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Lana

Chapitre 6

Voyage en auto-stop

Travesti / Trans
Voyage en auto-stop.

Préliminaires :
Vous m’avez découvert au long de cette semaine où Philippe, mon ami d’enfance, m’a initié et dépravé... Ma légende hétérosexuelle s’est édulcorée un peu à peu au fil de ces journées, la semaine écoulée, mon avilissement est total et ma véritable nature, homo femelle révélée... Une semaine plus tard départ pour les grandes vacances, Philippe est parti pour l’été à Biarritz, je ne le reverrai pas avant la rentrée de septembre.
Je pars à mon tour dimanche matin pour deux mois de vacances, sur l’île de Ré. L’idée de passer les trois premières semaines en tête à tête avec mes parents m’angoisse.La maison familiale n’est pas très grande, et cette promiscuité avec ma mère m’inquiète, elle m’a toujours surprotégé, surveillé... Depuis mon aventure avec Philippe, je vis dans la crainte d’être démasqué, j’ai en permanence l’impression que ça se lit sur moi, et avec ma mère c’est encore pire...Ce virage sexuel me rend fébrile et parano... Je me console trois semaines plus tard, mes parents partis, je serai seul avec ma sœur et son amie, la liberté totale jusqu’au début septembre...
Mon voyage en auto-stop,
Le samedi matin, à la veille de notre départ, le gérant de la supérette du centre-ville me propose un job pour la semaine suivante, la paie est plutôt sympa ! J’ai déjà travaillé pour lui, je saute sur l’occasion et j’accepte. Je négocie sans trop de difficulté avec mes parents, je les rejoindrai après, je ferai de l’auto-stop...
Petite victoire, je suis heureux, je gagne presque dix jours sans avoir à répondre aux sempiternelles questions de ma mère, sur mes copines ou mon look...La semaine à la supérette se passe super bien, le gérant sympa, malgré un travail plutôt physique. Au moins durant ces journées, je ne ressasse pas le cataclysme et la confusion de mes bacchanales avec Philippe.
Les soirées en revanche, lorsque je suis seul dans l’appart familial, impossible d’y échapper. Je revis ma dépravation minute par minute.Cette incroyable découverte, mon attirance pour le sexe masculin, celui de Philippe en particulier... Ce n’était pas une simple pulsion libidinale entre deux jeunes mâles en manque...
Non, hélas c’est un véritable tsunami sensoriel, ce maelström a révélé ma nature profonde, homo... Honteux, humilié, j’ai cédé, grisé par une appétence inconnue, je me suis soumis à l’outrage suprême, je lui ai offert mon cul, il m’a dépucelé sans vergogne...
Huit jours de fornication obscène ont suivi...
Je me console comme je peux, mon physique que j’ai souvent maudit se révèle être en osmose avec ma néo-sexualité, en revanche je ne m’explique absolument pas ce comportement femelle au lit... Plus j’avance dans ces flash-back, plus mon état empire, ma libido culmine, mon excitation est intenable, je masturbe ma petite verge frénétiquement sans parvenir à m’apaiser. Seuls mes doutes et mes inquiétudes parviennent à calmer mes ardeurs.
Culpabilité, honte, cohabitent avec ces désirs ambigus... Je n’ai jamais éprouvé d’émotions, d’orgasmes aussi intenses. La soirée bien avancée, l’esprit embrumé, le spleen, je finis par m’endormir. Le matin, le réveil me sort brutalement de ma torpeur, et du stupre de mes rêves. Une douche, une dernière branlette, un café et je file à la supérette. Une chance de travailler !
Dimanche, dernière matinée de travail. Douze heures, mon job terminé, le gérant me donne mon enveloppe et me souhaite bonnes vacances. Je fais quelques achats et rentre à l’appart. À peine arrivé, je file sous la douche, une fois terminé je ne m’éponge pas il fait si chaud.Il fait lourd en ce début juillet, je reste nu, j’aime bien depuis ma fameuse semaine. Je me prépare quelques crudités, un peu de charcuterie, et un coca. Je me plante devant la baie vitrée grande ouverte. Caressé par le soleil, je grignote, mes souvenirs de débauche en filigrane.
