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Lady Klit.

Chapitre 22

Le Ranch

Inceste
Je suis étant donné que je n’avais pas le choix retournée dans mon école pour passer mon bac, mais si le temps m’a paru interminable ça n’a duré que quelques jours, et le fait de languir Corentin ainsi que les promesses de nos échanges d’amour à venir, ont occulté en grande partie ma nervosité face aux épreuves à passer.  J’ai ensuite quitté mon lycée en disant au revoir à mes amies, consciente que je ne reverrais que peu d’entre elles surtout si je leur avouais par mail quel est le métier de ma maman, ainsi que de deux de mes frères. Je suis revenue en même temps fière et joyeuse à la maison, car non seulement j’avais le sentiment d’avoir réussi mes examens, mais en plus j’étais heureuse de retrouver mes proches et l’un d’entre eux en particulier.
 Bien entendu pour les raisons déjà citées, je ne vais pas vous raconter tout ce qui a suivi mais seulement ce qui est pour moi le plus mémorable, et j’espère que cela vous conviendra.  Le plus important étant la naissance de ma nièce Anna, qui a eu bon goût d’attendre que je sois revenue, puisqu’elle est née moins de deux heures après que mon avion a atterri à Marignane. Je suis d’ailleurs allée directement de l’aéroport à la maternité, puisque sa grand-mère est venue me chercher dans le premier pour m’emmener dans la seconde. Petite anecdote, Manon a tourné jusqu’au bout étant donné que le dernier film de la première série de La Nouvelle Maman Baiseuse, se termine au moment-où elle perd les eaux. 
 C’est du moins ce qui m’a été raconté car je n’ai pas éprouvé le besoin de mater ces vidéos, par contre quelques temps plus tard je me suis décidée à aller dans les studios de tournage de Lady Klit, dans le but de parfaire ma culture générale. C’est Corentin qui a fini par emménager avec nous à la maison qui m’y a emmenée, étant donné que contrairement à moi il s’y était déjà rendu avec son père.
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 Personne ne m’a parlé de la société de production de films pornographiques de maman, si ce n’est dans les grandes lignes, si bien que j’en ignore tous les détails tandis que mon amoureux m’y conduit de bon matin avec sa voiture. Il s’est rapidement habitué au fait que je retrousse systématiquement mon jupon quand je monte avec lui, même si le siège sur lequel j’ai posé mes fesses nues n’est pas recouvert de cuir mais de velours, et cette manière de me comporter lui provoque systématiquement un sourire amusé.   
 Nous avons pris une petite route secondaire et le paysage n’est pas sans me rappeler celui que l’on trouve avant d’arriver au Massif du Garlaban, puisqu’il est principalement composé de garrigues. Sauf que cette fois, nous roulons en direction du Nord-Est. 
 Je ne suis pas étonné que l’endroit dans lequel nous nous rendons soit isolé, car je le voyais mal en plein cœur de la civilisation. Mais tout de même surprise quand nous nous engageons dans un vallon en empruntant un chemin de terre après avoir quitté la voie goudronnée, à l’entrée duquel a été planté un panneau sur lequel est écrit : Propriété Privée, Accès Interdit Sous Peine De Poursuites. C’est à ce moment-là, que mon chauffeur m’annonce :
 ― C’est ici que commence le domaine.  ― Le domaine ? C’est si grand que ça ? ― Assez oui. Mais si personne ne t’en a rien dit, c’est très certainement pour te le laisser découvrir par toi-même…
 Je n’insiste pas, et nous soulevons de la poussière en avançant sans cahot à petite vitesse dans une forêt de pins, ce qui ne semble pas déranger les cigales que nous entendons chanter par les fenêtres ouvertes. Au bout d’un peu plus de cinq minutes la vue se dégage et j’aperçois une bastide, autrement dit une grande ferme entourée par une prairie qui a autrefois été des pâturages ou des cultures. Je suis tellement impressionnée surtout par les dimensions du terrain, que je lâche :
 ― Fatche de con, je savais que M’man est plus riche que les parents d’Emma.

