larmes aux yeux en comprenant l’amour infini qui nous liait maintenant. Vous devez comprendre, à cet instant du récit, que je ne trouve pas les mots qui sont assez forts pour exprimer ce que je ressens pour Arwen et, je le sais, qu’elle ressent pour moi. Un Amour au-delà de la Raison, au-delà des expressions, au-delà de l’éternité. Comme celui que je ressentais pour elle et qui, par sa nature, semble unique et immortel. Mais je pus contempler leur émotion sincère lorsque je parvins à me défaire des yeux amoureux de ma maîtresse. Et cette émotion d’amitié éternelle me toucha, aussi, au coeur. Puis, Arwen reprit

 - Cet amour qui est né doit, cependant, encore grandir pour me permettre de jouir pleinement de ce que vous me proposez. Sachez que ces pratiques, loin de me déplaire, me sont familières. J’ai déjà participé à ce genre d’ébats. Mais dans mes expériences, l’amitié sincère qui vous lie était totalement étrangère. Aussi, j’ai bien peur de ne pouvoir me laisser aller complètement.
 - Tu veux dire que tu ne veux pas de cela pour nous ? Demandé-je sans la moindre animosité puisque, avec ou sans ces plaisirs, j’étais déjà vainqueur pour avoir cueilli son coeur.   
 - Non ! J’ai besoin d’une dernière...mise au point !   

Elle chercha ce mot avant de le prononcer. Ce qui nous rendit tous perplexe mais attisa, également, notre curiosité.  

C’est Nathalie qui prononça les mots que tous avions en tête.

 - De quoi parles-tu, Arwen ? Ma chérie, quelle mise au point !
Ce qualificatif était sorti tout seul, comme une évidence. Celle d’une amitié naissante qui durerait, à présent, aussi longtemps qu’elles vivraient. Je savais que, quelle que soit la décision d’Arwen concernant cette soirée et son implication ou non, cette dernière venait de gagner une amie pour la vie. J’en étais tellement ému, en pensant à l’amitié si infinie qui l’avait liée à mon épouse, que j’en eus les larmes aux yeux d’un bonheur aussi indescriptible que l’amour me liant à Arwen. 

 - J’ai un côté un peu particulier dans ma sexualité. Conrad n’est pas encore au courant car nous sommes toujours dans une phase de découvertes mutuelles des désirs de l’autre.   
 - Quel est-il ? Demandé-je en revenant sur Terre totalement intrigué par cette révélation inattendue. 
 - J’ai un côté voyeuse qui ne demande qu’à profiter de la situation. Aussi, je voudrais, ce soir, vous voir pratiquer comme si je n’étais pas là.   
 - Mais...nous serions un nombre impair, dis-je stupéfait.
 - Et alors ? Vous m’avez bien dit que, du temps de votre initiatrice, cela vous arrivait ! Eh bien, je souhaite que cela vous arrive ce soir. Je vous autorise à pratiquer sans moi, dit-elle se souvenant des paroles que nous avions échangées à ce sujet lors de la soirée des révélations.   
 - Tu nous regarderais ? Demanda Sylvain, un peu étonné.   
 - Oui ! Pour mon plaisir mais surtout pour me faire une idée concrète de ce qui m’attend si je décide de participer. Ce dont je ne suis pas certaine car, je dois vous avouer, que mes précédentes expériences se faisaient surtout par contrainte. Je ne m’en suis rendue compte qu’en quittant un peu violemment celui qui était mon bourreau. Je l’aimais tellement que je ne me rendais pas compte de la situation. C’est en grandissant et en comprenant l’Enfer que je vivais sans réellement l’admettre que j’ai aspiré à autre chose.   
 - Ma chérie ! Dit, à nouveau, Corinne mais avec un trémolo dans ma voix et en se retenant de la prendre dans ses bras.
 - Oh, ne t’inquiète pas Nath ! J’ai, souvent,  pris mon pied aussi en baisant de cette façon. Mais j’ai développé des habitudes et une source de motivation tout comme une source d’excitation qui ne correspondent peut-être pas à ce que vous vivez. En fait, j’ai simplement peur de ne pas être à la hauteur ou, pire, de ne pas pouvoir y arriver si je ne trouve pas ce qui pourrait me motiver à vous rejoindre. Vous comprenez ? Je ne suis pas certaine d’être assez explicite ou claire dans mes explications ?