Pour sortir de mes pensées lubriques, je décide de préparer mon sac pour les vacances. Un sac à dos me suffira largement, j’y glisse ma trousse de toilette, mon eau de toilette, et un échantillon du parfum de ma sœur, je n’en mets jamais, mais adore le humer, des tee-shirts, des sweats, quelques shorts, deux paires de Converses, des tongs et des shorts de bain. Pour les vacances sur l’île, je n’ai pas besoin de grand-chose, dans la maison sur l’île, il y a des vêtements, des pulls, des cirés et des bottes en cas de mauvais temps.
Je m’accorde une pause. De retour dans le salon je m’offre un grand verre de whisky avec un peu de coca et quelques glaçons. Je sirote mon drink sur le balcon, assis sur un fauteuil de jardin. Le temps s’égrène gentiment, un deuxième verre, une cigarette... c’est rare, car je ne fume pas habituellement. Une légère ivresse me gagne, elle distille de petits frissons sensuels sur mon corps.
Je caresse ma verge, elle est dure, si raide. Je me masturbe, ma technique est particulière, je ne branle ma hampe de haut en bas.Ma queue est courte et fine, ma façon de faire est innée, je masse mon gland, entre mon pouce, et mes index et majeur.Je le presse, le fais rouler, jusqu’à ma jouissance, mes éjaculations sont inversement spectaculaires et volumineuses, comparées à la taille de ma verge.
Détendu, j’apprécie un instant ma jouissance, lorsque subitement, un flash-back me projette dans le dressing de la maison des parents de Philippe. Après la douche, je découvrai une trousse de maquillage, par jeu, je me suis maquillé, la curiosité, l’androgyne pouvait-il se féminiser... De fil en aiguille, dans leur dressing, au hasard des tiroirs j’ai découvert des dessous affriolants et l’envie de les essayer m’est venue spontanément. Si bien que je me suis retrouvé dans un porte-jarretelles et bas autofixant blancs, Philippe m’a surpris dans cette tenue. Complètement exalté, surexcité, il m’a prise, possédée, sans ménagement de son sexe viril.
Cela me donne des idées, je me lève d’un bond avec le feu aux joues. Je file dans la chambre de ma sœur... Direction, les tiroirs de sa commode. Je sais ce qu’ils renferment, je la regarde souvent se préparer. Le tiroir ouvert, j’observe ses culottes, elle en a une collection impressionnante ! Je fouille et je flashe sur un tanga entièrement en dentelle rose. Une minute plus tard, il épouse les courbes charnues de mes fesses, il souligne avantageusement ma taille. Je m’observe devant le miroir, cambré, les fesses au premier plan, l’image que renvoie le miroir, me séduit l’androgyne est féminine...
Un peu de folie, il me faut l’accessoire féminin par excellence : des bas ! Là encore, le choix est vaste, rapidement je trouve une paire, autofixant, bordée d’une large bande de dentelle semblable au tanga.En les enfilant, l’émotion est immédiate, la caresse du nylon effleurant la peau de mes gambettes est d’une délicate sensualité, très excitante. L’émoi gagne ma verge, bien que comprimée, elle déforme mon tanga. Je tourne devant le miroir, je m’admire ! Soyons fou, non folle, des talons aiguilles !Je file vers la penderie, la porte ouverte, une incroyable collection de chaussures de tous les styles s’offre à moi. Notre pointure est sensiblement identique, ma grande sœur a de grands pieds... En même temps, elle est plus grande que moi.
