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La journaliste

Chapitre 11

Divers
11/ La séparation
Devant ma mine surprise, il rajoute rapidement “Les Christos nous ont piégé, je m’étonnais de leur générosité, ce n’est pas le style de la maison, il y a au moins 500 kg de coke dissimulés dans des doubles fonds dans la cabine arrière. Hier pendant, que tu écrivais, j’ai inspecté le bateau, et trouvé leur magot. J’ai prévenu la Marine Nationale, à 7h30, nous allons être abordés par une vedette rapide des Douanes, et un hélicoptère parti de Corse, de la base de Solenzara. Ils vont couler notre yacht et nous ex-filtrer.” Betty reste sans voix. Jean sort de la cabine. “Cela te laisse moins d’une heure pour te préparer et ensuite nous prendrons notre petit déjeuner en attendant nos “invités, sauf si tu veux rentrer à la nage”.
J’ai du mal à comprendre, mais au ton de sa voix, je comprends que je ne dois pas jouer à mon petit rôle préféré, la boudeuse, et me lève pour me préparer, je me douche rapidement, délaissant à regret toutes les crèmes qui me tentent et sors, m’habille, un pantalon, un jean, le seul que j’ai, taille basse, délicieusement sexy mais je n’ai pas le choix et enfile un tee-shirt et prend un pull confortable et monte le rejoindre.
Ils sont à l’heure, nous entendons le vacarme d’un hélicoptère, nous montons sur le pont. L’hélicoptère fait du sur place au dessus de nous. Un câble avec un harnais descend près de nous. Depuis la vedette des douanes, un Zodiac rapide fonce vers le yacht à l’arrêt et nous accoste. Trois hommes cagoulés tout en noir, un casque de roller sur la tête montent à bord, leur chef serre la main de Jean. Il me désigne en souriant, “C’est le paquet...” dit il. Le chef me fait face, j’ai droit à une poignée de main ferme, “Bravo Madame …”. les deux autres hommes me harnachent, attachent mon sac par un mousqueton. Le chef lève le pouce et je suis treuillée à grande vitesse dans les airs.
Je pousse un petit cri de surprise, le harnais me serre entre les jambes, dessine délicieusement un V et j’ai le temps de voir les regards de ces hommes de combat et m’en amuse dans ma petite tête, le foulard s’envole, j’essaye en vain de le rattraper.
Jean m’envoie un baiser en posant sa main sur ses lèvres. Il rit en voyant mon air ahuri. Je lui réponds en lâchant une main le treuil, poussant à nouveau un petit cris en sentant le câble glissé de ma main, secouée comme un prunier., j’entends une voix hurler malgré le vacarme de l’hélico. “Doucement Madame, ne faites pas de geste brusque”
Dans l’hélicoptère, une femme en treillis, m’aspire dans la cabine, elle porte un casque blanc, la visière relevée. Elle me fait un sourire, me détache rapidement et m’installe sur le siège à côté d’elle. Elle m’attache au siège, me passe un casque, puis fait signe au pilote. Nous prenons de l’altitude, puis nous restons en vol; stationnaire quelques instants au dessus du yacht.
“Heu mais heu...”, réalisant que Jean ne monte pas avec moi, le voyant monter à bord du Zodiac, s’éloigner rapidement du yacht.
Soudain, le navire explose, prend feu … à ce moment là l’hélicoptère s’éloigne. J’ai du mal.. les larmes me montent aux yeux.. je regarde la jeune femme...me sentant seule, la tête vide, lourde.
Jean est assis à l’arrière du Zodiac qui fonce vers la vedette des Douanes, sautant de vagues en vagues. Cela lui rappelle son entraînement chez les fusiliers marins à Lorient. Il voit l’hélicoptère s’éloigner, inquiet pour Betty, et aussi le cœur gros, ne sachant pas de quoi l’avenir sera fait, gardant en lui l’image de sa blonde aspirée dans les airs. Il se prépare au débriefing serré qui l’attend, heureusement, il a réussi à embobiner le Pacha, avec un mélo pour lui éviter de subir cet interrogatoire : des futurs époux séparés, leurs amours, des violences faites à une journaliste BCBG, son état de détresse extrême. Il n’a pas eu à rentrer dans le détail, le Pacha n’aime pas faire pleurer les jeunes femmes de bonne famille.
