Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 40 J'aime
  • 1 Commentaire

Kimiko, jeune en quête d'elle-même

Chapitre 19

Une information surprenante

Divers
Le vieil homme m’amène jusqu’à sa demeure qui ressemble beaucoup à celle où j’ai essayé de retrouver mes grands-parents, mais elle se trouve un peu plus loin dans la forêt tout en continuant de longer la rivière.
Lorsque nous arrivons, je retire mes chaussures et j’enfile une paire de chaussons pour les invités avant de le suivre en silence. D’un signe de la main, il m’invite à rester un instant à l’entrée du salon tandis qu’il cherche des yeux son épouse et se dirige dans sa direction ensuite.
— Chérie, j’ai trouvé une petite qui n’avait nulle part où se rendre pour la nuit. Elle a visiblement de gros problèmes, ça ne te dérange pas de préparer la vieille chambre de Sanaé ? Elle va rester cette nuit et partira demain.
Je vois son épouse répondre non de la tête avec un grand sourire avant de tourner son regard vers l’entrée où je me trouve et faire un léger signe de tête pour saluer. Je la salue à mon tour avant d’avancer sous l’invitation de vieil homme.
— Bien, tout est arrangé, tu peux te détendre. Si tu veux, demain matin, je t’emmènerai à la gare.
— Merci...
Heureusement que je suis tombée sur lui, sinon j’aurais sans doute dû marcher encore une heure pour me rendre en ville et espérer trouver un hôtel à la dernière minute.
La maison est très rustique et à l’ancienne, dans la pure expression de la culture traditionnelle japonaise et je vois assez peu d’électronique ici. Il y a quelques lampes bien entendu, mais de ce que je vois, ils n’ont pas la télévision, mais une immense bibliothèque contenant à la fois des libres et des albums sans doute de famille. Aux murs se trouvent de nombreuses photos qui sont presque une véritable frise temporelle permettant de retracer l’histoire de leur famille. Je peux voir leurs enfants, leurs petits-enfants, mais aussi leurs parents et grands-parents surement sur les photos en noir et blanc. Ils ont visiblement un fils, dont ils sont très fiers vu le nombre impressionnant de photos qu’il y a de lui un peu partout et je peux voir qu’il vient souvent ici vu les photos qui ont dû être prises dans le jardin de cette maison.
Vous allez rencontrer notre fils. Il est venu passer le weekend ici. Et vous dormirez dans l’ancienne chambre de notre fille.
Une nouvelle fois je le remercie avant de continuer de flâner un peu dans ce salon en attendant de pouvoir me rendre utile. Au début, je n’arrive pas à voir de photos de leur fille et je mets un moment à en voir une qui date. C’est là que je reconnais mes parents, mais très jeunes avec sans doute la fille et le fils de ce charmant couple. Il faut dire que si ma mère a vécu à deux cent mètres d’ici, ils ont dû se connaître dans leur jeunesse, rien d’étonnant. Pourtant le visage de la fille me dit quelque chose. Je cherche d’autres photos et je finis par tomber des nus... Leur fille Sanaé, c’est Dame Yuna. Il faut que je creuse la question... mais comment ?
Quand l’épouse de mon sauveur revient, elle m’invite à la suivre pour poser mes affaires dans la chambre. Je l’accompagne et je découvre une chambre tout aussi charmante que le reste de la maison avec encore quelques décorations de jeunesse de l’ancienne occupante sans doute. C’est amusant, il y a un poster énorme de Patrick Bruel. Ce n’est pas un mythe, c’est vraiment une star ici aussi. Cela me fait sourire et c’est alors que la dame tournée vers moi décide de rompre le silence.
— C’est fou ce que tu ressembles à ta mère.
— Pardon ?

