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Laura et Marie, de colocataires à amantes

Chapitre 1

Le bouleversement

Lesbienne
Laura était levée depuis six heures du matin et toujours aucun signe de Marie. L’heure tournait et il ne leur restait plus beaucoup de temps pour aller à la fac. Elle dormait à point fermés. Cela pouvait se comprendre par l’heure à laquelle elle était rentrée la veille après une soirée fortement alcoolisée. Laura fut tirée de ses pensées par des pas lourds venant de la chambre de sa colocataire. Marie sortit lentement, l’air complètement éteinte. Laura l’avait toujours trouvée magnifique même au petit matin. Elle était plutôt grande, ses cheveux longs bouclés tombant en dessous des épaules étaient d’un noir de jais. Sa poitrine devait être, au jugé, un 95D qui rendait jalouse Laura et son 85C. Elle n’était, ce matin-là, vêtue que d’un petit string rose qui ne cachait pas grand chose et un soutien-gorge assorti. Cette tenue troubla quelque peu Laura. Elle sentait de petits fourmillements dans son bas-ventre.
— Salut ma belle, je suis désolée je me suis pas réveillée. Je me prépare et on peut y aller, chuchota Marie à l’oreille de Laura avant de poser un bisou sur sa joue.— C’est pas grave…t’inquiète pas.
Le rose lui était monté aux joues quand elle l’avait embrassée. Pourquoi était-elle aussi troublée ? Après avoir pris une douche et s’être habillée, Marie était finalement prête à partir. Les deux colocataires se dirigèrent vers l’arrêt de bus au coin de la rue. Elles faillirent le rater et durent courir pour l’attraper. Il y avait relativement peu de monde car à dix heures du matin tout le monde est déjà au travail.Les deux amies s’assirent au fond du bus.
— Alors comment c’était ta soirée ? demanda Laura toujours troublée par ses émotions.— C’était sympa, mais j’ai trop bu je crois. Marc était déçu de pas te voir. Tu sais je crois qu’il a bien envie de voir ta petite culotte.— Ouais ben il peut toujours rêver.— Si tu continues à rejeter tout les mecs a qui tu plais tu vas finir par devoir te contenter de moi ma belle.
Laura lâcha un rire un peu gêné. N’était-ce qu’une blague ? Le pensait-elle vraiment ? Cette allusion ajoutée au baiser appuyé ce matin commençait à faire douter Laura.Toute la journée elle ne pensa qu’à Marie. Elle se surprenait parfois à regarder ses fesses se dandiner dans sa jupe bordeau. Quelque fois encore son regard se perdait dans ses yeux. Laura commençait à avoir des pensées salaces sur elle et sa meilleure amie. Devait-elle tenter quelque chose ? Devait-elle lui demander si ses sentiments étaient réciproques ? Ces questions tournaient sans cesse dans sa tête.
— Laura ? Ça va ? T’as pas l’air bien.— Hein ? Euh si si ça va bien.— Ok toi t’as besoin d’une pause, tu bosses trop. Prends tes affaires, on va se bourrer la gueule.— Quoi ? Mais il est que seize heures et il nous reste un cours.— Tatatata je veux rien entendre.

Marie tira Laura par le bras et l’emmena dans son bar préféré. Cette dernière n’était pas très à l’aise dans ce genre d’endroit, mais après quelques verres tendus par Marie elle réussit finalement à se détendre.Quand les deux fêtardes décidèrent de rentrer, il était encore assez tôt. Marie s’arrêta soudain. Elle regarda autour d’elle et fonça dans une rue adjacente et se mit à vomir. Laura se précipita derrière elle pour lui tenir les cheveux. Quand elle eut fini elle l’aida à marcher et à rentrer à leur appartement. Elle lui fit prendre une douche et la coucha dans son lit. Elle allait sortir de la pièce mais fut retenue par la main de Marie.
— Attends. Je voulais te remercier de t’être occupée de moi ma belle, dit-elle avec une voix fatiguée.— Ne t’inquiète pas c’est normal. Tu sais que je suis là pour toi Marie.
Marie releva sa tête tant bien que mal et, sans prévenir, embrassa Laura à pleine bouche. Leurs langues s’entremêlèrent tendrement. Les fourmillements dans le bas-ventre de Laura reprirent de plus belle. Marie caressa la joue de sa colocataire et s’allongea pour dormir. Laissant Laura seule avec ses pensées.Son excitation était à son comble. La jeune femme de vingt-deux ans se rua dans sa chambre et se glissa sous ses couvertures. Elle repensa au baiser que Marie et elle avaient échangés. Lentement, elle laissa glisser sa main sous sa culotte et commença à caresser lentement son clito. Des images de leur corps nues ensemble lui vinrent en tête. Son souffle s’accéléra et sa respiration se transforma en gémissement de plaisir. Elle glissa un, puis deux doigts dans sa chatte humide tout en pensant son amie caressant son corps. Ses doigts se firent de plus en plus insistants sur ses lèvres humides. Elle imaginait son amie s’adonnant aux mêmes plaisirs qu’elle dans la chambre voisine.L’orgasme ne se fit pas attendre et le corps de Laura se mit à trembler violemment. Elle n’avait jamais ressenti un plaisir pareil en se touchant seule ni même avec un homme. Accaparée par son plaisir immense, elle n’avait pas remarqué qu’à travers l’entrebâillement de la porte, Marie avait observé toute la scène.Laura se remit de ses émotions. Elle saisit son portable et s’aperçut qu’elle avait des messages manqués
Message de maman à 19h :— Coucou ma chérie, je voulais te dire que je passerai te voir demain je suis en ville pour un rendez vous d’affaires.
Message de soeurette à 20h47 : — Yo grande soeur, oublie pas que tu dois réserver quelques jours pour venir à l’anniversaire de papa le mois prochain.À 21h40 :— Pourquoi tu réponds pas à maman ? C’est moi qu’elle harcèle du coup !!
Message de Maman à 21h52 :— Tu dois être occupée, appelle-moi demain matin pour me dire à quelle heure je passe.

Laura soupira. Elle allait devoir supporter les incessantes questions de sa mère sur sa vie amoureuse. Elle détestait que sa mère se mêle de ça. Et elle n’avait toujours pas de cadeau pour l’anniversaire de son père.Elle éteignit son portable et se coucha en essayant tant bien que mal de s’endormir malgré toutes les pensées qui s’entremêlaient. La plus importante de ses pensées étant Marie.
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