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Julie Julie Julie

Chapitre 4

Camille va chez le psy

Lesbienne
Le lendemain matin, je me dirigeai vers l’entrée de mon école en pensant déjà au week-end, baillante et pas très réveillée. Je montai des escaliers et traversai des couloirs en traînant du pied pour finalement apercevoir ma classe. Devant ma salle de cours se trouvait un groupe de personnes en train de discuter bruyamment, et de ce que j’entendais, ils parlaient de la boîte de nuit.
— Salut ! les saluai-je allègrement en me faisant une place dans le cercle.
Tout le monde me salua rapidement.
— Oh, salut Camille ! Il paraît que t’as ramené une fille chez toi ? me demanda en souriant Alexis.— Euh ouais, c’est vrai, mais comment tu sais ça toi ?— J’ai mes sources...
Comme j’avais l’intention d’insister, Manon me prit de vitesse.
— Allez, vas-y raconte, vous avez fait quoi ? Elle était comment ?— Tu l’as sucée ?! demanda Sacha.— Elle a pas de pénis, comment veux-tu que je l’ai sucé ? répondis-je en écarquillant les yeux.— Je te trouve bien fermée d’esprit...
Je leur racontai donc succinctement mon aventure, exagérant légèrement mes performances sexuelles et déclenchant quelques rires et remarques quand je leur parlai de son homosexualité refoulée.
— Seigneur, protégez-moi de cette succube du mal qui vient pour corrompre mon âme ! se moqua Sacha en se tenant les joues.— Ouais, bah moi, je trouve qu’elle a pas complètement tord, lança Nina les bras croisés.— T’es vraiment... commença Manon.— Et sinon ! criai-je pour couper court à une conversation stérile. Je sais que t’as conclu avec une fille Alexis.— Ah ouais, et qui te l’a dit ?
Note : Il y a un truc, Alexis conclut avec une fille à chaque boîte de nuit.
— J’ai mes... — Ouais, t’as tes sources, j’ai compris la blague, m’interrompit-il, me laissant bougonne. Bah, figurez-vous que oui, elle s’appelle Claire et on avait commencé à se tourner autour dès le début de la soirée, en s’envoyant des regards complices et tout. On s’est rapproché, on s’est payé des verres, on s’est saoulé, et puis on est allé chez elle.
Il y eut quelques sifflements et boutades dans le cercle, empêchant Alexis de finir son histoire.
— Et doonnc, on est allé chez elle, on a parlé pendant je sais pas moi, une, deux heures, et au bout d’un moment, on est venu l’un sur l’autre et on a commencé à s’embrasser. Pas maintenant, pas maintenant ! cria Alexis à Sacha qui avait ouvert la bouche. Et puis forcément, on a fini par se retrouver tout nus collés l’un à l’autre, mais on a rien fait de bien malheureusement.— Ah bon pourquoi ? demanda Nina déçue.— Ouais pourquoi ? confirmai-je avec véhémence.
Alexis sourit.
— On était tellement crevés et tellement bourrés qu’on arrivait à rien, on avait tellement pas la motivation qu’on avait l’air de robots en fin de vie. En plus d’être complètement poisseux. On a fait le simulacre de baise la plus gênante et la moins excitante de ma vie.— Avec toi, aussi... se moqua Sacha.— Et du coup, on s’est endormi et j’ai dû repartir le lendemain matin avant d’avoir fait quoi que ce soit, finit-il en faisant mine de ne pas avoir entendu Sacha.— Et est-ce que, commença ce dernier.— Pour répondre à ta question, oui, OUI, elle m’a sucé, lâcha Alexis, gentiment exaspéré.
Sacha donna une tape dans l’épaule d’Alexis qui leva les yeux au ciel en souriant.
— C’est quoi cette obsession sur la fellation ? m’interrogeai-je à haute voix.— Peuh, ça me regarde, répondit Sacha.— C’est un trophée ? questionna Manon.— Genre si je te suce, ça te ferait gagner une médaille ou quoi ? lui demandai-je.— Et pourquoi penses-tu que je voudrais que quelqu’un comme toi me suce ? riposta-t-il en prenant volontairement un ton méprisant.— Je sais pas, répliquai-je sur le même ton en avançant ma tête vers lui, peut-être par ce que tu en as marre de l’aspirateur.— Aucun risque, tant que j’ai Alexis, j’en aurais jamais besoin, déclara-t-il en posant sa main sur l’épaule d’Alexis.— Moi ? s’étrangla ce dernier.— Lui ?! enfonça Nina.— Tu as déjà... ?— Avec lui ? Non !— Qui moi ?— Non lui.
Il y eut un moment de flottement où personne de dit plus rien, et comme un ballon qui explose, nous éclatâmes de rire ensemble, dérangeant toutes les personnes du couloir. Nous étions à peu près calmés quand Gérôme s’approcha de nous, un café à la main.
— Vous parlez de quoi ? demanda-t-il en nous regardant.
Personne ne dit rien, Nina laissa échapper un gloussement et nous recommençâmes à rire de plus belle.
— OK, z’ètes chelou, marmonna Gérôme en portant son verre à ses lèvres tout en reculant.
Une fois définitivement calmée, je constatai l’absence d’une personne.
— Mais au fait, elle est où Lucie ? demandai-je en regardant aux alentours. Elle est toujours en avance d’habitude.
Des sourires complices et des clins d’œil s’échangèrent dans le groupe, me faisant bien comprendre que quelque chose m’échappait.
— Elle faisait quoi la dernière fois que tu l’as vue ? me demanda les yeux dans les yeux Alexis d’une voix profonde.— La dernière fois... Elle était en train de danser avec Erwan. Il était temps d’ailleurs ! À ce train-là, ils se seront embrassés dans dix ans ah ah ah.
Comme personne ne rigolait avec moi, je les regardai, étonnée et demandai d’un air un peu débile :
— Bah quoi ?— Entre et tu verras bien, répondit Sasha en désignant la porte de la salle 114.
Intriguée, je regardai par l’ouverture et vis Lucie de dos contre un mur.
