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La jupe

Chapitre 4

Travesti / Trans
Cette histoire, comme les précédentes de cette série, est bien réelle. Les prénoms sont modifiés. Elle se déroule en février 1978 en province. Je ne pense pas qu’on puisse la considérer comme un texte érotique. Cependant, cette journée fut particulièrement marquante pour moi. Je ne peux la dissocier de mes futures appétences sexuelles. Pour en situer correctement tout le contexte, je vous suggère de lire "la jupe 2" et "la jupe 3" avant de commencer celui-ci
J’attendais dans la salle, chez les parents d’Elisabeth, que celle-ci se prépare pour la soirée déguisée prévue à l’occasion des 18 ans de Marie, une amie lycéenne.Pour ma part, j’étais prêt, complètement transformé, par les habits féminins et le maquillage, buvant un café en papotant du lycée avec la mère de Bab, Elise, comme si nous faisions abstraction de mon travestissement. J’étais installé dans le canapé et Elise dans le fauteuil. Une boîte et du nécessaire à couture s’éparpillaient un peu partout sur la table basse, témoins des dernières retouches effectuées sur la robe de Bab. En replaçant ma tasse sur sa soucoupe, je fis malencontreusement tomber une boîte de bobines de fils dont certaines roulèrent sous le canapé, la table ou le fauteuil. Me confondant en excuse, je m’accroupis pour les ramasser, Elise fit de même. Nous nous trouvions face à face, elle en jupe mi-longue (arrivant aux genoux) et moi en robe courte. C’était une femme dans la quarantaine pleine d’un charme pétillant et indéfinissable.
Nous commençâmes à ramasser les petites bobines et à les remettre dans leur boîte quand de mouvement en mouvement, sa jupe remonta le long de ses cuisses, finissant par laisser apparaître la lisière de ses bas. (en 1978, c’était soit collant, soit porte-jarretelles, les bas autofixant n’existaient pas encore) Vision puissamment érotique pour le jeune adulte que j’étais. Je devais lui offrir le même spectacle, cependant je doute fort que voir mon slip sous ma robe soit pour elle source d’érotisme... bref.
Je cachais tant bien que mal mon trouble et je devais être rouge pivoine quand Elise releva la tête juste au moment où je lorgnais à nouveau entre ses jambes. Cependant, à ma très grande surprise, elle ne les referma pas pudiquement, non, elle continua à ramasser les bobines comme si de rien n’était, et j’eus même l’impression (peut-être n’était-ce que mon imagination) qu’elle écartait même un chouïa plus les jambes. En tout cas, plusieurs fois, je pus entrevoir sa culotte :
— Allez, aide-moi...à ramasser ceux partis de ton côté... finit elle par me dire.
Il avait fallu une heure pour me préparer sous les multiples coups de pinceaux des 2 sœurs, Elisabeth (ou Babeth ou Bab dans le récit) et Lydie. Celle-ci s’était juste éclipsée hors de la pièce lors du passage, du soutif, de la robe, et des collants, se remémorant, sans doute, la scène gênante que nous avions vécue la semaine passée (cf : la jupe 3).
Lydie aidait maintenant sa sœur pour son maquillage quand, depuis la salle, nous l’entendîmes annoncer :
— La princesse va descendre...
Nous vîmes, alors, Babeth apparaître en haut de l’escalier dans sa robe bleutée, parsemée de perle factice. Mon Dieu, qu’elle était belle ! Sa robe longue soulignant par transparence ses formes, nous pouvions percevoir sa peau sous le fin tissu, celui-ci n’étant opaque qu’au niveau des seins et de la taille. Un souffle d’air suffisait à le faire bouger... Quand elle descendit gracieusement l’escalier, je vis que la robe était fendue jusqu’en haut des cuisses... J’en restai béat d’admiration. Arrivée en bas, Babeth tourna sur elle-même, faisant virevolter sa robe diaphane. Un instant de pure magie.
Cette fille était ravissante, charmante, canon, sexy... et nous étions amoureux. Elle aurait pu se taper n’importe quel mec, mais elle était avec moi et nous sortions ensemble depuis 3 ans ! Quelque part, je n’en revenais pas, moi avec une des plus belles filles du bahut !