 Corentin éclate de rire, puis il me demande :
 ― C’est comme ça qu’ils t’ont appris t’exprimer, dans ton école ? ― Non, car tu sais bien qu’elle est dans le nord. C’est Louis, qui m’a enseigné quelques expressions locales. ― Je l’aime bien ton frère, mais franchement il y a d’autres choses à apprendre au sujet de notre belle Provence, que le langage fleuri de ses habitants. 
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 Tandis que nous discutons nous approchons du bâtiment ou je devrais plutôt dire des bâtiments, car il y en a plusieurs dont certains sont collés entre eux alors que d’autres sont juste reliés par un mur d’enceinte, et ils ont pratiquement tous un étage sans parler des combles qui ont l’air aménagés. Mon guide me précise :
 ― Pour moi ce n’est qu’une grosse ferme, mais ils appellent ça Le Ranch. Alors fais comme eux, et ils t’auront à la bonne. ― Pourquoi ? C’est important que je sois amie avec ces gens, alors que je n’ai pas l’intention de faire partie de leur clique ?  ― Pas vraiment si tu ne viens ici qu’une fois, d’autant plus qu’ils te respecteront uniquement parce que tu es la fille de leur patronne. Mais en même temps, ça ne coûte rien d’être sympa. 
 Bien évidemment il a raison, nous entrons en passant sous une arche dans une cour à l’intérieur de laquelle se trouvent déjà six véhicules dont celui de maman, garés à l’ombre de ce qui doit être des érables, et près de la porte d’entrée principale la maîtresse des lieux nous attend le sourire aux lèvres. Comme si douée d’un sixième sens, elle avait su à quel moment nous allions arriver. 
 Elle porte une petite robe à bretelles accompagnées de sandales à talons aiguille d’une dizaine de centimètres de haut, ce qui est devenu sa nouvelle tenue de base remplaçant ses robes longues, et l’avantage vu que ça découvre bien plus son corps que lui envieraient beaucoup de femmes.  
 Me doutant qu’elle n’a pas fait le pied de grue, je la questionne une fois que nous nous sommes garés et descendus de la voiture de Corentin :
 ― Tu nous a espionnés avec un drone ? ― L’idée d’en acheter a été émise afin de traquer les voyeurs, mais les chiens sont beaucoup plus efficaces pour les faire fuir.  ― Parce que vous en avez ? Ils sont discrets alors, car on n’en a vu aucun.  ― Nous ne les lâchons que quand nous tournons en extérieur, et pour l’instant ils sont en train de flemmarder dans leur chenil. Et avant que tu poses la question car je sais que tu y attaches de l’importance, ils ont tout le confort dont ils ont besoin.  ― Si tu les aimes tant, comment ça ce fait qu’on en a jamais eu à la maison ? ― Tout simplement parce que ce n’est ta maison que depuis peu, et que tes frères qui y sont venus avant toi avant d’en repartir assez rapidement, n’ont pas émis l’idée d’en avoir un. Quant à moi comme tu as pu le constater quand tu révisais, en journée la semaine j’y suis rarement. Par contre si Corentin et toi vous décidez de rester vivre avec nous, il n’y aura pas d’interdit pour ce qui sera d’en avoir un, à condition que vous vous en occupiez comme il le mérite. 
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 Comme toujours avec maman les choses sont claires, et quand les portes sont fermées elles ne sont jamais verrouillées, puisqu’il suffit d’appuyer sur la clenche et de pousser pour les ouvrir. Ces précisions données, je lui fais remarquer :
 ― Ça ne nous dit pas, comment tu as su qu’on arrivait. ― C’est assez simple. Vous avez roulé sur une bande qui a activé un signal, et comme nous n’attendions personne d’autre je me suis doutée que c’était vous. ― Simple mais efficace. Et je ne savais pas non plus, que ça rapportait autant de faire des films de boules. Car Mamie et Papy s’ils ne sont pas à plaindre, ne roulent pas non plus sur l’or. Quant à Papa il était orphelin, par conséquent vous n’avez pas hérité de ce domaine. ― Eh bien figure-toi que si. Un de mes fans de la première heure était un milliardaire assez âgé, et il nous a vendu le domaine en viager pour un loyer très modique. Afin que nous puissions développer notre société qui était alors naissante, car si ses érections étaient devenues exceptionnelles vu qu’il avait 88 ans, il voulait que nous puissions continuer à lui régaler les yeux, comme il le disait lui-même. Quand il est décédé quatre ans plus tard, ses enfants ont contesté la validité de la transaction. Mais tout avait été établi dans les règles, et nous avons gagné le procès qu’ils nous ont fait.  
