Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 40 J'aime
  • 1 Commentaire

Kimiko, jeune en quête d'elle-même

Chapitre 18

Tout ne se passe pas comme prévu

Divers
Satochi est un gentil garçon, mais je me suis ravisé dans les jours qui ont suivi et nous ne nous sommes pas revus hors du cadre de l’université. En revanche, je me suis mise finalement à ce jeu en ligne pour mon plus grand plaisir et cela me permet de parler avec lui puisqu’il a accepté de m’aider un peu à comprendre comment jouer et nous avons déjà passé pas mal de soirée à discuter pendant que nous jouions.
La vérité, c’est que deux jours à peine après que nous nous sommes vus lui et moi, ma patronne m’a donné une nouvelle information plus qu’importante concernant ma mère. Si au début les quelques données qu’elle a accepté de me divulguer n’était pas très intéressante, là il s’agit d’une vieille carte postale qu’elle n’a pas envoyé à destination de ses parents. Je ne sais pas pourquoi Dame Yuna a gardé cette lettre pendant toutes ces années pour que par chance elle puisse me parvenir, mais ce n’est pas la question pour le moment. Maintenant je sais que je dois me rendre dans un petit village qui se trouve non loin d’une ville nommée Nakanoto, dans la péninsule de la préfecture d’Ishikawa. C’est un long trajet en train et je dois m’organiser car pour pouvoir effectuer le voyage il va falloir tout un weekend.
Je passe deux semaines supplémentaires à préparer mon coup et pour ça j’échange d’emploi du temps avec une camarade pour pouvoir suivre ses cours dans la semaine et libérer mon vendredi, puis je demande à Sumire de bien vouloir m’aider à échanger mes heures du weekend avec une autre collègue car je ne connais pas vraiment les gens qui travaillent à plein temps au club. Heureusement pour moi, c’est devenu une amie précieuse depuis qu’elle m’a aidé à prendre mes marques. Sans elle, c’est évident que je ne m’en serais pas sortie aussi bien que ça en arrivant dans un tel univers où tout est si différent de ce que j’ai pu connaître jusque-là. Elle m’a dit que je lui en devrais une pour ce service, car ce n’est pas un petit coup pouce qu’elle me rend, chose à laquelle je n’ai rien trouvé à redire, elle est dans son bon droit de me demander un gros service en échange.
C’est enfin le jour J et je tremble comme une feuille en montant dans le train alors même qu’il y a un trajet de huit heures qui me sépare encore de ma destination, pourtant, je suis terrifiée. L’idée même de faire la rencontre de mes grands-parents est une épreuve. Je ne connais rien à leur sujet et je n’ai jamais vu la moindre photo d’eux nulle part chez mes parents. C’est à croire que ma mère et mon père ont décidé d’effacer leur existence. Comment on fait pour se présenter à de la famille qu’on ne connaît pas ? Je n’ai pas la réponse à cette question et je n’ai pas tenu à appeler mes parents pour espérer avoir un début d’explication à ce sujet. Je suis toute seule de toute façon et il faut bien que je fasse avec. Ce n’est pas maintenant que je vais reculer, car c’est précisément dans ce but que je suis venu au Japon sans avoir l’aval de mes parents. Je ne suis même pas certaine qu’ils comprennent ma démarche de toute façon.
Pendant le trajet en train mes pensées s’égarent et je n’arrête pas de tourner encore et encore ce problème dans ma tête. Qu’est-ce qui fait qu’on puisse partir du Japon pour ne jamais y revenir ? Comment peut-on couper les ponts avec ses propres parents et plus leur parler pendant des décennies ? Est-ce que mes grands-parents sont des monstres ? Et si ma mère avait été battue dans sa jeunesse ou tyrannisée de bien d’autres manières encore ?