— Tu es magnifique... enfin, j’espère que la salle sera bien chauffée... commenta Elise, m’extirpant de ma rêverie.— On a nos fringues de rechange, au pire, on se changera très vite, répondit Bab.
— Bon, je vous emmène, lança Lydie (nous n’avions pas le permis), vous avez bien vos sacs ? ajouta-t-elle.— Oui, on a tout ! répondit Bab sortant de la maison, puis :— Ah la vache ! qu’est-ce qu’il "caille" !!! constata-t-elle.
Nous étions pourtant emmitouflés dans nos grands manteaux d’hiver... mais le froid s’insinuait par dessous, et malgré les collants, nous glaçait les jambes... sans parler du reste.
— La prochaine fois, je me déguise en homme préhistorique et peau de bête... ajoutai-je aussi frigorifié qu’elle.
Nous arrivâmes un peu en retard à la salle louée pour l’occasion. Sur le parking, nous vîmes plusieurs de nos amis du lycée qui nous attendaient et nous les rejoignîmes.
— Rentrons vite, j’ai trop froid, il y a déjà plein de monde à l’intérieur, dit l’un d’eux... et nous nous précipitâmes vers le vestiaire où nous pûmes retirer nos manteaux.
Les commentaires fusèrent en tout sens, en voyant tous ces déguisements disparates... Astérix avec son jogging rouge bien trop grand et rafistolé d’une ceinture au nombril nous fit bien rire...
— Ca va, Gilles, tu t’es pas trop foulé... (C’était l’ami qui devait également se travestir...) juste une jupe longue et un soutif sous ton pull... Regarde Daniel, lui, on dirait une vraie fille !! lança quelqu’un...— Par contre, je sais pas ce que tu as mis dans le soutif pour le rembourrer, mais ils font bizarres tes seins ! s’esclaffa un autre en tripotant la poitrine de Gilles.— Waouh vous deux, vous êtes canon... et toi, je crois que je vais t’inviter à danser toute la soirée, m’adressa une voix masculine...
Bref, j’abrège les quolibets, les rires et les discussions... Nous rentrâmes dans la salle proprement dite devant le regard d’une vingtaine de personnes déjà présentes, principalement des membres de la famille de Marie... sœurs, cousins, cousines et quelques amies de son activité sportive.
Babeth et moi nous avançâmes main dans la main, et j’aperçus alors le regard surpris des garçons et filles que nous ne connaissions pas. Je vis même un des invités faire un commentaire à l’oreille de quelqu’un en nous regardant... Puis Marie rire et répondre quelque chose que je ne compris pas, la musique étant forte.
Elle s’approcha de nous tous, nous embrassa et nous lui souhaitâmes en choeur un joyeux anniversaire.
— Hé bien, vous n’avez pas loupé votre entrée, dit-elle à Bab, mes cousins ont cru que vous étiez un couple de gouines... ajouta-t-elle hilare...
Marie fit les présentations. Je vis tout de suite que Bab attirait les regards de la plupart des mecs, y compris des potes lycéens d’ailleurs... Je vis furtivement un des cousins mater son corps d’un œil salace. Je ne passais pas non plus inaperçu, et plusieurs personnes des 2 sexes me complimentèrent sur la réussite de mon déguisement.
— Hein qu’elle a un joli petit cul ! s’exclama un copain en me tapotant les fesses. J’eus droit à des remarques de ce genre plusieurs fois au cours de la soirée.
Je ne raconterai pas ici la remise des cadeaux, le buffet repas, les rires et les déconnades diverses mais seulement les événements marquants, ceux qui, petit à petit, me firent comprendre mon ambiguïté sexuelle. Toutes les remarques anodines n’étant finalement que des briques qui s’assemblaient encore inconsciemment dans ma tête. Mais revenons-en aux faits importants de cette journée...