— Tu es bien la fille de Sasaki Naoki et de Sayaku non ? Tu leur ressembles à tous les deux.
— Donc vous connaissiez bien mes parents ? C’est bien eux en photo que j’ai vu dans votre salon.
— Oui. En effet. Tes parents vont bien ?
— Heu oui, enfin ça fait un moment que je ne leur ai pas parlé.
— Un enfant devrait donner des nouvelles à ses parents...
— Comme mes parents avec vos voisins ?
— Hum...
Elle quitte la pièce sans plus un mot. J’espère que je ne me suis pas grillé pour la soirée car je n’aurais pas beaucoup d’occasion comme celle-là.
Je décide d’aider la dame à la préparation du repas, mais elle garde le silence et aucune de mes tentatives pour aborder le sujet ne parviendra à la faire parler. C’est peine perdue. Ce n’est que lorsque la porte s’ouvre que le silence dans la maison se brise et un homme qui a environ l’âge de mon père fait son entrée avant d’être accueilli comme le Messi par ses parents. Cela me fait sourire car j’espère avoir un accueille aussi chaleureux que celui-là quand je rentrerai chez moi, malgré la façon dont je suis partie.
L’homme me dévisage un instant, le regard perdu comme si lui aussi voyait un fantôme avant de se tourner vers sa mère qui lui fait un signe de tête entendu. Il se tourne à nouveau vers moi avant de sourire et de me saluer.
Le diner se passe très bien et je peux dire que je n’ai pas aussi bien manger que ça depuis mon arrivée au Japon. C’était un véritable repas de fête avec tout ce qui se fait de mieux en termes de cuisine traditionnelle. Après le repas, leur fils m’invite subtilement à sortir prendre l’air pour une petite balade digestive du soir tandis que ses parents se décident à aller se coucher. Au bout de quelques mètres quand la maison n’est plus en vue, il sort un paquet de cigarettes et m’en tend une. Je ne suis pas une grosse fumeuse, mais là, avec la journée que j’ai passée, je ne me fais pas prier. Après avoir toussé une ou deux fois, les bouffées sont moins douloureuses et cela me détend.
— Alors t’es la fille de Sayaku ? La vache c’est fou c’que tu lui ressemble ! Je ne l’ai pas vu depuis au moins vingt-cinq ans.
— Oui. C’est pour ça que je suis là en fait je voulais savoir pourquoi elle ne m’a jamais parlé de ses parents. Toi et ta sœur, vous la connaissiez bien ?
— Ma sœur... bah en fait oui, plutôt bien. Enfin, c’était la meilleure amie de Sanaé donc on la voyait tout le temps.
— Elles étaient si proches que ça ?
— Proches ? Franchement, c’est un euphémisme. Elles étaient tout le temps ensemble toutes les deux, on aurait dit des jumelles inséparables. Elles avaient même inventé un langage secret pour que personne ne puisse les comprendre. Un truc de dingue.
— Pourquoi elle ne m’a jamais parlé d’elle alors ? C’est bizarre.
— Nan, pas tant que ça. Ma sœur fait... Enfin disons qu’elle a choisi une carrière un peu spéciale. Ça ne l’a pas fait avec nos parents et je pense que ce n’est pas passé non plus auprès de Sayaku.
— Enfin en tout cas ça fait plaisir de te rencontrer Kimiko-chan. J’étais très ami aussi avec ton père et ça me manque parfois de ne pas avoir eu de nouvelles de lui et ta mère.
Je vois bien que ça l’attriste vraiment quand il m’en parle alors je décide de sortir mon téléphone pour fouiller dans ma liste de contacts. Je sélectionne mon père pour ouvrir sa fiche et je lui montre son adresse mail ainsi que son numéro de téléphone.
— Je suis sûre que si vous étiez si proches, il sera content d’avoir de vos nouvelles. Je ne sais pas trop pourquoi ils ont coupé les ponts avec le Japon, mais c’est pour ça que je suis là.
Je lis de la gratitude dans le regard de l’homme. Il est même ému par le geste. Je décide alors de tenter une approche.
— Dites-moi. Où est-ce que je pourrai trouver votre sœur si jamais j’ai envie de lui poser des questions sur ma mère ?
— Heu... tu sais... tu ne devrais pas essayer de la rencontrer. Elle est à Tokyo. Elle travaille dans un club vraiment pas approprié pour une fille de bonne famille.
— Cette fois, plus de doute, c’est bien Yuna. C’était peut-être évident avant, mais je préfère ne plus laisser de place à aucune possibilité d’erreur maintenant.
— Je vois... et vous ? Vous ne savez pas du tout pourquoi ma grand-mère aurait pu refuser de m’ouvrir aujourd’hui ?
— Hein ? C’est ce qu’il s’est passé ? Non j’suis désolé j’en ai aucune idée. Ta mère était sympa, mais je n’étais pas aussi proche que ça de sa famille. Pour tout te dire, j’ai toujours cru que c’était à cause de ma sœur qu’on ne les a plus jamais revus et que ses parents ne parlent plus aux miens.
Je reste un moment à fumer avec lui en silence avant que nos pas ne nous ramènent à la maison. Je vais me coucher avec beaucoup d’informations nouvelles en tête. Pas facile d’y voir clair dans cette histoire, mais Dame Yuna est sans doute la clé de toute cette histoire et il faut que j’en apprenne plus à son sujet pour avoir des réponses. Mais je ne dois pas délaisser ma thèse non plus et cela me prend beaucoup trop de temps en plus du boulot que je dois faire.
C’était peut-être beaucoup trop pour rencontrer mes grands-parents sans en savoir plus et c’est peut-être pour ça que Dame Yuna m’a donné cette carte postale, pour que je fonce tête baissée et me brise contre un mur. Cette femme est démoniaque, mais je ne me laisserai pas faire. Je ne suis pas une petite chose fragile ou en tout cas je ne la suis plus à force de devoir m’adapter à la ville adulte ici, loin de tous mes repères.
Les choses sérieuses commencent ! 
Diffuse en direct !
Regarder son live