 Je me dis alors que ma maman doit beaucoup aimer son métier, car il lui suffirait de vendre ce vallon pour une coquette somme, d’investir ailleurs et de vivre de ses rentes pour se la couler douce jusqu’à la fin de ses jours. Cependant je garde cette remarque que pour moi, et je lui demande à la place :
 ― Tu nous le fais visiter, ton lupanar ? ― Tu es venue pour ça, non ? Mais je te signale au passage que si les lupanars étaient bien des maisons de plaisirs, il s’agissait de bordels et pas d’endroits où on assistait à des spectacles. Ce qui de nos jours est interdit dans le premier cas, et autorisé dans le second. 
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 Je prends bonne note de cette précision, et une fois à l’intérieur et alors qu’elle s’apprête à nous guider à travers le bâtiment, je lui pose une autre question :
 ― Je croyais qu’ici comme à la maison, tout le monde se mettait nu en arrivant ? ― C’est effectivement une option, mais pas une obligation car chacun est libre de faire comme il le sent. De plus la règle quand nous recevons de la visite, c’est que tout les employés moi y compris soyons dans une tenue décente. Sauf bien entendu pour ce qui est des acteurs, qui sinon ne pourraient pas travailler.  ― Oui, enfin, moi je croyais que j’étais la fille de la patronne, pas une touriste de passage. 
 Cette remarque amène un sourire sur son beau visage, alors que Corentin essaie de garder un air aussi neutre que possible même si je le sens lui aussi amusé, et elle me répond :
 ― J’aurais dû me douter que si contrairement à tes frères tu ne t’es pas précipitée pour venir ici, cela te permettrait d’être mieux préparée à ce qu tu vas y trouver. Maintenant, si tu veux que ce soit aussi réaliste que possible, de façon à avoir une idée précise de la manière dont nous fonctionnons, nous allons commencer par aller prendre un café dans mon bureau. Pendant que nous le boirons je donnerai des consignes pour que tous se comportent comme si tu n’étais pas là, et j’espère que cela te donnera satisfaction. 
 Il ne s’agit bien évidemment pas d’une remontrance de la part de M’man, qui a l’air au contraire heureuse que je réagisse de cette manière car ça lui laisse penser que je suis parfaitement à l’aise. Quant à moi je suis assez fière d’arriver à cacher mes émotions, étant donné qu’en réalité je suis dans mes petits souliers. 
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 Pour aller jusqu’à son bureau qui se trouve à l’étage nous ne rencontrons personne, mais il est vrai que le bâtiment est vaste et que sauf si les employés sont venus à cinq par voiture, ne doit pas s’y trouver énormément de monde. J’ai également l’occasion de constater que rien dans la décoration en général, ne permet d’affirmer que nous sommes sur un site sur lequel ont lieu des tournages de films pornographiques. La pierre qui a servi à la construction a été laissée apparente même à l’intérieur, ce qui donne un côté en même temps rustique et ancien, que je trouve sympathique. 
 Ce n’est qu’une fois dans l’antre de la patronne que l’ambiance change, puisque sont affichées sur les murs de grandes photos de personnes nues. Ce sont des acteurs de la société et pas des moindres, puisque je reconnais Pal Toqué et Eva Leferre plus connus sous les noms de Lucas et Manon, mais également Lou Stick et Louna qui s’appellent dans le civil Louis et Léa, ainsi que d’autres que je n’ai jamais vus avant. 
