- Histoire érotique écrite par Paradoxal
- Fantasme
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C’était un vendredi. Un vendredi que je n’oublierai jamais.
Depuis longtemps, j’y pensais. Mon couple hétéro n’était sexuellement pas très satisfaisant, et je désirais pimenter ma vie en secret, et peut-être d’aller voir ailleurs. J’avais beaucoup réfléchi - trop ! - et tourné en rond sur différents sites. Hélas, l’histoire était toujours la même : des arnaques, de faux profils... bref, de longues heures perdues à me toucher devant mon écran pour un résultat toujours décevant.
Cependant, par ce biais, j’avais pu approcher un monde qui m’était inconnu. Ou presque, si j’oublie de parler de mes fantasmes d’adolescent. Sur le Net, en papillonnant sur divers sites de "tchat", j’ai découvert que le fait de dialoguer, voire d’accepter des contacts vidéo avec des hommes, me faisait quelque chose. Il ne s’agissait pas vraiment de drague, ou de recherche de l’âme sur, non. Je ressentais un frisson, une forme de stress exaltant. Celui que l’on ressent lorsqu’on s’apprête à braver l’interdit, à faire une chose dont on se croyait incapable.
Durant mes pérégrinations, j’avais aperçu des sexes masculins. J’ai d’abord voulu en voir un, puis deux. Puis des dizaines. J’y ai pris goût. Ces bâtons tendus, dominants, puissants, se sont mis à me fasciner. Bien sûr, j’ai toujours pu observer celui qui m’appartenait en propre, mais il y avait quelque chose d’excitant et d’addictif à découvrir ceux des autres, impunément, dans la plus grande discrétion. J’imaginais ces bites au-dessus de moi, me toisant, s’approchant, jusqu’à pénétrer ma bouche et me soumettre intensément.
Seulement, voilà. Après plusieurs années, cela ne me suffit plus. Comme lorsqu’on abuse d’un plat, d’une boisson, je m’étais lassé de faire toujours la même chose, de la même manière. J’en eus assez de ne vivre mes fantasmes qu’à travers un écran. Je me refusai tant de fois le droit d’aller plus loin, mais je savais, au fond de moi, qu’un jour ou l’autre mes envies seraient plus fortes. Et ce jour arriva.
Je ne travaillais pas ce jour-là, contrairement à ma compagne. Une journée entière pour m’occuper de la maison, faire les courses, ou alors... faire une petite bêtise. Quelque chose d’insignifiant. Juste un essai.
Je n’y avais pas vraiment pensé. C’était comme si les étapes s’enchaînaient, calculées à l’avance par le destin. Je fis une recherche sur internet : « saunas gays à proximité ».
Je sélectionnai un endroit relativement éloigné. Avec une heure trente de route, dans un coin où je ne connaissais personne, je risquais fort peu d’indiscrétions. Le bâtiment, muni de façades en pierres grises, était un peu froid, mais accueillant. À l’accueil, un jeune homme souriant et très détaché me remit un ticket valable pour la journée, contre une somme très raisonnable. J’y étais. J’allais le faire. Aucune raison de tourner les talons : je pouvais très bien profiter simplement du sauna, visiter, puis repartir. Mais les choses n’allaient pas se passer ainsi.
Je suis d’abord passé par les vestiaires, où j’ai choisi un casier pour poser mes affaires, mes vêtements, et enrouler autour de moi la large serviette bleue qui m’avait été remise à l’entrée. Deux hommes nus, la cinquantaine, sont passés à côté de moi le plus normalement du monde. Aucune gêne, aucune question, tout le monde semblait être là pour la même chose. Et moi ? Je n’étais pas encore sûr.
Je visitai ensuite la première salle. Un petit bain à remous, une ambiance tamisée, quelques néons colorés aux murs. Là encore, les serviettes avaient quitté les corps plongés dans l’eau. Je crus distinguer quelques jeux de mains et de sexes sous les bulles, mais je n’en étais pas certain. Je choisis d’avancer.