— Hey Lucie ! lançai-je en entrant dans la classe, me frayant un chemin entre les tables à moitié remplies.
Je remarquai tout de suite que quelque chose n’allait pas. C’était bien Lucie, même cheveux, même morphologie, mêmes vêtements, mais il y avait quelque chose de changé chez elle. Peut-être par ce qu’elle avait décidé de fusionner avec une sorte de créature humanoïde qui avait elle aussi décidé de fusionner avec elle, les transformant en une espèce de chimère atroce. J’eus un élan de dégoût irrépressible avant de mieux observer l’abomination qui se trouvait devant moi. J’expirai de soulagement. Elle n’était pas en train de se faire absorber par un parasite, elle était en train d’embrasser quelqu’un d’autre. Ils étaient juste tellement collés et tellement immobiles que cela prêtait à confusion. Le parasite, c’est Erwan ! compris-je avec la force d’un coup de poing. Depuis le temps !
— Ah ah pourquoi tu m’avais rien dit ?! m’exclamai-je euphorique en me précipitant vers elle.
Elle ne bougea pas d’un poil, ses lèvres toujours contre celles d’Erwan. Est-ce qu’elle venait de me mettre un vent ?
— Eeuuuhh, Lucie ? Erwan ? tentai-je en agitant les bras.
Aucune réaction. Et ça commençait à m’énerver.
— Tu perds ton temps, ils sont comme ça depuis un moment, dit une voix espiègle dans mon dos.
Je me tournai pour voir Adrian les pieds sur sa table et assis sur sa chaise renversée, m’observant un sourire au coin de la bouche. Je remarquai que plusieurs autres personnes s’amusaient aussi de voir Lucwan (penser à déposer le nom), prenant des photos ou tout simplement rigolant discrètement. Je m’avachis lourdement sur la chaise à côté d’Adrian en soufflant.
— Ils sont au courant qu’il faut respirer au bout d’un moment ?— On a déjà essayé de leur dire, mais sans effet. Soit ils sont morts debout, soit ils ont une crampe générale.
Cette phrase m’arracha un soufflement de rire qui eut l’air de faire plaisir à Adrian. Il faut dire que d’ordinaire, ses blagues tombaient plutôt à plat avec moi.
— Et sinon, ça c’est passé comment la fin de la boîte de nuit pour toi ? lui demandai-je en tournant ma tête vers lui.— Génial, tu sais que j’ai réussi à rentrer avec une fille ? me dit-il un éclat étrange dans les yeux.— Ah bon ?— Mais ouais, on est allé sur mon lit et on a baisé comme des bêtes.— Ah.— T’aurais vu ça, je l’ai prise par derrière encore et encore toute la nuit, et elle en demandait encore la coquine.
Un peu gênée, je ris nerveusement et je décidai de rentrer dans son jeu.
— Ouah, elle en a de la chance.— Mais ouais, elle mouillait comme une petite salope, on a fait tout le Kamasutra, essayé tous les objets de la maison et elle était toujours pas satisfaite. Quand je voulais me reposer, elle me suçait goulûment et dès que c’était reparti, elle m’ouvrait ses cuisses pour que je la culbute.
Je ne voyais pas où il voulait en venir en me racontant ces conneries, mais il me faisait marrer.
— Y avait de la cyprine partout, tu l’aurais vue se coucher sur moi en me traitant de sex-toy humain, une vraie nymphomane.— Ah ah ah, et c’était qui ? demandai-je en me retenant de rire.— Bah je crois que tu la connais un peu.— Ah ? dis-je en souriant.— C’est Julie.
Ma chaise racla le sol et tomba lourdement par terre, provoquant un grand fracas qui fit taire toutes les conversations de la classe, précédant le bruit plus grand encore du dos d’Adrian se heurtant au mur.
— Att-attends, c’était une blague, c’était une blague ! s’écria-t-il terrifié en levant les mains, les miennes l’ayant pris par le col de son t-shirt.— je-n’aime-pas-cette-blague, fulminai-je entre mes dents en resserrant mon étreinte.
Je restai quelques instants comme ça, sans rien dire ni faire avec des envies de meurtre. Mais en voyant le visage apeuré et triste d’Adrian, ma colère s’évapora instantanément et je relâchai mon emprise, soudain honteuse de mon geste. J’avais peine à croire ce que je venais de faire.
— Adrian, qu’est-ce que tu as encore fait à cette pauvre Camille ? demanda un élève au fond de la classe.— Mais, mais rien ! se défendit-il mécaniquement, toujours sous le choc.— Ouais c’est ça, elle aurait jamais fait ça sans bonne raison ! renchérit un autre.
Adrian ne répondit rien et les autres se détournèrent bien vite de cet incident, me laissant toute seule face à ma honte et à Adrian.
— Euh je, je suis désolé, je pensais pas que... commença-t-il maladroitement en ayant l’air de craindre une nouvelle crise de colère de ma part.— Non dis rien ! l’interrompis-je en levant la main.
La dernière chose que je voulais était d’être celle à qui on fait des excuses. Je restai quelques secondes à rassembler mes pensées, sans savoir quoi dire. Je réfléchis à plein de tournures de phrases et comment lui expliquer mon geste, et finis par lui dire :
— Je, chuis désolée.
Adrian ramassa sa chaise et s’assit dessus, immédiatement imité par moi. J’étais tellement gênée que je n’osais pas ouvrir la bouche.
— Euh je... commença Adrian.— Tu ne... commençai-je au même instant.— Oh désolé.— Non vas-y.— Non toi.—...
Nous échangeâmes un petit rire nerveux.
— Je crois bien que j’ai un problème, finis-je par lâcher en baissant la tête.— Je crois aussi, approuva lentement Adrian en guettant ma réaction.— Je t’ai pas fait trop mal ?
À partir de là, nous recommençâmes petit à petit à parler normalement et quelques minutes plus tard, tout était de nouveau comme avant.