 Mais sur celle qui attire plus particulièrement mon attention et qui est la plus vielle, étant donné qu’elle a dû être prise il y a une vingtaine d’années, se trouve au centre Lady Klitt avec à sa droite Bill Boquet et sa gauche Jay Envy. Autrement dit il s’agit de mes parents en compagnie de Laurent, le père de Corentin. La ressemblance entre ces deux derniers ainsi la mienne d’avec ma maman, est frappante étant donné que la génération qui nous sépare tous les quatre, est gommée par le fait qu’ils étaient bien plus jeunes à l’époque.
 Sur une étagère il y a trois trophées, qui me font immédiatement penser à des oscars étant donné qu’il s’agit de statuettes dorées, mais qui n’ont pas la même forme. Deux d’entre eux sont identiques puisqu’il s’agit d’une femme ailée vêtue d’une toge, levant les bras au ciel pour tenir ce qui doit être un rameau d’olivier. Et le troisième est un tronc toujours féminin, autrement dit un corps dont les membres et la tête ont été coupés ce que je trouve étrange. Il y a sur chacun de leurs socles des petites plaques elles aussi dorées, gravées très certainement pour expliquer pourquoi la récompense a été reçue, mais que je ne prends pas la peine de les lire.  
 Une fois que j’ai fait l’état des lieux maman qui a attendu patiemment appuie sur un gros bouton rouge, placé au coin du meuble lui servant de bureau, il s’allume aussitôt et elle annonce avec une voix que lui envierait une hôtesse d’accueil, sans que je remarque le moindre micro :
 ― Votre attention à tous, s’il vous plaît. La fille de votre patronne vénérée, a décrété que sa présence doit être considérée comme étant parfaitement normale. Par conséquent le mode visite est terminé, et chacun est libre de se déshabiller s’il a chaud, ou a tout simplement envie de se balader le sexe à l’air. 
 Elle ajoute, après une courte pause :
 ― Merci de relayer l’information, à ceux qui ne m’auraient pas entendue. 
 Ce message humoristique me fait sourire, même si je suis légèrement rouge car je viens de me faire afficher. Mais en même temps c’est moi qui ai voulu que les choses se passent de cette manière, alors je n’ai aucune raison de me plaindre. 
 Une fois que la lumière du bouton s’est éteinte M’man appuie sur un autre beaucoup plus sobre, et elle dit en parlant à présent normalement :
 ― Sylvia, on a envie d’un bon café et on est trois. Quatre, si tu veux te joindre à nous. 
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 Cette fois je pense que la directrice vient de s’adresser à sa secrétaire, et l’invitation ainsi que le ton employé indiquent très clairement qu’elle n’a rien d’un tyran, ce qui ne m’étonne pas vraiment. Je ne le suis pas non plus quand elle retire ensuite sa petite robe sous laquelle elle ne porte rien, pour l’accrocher à une patère fixée au mur, étant donné que là encore c’est moi qui ai demandé que ça se passe ainsi. 
 Je fais donc comme elle pour me retrouver uniquement chaussée de mes sandales aux aiguilles de dix centimètres de haut, et il faut un peu plus de temps à Corentin pour se mettre nu vu qu’il doit retirer son polo et son bermuda, sous lequel il n’y a pas non plus de sous-vêtement. 
 Lorsque Sylvia entre dans le bureau par une porte latérale elle est dans la même tenue que nous, ce qui me permet de constater que si elle est loin d’être aussi belle que Louna ou Lady Klit, elle est tout de même assez jolie pour prétendre être actrice. Peut être même qu’elle l’a été avant de se reconvertir ou alors elle fait les deux à temps partiel, car si j’ignore encore tout du fonctionnement de cette entreprise, je me doute que comme elle n’est pas très grande mis à part dans ses dimensions, certains doivent avoir plusieurs casquettes. 
 Mais pour l’instant nous avons affaire à une barmaid efficace qui tient son plateau d’une seule main, et qui de toute évidence ne se gêne pas avec sa patronne étant donné qu’elle lâche en me voyant :
 ― Ah ouais, quand-même. J’ai beau avoir été prévenue, la ressemblance est bluffante. 
 Puis elle s’adresse directement à maman :
 ― On dirait toi, après que tu te serais plongée dans la Fontaine de Jouvence. 