Nous nous regardâmes tous, cherchant l’assentiment dans le regard des autres. Je sentais que c’était à moi de répondre, ce que je fis alors

 - Ma chérie ! Si nous comprenons bien, tu as peur que, sans le côté impératif ou sans une forme d’aliénation de tes désirs, tu ne puisses pas prendre ton plaisir et jouir de la situation, comme nous le ferions, c’est bien cela ? Habituée que tu étais à subir une forme de contrainte dans ces pratiques ?
 - Oui ! Dit-elle en baissant les yeux dans lesquels j’eus le temps de voir une dangereuse humidité se former.   

Sa détresse m’anéantit le coeur et je n’eus que l’envie de la protéger de mes bras pour l’assurer de mon amour et de mon rôle de protecteur de sa fragilité. Mais je luttais pour rester maître de mes émotions en cet instant capital. Car je demeurais, tout de même, un peu dubitatif. Cette femme pouvait baiser avec un parfait inconnu, comme Sylvain, dans une propriété qu’elle ne connaissait que depuis quelques passages mais ne pouvait se lâcher complètement dans un groupe qui ne désirait que son bonheur. Ce paradoxe me rendit aussi perplexe qu’intrigué. Aussi, je n’y allais pas par quatre chemins pour lui faire comprendre les questionnements qui m’assaillirent, comme cela devait être le cas de ma petite communauté.

 - Arwen ! Si je comprends bien, tu voudrais participer mais tu ne sais si tu y trouveras la motivation nécessaire à cause du manque d’obligation à laquelle tu étais habituée et qui a été, visiblement, à la base de ta sexualité ?
 - Oui !
 - Et tu sais parfaitement que je ne t’obligerai jamais à rien, puisque c’est contraire à tout ce en quoi nous croyons puisque nos rencontres se font uniquement sur la base de la confiance et du désir mutuel.   
 - Oui !
 - Mais pourtant, tu as baisé avec Sylvain sans arrière-pensée lors de votre première rencontre.   

Sylvain se raidit en m’entendant évoquer cet instant qu’il ne regrettait pas mais qui le mettait, tout de même, un peu mal à l’aise à mon encontre. Et cela, malgré les apaisements que j’avais pu lui donner maintes fois.  

 - Je sais que c’est paradoxal, mon amour ! Mais ce n’est pas comparable. Avec Sylvain, nous étions deux adultes consentants et désireux de jouir dans un moment de détresse émotionnelle pour moi. Point ! Là, c’est tout autre chose. Je peux me donner à toi n’importe où et n’importe quand, si tu y trouves ton plaisir parce que je t’aime au-delà du raisonnable. Mais en groupe, ce n’est pas dans ma nature profonde. Je ne sais même pas si c’est un fantasme chez moi puisque l’on ne m’a jamais rien demandé à ce sujet. J’ai été mise face au fait accompli et point final.
 - Quel connard ce type ! Déclara Sylvain, approuvé par l’ensemble du groupe.
 - Je confirme ! Dit-elle. C’est un vrai connard, en plus d’être violent. Mais on ne changera pas le passé. Alors ? Qu’en dites-vous ?