— Mais je t’en dois une maintenant, rajoutai-je encore pour m’excuser.— Je m’en souviendrai, répondit Adrian du tac au tac en me faisant un clin d’œil. Mais quand même, t’as une sacrée poigne.
Je rigolai doucement, toujours peu fière de moi, quand une voix enjouée détourna mon attention :
— Oh Camille ! J’avais pas remarqué que t’étais là ! me lança Lucie qui avait enfin détaché ses lèvres d’Erwan.

Les semaines passèrent normalement suite à cet incident, au rythme des interros, des repas, des sorties, des rencontres, des chagrins et des joies. Bref, au rythme de la vie. J’aurais pu dire que tout allait bien, mais je devais bien avouer que pour la première fois depuis toutes ces années, je commençai sérieusement à mettre en doute ma santé mentale. Après ce qui s’était passé avec Adrian, je réalisai à quel point Julie accaparait toutes mes pensées. Enfin, disons que j’en avais déjà conscience avant, mais que je ne l’avais jamais vue comme un mal. Mais maintenant, je voyais bien que plus le temps passait et moins j’arrivais à ne serait-ce que lui parler. Avant, j’y arrivai assez bien, mais depuis quelques mois...
J’étais d’ailleurs actuellement en train de la regarder assise sur une table pendant une pause en classe, faisant mine de lire mon cours de maths, tout en jetant sans cesse des coups d’œil sur elle en train de parler à ses amis. Je relevai la tête quand elle passa ses deux mains dans ses cheveux en penchant sa tête en arrière, un geste qui me faisait toujours autant craquer. Je la regardai amoureusement quand un de ses amis me regarda et me désigna du doigt, la faisant se tourner vers moi. Merde ! Horrifiée, je louchai sur ma feuille en me traitant d’idiote. J’entendis Julie descendre avec légèreté de sa table. Ne viens pas vers moi, ne viens pas vers moi ! Je voyais déjà ce qui allait se passer : « Oui, bonjour Camille, tu vas rire, mais mes amis me disent qu’ils t’ont vue me dévorer des yeux depuis quoi ? Cinq, six ans. Marrant non ? ».
J’aurais donné mon âme pour pouvoir me téléporter là maintenant et creuser un petit trou sur une île déserte dans lequel je pourrais m’enterrer. Julie se trouvait maintenant juste en face de moi, mais je faisais mine de ne pas la voir. J’étais morte, j’étais tellement morte.
— Hum hum.— Oui ? répondis-je d’une voix aiguë en sentant les battements de mon cœur s’accélérer.— Oui bonjour Camille, tu vas rire, mais mes amis me disent que...
Cette fois, c’était la bonne, mon cœur allait lâcher. Ma vie se finissait là. Mais bon, je ne regrettais rien, ça avait été une bonne vie. Adieu, mes parents, adieu, ma sœur, adieu, mes frères, adieu, mes amis, adieu Thomas. Je voyais déjà ma tombe avec mon nom en lettres d’argent.
— Que c’est toi qui t’y connais le mieux dans ce chapitre, moi j’y comprends rien. Tu pourrais m’expliquer ? me demanda-t-elle en montrant la feuille que je tenais dans mes mains.
Mon cœur ralentit si subitement que cela m’en fit mal à la poitrine. J’étais sauvée ! J’expirai de soulagement en reculant sur ma chaise et en passant mes mains sur mon visage. J’éclatai même d’un rire nerveux tant j’avais paniqué. Je voyais ma tombe se fissurer pour en voir sortir un moi-zombie criant : « Je suis vivaannte ! ».
— Non, mais ça va, c’est pas la peine de se moquer, se fâcha-t-elle en tournant les talons.
La moi-zombie se prit une balle en argent en plein dans la gueule, la remettant au fond du cercueil. Je m’étranglai en voyant Julie revenir à sa table d’un air triste et déçu. Mais qu’est-ce que j’avais encore fait ?! Sans réfléchir, je me précipitai vers elle qui s’était déjà rassise au milieu de ses amis.
— Attends Julie je...
Je n’arrivai pas à articuler le moindre mot ; c’était la première fois en plusieurs mois que j’allais lui parler de moi-même. Et tous ses amis me regardaient en plus. Je me sentis un peu petite, debout et entourée de personnes assises qui me fixaient.
— Euh je...
Rassemblant mes forces je pris une grande inspiration.
— C’est un malentendu, je rigolais pas pour me moquer ! Je peux t’expliquer si tu veux.— C’est vrai ? demanda-t-elle, pas totalement convaincue.— Mais oui !
Elle me sourit comme rassurée, me faisant chauffer les oreilles. Je lui expliquai donc de manière horrible pendant cinq minutes en balbutiant une phrase sur deux et en étant tout sauf clair.
— Merci, je comprends mieux maintenant, me remercia-t-elle une fois fini.— Et bah, et bah de rien... Salut ! dis-je en voulant partir le plus vite possible.
Je repartis un peu vite en me mordant l’intérieur de la joue tandis que la moi-zombie se relevait en criant : « L’argent, ça marche que sur les loups-garous, hé connard. ». Une fois de nouveau sur ma chaise, je m’assis soulagée et pris quelques secondes pour me calmer. Julie me remercia du pouce depuis sa table, geste que je lui rendis machinalement en pensant qu’il était vraiment temps que je fasse quelque chose.
— Alooors, ça c’est pas trop mal passé hein ? me lança Adrian la tête dans ses mains.— Ta gueule. Franchement ta gueule.
En fouillant mon sac, je sentis un bout de papier entre mes doigts qui pouvait bien être la solution à mon problème.
Le midi même, j’étais d’humeur maussade en train de taper du pied sur ma chaise, dédaignant le repas de mon plateau. Soupirante, je lançai un regard désabusé à Erwan et Lucie qui avaient apparemment décidé d’étudier la fusion cellulaire de deux corps. Exaspérée, je pris mon repas et cherchai une autre table.
— Adrian, je peux m’asseoir ici ? lui demandai-je alors qu’il était à une table de six.— Non.— Mais allez quoi, y a une place de libre.— Mais pourquoi tu veux absolument ven... Oh ! comprit-il en voyant les deux amoureux enlacés. Désolé, mais c’est la place de Simon.