 L’intéressée loin d’être vexée par cette comparaison éclate de rire, puis elle réplique :
 ― Eh bien profites-en pour te régaler les yeux, ma belle. Car il y a de fortes chances pour que tu ne la voies qu’une fois, la jouvencelle.
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 Après que nous avons bu tous les quatre le café en papotant pendant un petit moment, enfin surtout les trois femmes car Corentin à l’air de s’ennuyer ferme, la maîtresse des lieux nous propose de visiter tandis que sa secrétaire nous quitte. Je ne vais pas tout vous raconter en détails, mais disons que l’étage du bâtiment principal dans lequel nous nous trouvons a été dédié à la partie administrative, ainsi qu’au confort de ceux qui travaillent ici. 
 Il y a pour commencer une salle à manger avec un coin cuisine, et bien entendu un comptoir américain derrière lequel se trouve un bar puisque nous sommes dans un ranch, ainsi qu’une immense télévision accrochée au mur sur laquelle un match de beach-volley mais en mode nudiste se dispute. Ce qui n’intéresse pas les deux personnes qui sont assises à une table en train de discuter tout en buvant du thé, et nous disent poliment bonjour en nous regardant avec curiosité. Car si Corentin ressemble énormément à Jay Envy il reconnaissent immanquablement en moi la fille de Lady Klit, d’autant plus que ma venue a été annoncée.  
 Détail amusant, si la femme est vêtue d’une tenue légère parce que nous sommes pratiquement en été, l’homme ne porte qu’une paire de tongs, et s’ils ne nous sont pas présentés j’en déduis à leurs physiques qu’il doit s’agir d’acteurs. 
 Mais il y a également dans cette partie de l’habitation d’autres pièces comme par exemple des bureaux, une grande salle de bain, un salon dont le téléviseur n’a rien à envier au premier, et même des chambres ainsi qu’un petit dortoir destinés au repos. 
 Le rez de chaussée est quant à lui dédié à tout ce qui est technique puisqu’y est entreposé du matériel, principalement du mobilier qui pour l’instant ne sert à rien et a été empilé, des câbles électriques soigneusement enroulés, des projecteurs ainsi que des caméras et même des appareils-photo. Ces derniers étant les seuls qui m’intéressent vraiment, je prends en main un gros caméscope qui a l’air de qualité professionnelle, m’attendant à moitié à m’entendre dire que je ne dois pas toucher, et la réprimande ne venant pas je demande :
 ― Ça coûte cher, une bécane comme celle-là ?
 Maman me répond, amusée par ma curiosité :
 ― Plusieurs milliers d’euros. Mais je ne saurais pas te dire le prix exact, car si je règle les factures, c’est Sylvia qui s’occupe de savoir si les demandes d’achat sont justifiées. 
 Cette dernière ne nous ayant pas accompagnés elle ne peut pas nous donner plus de détails, et Lady Klit me pose à son tour une question :
 ― Mais si tu en avais une, tu en ferais quoi ? ― Probablement rien de sérieux. Mais ça serait sympa par exemple, de filmer les premiers mots et les premiers pas d’Anna. 
 Elle ne fait pas de commentaire, et je n’insiste pas consciente qu’avoir ce genre d’appareil numérique quand on appartient à une famille nudiste qui se mélange allègrement, sans souci du quand-dira-t-on, pourrait s’avérer dangereux si certaines images venaient à tomber entre de mauvaises mains. Comme par exemple, dans celle d’un réparateur sans scrupules…
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 Nous continuons notre petite virée, et dans les autres bâtiments que maman appelle les dépendances il y a les fameux studios, ce qui va de la simple pièce principalement des chambres à coucher, à des appartements plus vastes le tout meublé dans des styles différents. Dans le plus grand il y a même des rails au plancher, qui doivent permettre à une caméra de se déplacer sans heurt, et par conséquent de filmer de manière fluide. 