Je choisis une paire d’escarpins rouges, c’est très féminin, les talons me paraissent hauts. Je les chausse, la pointure est bonne, un peu étroite tout de même. Oh là, mon Dieu, l’équilibre est précaire, la stabilité chancelante, les talons et l’ivresse ne sont pas compatibles... Je n’ai que deux mètres à faire pour aller m’admirer devant le miroir, mais ce n’est pas gagné.
Après avoir failli me tordre les chevilles et chuter à plusieurs reprises, je me plante devant le miroir, j’observe la créature qui vient de prendre forme, je pose, croise et décroise les jambes... Il manque un peu de maquillage, peu importe, mon ambiguïté féminine me fascine... Il émane de cette féminité androgyne, une troublante séduction, un soupçon provoc...Il y a une évidence dans ce reflet, une analogie, une cohérence avec ma néo-sexualité...
Mon image exacerbe mon désir, le tanga baissé jusqu’aux cuisses, je m’astique le gland, frénétique sans aucune douceur, je veux un orgasme, me voir jouir en femme... Trente secondes et les jambes tremblotantes, je jouis, j’éjacule sur le miroir, mes jets maculent le miroir... Comme toutes mes branlettes de ces derniers temps, la frustration domine, je regarde les coulures de mon sperme, un instant je pense m’agenouiller pour le lécher, pour retrouver le goût du foutre de mon amant, je chasse cette pensée perverse...Je quitte ces accessoires féminins, je vais tout de même m’en choisir quelques-uns pour les vacances, pourquoi se priver d’une sensation si voluptueuse.Je trouverai bien l’occasion de les porter à la maison dès que mes parents seront partis.Lundi matin, huit heures, j’appelle mes parents pour leur annoncer mon départ en auto-stop. Ma mère n’est pas très enthousiaste, par sécurité, je prévois mon arrivée mardi, fin de matinée.
Après la douche, un rasage minutieux intégral du corps. Philippe m’a donné cette habitude, vu ma faible pilosité, je m’y consacre deux fois par semaine et je suis lisse comme un nouveau-né... Je me passe un peu de crème hydratante, c’est important d’avoir une peau bien hydratée et douce... Ça je le dois à ma sœur...J’avale mon petit-déjeuner, je m’habille. Au moment d’enfiler mon slip kangourou, mais non... Je vais voyager sexy... De toute façon sous mon short en jean, il ne se verra pas...Je me replonge dans la commode de ma sœur, j’enfile le tanga en dentelle rose, que je cache sous mon short en jean moulant, un débardeur blanc ample pour camoufler mes seins proéminents, je prends un sweat au cas où... Mes converses basses et je suis prêt...
Il n’est guère plus de 9 h lorsque je ferme l’appart et me dirige vers les transports en commun pour atteindre l’entrée de l’autoroute A13. Le bus, le train de banlieue. L’effet tanga, sur ma peau n’est pas neutre, une sensation bien différente de mes slips, et le porter au milieu de la foule, c’est très grisant, voire exhibitionniste...J’arrive au pied de l’autoroute, point de rencontre des auto-stoppeurs en partance pour la côte atlantique.
Il y a de la concurrence... Un jeune couple, dont la destination est Bordeaux, deux filles la vingtaine, elles vont à Rennes, et moi maintenant. Je respecte l’ordre d’arrivée et me positionne en dernier, normal.Je suis en concurrence avec le couple, mais je suis seul et je n’ai qu’un petit bagage, un atout ! Le temps s’écoule, mon affiche « La Rochelle » n’attire pas vraiment. Le flot d’automobilistes vacanciers s’intensifie, les deux filles se font embarquer. Il ne reste que moi et mes concurrents directs.
Voilà maintenant presque une heure qu’aucune auto ne s’est arrêtée, ni pour eux ni pour moi... Lorsqu’une voiture de sport jaune s’arrête devant moi ! Immédiatement, je reconnais cette voiture, une Matra Bagherra, la vitre électrique descend et un homme plutôt âgé, cheveux grisonnants, mais au regard sympathique, s’adresse à moi...