Déçue, je retournai à ma place et commençai à tripoter le papier que j’avais mis dans ma poche. Voyant que mon absence ne les dérangerait pas le moins du monde, je sortis du self en jetant la moitié de mon repas. Une fois dehors, je pris mon téléphone et composai le numéro inscrit sur le papier. Tandis que la sonnerie sonnait, je regardai attentivement la carte de psychologie de Mireille.
— Oui allô, ici le cabinet de psychologie de Madame Phrène.— Oui allô, c’est moi.— Moi ?— Oui moi.— Pardonnez-moi, mais qui êtes-vous ?— Heu c’est moi, Camille, la Camille de la dernière f...— Camille ! Mais oui ! Comment va depuis la dernière fois ?— Bah justement, pas terrible. J’appelle pour prendre un rendez-vous avec toi si possible.— Toi ? Un rendez-vous ? Euh OK laisse-moi voir... Ce soir, 18h30, ça t’irait ?— Ce soir ? Directement ? Euh oui, oui y a pas de soucis.— Parfait, à 18h30 alors, y a mon adresse sur ma carte.— D’accord.
Je raccrochai et restai un moment le téléphone en main. Étonnée d’avoir eu un rendez-vous si tôt, je tournai la carte et souris en voyant inscrit : lundi ouvert de 8h à 18h.

Le soir, je pris donc un bus pour me rendre chez Mireille, découvrant au bout de vingt minutes de trajet un quartier relativement à l’écart du bruit et du centre-ville, juxtaposant un petit parc qui avait l’air très joli. Les maisons se ressemblaient toutes, grandes et un peu bourgeoises avec leurs petits jardins soignés devant l’entrée et les portes richement décorées. Je fus surprise de découvrir à l’adresse indiquée non pas un cabinet, mais une maison comme les autres avec une pancarte où il était écrit : « Psychologue Phrène, vous pouvez rentrer sans frapper. ». Je rentrai donc à l’intérieur, déclenchant un petit « di-gling » pour tomber sur une petite salle d’attente très sympathique. Un bocal avec des poissons, un léger fond sonore, des couleurs vives, mais non agressives aux murs, des petites citations écrites un peu partout, tout était fait pour qu’on s’y sente bien.
Mais je n’eus pas le loisir de plus l’admirer, car Mireille surgit de la porte en face habillée avec classe et simplicité d’un jean et d’une chemise bleu clair. Elle me parut d’un coup bien plus adulte que la dernière fois.
— Vas-y, rentre, je t’en prie, m’invita-t-elle en me désignant la porte.— Merci.
La pièce principale ressemblait à un salon banal, quoiqu’assez grand, avec des armoires, une table et des affaires un peu partout. La seule différence était la présence d’une de ses sortes de petits canapés où le patient devait s’allonger. Il y avait également une grande baie vitrée donnant sur l’extérieur et couverte par des rideaux spéciaux, laissant voir ce qu’il se passait à l’extérieur.
— Mais on ne peut rien voir de l’extérieur, précisa Mireille perspicace. Alors, comment ça va ?— Bah, bien et toi ? répondis-je sans aucune inspiration.— Très bien ! Durant ce mois, je me suis libérée, je me suis é-cla-tée, dit-elle d’un air ravi.
Je souris en m’imaginant ce qu’elle voulait dire par « éclatée », la faisant sourire à son tour.
— Mais on est pas là pour parler de moi, viens t’allonger, me dit-elle en s’asseyant dans un fauteuil.
Je m’exécutai donc et m’allongeai comme si j’étais la porteuse d’une maladie mortelle millénaire. Je continuai de regarder autour de moi en admirant la beauté de cette maison.
— Tu vis ici non ?— Bien sûr, regarde, on peut même voir ma chambre d’ici, confirma-t-elle en montrant un lit visible à travers une porte entrouverte. Mais encore une fois, on est là pour toi. Alors qu’est-ce qui t’amène ici ? m’interrogea-t-elle en relevant ses lunettes.— Eh bien... il y a cette fille, commençai-je en me demandant pourquoi elle portait des lunettes maintenant, alors qu’elle n’en avait pas la dernière fois.— Ça commence souvent comme ça.— Oui, il y a cette fille, Julie, dont je suis amoureuse depuis des années.— Combien d’années ?— Cinq ans environ.— Ça fait pas mal de temps...— Oui, mais le problème c’est que je n’arrive jamais à lui parler normalement, et encore moins à lui avouer mes sentiments. À chaque fois que je veux lui parler, j’ai chaud, je bafouille, je rougis, bref ,j’arrive à rien. J’ai essayé plusieurs fois de lui dire ! Mais sans succès. Et plus les années passent et plus je suis amoureuse. — Depuis cinq ans ?! s’étonna Mireille en enlevant ses lunettes. Tu es amoureuse d’elle et incapable de lui parler normalement depuis cinq ans ???— Ouais, je sais, ça fait long.— Euh d’accord... bafouilla Mireille en ayant l’air de réfléchir profondément. Et tu saurais me dire ce que tu aimes chez elle.— Ce que j’aime chez elle ?! Mais absolument tout ! Ses cheveux qui brillent au soleil, sa façon de rire, son regard de braise, son petit cul bien rond, sa façon de marcher, sa...— Je crois que c’est bon, m’interrompit Mireille.— Ah.
Elle continua de me poser des questions sur Julie et ma vie pendant plusieurs minutes, prenant des notes et réclamant certains détails précis. Au bout d’un moment, elle se cala dans son fauteuil et rassembla ses notes.
— Ce que tu m’as décrit est sans appel.— Ah ?— Ce que tu ressens pour elle semble plus toucher au domaine de la vénération que de l’amour.— Et alors ?— Et alors, c’est clair que c’est un amour obsessionnel. En temps normal, cet « amour » finit par s’estomper avec le temps. Mais cinq ans ! Je n’en ai jamais vu d’aussi long.