La soirée avançait, nous dansions, picolions sangria, bières ou coca... nous nous amusions vraiment, même si certains avaient abusé d’alcool, tout restait encore bon enfant. Au premier slow, le cousin "salace" invita Elisabeth qui déclina poliment, préférant se perdre dans mes bras. Je voyais la plupart des mecs, encore attablés, mater ses fesses. Au second slow, Bab dansa avec Julien (l’amoureux de Marie)... puis au dernier slow de la série, le cousin revint à la charge, insistant tant qu’elle finit par accepter... Les mains du gars étaient un peu basses sur ses hanches et il la serrait contre lui plus que de raison. Je la sentais gênée, mais elle ne dit rien... Heureusement, la série de slows fit place à quelques rocks endiablés...
— Qu’il est collant ce type... berk ! me dit-elle en s’asseyant à mes côtés...
Les danses et papotages continuèrent... les boissons s’avalèrent, certains dormaient cuvant sur les tables... A chaque slow, le cousin tentait d’inviter Babeth, mais nous nous étions donné le mot entre copains pour qu’elle passe et reste "dans nos bras". Le cousin s’agaçait puis avalait une bière en rigolant avec ses potes.
Les bières faisant leur effet, j’eus envie de pisser, aussi je me dirigeais vers les w.c. qui se trouvaient de l’autre côté du vestiaire. Naturellement, j’allais côté hommes. Pisser debout ? Avec la robe, le collant et le slip... pas pratique et j’aurais eu l’air ridicule... aussi je me rendis vers les cabines pour faire comme les filles... pipi assis ! J’avais à peine baissé mes sous-vêtements que j’entendis la porte principale des w.c. s’ouvrir et des mecs rigoler et brailler. Le bruit caractéristique de braguettes que l’on ouvre puis le bruit du jet de pisse contre la faïence de l’urinoir.
— Putain ! elle est canon cette fille, j’aimerais vraiment me la faire ! Je lui défoncerais bien son p’tit cul ! — Moi aussi, je me la taperai bien ! Putain sans déconner ! mais qu’est-ce qu’elle fout avec ce mec... on dirait une tapette !— ça ! pour faire tafiole, il fait tafiole...! T’as vu sa dégaine de pédale avec sa robe à fleurs !... Je suis sûr que c’en est une !— Elle est p’tet à moitié gouine aussi, cette salope !
Le bruit de braguette que l’on remonte...
— Putain ! fait chier !... je vais...
Le bruit d’une porte qui s’ouvre, un écho musical plus fort, le bruit d’une porte qui claque m’empêchèrent d’entendre la fin de la phrase...Je restais tout de même un peu sonné par ces paroles. Assis sur les chiottes... je finis par pisser... puis par regagner la salle. J’étudiais les mecs, ayant peu de doute sur les cons qui avaient déblatéré ces saloperies... Bab dansait avec un ami du lycée... ouf pensai-je rassuré.
— Bab... où est le sac des affaires ? Je veux me changer ! criai-je.— Hein ? Quoi ?... Déjà ? répondit-elle surprise.
Je ne pouvais en crier la raison devant tout le monde, aussi j’inventais un prétexte. Elle m’indiqua où elle avait rangé les affaires. Je ressortis dans l’entrée et je montais à l’étage, où nous devions dormir, à la recherche du sac de fringues. Je fouillais dedans pour prendre mon jean, mon tee-shirt et mon pull... J’étais en train d’essayer de déboutonner l’élastique et de descendre la fermeture éclair quand je sursautai entendant :
— Alors ? Besoin d’aide pour enlever la robe ? dit un des 3 cousins qui me regardaient goguenard.— Non, ça va ! je vais me démerder seul ! répondis-je vivement !— oh !oh ! tout doux, on disait ça pour aider ! hein les copains qu’on veut juste l’aider cette...— ça va, foutez-moi la paix, coupai-je.— mais, c’est qu’elle est pas contente la tafiole... — ouais, vous croyez qu’elle grifferait cette pédale... dirent-ils, en s’avançant vers moi, visiblement éméchés et me ceinturant.— Putain, mais laissez-moi, mfffff !! Une grosse paluche puante me bâillonna et m’empêcha de crier !— ouais ouais ! panique pas, pédale, on va te laisser, mais tu veux pas nous faire une petite pipe avant ? dit l’un d’eux sortant sa bite et la secouant sous le regard hilare des 2 autres !— Oh putain ! mais il a une toute petite bite, ce mec ; croassa l’un deux, en me palpant le sexe à travers la robe.