Nous nous regardâmes encore une fois puis, je levais les épaules au ciel, tandis que Pierre et Sylvain bouillonnaient de rage en pensant aux déclarations d’Arwen sur ce mec, en disant

 - Tant que tu es là, cela ne me gêne pas !
 - Moi non plus, Déclara Pierre en se calmant ! Si tu restes là et que tu nous donnes tes impressions en direct, je suis d’accord. J’insiste sur ce point. Je veu ton ressenti immédiat. Mais si tu hésites, si quelque chose te déplaît, tu dois avoir, aussi, le courage de nous le dire. Tout s’arrêtera. Je ne veux pas risquer de faire un truc qui pourrait t’éloigner de Conrad. Vous êtes tellement amoureux que je ne supporterai jamais d’être à l’origine d’un conflit entre vous, pire d’une rupture. Je n’ai vu ce mec dans cet état qu’une seule fois dans sa vie. Et tu es à l’origine de la seconde. Promets-le moi, Arwen. Promets-le nous !
 - Même chose pour moi ! Dit Corinne.   

Chacun approuva les paroles de Pierre et c’est Arwen qui, émue aux larmes, déclara

 - Vous êtes adorables. Conrad a une chance folle de vous avoir dans sa vie. Combien profiteraient de la situation ? Mais pas vous. Je vous promets de vous dire tout ce qui me passe par la tête, en bien ou en mal. Je vous aime tellement ! Finit-elle, des larmes passant finalement la barrière de ses cils et mettant son âme à nu tout en permettant à Nathalie et Corinne de se précipiter pour la prendre dans leurs bras et témoigner verbalement d’une amitié tournant à un amour indéfectible. 
 - Dans ces conditions...c’est d’accord ! Tu pourras jouer à la voyeuse perverse qui profite du plaisir de ses amis, répondit une Nathalie entre deux sanglots et dont je savais qu’elle était ravie de s’exhiber à nouveau puisque c’était l’un de ses fantasmes récurrents.   

L’atmosphère se détendit d’un seul coup et je posais mes lèvres sur celle d’Arwen en lui murmurant

 - Je t’aime, Arwen ! Nous ferons ce que tu demandes. Mais promets-moi de tout arrêter si cela te choque ou t’ennuie de me voir avec Nath ou Corinne, d’accord ?
 - Promis, mon amour. Mais je suis certaine que tout va bien se passer !
 - Pourquoi ne participes-tu pas alors ?

Elle me sourit mais d’une façon que je ne lui connaissais pas encore. J’eus l’impression, qui se manifesta par un mouvement involontaire de recul mais de protection, de découvrir une nouvelle personne. Les craintes que je formulais intérieurement depuis plusieurs semaines se confirmèrent par un seul regard et un seul sourire. Et elle me surprit encore plus en me disant tout bas dans l’oreille

 - Parce que cela m’excite, mon chéri ! Et que, ce soir, j’ai envie de te montrer, à toi uniquement parce que je suis amoureuse de toi, ce dont je suis réellement capable. Sache que tout ce que j’ai dit n’est pas vrai. Je vais vous rejoindre durant la soirée et je baiserai avec chacun et chacune d’entre vous. Mais j’ai envie de te montrer une facette de ma personnalité que tu ignores avant de jouir de vos corps. Tu m’en veux ?
 - Démon ! Dis-je en posant ma bouche sur la sienne en la regardant comme si je la découvrais réellement. 
Mais doutes, mes cogitations, mes certitudes la concernant trouvèrent, à cet instant, une réponse fondamentale. Elle était bien plus ouverte d’esprit que je ne l’avais envisagé. Mon message, sur son téléphone lors de notre soirée chez elle, n’avait fait qu’effleurer ses réelles envies et ses réelles capacités sexuelles. Certes, elle m’avait avoué beaucoup de choses et son ex-copain n’avait pas intérêt à paraître devant moi sans rencontrer un réel problème de dentition. Mais jamais je n’aurais pu envisager qu’elle était aussi semblable à mon épouse défunte. C’est-à-dire sans la moindre limite à sa sexualité, capable de bien plus que ce que je ne pensais et désireuse de m’emmener vers les cieux du plaisir les plus célestes.