Ça ne m’aidait pas trop, sans parler du fait que je n’aimais pas qu’on traite mon amour « d’amour obsessionnel » comme si c’était une maladie.
— Et donc, qu’est-ce que je peux faire ? demandai-je sans grande conviction.— À mon avis, tu dois te rapprocher d’elle. Très souvent en se rapprochant ou en sortant avec la personne concernée, les amoureux obsessionnels réalisent qu’ils idolâtraient l’être aimé et l’amour dégonfle comme un ballon percé.
Je restai silencieuse en gardant mes pensées pour moi : impossible que ça m’arrive, j’aimerai Julie jusqu’à la mort et même plus si affinités.
— Oui, mais le problème c’est justement que je suis incapable de m’approcher d’elle ! lançai-je un peu fort en commençant sérieusement à douter de l’utilité de ce que je faisais. — Ne t’inquiète pas, tu as une solution.— Laquelle ?— Moi !
Durant la prochaine demi-heure, elle m’apprit des exercices à base de respiration et d’images mentales, me promettant que d’ici une semaine, je serai capable de lui parler si je faisais ces exercices tous les soirs.
— Promis juré, je mets ma main à couper, me rassura-t-elle devant mon scepticisme.
Elle me demanda ensuite de lui raconter toujours plus de choses sur Julie, m’amenant à lui révéler des secrets que je n’avais jamais révélés à personne, sauf peut-être Thomas.
— J’ai déjà imprimé une photo d’elle en grand format pour me masturber dessus, avouai-je même provoquant involontairement un sourire chez ma « psychologue ».
Mais moi, je ne souriais pas du tout. Raconter tout ça m’avait rendue toute triste. En y repensant, j’avais l’impression d’avoir gâché mes dernières années, d’avoir passé mon temps à rater toutes les opportunités avec Julie, et cela m’avait complètement miné le moral. J’avais envie de me recroqueviller et de pleurer.
— Ça va pas ? s’inquiéta Mireille en se levant.— Je croyais qu’on était censé sortir heureux du psy, me plaignis-je en voulant rentrer chez moi pour que Thomas vienne et me serre contre lui.— Pas toujours, des fois, on vient pour laisser sortir tout ce qu’on a emmagasiné, et ça fait mal sur le coup, argumenta-t-elle en s’accroupissant au niveau de me tête et en m’enlaçant.— N’empêche que j’aime pas, rétorquai-je en posant mes mains sur ses bras.— J’ai d’autres techniques si tu veux, me proposa-t-elle en déposant des petits baisers sur mon front.
Je rigolai légèrement en réfléchissant. Après tout, pourquoi pas ? Elle avait des bras et j’avais envie d’être enlacée et rassurée. Je penchai donc ma tête en arrière et entourai son cou de mes mains. Mireille interrompit, surprise, ses baisers, mais je plaquai sa tête contre la mienne et l’embrassai la tête à l’envers. Après un moment de flottement, elle répondit à mon baiser et prit mon visage entre ses mains.
Quelques minutes après, nous étions toutes nus sur son lit, elle sur le dos et moi, sur elle en la serrant comme un gros nounours. J’avais envie de rester longtemps comme ça ; toutes deux un peu haletantes et rouges de ce que nous venions de faire, nos corps sensibles collés l’un à l’autre.
— Ça va mieux ? me demanda-t-elle en posant ses deux mains sur mes fesses. — Oui, répondis-je souriante en sentant mon cul se faire caresser.
Nous ne dîmes plus rien durant plusieurs minutes, moi me contentant de la serrer dans mes bras et elle parcourant lentement mon corps avec ses mains, me tirant un petit soupir quand elle s’attarda sur mes seins.
— Camille ? Camille ? chuchota-t-elle à mon oreille.— Oui quoi ? répondis-je les yeux fermés, ma tête sur sa poitrine.— Ça te dirait, euh, d’essayer quelque chose ? — Quoi ?— Tu, tu t’es déjà fait attacher ? me demanda-t-elle un peu gênée.— Eh bah, t’es beaucoup moins coincée que la dernière fois, commentai-je en riant.— Alors ? insista-t-elle.— Non, et j’en ai pas envie.
Comme je la sentis faire la moue, j’ouvris les yeux pour voir son visage déçu.
— Mais pourquoi ? se plaignit-elle tel un enfant à qui on avait retiré un bonbon.— Je sais pas, j’ai jamais aimé me faire attacher, ça me met mal à l’aise.
Comme elle continuait à me regarder avec insistance, je levai ma tête et dit d’un air sévère :
— J’ai dit non !— Je m’arrêterai quand tu veux.— Non.— On ira à ton rythme.— Non.— Je t’attacherai à peine.
Exaspérée, je la regardai droit dans les yeux pour lui dire « NON ! » quand je vis ses yeux de Chat Potté qui me firent rigoler.
— Tu y tiens tant que ça ?— Oui.
Je soupirai et pris sur moi.
— Bon d’accord, juste un peu alors.
Mireille me sourit et descendit du lit d’un coup, me faisant sursauter et me laissant sans personne à serrer dans mes bras. Elle se dirigea vers une armoire avec énergie. En voyant l’entrain qu’elle mettait, je commençai à me sentir un peu mal à l’aise. J’avais peut-être fait une bêtise en acceptant. Elle revint souriante, une barre de contrainte à la main qui possédait quatre sangles : deux aux extrémités et deux au milieu. La vision de Mireille souriante jusqu’aux oreilles en tenant cet objet me fit frissonner. Elle se jeta sur le lit et me regarda intensément.
— Il faut que tu tendes tes pieds.
Après une hésitation, je tendis mes pieds vers elle, pieds qu’elle saisit délicatement et qu’elle mit dans les sangles des extrémités. Je ne pouvais maintenant plus resserrer mes pieds ni fermer les cuisses.
— Maintenant, j’ai besoin que tu te mettes à genoux sur le ventre.