— Vous allez à La Rochelle, je vous emmène...
Je bredouille :
— Oh, oui merci, super !
Je m’installe sur le siège complètement à droite, ce véhicule a trois places à l’avant, je pose mon sac à dos sur le siège du milieu.À peine suis-je installé, mon pilote se présente : Jacques, 60 ans, fraîchement retraité, ex-directeur de banque, il repart à La Rochelle après avoir raccompagné sa fille à Boulogne. Il possède une maison dans le quartier de La Palice. Il est bavard, il ne m’a pas laissé placer un seul mot.
— Et vous, jeune homme ?
Je lui fais une succincte présentation de son passager, de ma semaine de travail, du but de mon voyage en stop, l’île, la maison familiale, mes parents... Il trouve que le hasard fait bien les choses, notre rencontre accidentelle et nous sommes presque voisins... Quel intérêt, je ne vois pas...L’homme est assez sympathique, BCBG, les cheveux courts grisonnants, il est bronzé, en tout cas, son visage et ses bras, plutôt poilus. Ses vêtements sont classes, un polo Lacoste, un pantalon en lin écru, et des mocassins Weston. Il est grand, en tout cas c’est l’impression qu’il me donne. Il ne fait pas son âge.
La route défile lentement, la circulation est dense. Il s’intéresse à mes futures études, notre conversation est agréable... En revanche je sens qu’il me reluque avec insistance par moments...
Après les études, voilà qu’il s’intéresse à mes loisirs, mes passions, encore des questions, je passe encore un bon moment à lui répondre. J’ai l’impression qu’il veut tout connaître de moi, alors que je ne sais de lui que des banalités.
— Si vous me parliez de vous, à force de me questionner, je n’aurais bientôt plus rien à dire...
Comme une pièce dans un juke-box, le voilà parti. Ses études, sa carrière professionnelle, la rencontre de son ex-épouse, ses loisirs, la naissance de sa fille unique, son divorce il y a plus de dix ans, sa retraite récente, ses hobbys et sa vie de célibataire dans sa petite garçonnière à La Palice, comme il la nomme.Par empathie plus que par curiosité, je lui demande pourquoi est-il encore célibataire.
— Eh bien Alan, je peux vous appeler Alan !— Bien sûr Jacques, avec un grand sourire...— Mon divorce n’a pas été facile, deux ans d’enfer, je l’ai fait pour notre fille. Une fois divorcé, j’ai redécouvert la liberté, j’ai pu enfin respirer, depuis je ne veux plus de contrainte, je suis libre comme l’air.— Et depuis vous êtes resté célibataire...— Oui, depuis mes relations sont toujours éphémères, suis bien incapable de me passer des plaisirs de la chair...
Devant mon silence, il se relance seul.
— Non, je suis un épicurien, le plaisir et la sexualité sont indispensables à mon équilibre... Comme vous les jeunes, je drague plus ou moins régulièrement dans des bars, des clubs, ou dans les saunas. Ces lieux permettent de rencontrer facilement des partenaires, amateurs comme moi d’aventures sans lendemain...
Il est ambigu, sa dernière phrase me laisse songeur, il aime le sexe, les aventures sans lendemain... Et puis pourquoi l’emploi de ce mot neutre, « partenaire » au lieu de femmes, ou maîtresses... Malgré tout le ton de la conversation est agréable, sa voix charmeuse, néanmoins, il revient inexorablement sur sa sexualité... Sa manière de me regarder est de plus en plus suspecte, gênante... Si je ne lui réponds pas, il va penser que je suis coincé du cul ou puceau, ce qui n’est qu’à moitié faux, en fait sa sexualité m’excite plutôt...
