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Un jour de chance en Enfer !

Chapitre 14

Vérités et découvertes

Voyeur / Exhibition
Je restais abasourdi par cette révélation.  

Je connais d’ailleurs peu d’hommes possédant un minimum de bon sens et de réflexion qui ne se poserait pas de questions dans un instant pareil. Apprendre que la femme que l’on a appris à connaître, à désirer, dont on est tombé amoureux et qui vous le rend bien est une camgirl, il faut avoir les reins solides.  

Heureusement pour moi, j’avais appris, depuis des années, à encaisser les coups sans ruer dans les brancards mais en faisant marcher mon intellect.  

Le seul problème, c’est que pour l’instant, il ne fonctionnait pas.  

 - Conrad ? Conrad ?

Arwen m’appelait mais je ne répondais pas, groggy, littéralement assommé par cette révélation à laquelle je ne m’attendais pas.  

 - Conrad ? Parles-moi ! Détestes-moi ! Hurles-moi dessus, mais je t’en prie, ne reste pas inerte comme cela ! Tu me fais peur !

Ce mot me fit réagir.  
Lui faire peur ? Moi ? Jamais je ne pourrai envisager une telle horreur. Ce mot maudit me sortit de ma torpeur et je lui répondis.

 - Je suis là, Arwen ! Je suis là ! Mais j’encaisse, là. Tu avoueras que c’est du lourd !
 - Tu as voulu savoir, mon amour !   
 - Je sais ! Merci de cette confiance dont tu m’honores. Mais là, j’ai besoin d’un verre.   

Je tournais les talons et redescendis vers son salon.  

Tout se mit en place en un instant sans que je cherche vraiment à justifier cette attitude de sa part. Mais je savais, au plus profond de mon coeur, qu’il devait y avoir des raisons logiques à ce que je vivais actuellement.  Tout le semblait à la fois probable mais, en même temps, toutes ces cachotteries et ses non-dits pour en arriver à un "simple" secret d’exhibition, j’avais un peu de mal à croire que tout avait été dit. Mon instinct, je ne trouve pas d’autre mot pour qualifier ce que je ressentais, me hurlait de ne pas tomber dans le panneau. 

Arwen me suivit et c’est elle qui me servit un verre.  

Je le bus d’une seule traite, l’alcool me brûlant l’œsophage mais me donna le coup salutaire pour revenir sur Terre.  

Je m’assis dans son fauteuil et je la fixais tout en cherchant un regard que j’espérais sincèrement calme et doux.  

Elle s’assit et attendit que je parle, posant ses mains sur ses genoux et fuyant mes yeux, honteuse de sa révélation.  

 - Arwen ?
 - Oui ?
 - Comment en es-tu arrivée là ?
 - Je savais que ce jour viendrait, mon amour ! Le jour où je devrais justifier mon comportement envers l’homme que j’aime. Tu m’en veux ?
 - Moi ? Mais...non voyons ! Je ne vais tout de même pas changer mon discours parce que ce que tu m’apprends pourrait ne pas me plaire ? Ce ne serait pas honnête, Arwen ! Et je t’ai promis de l’être tout en essayant de te comprendre, quelques soient les circonstances. Elles sont justes un peu plus violentes que ce que j’avais imaginé ! Et puis, c’est tout de même moins grave que ce que j’imaginais, non ? La prostitution est bien plus glauque que le fait de s’exhiber comme tu pourrais le faire sur une plage ou au bord d’une piscine nudiste ? Dis-je en souriant pour tenter de désamorcer la situation et détendre un rien l’atmosphère qui venait de se tendre considérablement entre nous.   
 - Tu es, décidément, un homme à part, Conrad ! Tu es certain de vouloir tout entendre ?
 - J’en suis certain, Arwen. Comme je suis certain de mon amour pour toi.   
 - Je t’aime, Conrad ! J’espère que tu m’aimeras toujours ce soir.   
 - C’est certain, ma chérie ! Mais la question n’est pas de savoir si je t’aimerai toujours ou si, plutôt, ton explication arrivera à me convaincre de rester auprès de toi ?

Cette dernière phrase lui donna une claque à laquelle elle ne s’attendait pas.  