Jean se prépare à son interview. Il va devoir jouer serré. La liquidation des mafieux ne va poser aucun souci, par contre le gros hic, c’est l’assassinat du Général Duvlav et aussi l’aire d’autoroute dévastée. Heureusement, il n’y a eu que des dégâts matériels. Si on lui met ce truc là sur le dos, cela va être une autre affaire.

La jeune femme m’explique par un signe comment me servir du casque pour communiquer malgré le vacarme des turbines. “Lieutenant Corine Lepin, de l’escadron d’hélicoptères 01.044 de Solenzara. Bienvenue à bord Mademoiselle Duval.
“Je vais être brève, vous pourrez profiter du voyage ensuite. Juste une question, Linus, nous a expliqué que votre fiancé doit vous rejoindre, voulez vous être déposée au port de Cannes ou à l’aéroport de Nice ? C’est un choix fermé Melle, c’est notre plan de vol et l’armée, c’est la discipline.”.
Je la regarde, me retiens de pleurer devant elle... comprends que c’est fini... que je ne le verrais plus... je renifle en la regardant fixement “Aéroport Lieutenant” ayant du mal à parler avec la boule que j’ai en gorge. Elle transmet ma réponse au pilote.
“Grâce à Linus, suite aux services que vous avez rendu dans cette grosse prise, vous allez échapper à la journée de débriefing et exit à Solenzara. Votre roman d’amour a fait fléchir le Pacha de la base, il vous a accordé cette dérogation à nos procédures. Concernant les Christos, vous pouvez être tranquille, ils vont recevoir la vidéo de l’explosion de leur navire de notre part. Le message sera très clair. “
Je blêmis... comprends que Jean a transmis mon texte.. je ne le voulais pas, je ne l’ai pas écrit pour ça, je l’ai écrit pour moi, pour lui... je l’écoute à peine à présent, sa voix, dans le casque, un simple bruit qui se mêle aux turbines. Elle me tend deux feuilles de papier et un feutre, “merci de nous signer ce formulaire, c’est notre bureaucratie !” lache t-elle amusée.
Je signe machinalement sans lire. “Avant de vous laisser profiter du survol de la Corse”, elle me tend une feuille de papier, “dès que vous serez chez vous voila une check list pour votre médecin, des analyses de sangs, d’urine pour traquer d’éventuelles infections”
et rajoute mal à l’aise
“un test de grossesse, j’ai compris que vous en aviez bavé là bas… pour finir une liste de psy pour l’aspect mental et psychologique”.
“Un dernier point, Mademoiselle, la reporter, si votre boss vous envoie encore dans des coins à risques, pourris comme la Serbie, nous organisons à Lorient, pour les civils, des stages d’aguerrissement, cela dure deux semaines, avec à la fois l’entraînement physique et mental qui va bien. Le but éviter de se faire piéger et si l’on est capturé, de savoir résister.”
Elle me regarde
“Pas de question ?, alors profitez du voyage. Ah j’allais oublier, Monsieur Linus pour se ressourcer, après son débriefing a prévu de suivre le GR20 qui traverse la Corse pour quelques jours, il sera dans son appartement parisien d’ici huit à dix jours”.
Un silence dans ma tête, je n’entends plus rien, je regarde dehors, une immense fatigue en moi alors qu’une terre se rapproche au loin. nous survolons la Sardaigne d’après ce qu’elle m’explique dans le casque, je la regarde sans la voir et me concentre.