Je m’exécutai en réprimant ma peur et gémis intérieurement quand je sentis Mireille me saisir les mains pour les tirer vers mes pieds. Elle les positionna dans les sangles qu’elle ne ferma pas tout de suite, semblant savourer ce moment. Elle finit tout de même par me les immobiliser, me bloquant dans une position peu confortable et assez humiliante : mes mains passant sous mon ventre, mes quatre membres étaient attachés à la barre au niveau de mes pieds, me forçant à me cambrer le cul en l’air, mes genoux contre mon ventre et ma tête sur le lit. Ma respiration se saccada et je commençai à trembler, le silence de Mireille n’aidant pas à me calmer.
— Essaye de te libérer, m’ordonna-t-elle d’une voix ravie.
Sans réfléchir, je m’exécutai, tirant sur mes pieds et mes mains, essayant vainement de trouver un moyen de me sortir de là. Cela devait être un spectacle ridicule à voir, car Mireille se mit à rire et me donna une claque sonore sur mes fesses, m’arrachant un petit cri.
— J’adore le balancement de ton cul quand tu essayes de te libérer.
Je ne sais pas si elle voulait me rassurer en disant ça, mais cela provoqua l’effet inverse et je commençai à complètement paniquer. Je détestai être sans défense ! Je voulais lui dire de me détacher, mais tel un animal terrorisé, je ne pus articuler un mot et je me crispai quand je sentis les mains de Mireille se promener sur mon corps avec voracité. Elle me caressa, me tata et me massa pendant plusieurs minutes, mais j’étais bien trop crispée pour apprécier ça. Même quand elle s’attaqua à ma poitrine pourtant si sensible, je ne ressentis aucune excitation.
— Tu es bien trop tendue, faut que tu te détendes, me conseilla Mireille en me tenant un sein.— F-facile à dire, je t’ai dit que je n’étais pas à l’aise attachée, dis-je un peu fort.
Elle se mit face à moi et s’allongea pour faire face à ma tête que je pouvais à peine bouger.
— Je n’aurais jamais cru te voir dans un tel état, se moqua-t-elle gentiment avec une lueur d’excitation qui me faisait peur.
Elle me prit par le menton et sans que je ne puisse rien faire, elle m’embrassa avec force. Je n’arrivai absolument pas à le lui rendre et me fis totalement dominer par ce baiser, ce qui avait l’air de plaire à Mireille qui semblait se nourrir de mon insécurité.
— Ne t’inquiète pas, je connais un moyen pour te détendre, me chuchota-t-elle une fois qu’elle eu finit de jouer avec mes lèvres.
Je le vis bondir du lit et sortir de la pièce, mais ne pus rien voir de plus, pouvant difficilement bouger, ainsi attachée. Je profitai de son absence pour essayer de calmer ma respiration. Au bout d’une petite minute, je la sentis revenir dans mon dos, mais elle resta obstinément silencieuse, ce qui ne me plut pas du tout, redoutant ce que pouvait être ce moyen pour me détendre.
— Mireille qu’est-ce que tu... IIIIKKK ! gémis-je d’une voix aiguë en me cambrant tandis qu’un liquide glacé coulait dans le creux de mon dos.— C’est, c’est quoi ?! demandai-je en refoulant un nouveau gémissement quand le liquide coula sur mes côtes. — Juste de l’eau glacée, me répondit doucement Mireille en faisant couler un fin filet d’eau sur la plante de mon pied.
J’enfouis ma tête dans le lit en me contrôlant, l’eau était vraiment glacée ! Mon pied droit était maintenant trempé et froid, et je savais que le tour de l’autre allait venir. Je serrai mes doigts de pied en attendant le même traitement, l’attente étant insupportable. Je pris une grande inspiration quand l’eau commença à couler sur mes orteils repliés, puis remonta sur ma plante, remonta jusqu’au talon et continua sur ma jambe nue et atteignit mes fesses. Ici, Mireille s’amusa et recouvrit chaque centimètre carré de mon cul d’eau, allant même jusqu’à écarter la raie de mes fesses pour y faire couler un petit filet glacé et en mit même sur mes lèvres en écartant mon sexe, provoquant chez moi une sensation des plus étranges.
— Stop ! criai-je quand elle semblait vouloir verser toute sa carafe sur mon sexe.— On aime pas ici ? me taquina-t-elle en arrêtant tout de même.
Elle me prit par l’épaule et me fit tourner sur le côté, me retrouvant sur le dos. Je ne compris ce qu’elle voulait faire qu’une seconde avant, ayant tout juste le temps de serrer les dents.
— IIIHHH ! ne pus-je m’empêcher de lâcher quand toute l’eau restante se déversa sur mes seins et mes tétons, les rendant tout durs sous le froid.— Ahaha, c’est fini, y a plus d’eau, me rassura Mireille en jetant le pichet à terre.
Je ne répondis rien, j’étais crispée, j’avais un peu peur et je commençai à grelotter sous le froid. Je commençai même à être complètement gelée.
— J’ai froid... me plaignis-je en frissonnant.
J’avais absolument besoin de chaleur là, maintenant ! Heureusement, Mireille se colla à moi du mieux qu’elle put et commença à se frotter. Je souris sous la chaleur qui commençait à m’envahir et souris encore plus en voyant le sourire satisfait de ma psychologue. Elle s’occupa de mes fesses, de mon ventre, de mon dos et de tout le reste pour me réchauffer, les frottant avec ses mains ou son propre corps, me donnant l’impression d’être un petit animal secouru par sa maman. C’était une agréable sensation que de sentir quelqu’un me réchauffer en se collant à moi. Plus le temps passait et plus ses frottements se transformaient en caresses sensuelles, me titillant même volontairement mes zones érogènes et plongeant de-ci de-là là un doigt dans mon vagin. Je commençais enfin à être à l’aise entre ses mains, totalement impuissante face à elle. Sans m’en rendre compte, je commençai même à être terriblement excitée.
— On peut continuer ? me demanda Mireille qui sentait ma libido monter.