Je savais que son explication serait satisfaisante, car après ses premières révélations, il était certain, et même évident, que tout cela découlait probablement des tourments de sa jeunesse. Mais je voulais qu’elle-même me le dise, comme une forme d’expiation de son mensonge, si j’ose appeler cela ainsi car elle a de sacrés excuses, et une forme de thérapie vis-à-vis de moi et des hommes en particuliers. Je voulais lui rendre la confiance qui lui faisait encore défaut et surtout, qu’elle perdre toute défiance vis-à-vis de moi, celui qu’elle disait aimer et qui était fou d’amour pour elle.  

Après tout, elle avait souvent joué avec moi, me testant et cherchant mon point de rupture. Aujourd’hui, c’était ma revanche. Certes dans des circonstances plus graves mais je n’allais pas la laisser s’en tirer à si bon compte. Cela passait ou cela cassait.  

Mais je savais que cela allait passer.  

Je m’assis confortablement dans le fauteuil et j’attendis qu’elle débute, d’elle-même son récit. Ce qui ne tarda pas.  

 - Je vais tout t’avouer et tout t’expliquer, mon amour ! Je n’ai qu’une exigence. Que tu restes tel que je te connais et tel que je suis tombée amoureuse de toi. Je sais que tu me comprendras et que tu y trouveras une forme d’apaisement. Sache que jamais rien n’a été fait contre toi mais plutôt dans le but de pouvoir te connaître et rester au plus proche de toi, comme de te permettre d’évoluer à nouveau. D’accord ? Tu peux faire cela pour moi et le garder à l’esprit ? C’est très important, Conrad ! tu comprends ? C’est même fondamental pour le futur de notre relation. As-tu bien compris ? 
 - Bien sûr ! Je t’écoute.   
 - J’ai bel et bien été abusée durant ma jeunesse. Mais pas exactement comme je te l’ai expliqué. Un cousin de mon père a tenté de me violer lorsque j’avais seize ans. J’étais déjà une jeune femme avec des formes qui rendaient les hommes fous de désirs, à mon corps défendant. Seules mes études m’intéressaient à cet époque et je découvrais mon attirance pour les mathématiques. Pas pour le sexe. Cependant, cet incident a eu des répercutions qui me suivent encore aujourd’hui. Je suis devenue totalement accro au sexe. Ce que je t’ai dit est bel et bien vrai. J’y ai trouvé une forme de thérapie qui me permettait de canaliser cette colère que j’avais en moi et contre mon agresseur. J’ai mis plusieurs mois, et même plusieurs années pour comprendre ce que je ressentais. Crois-le ou non, mais je n’ai perdu ma virginité que passé les dix-huit ans avec un garçon de mon établissement scolaire qui m’a déflorée en six minutes, montre en main. Un vrai nul ! Mais je venais d’entrer dans le monde des adultes et plus rien ne m’était interdit.   
 - Six minutes ? Mais tu n’as rien ressenti alors ?
 - Si ! J’ai aperçu les possibilités du plaisir sexuel. Je n’ai pas eu d’orgasme au sens physique, si c’est cela que tu veux dire. Mais cela a fait exploser les barrières qui étaient en moi depuis mon agression. Ce garçon était mignon, sensible et d’une grande douceur avec moi. Pour tout te dire, je n’ai pas eu mal. Je lui en suis reconnaissante car, dans le cas contraire, je n’aurai probablement jamais recommencé.   
 - Excuse-moi de t’interrompre. Continue !
 - Ne te prive pas, d’accord ? Bon. Je reprends. Ainsi, avec l’aide de mes parents qui avaient compris que je n’allais pas bien, j’ai entrepris une thérapie chez un psychiatre de renom. De fil en aiguille, lors de nos discussions privées, je lui ai fait part de mon attirance malsaine pour le sexe. Et tandis que je pensais qu’il allait ne pas me comprendre, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Il m’avoua que c’était exactement ce qu’il tentait de me faire dire à haute voix depuis plusieurs semaines car il l’avait compris assez rapidement. Dès cet instant, il m’a aidé à canaliser mes pulsions sans me mettre en danger. Car j’étais devenue complètement nymphomane. Je baisais tous les soirs avec un mec différent. Je m’habillais comme un pute et j’écumais les bars étudiants. Le premier qui me draguait finissait dans mon lit. Aussi simple que cela. Les femmes ont des arguments qui rendent les garçons si stupides.
 - Ne m’en parle pas ! Dis-je en souriant, ce qui la fit sourire également.   
 - Mais mon psychiatre avait peur pour moi. Peur que je ne retombe sur un homme qui ne me traiterait pas bien ou, pire, me ferait revivre mon calvaire avec, cette fois, une issue encore plus funeste.   