“Santa Teresa”
Elle fait sa guide touristique, la mer est magnifique, quelques rares bateaux y tracent des sillons magiques, je sursaute... redresse les yeux... je n’en reviens pas de voir un endroit aussi beau... la côte se rapproche... un éclair blanc, des falaises, une ville étonnante, perchée, c’est sublime et je ne peux m’en empêcher de la regarder, de lui demander de mon regard, sans un mot...
Elle me sourit.
“Bonifacio, la Corse Madame...”
Je ferme les yeux, les images de cette ville féerique dans la tête et ne les ouvre plus, la tête contre la vitre... épuisée, je ne dors pas, je suis simplement hors de mon corps, mon esprit n’est plus là, je ne suis plus là, je survole l’appareil et je cherche désespérément à le voir au loin, en vain. De nouveau l’immensité bleu, je rejoins mon corps..je souris dans ma tête, triste... Jean... espèce de salaud.. tu m’as laissé, sans me donner le choix.. je lui parle dans ma tête...
Je regarde la jeune militaire.
“heu dites Lieutenant, je peux vous poser une question personnelle?”
Elle se tourne vers moi, un sourire franc, direct, loin des sourires conventionnels de toutes ces bourgeoises que je fréquente habituellement...
“Oui Madame, mais je m’octroie le droit de ne pas y répondre...”
“Vous connaissiez le Capitaine? Jean Linus?”
Je la sens hésiter et elle me fixe de son regard clair. Vert, ses yeux sont vert, limpides, des mèches rousses sortent de son casque. Elle est charmante.
“Non, je ne le connaissais pas personnellement Madame”
un long silence.. je la fixe… la supplie de continuer, pose ma main sur la sienne.
Elle me répond...
“Ce que je peux vous dire Madame, c’est que le Capitaine a servi dans l’armée, et c’est une légende vivante, nous le respectons tous, je ne peux vous en dire plus, désolée Madame...”
Elle retire son casque, me faisant signe de la tête de faire de même et s’assoie à mes côtés...
Et me parle à l’oreille.
“Les conversations sont enregistrées Madame... ce que je vais vous dire ne doit pas sortir de cet hélico, vous comprenez?”
Le bruit assourdissant des turbines, sa voix dans mon oreille, je lui fais signe de la tête...
Et elle continue.
“C’est un “borderline” comme on dit dans l’armée, on se demande encore comment il a pu avoir ses galons de capitaine, il n’a jamais accepté l’autorité”.
Elle me sourit en posant sa main sur la mienne
“Il faisait partie des casques bleus au KOSOVO, pendant la guerre et sa mission était de protéger un village Bosniaque avec ses hommes”
J’ais du mal à comprendre ce qu’elle me dit et rapproche mon visage du sien, sentant son odeur, son parfum.
“Ils ont reçu un contre ordre qui les a retardé et ils sont arrivés alors qu’une section Serbe était déjà là, ils avaient regroupé le village, séparés femmes, enfants et les hommes. il y avait déjà une dizaine de morts parmi les hommes et les soldats violaient les femmes devant leurs enfants. Mais l’ordre donné à Jean Linus était formel, il ne devait pas intervenir si l’armée Serbe était déjà sur place...”
Je commençais à mieux comprendre... et je tremblais... imaginant cette scène atroce dans mes yeux, sachant très bien ce que pouvaient faire ces hommes
“Le capitaine n’a pu rester sans rien faire et, contre ses ordres, il est intervenu... et je peux vous dire que quand il intervient ce n’est pas dans la dentelle.”
La jeune femme s’interrompt en me fixant de ses grands yeux, je lis dans ses yeux qu’elle est en admiration devant cet homme.
“Il y a eu un vrai massacre, à lui seul il a décimé presque entièrement la section Serbe et il s’en est fallu de peu qu’il ne tue le Général Duvlav qui n’était à l’époque que Colonel, j’ai cru comprendre qu’il l’avait défiguré.”