D’abord une piscine, puis un bar, et enfin une salle très cosy où des poufs en cuir additionnés de coussins en tissu n’attendaient que de belles fesses à accueillir. Là, un homme, apparemment plus âgé que moi, était assis confortablement. Une barbe à peine naissante, des cheveux noirs courts et un corps avec de légères formes. Le compromis parfait entre bon vivant et corps sain. Sa serviette était simplement posée sur ses jambes, couvrant toute la surface allant de ses chevilles à son bas-ventre. Un mot sortit tout seul de ma bouche...
Bonjour !
Bonjour, répondit l’inconnu. Tu vas bien ?
Oui, je visite un peu.
C’est chouette ça. Tu viens ici pour la première fois ?
C’est ça.
Rassure-toi, tu peux t’asseoir, tu ne payeras pas plus cher.
J’émis un petit rire nerveux, et je m’installai sur le siège à côté du sien.
Vous venez souvent ici ? repris-je.
Assez. Tu peux me tutoyer, tu sais ?
D’accord. Et tu fais quoi quand tu viens ici ?
Je regarde les gens. Je profite de l’atmosphère. Et parfois, d’autres choses.
Il avait dit cette dernière phrase en affichant un sourire en coin, et en balayant du regard ma serviette, derrière laquelle j’avais dissimulé mes parties les plus intimes. L’allusion était claire.
Tu veux que je te montre comment je profite ? continua-t-il.
Je ne pus que hocher la tête pour marquer mon accord. Il prit délicatement ma main, l’amena vers lui, et la déposa sur sa serviette, sous laquelle je pouvais sentir une certaine grosseur, encore assez molle. Je me mis à caresser doucement, sans trop savoir comment m’y prendre. Il me sentit assez peu à l’aise.
Tu as déjà fait ça ? demanda-t-il.
Fait quoi ?
Tu as déjà touché un mec ?
Non... c’est une première, répondis-je avec un sourire gêné.
Et ça te plaît ?
Je voulus lui montrer mon excitation, celle que je retenais derrière mon écran d’ordinateur depuis si longtemps. Mes yeux s’écarquillèrent, et un mot sortit comme un soupir.
Oui !
Tu veux la voir ? me demanda-t-il.
J’en ai très envie, répondis-je franchement, mais avec une légère fragilité dans la voix.
Je voulais me sentir en position de faiblesse, à la merci de cet inconnu. Tandis qu’il laissa tomber sa serviette au sol, mon cur se mit à battre plus fort que jamais. Pour de vrai, là, devant moi, un homme me montrait son sexe.
Elle te plaît ? s’enquit-il.
Beaucoup, dis-je en prenant son pénis en main sans me faire prier.
Je le masturbai lentement, de haut en bas, jusqu’à ce que son sexe se tende plus sérieusement. Alors, il se leva et me demanda de le suivre dans un endroit plus intime.
À l’aide d’une clé spéciale remise à l’accueil, il ouvrit la porte d’une cabine et nous y enferma. Il était toujours entièrement nu, et il se permit de me délester à mon tour de ma serviette. Il m’analysa, observa mon sexe qui gonflait, tout en me questionnant encore.
Tu es bisexuel ?
Oui, enfin je suppose, puisque je suis là. Et toi ?
Je suis gay.
Mon sexe tressauta lorsqu’il prononça ce mot. J’avais un homme gay en face de moi, et il avait envie de moi. J’aimais cela. Pour lui, peut-être pouvais-je devenir un objet de plaisir.
Cool, répondis-je un peu maladroitement.
Tu as quel âge ?
Trente-trois.
Moi, quarante-six. La différence ne te gêne pas ?
Non. Ça me plaît assez en fait.
Tu es en couple avec une femme ?
Oui.
Bien. J’adore ça. Et tu n’as jamais rien fait avec un homme, c’est ça ?
Non, dis-je en secouant la tête.
Je vais t’apprendre la vie, alors. Tu veux ?
Il n’attendit pas la réponse : mon visage en disait assez. Il posa ses deux mains sur mes épaules pour me mettre à genoux. Son sexe, maintenant bien tendu, me dévisageait. Son sexe. Oserais-je le dire autrement ? Sa bite. C’était sa grosse bite de mec gay, qui avait envie de moi.