Arwen prit le temps de se lever pour se servir, à son tour, un verre. Je voyais qu’elle en avait besoin car son courage semblait faiblir. Tandis qu’elle se rasseyait sur son fauteuil, je me penchais en avant pour lui prendre la main et l’encourager à poursuivre.  

 - Il en a parlé à mes parents. Bien sûr, ma mère était effondrée d’apprendre mes frasques et mon père totalement déboussolé. J’ai cru, d’ailleurs, qu’il allait se faire du mal. Ce n’est qu’en leur prouvant mon amour éternel qu’ils ont accepté d’oublier leur amertume. Ainsi, nous avons trouvé ce stratagème qui m’a permis d’assouvir mes désirs et mes besoins sans me mettre en danger.
 - Tu veux dire que tes parents ont accepté que tu t’exhibes en direct sur internet pour des voyeurs du monde entier ?   

J’étais choqué et abasourdi par cette révélation. J’avais du mal à croire que des parents acceptent une telle situation pour leur fille unique sans tenter de combattre ce vice. Mais je n’eus pas le temps, hélas, d’approfondir cette question pourtant essentielle avec le recul, car Arwen n’en avait pas terminé et je compris alors.  

 - Ils n’avaient pas le choix, Conrad ! J’avais compris que ma vie était dangereuse. J’avais pris la décision, à vingt ans, de suivre cette voie. Avec ou sans eux. Ainsi, mon père et ma mère ont décidé, à contrecœur, tu peux bien l’imaginer, de m’aider dans mes démarches. Mon père avait du mal et c’est ma mère qui l’a convaincu que c’était la meilleure solution. Dès cet instant, il est devenu mon plus fidèle soutien.   
 - HEIN ?
 - N’imagine pas un seul instant qu’il me regarde, Conrad ! Mon père est l’homme le plus exceptionnel au monde, tu as bien compris ? Il a perdu un fils qu’il aimait autant que sa fille adorée. Il n’a pas voulu prendre le risque de me voir me détruire à petit feu sous ses yeux sans m’aider alors que je suis, avec son épouse, tout ce qui lui reste.   

Sa colère était palpable. Je ne l’avais jamais vue aussi furieuse.  