J’essayais de donner des grands coups de pied au mec qui me palpait la verge, mais celui qui me ceinturait, m’en empêcha.
— j’vous avais bien dit que c’était qu’une pédale ! ricana celui derrière moi.— soulève sa robe que je vois ! — on la voit même pas ! sale pédale ! dit-il, me baissant collant et slip à mi-cuisse...— c’est pas une bite, ça... oh putain, mêmes ses couilles sont minuscules !— A 12 ans, j’en avais une plus grosse !— ta copine doit se faire chier...— ouais, elle doit rien sentir... Il lui faudrait un vrai mec à cette salope...
A force de gigoter en tout sens, je finis par réussir à mordre fortement le connard qui me tenait...
— Arrgghhh la salope, elle se défend comme une gonzesse ! cria-t-il en me poussant violemment sur nos sacs.
Je m’affalais, empêtré dans le collant... Le mec que je venais de mordre s’apprêtait à me foncer dessus, sans doute, pour me tabasser quand son copain le retint par le bras et lui dit :
— Bon, Bertrand, allez, ça suffit... laissons cette pouffiasse...— Je vais lui foutre mon poing dans la gueule à cette pédale, regarde, il m’a mordu au sang !— non non, laisse tomber... rétorqua l’autre présupposant des emmerdes s’il me frappait.— Ouais, on se casse de cette fête pourrie de toute façon, y a pas une gonzesse à niquer ! — C’était sûr, t’as vu quel âge a Marie...
Ils finirent pas quitter la pièce en m’insultant.
— Que je te recroise pas, pédale, ou je te défonce la gueule !
Je restais un long moment sur le sac de fringues, abasourdi, ruisselant de larmes, tremblant de peur et de haine... puis je finis par reprendre mes esprits, je me changeais à toute vitesse et descendis l’escalier où j’aperçus, par la baie vitrée de l’entrée, les feux arrière d’une voiture qui disparaissait. Je me rendis aux toilettes me passer de l’eau sur le visage...
Je me regardais dans le miroir, tremblant encore, le maquillage défait par les larmes... Je n’allais rien dire, je ne pouvais rien dire...à personne, jamais... pour Elisabeth, pour Marie, mais aussi, et surtout, pour moi, pour ma petite fierté de mec...
Car j’étais un mec ! merde !
Je retournais dans la salle, hagard.
— Bah tu en as mis du temps... purée... mais... ton maquillage a coulé partout... me lança Bab, étonnée.— Oui, j’ai vu, aux toilettes, j’ai voulu me passer de l’eau sur le visage, je ne pensais pas que ça allait couler comme ça... répondis-je.— tssss gros béta, c’est pas Waterplouf (c’est le mot que je compris sur le moment), allez viens, je vais t’enlever tout ça... et je vais me changer aussi... tu as vu ? les cousins sont partis, tant mieux ! ils étaient bourrés, et de plus en plus lourds... déclama-t-elle...
Si elle savait...
Nous finîmes par nous coucher, à l’étage, tous à peu près à la même heure... Sur notre petit matelas en mousse, j’enlaçais contre moi très fort l’amour de ma vie. Les autres s’endormaient déjà, Bab également... mon sommeil ne vint pas tout de suite, trop de choses se bousculaient dans ma tête... Je finis tout de même par m’assoupir...
La lumière matinale naissait à travers mes paupières, me sortant doucement d’un sommeil agité et trop court. Je sentais toujours Bab dans mes bras. Sa respiration lente et régulière m’indiquant qu’elle dormait encore... Je n’ouvris pas les yeux profitant de ce moment de bien-être... autour de moi, des bruits de pas, de fermetures éclair de sac et des chuchotements...
Puis ces mots qui me réconfortèrent profondément de cette terrible nuit. Ces mots qui, quand j’y repense encore aujourd’hui, m’apaisent toujours :
— Regarde, tu as vu Daniel ? chuchota une voix masculine que je ne reconnus pas.— Quoi ? répondit une voix féminine.— tu trouves pas qu’on dirait un ange ? reprit doucement le garçon.— Oui, c’est vrai, on dirait un ange ! dit la fille...
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