Il approcha lentement, et je crus que mon cur allait sortir de son réceptacle. Son gland frôla mes lèvres, et me pria par conséquent de bien vouloir lui accorder le passage. C’était l’instant décisif. Après, plus de retour en arrière possible. Dans la vie, ce qui est fait est fait. Mais je n’avais plus aucune envie de réfléchir à ces considérations, car, dans la vie, ce qui n’est pas fait peut aussi susciter les regrets.
J’ouvris doucement la bouche, et je sentis son sexe glisser sur ma lèvre inférieure, puis sur ma langue. Il fit plusieurs allers-retours avant de me demander si j’aimais cela. Je confirmai en me reculant un peu pour afficher un large sourire gourmand, avant de remettre son gland dans ma bouche. Mes mains descendirent depuis ses hanches jusqu’à son fessier, et cette fois c’est moi qui décidai d’avancer et de reculer. Je le faisais, j’étais passé de spectateur à acteur. J’étais un suceur.
Il commença à gémir faiblement, le plaisir étant de plus en plus net pour lui. Cela me donna envie de faire les choses correctement et de varier la méthode. Je fis glisser ma langue le long de sa verge, puis je me mis à lécher ses couilles. Je les sentis monter et descendre à mon passage. Enfin, je retournai vers son gland et me mis à faire tournoyer ma langue autour. Il ne put se retenir de poser ses mains sur ma tête, et son bassin recommença à bouger. J’en fus alors certain : c’était ce que j’attendais.
Mon fantasme se réalisait : un homme, un mâle gay et dominateur commençait à baiser ma bouche. Cet endroit si particulier duquel sortaient habituellement mes mots, ma pensée, cet endroit que j’utilisais pour embrasser ma femme. Lui en faisait son objet de plaisir, son morceau de chair. Oui, je n’ai plus peur de le dire, parce que c’était ce que j’avais tant recherché et ce qui m’arrivait enfin : on faisait de ma bouche, de mon visage, de ma tête, un trou à bite.
Je gémis de satisfaction, alors il me demanda :
C’est ça que tu voulais, bébé ?
C’est ça. C’est exactement ça. Prends du plaisir dans ma bouche, baise-la. Baise mon visage, il est à toi.
C’est tout ce que je voulais entendre.
Il s’y remit de plus belle, et avec un entrain non dissimulé. Sa queue était dure comme du roc, mais douce en même temps. Il limait ma bouche comme on travaille une pièce de métal. Un mélange de bave et de liquide séminal se mit à couler le long de mon cou, à mesure que le gland atteignait de plus en plus férocement ma gorge. Dix-sept centimètres, à vue de nez. Sans doute pas la bite la plus longue du monde, mais une merveille parfaitement formée que j’ai parfaitement sentie, ça je peux l’assurer.
Couche-toi sur le dos, me demanda-t-il tout à coup.
Je m’exécutai et m’allongeai sur un banc en bois où nous avions posé nos serviettes à plat. Je compris assez vite ce qu’il voulait. Ma tête ne reposait sur rien, elle était au-dessus du vide et il la saisit pour l’incliner en arrière. Sans prévenir, il me fit ouvrir la bouche avec ses mains et y plongea à nouveau sa délicieuse queue. Les va-et-vient s’accéléraient petit à petit, et l’homme qui profitait de mon visage se mit à gémir fortement. Il prenait beaucoup de plaisir à me voir dans cette situation. Quant à moi, j’avais lâché prise et je m’abandonnais totalement à lui. J’avais l’impression de réellement perdre ma virginité.
Il ôta plusieurs fois son sexe de ma bouche, pour l’y replonger aussitôt jusqu’à la gorge. Je profitai de chaque moment de répit pour glisser quelques phrases.
Vas-y, défonce-moi ! dis-je, essoufflé.
Tu veux que j’y retourne ?
Oui, encore ! Domine-moi avec ton sexe.
Avec ma queue ?