 - Ce n’est pas ce que je voulais dire, Arwen ! Calme-toi ! Jamais je n’envisagerai de manquer de respect à tes parents. Mais tu avoueras que c’est étrange ?
 - Je te l’accorde ! Dit-elle en se calmant.   
 - Bien ! Donc, ton père est devenu ton soutien. Qu’est-ce que cela implique ?
 - Mon père est un homme simple, Conrad. La pornographie, l’exhibition, le voyeurisme sont des pratiques qui lui sont étrangères. Je devrais dire qui lui étaient étrangères. Car du jour au lendemain, avec l’accord de ma mère, il s’y est intéressé pour m’aider. Il a cherché jour et nuit sur internet des informations. Quel était ce milieu, qui le fréquentait, comment l’intégrer, les démarches, tout Conrad ! Il a investi cet Enfer par amour pour sa fille dévoyée. Quel père ferait une chose pareille pour sauver son propre enfant ?   
 - Un homme admirable ! Dis-je stupéfait.   
 - Encore plus que cela, mon amour ! Mais revenons à l’histoire. Ainsi, il a dégoté, un peu par hasard, une plate-forme un peu particulière qui n’a rien à voir avec les standards que l’on trouve à foison sur le net.   
 - Je n’y connais rien, Arwen !
 - Vraiment ? Demanda-t-elle curieuse. Tu n’es jamais allé sur ces sites qui proposent des femmes qui exécutent les demandes des payeurs ?
 - Désolé de te décevoir, dis-je un peu contrarié, mais j’avais une épouse qui me satisfaisait jusqu’à ce qu’elle disparaisse puis un deuil inactif qui n’a été stoppé que par une femme tout aussi merveilleuse qu’elle. Je n’ai jamais envisagé ce genre de détente, si j’ose m’exprimer ainsi.   
 - Tu es donc novice dans ce domaine. Alors je t’explique en deux mots. Tu choisis une femme qui te plaît et tu paies pour un spectacle privé de quelques minutes ou plus selon tes envies et tes ressources. Point !   
 - Et elle fait n’importe quoi ?
 - Les critères et les possibilités sont explicitées dans une biographie succincte mais qui n’est là que pour attirer le chaland. Elles sont, pour la plupart, totalement bidons. Les actes sont répétitifs car les hommes n’ont pas beaucoup d’imagination, Conrad !
 - Passionnant comme passe-temps !
 - Je n’en sais rien. Je sais que ces sites ont un sacré succès et que le profit est parfois colossale. Mais je ne connais pas bien, si tu veux tout savoir.   
 - Et toi là-dedans ?
 - Moi ? Je n’ai rien à voir avec ces sites.   
 - Ah ! Pourquoi m’en parler alors ?
 - Parce que je suis dans une toute autre catégorie, Conrad !
 - Tu m’expliques ou c’est top secret ?
 - Je t’explique. Je suis inscrite, grâce à mon papa chéri, sur une plate-forme élitiste. Il a exigé cela de moi pour garantir ma sécurité et lui permettre de ne pas s’inquiéter outre-mesure.   
 - Un homme avisé.   
 - Oui ! Il a dégoté ce site par hasard comme je te l’ai dit, au gré de ses pérégrinations sur le net. Un site exclusif, dédié au plaisir des sens, du voyeurisme et de l’exhibition. Les femmes et les hommes qui en profitent sont trilliés sur le volet dans le monde entier en fonction de leurs possibilités financières. Pour te donner une idée de ce dont je parle, sur un site classique, tu paies environ cent euros pour environ une heure de visionnage. Le site dont je te parle exige une caution de cent mille euros avant de pouvoir commencer à acheter du temps de visionnage dont le montant est bien plus élevé que sur les sites classiques puisque les prestations sont, elles aussi, bien plus poussées.   
 - HEIN ? MAIS...C’EST DINGUE !
 - Pas plus que d’acheter une Ferrari ou un yacht de luxe. Pour certains, le plaisir n’a pas de prix, Conrad.   
 - Oui, mais bon ! On parle de...
 - Dizaines de milliers d’euros ! Exactement.   
 - Et c’est ce que tu gagnes ?
 - Joker !   
 - Tu refuses de me le dire ? Demandé-je abasourdi.
 - Oui ! Cela ne te regarde pas, Conrad. Je ne te demande pas combien ton beau-père met dans la propriété que tu habites.   
 - Tu as raison, cela ne me regarde pas. Pardonne-moi !
 - Ta question était légitime, tout comme ma réponse. Donc, je suis inscrite sur ce type de site. Je m’exhibe facilement et sans tabous pour des hommes et parfois des femmes qui ont payé le prix fort pour des sensations et un plaisir sans limite. Ce que je suis parfaitement prête à leur offrir puisque je prends, moi-même, le plaisir que je recherche dans cet exhibition et le plaisir que nous prenons ensemble.
 - Tu veux dire que tu ne les rencontres jamais ?
 - Ai-je dit cela ?
 - Ah ! Donc, tu les rencontres.   
 - Disons que c’est une possibilité offerte par le site. Mais je ne l’ai jamais fait, si cela peut te rassurer et je ne le ferai jamais.   
 - Pourquoi ?   
 - D’abord parce que c’est la seule exigence de mon Papa. Il m’a autorisé ce site parce que les abonnés sont rarement français mais en plus les prix pratiqués me mettent à l’abri de personnes que je connais et qui pourraient tomber sur moi en visionnant un site plus classique. Question de réputation, donc.   
 - Je comprends. Et ?
 - Ensuite parce que je suis amoureuse, Conrad ! Follement et définitivement amoureuse de toi, pour toujours.   

Celle-là, je ne l’avais pas vu venir !  

Je restais un peu béat de surprise tandis qu’elle me couvait d’un regard dans lequel elle déversait tout son amour pour moi. Comment aurais-je pu lui résister alors que je n’en avais même pas la moindre envie ? Je me levais et la pris dans mes bras pour déposer mes lèvres sur les siennes, dans un baiser d’une tendresse que je n’avais jamais ressentie de mon existence. Arwen était mon double, mon épouse incarnée, celle qui faisait battre mon coeur et rien au monde ne pourrait me l’enlever. Serait-elle même obligée de se livrer corps et âme à un autre qu’elle resterait à jamais à moi.  