— C’est un peu dommage de ne pas se donner le temps de découvrir sa partenaire... Il y a un côté un peu animal, hygiénique... — Certes, il y a un côté sauvage, impétueux, lorsque tu vis une telle exaltation, chacun poursuit son but, jouir, les sens s’exacerbent, les corps à corps sont intenses...
Il n’est pas avare de détails...
— Vous êtes encore jeune, je vous garantis qu’avec un peu d’expérience on apprécie... Et puis j’ai dû me résoudre à ce choix, pour préserver ma fille, je ne veux pas lui imposer la présence d’un compagnon...
Là, le silence s’impose, long blanc, je viens de comprendre, partenaire, l’ambiguïté de ses propos, et ses regards, concupiscents, sexuels, il a envie de se faire un petit jeune... Il ne me laisse pas le temps de cogiter, il reprend la parole.
— Si cela ne te perturbe pas trop, maintenant que tu me connais intimement, nous pouvons nous tutoyer... C’est à ton tour de me révéler les secrets de ta vie amoureuse ! Mais avant nous allons faire le plein de carburant, après nous ferons une petite pause, je connais un endroit sympa pour prendre un encas et se détendre.
Sauvé par la voiture, ce n’est que partie remise... Pendant qu’il commence à faire le plein, je sors de la voiture pour me dégourdir les jambes. Il est juste derrière moi, quand j’aperçois un lacet défait. Je m’accroupis naïvement, le cul dans sa direction. Le plein payé, nous redémarrons...
— Alors quel secret cache la vie amoureuse, de mon beau passager !
Le voilà qu’il me flatte, son regard pétille, coquin...
— Je vais te décevoir, rien de bien exaltant, ça va être très rapide... Je n’ai eu que très peu d’aventures. Je suis timide, je manque d’assurance avec les filles, mes aventures ont toutes un point commun, elles finissent en queue de poisson, frustrante, elles n’ont aucun intérêt.— Je ne te crois pas, tu n’as pas de succès avec les femmes, c’est une chose, alors parle-moi de tes succès avec les hommes...
Pour une fois ma réaction est immédiate, trop presque violente pour être crédible.
— Non, je..., je n’ai pas plus de succès avec les hommes, je n’en ai jamais eu...— Excuse-moi, je ne savais pas que ce sujet état aussi sensible... Nous pouvons aborder ce sujet sans que tu te révoltes, je viens de t’avouer mon goût pour les hommes, personne ne nous écoute, cela restera entre nous, fais-moi confiance... — La confiance n’a rien à voir, les hommes ne m’attirent pas, un point c’est tout...— Je n’insiste pas, ah, si une dernière petite chose... Tout à l’heure, j’ai pu admirer ton charmant postérieur et sa jolie culotte de dentelle rose, cela te va à ravir, tu es très sexy...
Je suis cramé et les joues empourprées, comment me justifier ! Décidément je suis doué pour me tendre des pièges à moi-même !
— Alan, regarde-moi, tout va bien ! Tu portes un sous-vêtement féminin, c’est ton droit, ce choix t’appartient. Je trouve qu’il s’accorde parfaitement avec ton look, cela te donne un charme très particulier... Cette petite fantaisie est juste un peu de provoc, je suis certain que les garçons t’intéressent...
Les joues cramoisies, la tête basse, une boule dans la gorge. Merde, fait chié, j’étais loin d’imaginer les conséquences en enfilant ce tanga ! Une chance que je sois tombé sur un homo... Je n’ose imaginer sa réaction, s’il était hétéro, macho et homophobe...
— Alan, ne me fais pas languir, parle-moi de tes secrets intimes, s’il te plaît... — D’abord je ne cherche pas à provoquer... C’est très difficile d’en parler, ces derniers temps, j’ai vécu des événements que je n’assume pas du tout ! Promets-moi de ne pas te moquer... — Tu as ma parole.