 Tous ces endroits sont pour l’instant inoccupés, notre guide nous fait d’ailleurs remarquer qu’il y des petites lampes au dessus des portes qui permettent d’y accéder, et elle nous explique que quand celle qui est verte est allumée cela signifie qu’il y a quelqu’un mais qu’on peut entrer, par contre quand c’est la rouge l’accès est interdit car une scène est en train d’être tournée. 
 Cependant nous croisons des gens indifféremment nus ou habillés, selon leurs envies ou ce qu’ils ont à faire, et si tous nous saluent, certains passent leur chemin alors que d’autres s’attardent pour discuter quelques instants avec leur patronne. Ce qui me permet de constater que cette dernière n’a rien d’un dragon, mais entretient des rapports amicaux avec son personnel. Même si bien entendu chacun ici a une fonction bien définie, sans oublier qu’il peut en avoir plusieurs. 
 Nous finissons par tomber sur des visages connus puisqu’il s’agit de Léa et de Louis, qui nous font chastement la bise car nous ne mélangeons nos salives que dans le cadre familial. Ils sont tous les deux nus, beaux comme le jour même si je ne suis pas très objective, et mon frère me demande :
 ― Tu es venue nous voir tourner, Cosette ?
 Je comprends immédiatement qu’il est question de les filmer en action, et qu’il m’invite à aller les regarder. Pourtant je réponds sans me démonter, bien que je rougisse légèrement :
 ― Non, je verrai ça une autre fois. Car ici c’est plus grand que ce que j’imaginais, et j’ai envie de tout voir avant de m’intéresser à l’aspect technique de votre travail.
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 S’ils sont déçus les deux amants hardeurs ne le montrent pas, ni leur patronne mais néanmoins maman qui me précise, une fois qu’ils ont disparu au détour d’un couloir poursuivant leur chemin :
 ― Dans les combles il y a également des studios, car tout l’espace disponible a été utilisé y compris les caves. Mais il faut avant d’y aller que tu saches, que certaines pièces sont dédiées au sadomasochisme. Même si par principe nous ne le pratiquons que de manière soft, et que la plupart du temps il s’agit de mises en scènes puisque la violence est simulée. 
 Cette fois je deviens carrément écarlate surtout en constatant que Corentin est en train de sourire, car il y a toujours entre nous deux une question de fessée coquine, que je ne recevrai que si je la demande. Ce qui ne m’empêche pas de répondre, en essayant d’être drôle :
 ― Si tu penses que ça peut m’aider à mieux comprendre de quelle manière vous travaillez, je veux tout voir M’man. 
 C’est par conséquent ce que nous faisons, ce qui implique de monter et de descendre quantité d’escaliers car ces attiques ne communiquent pas forcément entre eux. Et si je découvre que certaines pièces ont été décorées de manière à ressembler à de véritables greniers, avec la poussière en moins et dans le but de varier les décors, d’autres reconstituent des appartements sous les toits, et il y en a effectivement une destinée à des jeux qui n’ont pas uniquement pour but de procurer du plaisir. 
 Ce qui me permet d’apprendre ce que sont une croix de Saint André et un chevalet, mais également une chaise d’éducation anglaise. Quant au pilori je n’ai pas besoin d’explications, étant donné qu’il ressemble énormément à ceux qu’on voit parfois sur les places publiques, dans les films se passant au moyen-âge.  
 Cela ne n’impressionne pas plus que ça, même quand je vois les fouets et les cravaches qui sont sagement alignés sur des râteliers, étant donné que je sais qu’il est avant tout question de faire du cinéma. 
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 Ce qui ne m’empêche pas de rougir une fois de plus, quand mon amoureux demande sur un ton que je trouve un peu trop innocent pour l’être réellement, tandis qu’il caresse une badine du bout du doigt :
 ― Ça vous arrive de louer certaines de ces pièces, dans le but de rentabiliser le matériel qui y a été mis ?
 Maman lui répond :
 ― En ce qui concerne celles du bas, il nous arrive effectivement de les louer à des personnes qui veulent faire une sexe-tape de qualité professionnelle. Ce qui peut inclure la participation d’un cameraman, et même des acteurs si l’homme désire voir sa compagne se faire prendre devant lui. Mais ici ce serait trop dangereux, car nous ne pourrions pas prétendre rester pour assister à ce qui s’y passerait. Par conséquent si un accident survenait ou qu’une personne après-coup portait plainte, parce qu’elle estimerait à tort ou à raison avoir subi un mauvais traitement, notre responsabilité serait directement engagée. 