Je hochai la tête en lui souriant, prête à aller plus loin. Elle me remit sur le ventre et une fois le cul de nouveau en l’air, elle sortit encore de la pièce pour revenir des objets à la main. Je n’eus pas le temps de voir ce que c’était qu’elle s’était déjà assise sur mon cul et avait saisi ma poitrine à pleine main. Je me laissai aller tandis qu’elle faisait rouler mes tétons entre ses doigts en me soufflant sur la nuque. Une fois complètement dur, je sentis un objet se poser sur mon téton droit que Mireille fixa avec du scotch. Je regardai mon corps pour découvrir une sorte de petit œuf blanc.
— C’est quoi ? lui demandai-je pendant qu’elle m’en mettait un sur l’autre téton.— Tu vas voir, mais essaye de ne pas parler.
Elle appuya ensuite sur une télécommande et dans un « bzzz » sonore, les œufs se mirent à vibrer contre mes seins, me procurant un sentiment très agréable. Mireille recommença alors à jouer avec ma poitrine tout en embrassant mon cul, ce qui eut pour effet de vite me faire mouiller. Cette double stimulation associée au fait que j’étais totalement attachée me plaisait incroyablement. Tout en sentant monter la chaleur dans mes seins et mon entrejambe, je réalisai que je trouvai ça terriblement excitant d’être totalement soumise à quelqu’un. Mireille était en train de s’amuser avec mon corps sans que je ne puisse rien y faire et j’avais un peu honte de l’avouer, mais maintenant j’adorais ça. Je m’amusai même à me débattre inutilement juste pour ressentir ce sentiment d’impuissance. Mireille semblait contente de mes réactions et devint même légèrement violente, jouant avec férocité avec ma poitrine.
Je la laissai faire sans rien dire, sentant monter en moi une sensation que je connaissais bien. Les œufs vibrant toujours aussi fort, je savourai mon plaisir en attendant le moment fatidique, ma respiration allant crescendo et mes joues devenant chaudes. Encore un peu, encore un peu...
Mireille enleva ses mains, me laissant au bord de l’orgasme. Mais comment elle faisait ?!
— Tu veux jouir ? me demanda-t-elle perversement.— Oui ! m’écriai-je en remuant légèrement mes fesses.— Alors, demande-moi de te claquer le cul.— Quoi ? glapis-je, véritablement surprise.— Demande-moi de te claquer le cul, répéta-t-elle en posant à côté de moi un petit fouet que je n’avais pas vu.
Je louchai sur les dizaines de courtes lanières de cuir noir qui le composaient. Ça avait l’air douloureux. Mais elle n’oserait pas y aller trop fort non ?
— Claque-moi le cul, me résignai-je en redoutant la suite.
Mireille ramassa le fouet et le promena sur mes fesses avec douceur, me faisant frissonner de crainte. Je la sentis lever le fouet au-dessus d’elle. Je serrais les dents et les fesses. « Clac ! »
— Ah ! criai-je en me cambrant.
Le fouet avait claqué et produit un gros bruit sur mes fesses, m’arrachant un cri. Elle n’avait pas fouetté trop fort et c’était surtout un cri de surprise, me faisant sentir toute ridicule.
— Comme il était mignon ce cri, enfonça-t-elle d’une voix un peu sadique.
Avant d’avoir pu répliquer, elle m’asséna un autre coup, faisant de nouveau retentir un « Clac ! » à travers toute la pièce sur mes pauvres fesses endolories. Je dus fermer la bouche pour ne pas laisser échapper un autre cri, et priai pour que cela s’arrête bientôt. Mais Mireille semblait bien trop apprécier ça pour s’arrêter et elle continua à martyriser mon postérieur en envoyant des coups de plus en plus fort. C’est vraiment mon cul qui fait ce bruit ? Pensai-je un peu honteuse en me demandant si des voisins pouvaient entendre. Pendant que résonnaient les « Clac ! » du fouet sur mes fesses et le « Bzzz » des œufs toujours allumés, je me surpris à réaliser qu’une partie de moi aimait ça. Parce que j’avais approché de l’orgasme, ou à cause des œufs qui me stimulaient, ou encore que le plaisir de ma dominatrice de me malmener était contagieux, toujours est-il que je commençais à m’exciter à mesure que le fouet s’abattait sur moi.
Maintenant, mes fesses devaient être bien rouges et chaque coup les faisait chauffer un peu plus, sans compter qu’à cause de toutes ces lanières après chaque coup, mes fesses pétillaient de douleur, comme s’il y avait un feu d’artifice sur ma peau. Mes fesses étaient maintenant toutes sensibles et les coups devenaient de plus en plus forts. « Clac ! », « Clac ! », « Clac ! ». La douleur devenait trop intense. « Clac ! », « Clac ! », « Clac ! ».
— Arrête, gémis-je en tirant sur mes liens.— Clac ! — J’ai dit arrête ! m’énervai-je en relevant la tête.— Oh désolée, je me suis laissée emporter, s’excusa platement Mireille en déposant le fouet à terre.
Je soupirai de soulagement ; j’avais craint un instant qu’elle n’allait jamais s’arrêter. De nouveau, elle quitta la pièce, me laissant seule avec mes fesses douloureuses et mon excitation toujours entretenue par les œufs. Maintenant que mes fesses étaient tranquilles, je ressentais des picotements de douleur en permanence sur toute ma peau qui me donnaient l’envie irrépressible de me gratter. Et plus les secondes passaient, plus la démangeaison s’amplifiait, me rendant folle. Cela me démangeait tellement que je dus me retenir de crier pour ne pas faire revenir Mireille.
— Je suis de retour, annonça gaîment Mireille au bout de ce que je pensais être une éternité.— Gratte-moi les fesses ! craquai-je en l’entendant.— Quoi ?— Gratte-moi les fesses ! Je peux pas me gratter moi-même, c’est insupportable, je suis à bout ! la pressai-je en agitant mon cul.— Euh comme ça ? demanda-t-elle en me grattant timidement le bout de mes fesses.— Non, beaucoup plus fort ! perdis-je patience en rêvant de pouvoir arracher ces entraves pour me gratter moi-même.
Mireille utilisa tous ses ongles et me gratta avec énergie comme si elle lavait une paroi.