Je lui parle de mon adolescence, de mes complexes, mes seins, mes fesses, ce physique sans virilité, le manque de confiance qui s’en suit, mes échecs avec les filles, ma frustration sexuelle qui ne fait qu’augmenter avec temps... Je termine sur les huit jours de débauche avec Philippe, je ne lui cache rien ou presque... Lorsque je conclus, mon émotion est visible, les larmes aux yeux, je lui confie que cette semaine hallucinante est la plus belle, la plus exaltante, la plus jouissive que j’ai vécue...
— Voilà, tu sais tout...— Eh bien, le moins que l’on puisse dire, c’est une initiation accélérée et intensive... Personnellement je pense que c’est une chance pour toi, elle t’a permis de révéler ta véritable orientation sexuelle, tu l’avais certainement refoulée jusqu’à là ! Je n’arrive pas à comprendre la ténacité que tu mets à nier ta sexualité, tu n’es pas hétéro et alors, tu n’es ni pervers ni malade. Tu avoues toi-même, y prendre du plaisir, que jamais tu n’as vécu une chose aussi excitante, exaltante... En tout cas, ta petite histoire est bien émoustillante, elle m’a terriblement énervé... Si tu vois ce que je veux dire...
Oui je vois tout à fait ce qu’il veut dire, je ne suis pas si naïf, d’un furtif coup d’œil.J’aperçois le lin de son pantalon déformé par sa belle turgescence !
— Tu voulais connaître mes secrets, et bien voilà, tu ne vas pas te plaindre... Désolé, pour ce scénario, je ne l’ai pas écrit, il n’a rien de romantique, seulement du sexe, huit jours de baise... — Ne sois pas désolé, j’espérais simplement un peu de compassion, et je suis certain que tu es doué pour ce genre d’assistance... — En clair tu me demandes de te faire jouir... Sous prétexte que mon histoire te fait t’exciter... Tu es vexant, voire obscène, tu bandes et le petit pédé efféminé doit te soulager ! Je te ferais remarquer que le détail de tes corps à corps ne m’a pas laissé de marbre, pour autant je n’ai pas sollicité ton aide...
Le silence est pesant... Lorsque sa main se pose délicatement sur ma cuisse, il l’effleure et remonte vers mon entrejambe...Surpris par la douceur de sa main, je ne réagis pas immédiatement, malgré le contexte, c’est agréable, ma libido en effervescence depuis plusieurs jours me trahit, voilà que je me mets à bander... Lorsqu’il se pose sur mon érection, je le stoppe net !
— Non, Jacques, désolé, je ne peux pas, cette impression honteuse, toute cette confusion me paralyse. Il y a moins d’un mois, l’homosexualité était un tabou... Maintenant je me noie dans ce paradoxe, je me suis laissé dépraver par un homme, il a joui de moi, il m’a fait jouir, j’ai honte de mon comportement, de mes désirs... Et maintenant, toi, tu me demandes de te soulager !— Je n’avais pas l’intention de t’offenser, je ne suis pas comme ton ami le fornicateur. Il t’a tringlé à couilles rabattues toute une semaine, je ne suis pas ce genre d’homme, quoi qu’il en soit, tu es homosexuel, c’est ta véritable orientation sexuelle et ce n’est pas en la refoulant ni en me repoussant que tu l’accepteras...
À peine a-t-il prononcé son dernier mot, que l’émotion m’envahit, je sanglote, le visage dans mes mains sans pouvoir me contrôler...
— Calme-toi, je connais une petite aire de repos, on va faire une petite pause, l’endroit est sympa, on va se rafraîchir et casser la croûte.
De nouveau le silence, je pleurniche comme un enfant, j’ai honte... Cinq minutes plus tard, il pose sa main sur ma cuisse et la serre affectueusement, je ne le repousse pas. Quelques minutes plus tard, l’auto ralentit et freine, nous quittons la départementale pour obliquer sur une allée boisée, une cinquantaine de mètres plus loin, une clairière aménagée de deux tables de pique-nique en bois. L’endroit est désert, la Matra garée, il m’invite à sortir. Je me pose les fesses sur le bord de la table, la tête basse. Il me rejoint et me prend dans ses bras, doucement il me murmure à l’oreille de sa voix d’homme mature.