 Puis elle ajoute très calmement, en caressant à son tour une cravache :
 ― Vouloir tester ses limites pour savoir jusqu’où on est capable d’aller, c’est bien mais ça peut également s’avérer dangereux. Alors je serais vous je m’en tiendrais aux jeux de mains. Et si vous avez envie par la suite d’aller plus loin, ce qui sera votre droit étant donné que vous êtes tous les deux adultes, il faudra que vous soyez encadrés par une personne qui connaît son affaire. Car le sadomasochisme ça ne s’improvise pas, et tout doit être sous contrôle. 
 La mise en garde est sérieuse, et si aucune menace n’a été proférée Corentin a compris tout comme moi que si un jour il me fait du mal, même sans l’avoir vraiment voulu, il pourra courir aussi vite et aussi loin qu’il le pourra, il ne sera jamais à l’abri de représailles. C’est probablement la raison pour laquelle quand nous visitons ensuite une pièce équipée de la même manière, mais beaucoup plus sinistre pour la bonne raison qu’elle se trouve à la cave, il ne pose pas d’autre question.
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 L’ambiance redevient chaleureuse dans tous les sens du terme quand nous remontons, et notre guide me demande avec une pointe d’ironie :
 ― Je suppose que voir la piscine ne t’intéresse pas, ma Petite Caille, vu que nous en avons une à la maison. Mais que par contre tu aimerais visiter le chenil, dans le but de t’assurer que nos gardiens sont traités correctement.  
 Même si je n’ai aucun doute à ce sujet, je lui réponds sur le même ton :
 ― Évidemment que je veux m’en assurer. J’ai même pris le numéro de la SPA, au cas où…
 Ce qu’elle appelle le chenil est en réalité une grange faisant dans les deux-cent mètres carrés, bien aérée et propre, et dès que la porte en est ouverte quatre bergers allemands convergent lentement vers nous, comme pour nous encercler. Cependant il n’ont pas l’air menaçant mais au contraire remuent la queue, alors je me renseigne :
 ― J’ai le droit de les caresser ? ― Bien évidemment. Car ils ne sont pas dressés pour l’attaque, et leur rôle est avant tout dissuasif.  ― Alors pourquoi, vous ne les laissez pas sortir dans la cour ? ― Parce que s’ils sont gentils, il n’en sont pas moins fugueurs. L’un d’entre eux s’est escapé une fois, et n’est revenu qu’au bout de trois jours sans qu’on sache où il est allé, ce qu’il a fait ni même comment il s’est nourri. Alors depuis ils sont tous punis. Car on a bien entendu essayé de fermer le portail, mais dès qu’une voiture le franchit ils essaient d’en profiter, et les enfermer à chaque fois que quelqu’un veut entrer ou sortir, c’est vite devenu une corvée que personne n’avait envie d’accomplir. Par contre il y a une chatière qui la nuit est déverrouillée, principalement dans le but qu’ils fassent du raffut si quelqu’un tentait de pénétrer dans l’enceinte, mais ça leur permet également de se défouler s’ils en éprouvent le besoin. 
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 Vouloir câliner ces chiens n’était pas une si bonne idée que ça, car alors que je me suis mise accroupie pour grattouiller sous le museau le premier qui s’est approché un autre le pousse dans l’idée de prendre sa place, puis un troisième arrive pour faire pareil de l’autre côté, si bien que je ne tarde pas à me retrouver les quatre fers en l’air, et léchée sur une bonne partie du corps. 