Je suis certain qu’elle le ressentit aussi car je pouvais presque entendre son cœur battre plus fort, son sang accélérer dans ses veines, sa respiration se briser et voir ses yeux s’embuer de larmes provenant du plus profond de son âme et reflétant l’amour infini qu’elle me portait en cet instant.  

En me reculant, elle me sourit tandis que je voulais la garder auprès de moi.  

Mais elle n’en avait pas terminé.  

 - Comment prends-tu ces révélations ?
 - Plutôt bizarrement mais elles sont explicites et permettent de comprendre bien des choses, Arwen. Ton comportement est, puisque la science l’affirme également, en totale adéquation avec ton vécu. Comme tu me l’as fait remarquer un jour, tu es ce que tu es et ton passé est ton passé. Je serais donc mal venu de te faire le moindre reproche puisque, de ton propre aveu, tes proches sont, non seulement au courant, mais en accord avec ton attitude. Qui suis-je pour contredire un homme comme ton père ou une femme comme ta mère ?   
 - Tu penses vraiment cela ?
 - Oui !   

Ma réponse était nette et franche.  
Oui, je le pensais et oui, je pouvais l’admettre.  

Par contre, je ne m’attendais pas à la suite.  

 - Alors tu comprendras que je doives continuer dans ce domaine ?
 - HEIN ?
 - Tu te répètes, Conrad ! Je dis, tu comprendras que je doives continuer dans ce domaine ?
 - Parce que tu veux...
 - Oui ! C’est indispensable pour mon équilibre.   
 - Là, j’ai encore besoin d’une explication. Tu dis que tu m’aimes follement mais tu ne peux te contenter de moi ?
 - Parce qu’avec ton épouse, tu te contentais juste d’elle ?
 - Touché ! C’est un coup bas, Arwen.   
 - Je te prie de me pardonner. Comme tu ne manqueras jamais de respect à mes parents, jamais je ne pourrai manquer de respect à ta défunte épouse.
Assez bizarrement, j’eus une impression fugace de malaise à cette phrase. Le ton qu’Arwen avait employé ne correspondait pas à celui qu’elle utilisait d’habitude. Un voile de tristesse et de chagrin remplit son regard et je crus même discerner les prémices d’une larme vite ravalée. Mais la situation embrumait mon esprit et je n’avais pas mes réflexes habituels de suspicion et d’analyse. Car sinon, l’avenir n’aurait probablement pas été aussi terrifiant pour moi. 