“Il a été mis aux arrêts dès son retour à la base et a évité de justesse la cour martiale uniquement parce que l’affaire a été étouffée, on a failli avoir le déclenchement d’une guerre entre la France et la Serbie à ce moment, vous comprenez, ensuite il a été forcé de démissionner de la Marine Nationale. Depuis, on n’a plus eu de nouvelle de lui jusqu’à son coup de fil à la base.”
Elle se redresse en replaçant son casque, me fixe, un large sourire aux lèvres, voyant ma détresse... Je lui rends son sourire en replongeant dans ma tristesse et aperçois la terre, la côte Française. Je frissonne me redresse sur le siège. Un instant d’affolement dans les yeux...
Jean monte à bord. Ils ont sorti le grand jeu, un patrouilleur de la Gendarmerie Maritime, le grand modèle de 32 mètres et en plus, il y a la marque du Préfet maritime Méditerranée, il s’est déplacé depuis Toulon, cela ne présage rien de bon, pense t’il. Il est entraîné rapidement vers la cabine du Capitaine. Le préfet est assis, le visage fermé. “Asseyez vous Monsieur Linus.” Le préfet insiste sur le Monsieur, Jean ne fait plus partie de la famille.
Le préfet prend la main, “Vos mafieux, vos nettoyages, je m’en fous de vos petits contrats, de vos opérations noires avec des ONG, ou vos amis du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. On ne va pas pleurer sur de tels salauds. Le problème c’est le Général Duvlav. Lui aussi, personne ne va porter son deuil à Paris. On a même sablé le champagne dans certaines unités. Mais si la France est mêlée à cet assassinat alors là … Vous serez livré, liquidé compris. Pas de vague. C’est le message. Vous avez de la chance, les Serbes pédalent dans la choucroute, ils sont sur une piste islamiste et nous n’allons pas les aider. “ Jean essaie de plaider non coupable. Le préfet secoue la tête, “Stop, les salades, Linus, avec nous cela marche pas. Vous étiez à Belgrade ce jour là, on a des vidéos, vous au Hyatt par exemple avec cette journaliste... . On vous retrouve à la gare de Thessalonique. à 50 kilomètres de l’aire ravagée. En plus Duvlav et vous , il y a du passif. Et pour finir, les mutilations sur les cadavres et les têtes vaporisées, vous connaissez. Priez pour que les Serbes continuent à foirer l’enquête, aveuglés par leur haine ethnique. Et enfin, croyez pas que j’ai gobé vos salades pour Betty Duval, votre histoire de roman d’amour avec son fiancé. Nos analystes sont formels, c’est la “Blue Fedayin”. J’espère que vous l’avez remercié car elle vous a sauvé la vie.
Maintenant barrez vous, je ne veux plus vous voir, Connard. !”. On vous débarque dans cinq minutes à Solenzara. Sortez ! Oui et pour limiter les risques, le reportage de votre bimbo, votre complice ne paraîtra jamais. Il est classé. ”
Le préfet se lève, ouvre la porte, deux gendarmes sont postés devant. Le préfet enchaîne à destination des deux hommes : “A notre arrivée, Monsieur est attendu. Un véhicule du 2ème REP le prendra en charge. Ce n’est la peine de le menotter, il a compris le message.”

Peu de temps après, la vedette accoste. Jean est débarqué entre deux gendarmes qui le remettent à un petit détachement de légionnaires en treillis. Un véhicule Léger de Reconnaissance l’attend. On veut totalement l’isoler, juste le mettre temporairement hors jeu, direction le Camp Raffalli, près de Calvi. Il s’installe, il y en a pour deux bonnes heures de route et c’est clair que les légionnaires ne sont pas là pour lui faire la conversation.
Une C5 avec chauffeur attend le Préfet Maritime, pour le reconduire à la Base de Solenzara, un hélicoptère est prévu pour le ramener sur Toulon, en début d’après-midi. Le Préfet commence à se détendre un peu, son client n’a pas fait d’histoire et il va être au frigo, hors circuit, pour un à trois mois, d’ici là le problème Serbe devrait s’être tassé.
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