— Je voulais simplement te faire sentir mon envie de toi. Je sais que ton initiation n’a pas été idéale, c’est du passé, elle a bouleversé tes convictions, inutile de le nier, tu es homo, ou bi, c’est ton avenir, ne refoule pas tes désirs si tu veux être heureux...
Et sur le ton de la plaisanterie :
— Je veux que tu me dises la vérité, tu m’as repoussé parce que je ne suis moche, trop vieux et pas bandant c’est ça... — Toi, ou ton âge, ça n’a rien à voir, je suis en permanence en conflit avec cette dualité, je refuse mon homosexualité, bien que j’en ai terriblement envie. Ce n’est pas toi que je refoule, ce sont mes pulsions homos... En plus tu es un homme mûr, expérimenté, j’ai du mal à saisir ce qui peut bien te plaire chez un novice qui n’assume pas... En revanche, je te rassure, tu es bandant, tu l’as senti !— Merci, je suis un homme simple, je n’ai pas de profil d’amants précis, je me laisse guider par mon feeling. Et toi, tu es un cocktail singulier, une touche de jeunesse adolescente, une larme de naïveté, deux doigts d’une silhouette fort avantageuse, il ne m’en faut pas plus pour éveiller mon désir... — Et voilà encore mon physique, justement je le hais, tout ce qui m’arrive c’est à cause de lui ! Après m’avoir complexé pendant des années, voilà qu’il chamboule ma sexualité, je ne sais plus qui je suis, ce que je veux, j’ai besoin de temps...
Il me caresse le dos affectueusement, je me laisse aller, la tête posée sur son épaule, le silence est à peine troublé par le bruissement du vent dans les feuilles et les chants d’oiseaux. Je m’apaise, mes inhibitions ont été plus fortes que mon désir. Mais pourquoi je lutte, alors que ma néo-sexualité attise en permanence ma libido...Il m’abandonne à mes songes et part récupérer une petite glacière dans la voiture. Je sens son regard, il me détaille, l’œil espiègle. Lorsqu’il revient, il me tend la glacière, je la saisis et me tourne vers la table pour la déposer. Il se colle à mon dos, ses mains glissent sous mon débardeur, il ne lui faut pas longtemps pour atteindre mes tétons, ce contact me fait frémir, il m’embrasse dans le cou...
— S’il te plaît, ne le prends pas mal, je ne trouve pas d’excuse, mais il faut absolument que je me rafraîchisse, je suis trempé de sueur.— Regarde, il y a une pompe à bras juste en face, si tu acceptes que je pompe pendant tes ablutions, tu veux faire un brin de toilette.— Non mais, je ne vais tout de même pas me foutre à poil ici, devant toi, en plus je n’ai rien pour me sécher !— Et pourquoi pas, j’ai très envie de te voir entièrement nu et j’ai suffisamment de serviettes en papier...— Jacques, mais tu es voyeur... — Comme tu m’as repoussé, il ne me reste que le plaisir des yeux !— Bon, c’est une première, je ne me suis jamais mis nu en pleine nature en face d’un voyeur...
Je m’effeuille devant lui, inutile de vous dire, qu’à moins d’un mètre de moi, il ne rate rien du spectacle. Accroupi sous l’eau, je me frictionne, il pompe en faisant mine de regarder ailleurs... Je ne suis pas dupe, il me mate et lorsque je me relève, il me reluque sans vergogne. Il peut apprécier mes particularités, mes fesses charnues, ma petite poitrine d’ado, et ma verge fine. Ses yeux brillent d’une gourmandise toute concupiscente, malgré un soupçon de pudibonderie, je m’offre à ses regards coquins, avec un certain plaisir.