— Ah oui, putain, c’est bon ! me lâchai-je en sentant ses ongles me gratter. Continue comme ça, vas-y !
Mireille ne se fit pas prier et y alla encore plus fort, m’envoyant au septième ciel. Je bougeai moi-même mon cul de haut en bas pour amplifier le mouvement et je le bougeais de gauche à droite pour amener les doigts de Mireille aux endroits réclamant le plus de grattage.
— Aahhh, soupirai-je de plaisir, une fois mes fesses repues.— Et bah, dis donc, ça devait drôlement te gratter, s’amusa Mireille, toujours un peu étonnée.— C’est à cause de ton maudit fouet, m’indignai-je faussement en souriant. Mais j’ai toujours mal.— Et bien justement, puisque tu en parles...
Une petite truffe de ce que je devinai être de la crème se posa sur mes fesses, me faisant un bien fou. Mireille qui était allée chercher de la crème pour le corps commença à m’en étaler sur mes fesses à vif, me soulageant de la douleur que je ressentais toujours. Partout où elle passait, la douleur s’amplifiait pour finir par s’en aller, un curieux mélange de douleur et de douceur qui n’était pas pour me déplaire. De plus, elle commençait à rapprocher sa main gauche de mon sexe tout en continuant à m’étaler son produit de l’autre, finissant même par y rentrer un doigt puis deux, rallumant mon désir. Avec douceur, elle continua ainsi longtemps, m’hydratant et soignant mon cul de sa main gauche et jouant avec mon sexe de la main droite, prenant même mon clitoris entre ses doigts.
Parce que je ne pouvais pas me défendre contre ce plaisir, je m’excitai bien plus vite que la normale, commençant même à gémir doucement à mesure qu’elle allait plus profondément en moi avec ses doigts. Mais alors que je me laissai totalement transporter par ce qu’elle me faisait, elle me chuchota :
— Tu veux que j’arrête et réutilise le fouet ?— Quoi ? Non, absolument pas, dis-je, voulant plus que jamais qu’elle continue.— Alors, ne bouge plus d’un pouce et ne fais plus un bruit, sinon je t’enlève les œufs et je te fouette, me menaça-t-elle, l’air le plus sérieux du monde.
Je me jurai de lui faire payer plus tard, mais dans l’immédiat, je lui obéis, retenant ma voix et arrêtant de bouger. Les œufs toujours sur mes seins, je haletai en silence, mais ne pus retenir un spasme de mes fesses quand elle rajouta un troisième doigt, ce qui me valut un violent coup de fouet en représailles.
— Je t’avais dit de ne pas bouger, me gronda-t-elle avec une terrifiante douceur.
Elle continua à essayer de me faire craquer pendant longtemps, variant ce qu’elle me faisait ou en rajoutant brusquement un doigt, mais j’arrivais toujours de justesse à rester de marbre, me rapprochant lentement mais sûrement d’une jouissance bien méritée.
— Ah ! ne puis-je finalement pas m’empêcher de gémir quand elle retira tous ses doigts d’un coup, me laissant à deux doigts de l’orgasme. — Clac !
Sitôt après m’avoir punie, elle quitta la pièce pour heureusement revenir dans la minute un harnais godemichet autour de sa taille. J’exultai intérieurement : elle allait enfin me finir ! Effectivement, elle saisit mon cul et écarta mon sexe en mettant le bout de sex-toy contre mon vagin.
— J’espère que tu es prête, lança-t-elle réjouie.
Je hochai timidement la tête et elle me pénétra en me tenant fermement le bassin, me rentrant complètement le jouet à l’intérieur. Je gémis et remuai en rythme quand elle commença à donner des coups de hanches de plus en plus puissants. Déjà toute mouillée, le sex-toy glissa sans problème et Mireille me prenait avec un tel plaisir que je n’avais aucun moyen de résister. Je ne pouvais rien faire pour l’empêcher de me faire jouir, ainsi immobilisée, et ça me faisait tellement du bien que ça me faisait peur. Je sentais que... je sentais que j’allais...
— Huuuuummm... grognai-je de plaisir en jouissant enfin, de la cyprine coulant légèrement le long de mes cuisses.
Tout mon corps tremblait tandis que Mireille ralentissait ses coups de hanches, me laissant savourer mon orgasme de la meilleure manière possible. Si je n’avais pas été attachée ,tous mes muscles se seraient relâchés, me laissant toute faible sur le lit, mais jouir dans cette position humiliante ajoutait une agréable touche de je ne sais quoi que je n’avais jamais ressentie avant. Au bout de plusieurs secondes, toujours sous le coup de l’orgasme, Mireille se rapprocha de moi et me demanda en me caressant les cheveux :
— C’était bien ?— Oh oui, confirmai-je en souriant.— Mais c’est pas fini...— De quoi ?— Je t’avais dit ce qu’il se passerait si tu bougeais ou parlais.— Oh non... soupirai-je toujours souriante.— Oh que si, rétorqua Mireille en s’emparant du fouet. On va dire dix coups.— Clac !— Clac !— Clac !
Maintenant que je venais de jouir et toujours pas remises de leur précédent traitement, mes fesses prirent vraiment chère. « Clac ! ». « Clac ! ». Mais derrière la douleur, chaque coup m’envoyait une petite dose de plaisir charnel. « Clac ! ». « Clac ! ». « Clac ! ». Mes fesses me brûlaient maintenant. Plus que deux, plus que deux ! « Clac ! ». Ce coup était plus puissant que les autres. Je n’en pouvais plus, mes fesses étaient en feu. Je serrai les dents pour le dernier et gémis dans l’attente interminable. « Smack » firent les lèvres de ma dominatrice en déposant un baiser sur mon cul.
— C’est terminé ! m’annonça-t-elle avec un grand sourire.
Soulagée, mais toujours un peu nerveuse, les fesses brûlantes de douleur et mon corps chaud de plaisir, l’esprit ravi, mais le corps attaché, je me murmurai à moi-même :— C’est pas du tout comme ça que j’imaginais une séance chez le psy.
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