 - Je t’excuse. Continue parce que j’ai du mal, là.   
 - J’en ai besoin, Conrad ! Tout simplement. C’est comme une drogue. J’adore cela. Pas pour l’argent que cela me rapporte mais surtout pour le plaisir que j’en reçois. Je prends mon pied à m’exhiber et à jouir sur demande. Je sais que cela peut te paraître absurde, mais c’est la seule explication que je puisse te donner. Comme tu participes à des parties de cul avec tes amis, je m’exhibe pour des hommes et des femmes, dans le respect et pour le plaisir. Point !
 - D’accord ! En gros, tu me dis qu’avec moi tu fais l’amour, avec eux, tu baises.   
 - Si on veut ! Sauf qu’aucun ne m’a jamais touchée et ne me toucheras jamais.
 - Encore mieux, alors.   
 - Tu veux dire...que tu me comprends ?
 - C’est plus compliqué, Arwen. Comme tu me l’as dit, je n’ai rien à t’autoriser ou t’interdire. Nous ne sommes pas en Iran que je sache ? Ensuite, si tu estimes que c’est compatible avec ta vision du monde, en quoi suis-je concerné ? Enfin, s’il ne s’agit que d’exhibition, je ne vois pas bien la différence entre tes activités et une femme qui s’exhiberait sur une plage nudiste. On regarde, mais on ne touche pas ! Rien de nouveau sous le soleil, en sorte.
 - Tu es donc d’accord que je continue ?
 - Je viens de te dire que je n’ai pas à te donner une autorisation ! Merde, je ne suis pas un maquereaux, tout de même ! Tu n’es pas une fille que j’emploie et qui fait ce que je lui ordonne pour me ramener du fric ! Je suis l’homme qui est amoureux de toi. Point ! Si tu estimes que ta vie de petite amie et ta vie virtuelle sont compatibles, alors qu’y puis-je ?
 - J’ai besoin de ton accord, Conrad !
 - C’est assez égoïste, Arwen !   
 - Je le sais, je te demande pardon pour cela. Mais j’ai besoin d’entendre que tu es d’accord que je continue. Pour moi, pour ma conscience et ma sérénité lorsque je serai, à nouveau, devant mes caméras.   
 - Tu en demandes trop, Arwen ! Tu sais que je ne peux te donner cet accord. Je suis d’accord que tu le fasses parce que je n’ai aucun droit sur toi et j’espère ne jamais en avoir car j’estime, comme tout homme normalement constitué, qu’une femme est libre de ses choix. Le patriarcat, très peu pour moi. Mais tu ne peux pas exiger de moi que je sois d’accord entièrement. C’est un peu trop difficile pour moi de t’imaginer dans cette...position en étant en adéquation avec cela.   
 - Pourtant, tu acceptes que je baise avec tes amis, Conrad !
 - Je sais que cela peut paraître paradoxal. Mais mes amis, et les tiens maintenant, je les connais, je sais de qui il s’agit et je sais que je peux avoir une influence sur eux ou leur comportement avec moi ou avec toi. Pas dans le cas qui nous occupe.   
 - Je comprends mieux ton point de vue, mon amour !
 - Je t’aime, Arwen ! Je t’aime tellement. Mais ne me demanda pas de t’accorder mon autorisation de prendre du plaisir avec un inconnu. C’est trop tôt pour moi. Peut-être avec le temps vais-je apprendre à comprendre ton propre point de vue ainsi que les tenants et aboutissants de cette vie. Mais pas maintenant et pas ainsi.   

Arwen me regarda alors longtemps sans parler, comme pour peser le pour et le contre de ce que je venais de dire. J’eus peur, pour la première fois, qu’elle ne me choisisse pas dans ses réflexions.  

J’étais, à nouveau, à côté de la plaque parce qu’elle se leva et me tira avec elle.  

 - Viens !
 - Où ?
 - Dans ma chambre ! Je veux que tu fasses un choix.   
 - Ah oui ? Lequel ?

Elle ouvrit la porte de sa chambre et, désignant sa penderie à lingerie, elle me dit

 - Il est temps que je tienne ma promesse. Tu voulais me voir dans ces atours ? Je te demande de choisir celui qui t’excite le plus.
 - Pourquoi ?
 - Pour que je le passe et que je t’excite dans un premier temps.
 - Et ensuite ?
 - Choisis !

Je regardais rapidement la lingerie qui se présentait à moi. Je choisis une guêpière rouge et noir qui ne pouvait que lui aller tant elle était aussi flamboyante que sa chevelure, une paire de bas et les jarretelles qui les maintiendraient à la lingerie, un corset en dentelle pour le passer au-dessus de la guêpière et une paire d’escarpins noirs Louboutin aux talons de dix centimètres.

Elle me sourit et me dit

 - Excellent choix ! J’adore aussi cette lingerie. Serais-tu vraiment un adepte de la dentelle, des jarretelles et des talons hauts ?
 - Comme la majorité des hommes, je présume.   
 - Tu as raison. Accorde-moi un instant.   

Elle sortit et revint au bout de dix minutes, habillée de sa lingerie et maquillée un peu outrageusement mais je dus admettre que cela ne la rendait que plus désirable.  

 - Je t’excite, Conrad ?
 - Oui ! Tu es bandante, ma chérie.
 - Dis-moi comment ?
 - Tes seins sont magnifiquement galbés et sont un appel à la caresse et aux baisers. Tes jambes, fuselées et mise en valeur par tes talons, sont un régal pour les yeux. J’adore ta chatte exhibée et tes fesses si rondes que je meurs d’envie de les posséder à nouveau. Tu es sublime, ma chérie.   
 - Merci ! Et à présent, es-tu prêt ?
 - Prêt ?
 - À comprendre ce que j’aime, ce que je ressens et comment je jouis lorsque je m’exhibe, mon amour ?

Nouveau coup de tonnerre dans un ciel qui était de nouveau bleu.
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