Sa langue força la barrière de mes lèvres et, coupant mes pensées, elle m’embrassa avec une fougue rare, léchant ma langue et enroulant la sienne tout autour. Ma queue se dressa instantanément dans mon maillot qui devint trop petit pour cacher un appendice mâle en pleine érection.  

 - Mmmmh...Je sens que tu bandes, mon salaud ! Ainsi, mon petit jeu d’hésitation et d’ambiguïté t’excite, n’est-ce pas ?
 - J’avoue ! Dis-je penaud sans pouvoir lui mentir tant la vérité était évidente et apparente.
 - Alors je vais t’exciter encore plus, puisque tu m’as avoué que tu aimes que j’exprime par des mots ce que je ressens. Quel est la partie de mon corps que tu ne possèdes pas encore, mon amour ?

Je la regardais, totalement sous son emprise, en tentant de cacher mon érection à mes amis, en me tournant vers la bar, éclairé des petites lumières orangées donnant à l’endroit une atmosphère de fête intime qui se mariait avec les gestes que nous allions poser. 

Arwen prit ma main et la posa sur sa fesse. Puis, toujours en me fixant droit dans les yeux, elle dirigea mes doigts vers le sillon séparant ses globes fermes pour arriver sur son anus. J’eus alors la surprise de sentir un corps dur à l’endroit exacte où se situait son entrée la plus secrète.  

Cette petite dévergondée portait un plug anal sous la maillot de son bikini.  

J’eus l’impression que j’allais éjaculer tant cette découverte couplée à son regard de braises m’excita.  

Elle enfonça le clou en me demandant d’une voix sans les voiles de la retenue morale, dans un vocabulaire que je ne lui connaissais pas encore mais que j’allais apprendre à entendre, pour mon plaisir le plus intense comme elle l’avait compris

 - Tu sens ce que c’est ? Je me prépare à recevoir enfin ta queue dans mon cul que tu n’as pas encore visité, ta pudeur naturelle te l’interdisant. Il sera à point dans quelques minutes. Je l’ai mis en passant mon maillot, comme tu l’as exigé, après m’être préparée avec une grande attention pour que tu jouisses de mon cul sans contrainte et sans la moindre appréhension. En gros, je suis nettoyée et prête à me faire sodomiser. Tu me retireras sensuellement et délicatement le plug puis tu prendras possession de mes fesses qui n’appartiendront plus jamais qu’à toi si tel est ton désir, mon amour ! Sache que je t’aime comme je n’ai jamais aimé. Cela me fait peur tellement c’est fort et pur. Mais je sais que tu es celui à qui je peux tout donner sans appréhension. Ce soir, tu apprendras que je deviens définitivement à toi et que tu m’appartiendras pour toujours. Je t’aime, mon amour. J’en ai tellement le sentiment au fond de mon coeur en le disant que les larmes me viennent aux yeux. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Promets-moi de m’aimer en retour, comme je t’aime. 
Comment pouvait-elle mettre mes sentiments en doute ? Mais, en la regardant, je compris qu’elle ne cherchait que la même certitude que la sienne. Aussi, je m’exécutais
— Je t’aime à en avoir mal, mon amour ! Je t’aime au-delà des mots et au-delà de la Raison. Tu es moi, je suis toi. Jamais rien ne nous séparera si ce n’est le Destin. Je suis à toi à en avoir mal. Promets-moi, encore, chaque jour, ce que tu viens de me dire. Plus rien ne me séparera jamais de toi. Je t’aime !

Ma queue tressautait dans mon maillot et je n’en menais pas large tant cette femme avait l’art de m’exciter et de me rendre complètement fou d’elle. Je me rendis compte que mes découvertes sur elle n’allaient pas s’arrêter ce soir et qu’elle en avait certainement encore à m’apprendre.  

Mon épouse avait été ma première initiatrice réelle d’une sexualité débridée et libre des tabous.

Arwen promettait de parachever le travail et de m’emmener dans des sentiers auxquels personnes ne pensaient.  

Je ne savais pas encore à quel point j’avais raison.
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