Tout se bouscule dans ma tête, mais je ne peux plus reculer car le train est déjà loin maintenant et je ne vais pas fuir un passé que j’essaye de découvrir. J’ai besoin de savoir pourquoi mes parents m’ont caché autant de choses sur eux pour savoir qui je suis vraiment. Je n’arrive plus à vivre sans les réponses et avec toutes ces zones d’ombres. Je veux connaître mes racines !
Une fois que je prends ma correspondance pour remonter vers le nord de la péninsule, le paysage change beaucoup et devient plus pittoresque et bucolique. Nakanoto est loin d’être une grande métropole et il bien avouer que le tout se trouvant enclavé dans une vallée bordée par des montagnes rajoute beaucoup à mon émerveillement. Quand j’arrive, je me dirige vers la mairie de la ville pour prendre quelques renseignements et surtout une carte du coin ainsi qu’une indication sur l’adresse que je cherche. Les gens sont gentils et je repars avec tout ce qu’il faut pour trouver la maison de mes grands-parents.
J’arrive une petite heure plus tard le temps de faire la route à pied car la maison est très excentrée de la ville et se trouve à la lisière des bois, tout au bord de la rivière, un véritable coin de paradis sur Terre. Je peine à rester debout sur mes jambes tant elles veulent se dérober sous mon poids, je transpire comme jamais et j’ai mal au ventre, mais je rassemble tout mon courage pour avancer jusqu’à la sonnette et l’actionner.
Quand la porte s’ouvre, c’est une vieille dame qui se trouve derrière et dans ses yeux, j’ai presque l’impression qu’elle voit un fantôme.
— Sayaku ? Dit-elle très fébrile.
C’est le nom de ma mère, autant dire que je n’ai plus de doute sur le fait que je me trouve au bon endroit.
Je m’incline respectueusement presque comme on le ferait pour s’excuser le plus platement possible.
— Je suis Sasaki Kimiko ! Je suis la fille de Sayaku. Je... je suis votre petite fille...
Dans le regard de la vieille dame si fébrile, je vois de la colère monter et très vite son visage aussi se ferme et c’est presque une expression de mépris que je peux y lire. Elle claque la porte d’un coup avant que je n’entende le verrou être mis ensuite. Je suis totalement soufflée, comme une allumette par le vent. Je marche en direction du chemin par lequel je suis arrivée comme un robot, avant de m’arrêter au bord de la rivière et de m’effondre.
Je n’arrive pas à comprendre la réaction de ma grand-mère. Je suis épuisée par le voyage et mon espoir est parti en fumé d’un seul coup. Je craque sous le poids de la situation et je commence à pleurer à chaude larme sans parvenir à me contrôler.
Un vieux monsieur passe à côté de moi à vélo et s’arrête ce qui me fait prendre conscience que la nuit est tombée entre temps sans que je ne me rende compte du temps que j’ai passé à pleurer. Mes yeux et mes joues me font mal tellement ils sont irrités par les larmes.
— Dites donc jeune fille, ça va ?
— Heu... non pas vraiment monsieur...
— Tu, tu es perdue ou quelque chose du genre ?
Je prends conscience qu’il me prend surement pour une jeune fille à cause de ma taille, du fait que je sois recroquevillée sur moi-même et qu’aujourd’hui je me suis fait des couettes avec ma longue chevelure. Je décide de me lever pour dissiper tout de suite la méprise en m’essuyant un peu le visage.
— En fait, je suis venue de très loin pour voir une personne de ma famille que je n’ai jamais vu et elle m’a fermé la porte au nez. Donc je suis là, je ne connais personne et je ne peux pas rentrer chez moi avant le train de demain.
— Oh... et bien j’habite tout à côté avec ma femme si tu veux. C’est juste là. Si tu veux on t’accueille cette nuit et tu pourras reprendre le train demain.
— Merci monsieur. Je ne veux pas m’imposer, mais je n’ai plus la force de refuser poliment votre proposition. Merci.  
Diffuse en direct !
Regarder son live