Alors que j’essore ma chevelure, de ses mains armées d’une poignée de serviettes en papier, il me tamponne. Un instant, je veux esquiver, à quoi bon, il est affable, doux, et puis c’est terriblement agréable de se faire bouchonner de la sorte. Le bouchonnage se meut rapidement en effleurements, puis caresses, les boules de serviettes gisent sur le sol, remplacées par la pulpe de ses doigts qui courent sur ma peau... Pendant un bon moment, il évite soigneusement mes zones érogènes.
Puis il explore une première, mes fesses, toujours aussi délicat, il masse chacun de mes lobes consciencieusement, son pétrissage intime, libère suffisamment mon sillon, pour laisser un doigt flirter avec mon bourgeon sodomite..., je frissonne, et me cambre sur l’instant, offrant outrageusement mon cul... Mes fesses potelées dans ses mains, il dépose un baiser sur chacun de mes lobes, puis se relève. Déçu, la délicatesse de sa caresse me plaisait en même temps, je me dis cette fois tu ne peux pas te dérober, il va te baiser...
Je me redresse, attendant son assaut... Un instant, plus tard, il se colle à moi, il a baissé son pantalon, je sens la fermeté chaleureuse de son sexe entre mes fesses... Naturellement, je m’incline pour m’offrir à sa saillie ! Les mains sur mes épaules, il me redresse, ses lèvres humides se posent dans mon cou, ses doigts courent sur mes flancs, elles glissent jusqu’à mon ventre plat, elles me massent avec une infinie sensualité... Il écarte mes cheveux, lèche et bise mon cou, je suis conquis par ses délicatesses. Je frémis pudiquement, lorsqu’il intéresse à mes seins !Docile comme dans un songe, je me soumets à ses turpitudes charnelles, lorsque le bout de ses doigts investit mes mamelons, je sors de mon mutisme, je gémis ouvertement, puis il roule, étire mes tétons, les étire, alors je crie ma fébrilité...
Satisfait, de ma réaction, sans doute, il abandonne ma poitrine. Doucement ses mains glissent sur mon ventre. Puis il s’intéresse à l’intérieur de mes cuisses, effleure mes petites noisettes, c’est le moment qu’il choisit pour me glisser sa queue bandée entre mes cuisses. Cramoisi, surexcité, je n’ai qu’une envie, qu’il m’encule, qu’il me baise... Au diable mes contradictions, ma honte... Point de pénétration, il se contente de faire coulisser lentement sa queue entre mes cuisses, en massant, titillant mon gland. Je mouille, je coule entre ses doigts, je me trémousse comme une petite salope, je vais venir, je le sens, je vais jouir, je veux lui dire...
— Je vais jo...
A pleine main, il empoigne fermement la base de mon sexe... L’effet est immédiat, la volupté s’envole, emportant mon excitation et mon érection.
— Pervers, je m’abandonne à tes caresses, j’oublie mes tabous, et toi, tu plantes mon orgasme, salaud !— Tu vois comme c’est frustrant, de ne pas obtenir ce que l’on désire intensément. Un partout, allez un casse-croûte vite fait, il nous reste de la route si tu veux arriver avant le dernier bac... — Non, tu m’as coupé l’appétit...
Nous partageons son casse-croûte, je boude, pendant un instant, j’avais mis ma honte de côté, seul mon ressenti voluptueux comptait... Désinhibé, j’étais prêt à tout lui offrir ! Il m’a frustré ce vieux... Je n’ai jamais été câliné, excité aussi sensuellement ! C’était divin, il a su m’émouvoir, m’exciter, à aucun moment je n’ai cherché à lui résister... Notre en-cas avalé, nous reprenons la route. Nous sommes à moins de deux heures de la Rochelle. Le silence, pas de musique, à l’exception du moteur. Depuis qu’il a joué avec mon corps, nous n’avons échangé que des banalités, rien de sexuel...
A suivre...
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