 Bien entendu maman et Corentin éclatent de rire, je me joins à eux après avoir poussé un cri en même temps de surprise et de protestation, et je suis étrangement troublée quand l’un d’entre eux passe sa langue râpeuse sur ma vulve. Cependant avant qu’il ne récidive leur patronne à eux aussi les chasse, mon chéri m’aide galamment à me relever, et je demande avisant un cinquième chien qui s’il nous regarde avec intérêt, est resté couché à une dizaine de mètres de l’endroit où nous nous trouvons :
 ― Qu’est-ce qu’il a celui-là, il est malade ? ― Si c’est le cas elle a attrapé la même que Manon, de maladie, vu qu’elle est en train d’allaiter ses petits.
 Je regarde aussitôt Corentin qui fait semblant de n’avoir rien entendu, et résolue d’aller voir la portée je me dirige vers la jeune mère allongée sur une couverture en laine, qui si elle a l’air fatiguée n’en remue pas moins elle aussi la queue en me voyant venir. Tandis que je me suis remise accroupie et que je la caresse doucement, alors que les autres canidés qui sont restés à une distance respectable nous observent dégoûtés que je ne m’occupe plus d’eux mais sans oser s’approcher, je lui parle doucement :
 ― Si j’avais su ma belle, je t’aurais apporté un bon nonosse. Car de toute évidence, tu as besoin de reprendre des forces. 
 Maman commente :
 ― Tu ne crois pas si bien dire car non seulement Belle est son nom, mais en plus ses petits sont nés il y a deux jours seulement. C’est pourquoi je te déconseille de les toucher, car si je ne pense pas qu’elle t’en empêcherait, tu leur ferais plus de mal que de bien. 
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 Effectivement je trouve minuscules les cinq petites boules de poils en train de s’alimenter goulûment, surtout quand on sait qu’adultes elles pèseront dans les trente-cinq kilos, et sur un ton que j’espère innocent je demande :
 ― Et vous allez en faire quoi, de ces bébés ?
 Corentin soupire bruyamment ce qui me fait sourire, et leur maîtresse me répond :
 ― Tant qu’ils seront bébés justement, ils resteront ici. Nous allons en garder deux qui rejoindront la meute, car plus ça serait difficile à gérer pour nous, et les trois autres nous les placeront. Car bien évidemment les tuer n’est pas une option, et si nous étions assez barbares pour faire ce genre de choses, on s’en serait occupés juste après leur naissance.  ― Et vous avez déjà trouvé preneurs ? ― L’annonce n’est paru qu’hier, car nous voulions attendre de savoir combien il y en aurait, avant de la publier. Un des employés a réservé un mâle, par conséquent il en reste deux. 
 Bien entendu elle a parfaitement compris où je veux en venir, et n’a pas l’air contre l’idée qu’un chiot atterrisse dans sa maison. Dans le cas contraire elle ne m’aurait pas proposé de venir ici, car elle savait comment j’allais réagir. Par contre mon amoureux s’intéresse à présent au plafond de la grange, comme s’il était en train de se demander ce qui se trouve au grenier, et je lui dis plus amusée qu’autre chose par son comportement :
 ― Si tu as une objection à faire, c’est le bon moment. 
 Il se décide à me regarder, puis déclare sur un ton neutre :
 ― Ce n’est pas à proprement parler une objection, mais juste une mise au point. Si tu prends un de ces clébards, ce sera le tien et tu devras t’en occuper. ― Tu as un problème avec les chiens ?  ― Mis à part qu’ils ont une vie très courte par rapport à nous, qu’on s’attache à eux et qu’on souffre quand ils disparaissent ? Non, aucun.
 Comprenant qu’il s’agit d’un traumatisme probablement vécu dans son enfance je n’insiste pas, et j’annonce à maman :
 ― Si tu es d’accord je vais un prendre un, mais je préférerais attendre qu’ils soient plus gros pour le choisir.  ― Et tu as parfaitement raison. Car même si je ne suis pas une spécialiste, il paraît que c’est important qu’il te choisisse aussi, et pour l’instant la seule chose qui les intéresse c’est se goinfrer. Mais ça implique, que tu devras revenir ici.  ― De toute manière, j’ai plus ou moins promis à Louis d’assister à un de ses tournages. Même si comme je te l’ai déjà expliqué, c’est surtout l’aspect technique de la chose qui m’intéresse.
 À suivre...
χ χ χ

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