Avec ta grosse queue bien dure. Traite-moi comme le jouet de ta bite.
D’accord, bébé. Tu l’auras voulu. Tu as l’air bien sage, mais en fait tu es une vraie salope hein ?
C’était exactement ce que je voulais entendre. Il m’avait décidément bien cerné. Je décidai d’en rajouter pour rendre notre petit jeu encore plus excitant.
Je suis ta petite salope. Utilise-moi pour jouir, je t’en supplie.
Il s’exécuta. Je sentis ses deux mains attraper ma tête.
Viens là, salope. Je vais te baiser comme la chienne que tu es.
Il remit sa queue dans ma bouche. Elle me sembla encore plus dure. Il me baisa frénétiquement la bouche, encore et encore, en prononçant des phrases humiliantes.
Une vraie petite pute, tu es incroyable !
Ma main droite glissa vers mon sexe, et je commençai à l’agiter au rythme des coups de bassins de mon maître.
Prends ça, je sais que tu aimes ! dit-il encore.
J’avais envie de jouir. Je me masturbai dans cet objectif, tout en continuant de profiter de son sexe dur et gluant et des insultes qui m’excitaient tant.
Allez, petite salope, maintenant j’ai un joli cadeau pour toi. Goûte-moi ça.
Je sentis des giclées chaudes atteindre le fond de ma gorge, et glisser dans mon gosier. J’eus quelques légères nausées, peut-être provoquées par la peur de la nouveauté plus que par le goût du liquide. Je pris le parti de ne pas recracher, et d’en garder un peu sur la langue, par pure curiosité.
Je jouis à mon tour, dépassé par la dose d’excitation que toute cette situation avait suscitée en moi. Je me répandis sur mon ventre, et une giclée atteignit même mon camarade de jeu, qui émit un léger rire. Il continua à faire glisser sa queue quelques instants sur ma langue, puis se retira. Comme pour conclure, il dit quelques mots à voix basse.
Tu es un bon vide-couilles, ma petite chienne !
Puis, il enleva son sexe de ma bouche et m’aida à me remettre assis. Nous prîmes chacun une serviette pour nous essuyer, en silence.
Ça va ? Tu as aimé ? me demanda-t-il, sur un ton rassurant.
Oui, répondis-je, tandis que j’essayais de remettre de l’ordre dans mes pensées.
Moi aussi. Merci bébé.
Sur ces mots, il noua la serviette autour de sa taille, ouvrit la porte et sortit en disant : « À une prochaine fois, peut-être. »
Il avait eu ce qu’il était venu chercher. Et moi aussi.
C’était fait. J’avais sucé une bite. Non seulement je l’avais fait, mais j’avais aussi offert mon visage, ma bouche, le vecteur de mes mots et de mes pensées à un homme pour qu’il en fasse sa chose, son jouet. Pour qu’il y prenne son plaisir en m’humiliant, en me rabaissant. Je lui avais permis de se répandre dans ma bouche, et j’avais goûté et avalé son sperme. Je me sentais sali, mais j’avais aimé ça. Je me sentais honteux, un peu comme Ève après avoir touché au fruit défendu, et pourtant je ressentais une grande satisfaction. Plus aucun retour en arrière n’était possible.
Je partis me rhabiller. Je ne me souviens plus si je parcourus les différentes salles du sauna nu comme un ver ou emballé dans ma serviette. Une question me traversa l’esprit. Avions-nous échangé nos noms ? Il me sembla que non. C’était sans doute mieux. Il pouvait rester l’inconnu qui m’avait pris ma virginité. J’aimais cette idée.
En retournant à ma voiture, une autre question me tarauda. Ce qui est fait est fait, je ne peux plus l’effacer. Mais recommencerais-je un jour ? Oserais-je revenir dans cet endroit, au risque de m’abandonner à nouveau à un sexe étranger ? Au risque d’aller plus loin encore ?
Je balayai des yeux les parkings alentour. J’aurais pu me garer plus près. J’en pris bonne note.
C’était un vendredi. Un vendredi que je n’oublierai jamais.