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Lazarius et l'antiquaire

Chapitre 2

SM / Fétichisme
Plusieurs mois passèrent. Je continuai à essayer de chiner çà et là des antiquités qui me plairaient et qui s’accommoderaient avec mon intérieur moderne. Mais je ne trouvais pas grand-chose ; c’est vrai, je l’avoue, je suis difficile du point de vue de l’esthétique.
Un jour je me décidai à revenir à Paris fouiner dans ce même quartier. Je fis plusieurs magasins et arrivai devant la fameuse boutique.La propriétaire me reconnut immédiatement. Evidemment, étant donné qu’il n’y a quasiment plus d’hommes, elle n’eut pas de mal.
"- Bonjour" me dit-elle joyeusement, "est-ce que vous cherchez toujours des objets insolites, originaux ?— Oui" répondis-je, "toujours !— Eh bien je voulais vous appeler mais je n’ai pas retrouvé pas votre carte de visite.Finalement il n’y avait rien de bien intéressant dans ma maison de campagne, j’ai eu l’occasion d’aller voir, et tout était en mauvais état.Par contre, une amie brocanteur a cessé son activité et m’a demandé si, parmi ce qu’elle avait, il y avait quelque chose susceptible de m’intéresser. Et j’ai pensé à vous et à votre quête. Je vais vous montrer ce que j’ai récupéré, j’ai mis la main sur quelques trouvailles."
Elle me demanda de la suivre et me fit passer dans une arrière-boutique encombrée d’objets divers et variés, beaucoup de vieilleries, des machines à coudre antiques, des brocs, des objets en porcelaine.Elle s’arrêta devant une petite table.
« - Figurez-vous qu’elle avait dans sa réserve des meubles et objets ayant appartenu autrefois à une maison de passe... une maison close comme on l’appelait avant… Enfin, on m’a dit que c’était un établissement célèbre à l’époque, fréquenté autant par des hommes très en vue… que par des femmes du monde… tous ces braves gens, fortunés, venant assouvir leur fantasmes les plus secrets » dit-elle en baissant la voix. »« - En effet, ça ne doit pas dater d’hier.— Non, il semblerait que certaines de ces vieilleries ont au moins cent ans. Voilà il y avait tout ça. Ces quelques meubles-là, et aussi divers objets. »
Je regardai. Trônait là un vieux sofa défoncé, hors d’âge et usé jusqu’à la corde. Pas très esthétique. Des gravures encadrées à thème érotique. Intéressant, mais elles étaient plutôt sombres, ternes, moches.Sur la table traînaient deux objets, un martinet en mauvais état et sans originalité, et un objet fait d’une longue lanière de cuir et d’un manche en bois, peu travaillé, mais qui avait été parfaitement entretenu.
Je pris immédiatement l’objet dans mes mains. Elle me regarda, vit l’intérêt que j’y portais. Elle avait un petit sourire en coin comme si elle jubilait. Je le tournai et le retournai dans tous les sens, le cuir était épais mais parfaitement souple, la piqûre était en excellent état. Je le soupesai. Cet objet m’intéressait, la femme blonde, reniflant le gain, le comprit tout de suite.
« - Combien pour cet objet ?
— Je vous le fais à 180 €— C’est un peu cher— C’est un très vieil objet, et il est en excellent état. Imaginez, il date des années 50 au moins, et il a traversé le temps sans s’altérer. Il a dû être bien entretenu.— Ou alors il a peu servi", répondis-je, songeur." - Je peux vous garantir que c’est un vieil objet et que sa provenance est avérée.— Admettons. Mais un prix pareil pour un si petit objet, c’est quand même beaucoup, vous ne trouvez pas ?— Oh mon petit Monsieur, je l’ai déniché pour vous exprès et je vous l’ai gardé, en espérant que vous reviendrez. Pensez que je suis une antiquaire dévouée au client que vous êtes" dit-elle en riant. »
C’était rare les antiquaires qui prennent les choses avec humour et n’aient pas des réactions de grippe-sous indignés ou offensés.
« - 120 € et je vous le prends.— 150 et l’affaire est faite.— Bon OK. Tope-là. »
Elle rit.
« - Vous savez les temps sont durs. Les femmes n’ont plus un gros pouvoir d’achat, il n’y a plus beaucoup de clientes, et les antiquaires - vous avez dû le voir - ferment les unes après les autres, si ça continue je vais être la dernière dans la rue.— Oui, je me doute. Vous êtes un peu le dernier des Mohicans. Et comment trouverons-nous des antiquités si vous disparaissez ?"
Elle me sourit, vaguement flattée.
Je sortis des billets et la payai. Tandis qu’elle encaissait je regardais encore mon nouvel objet sous toutes les coutures. Je savais parfaitement qu’il ne servirait pas uniquement pour la décoration, celui-là.Elle me regardait du coin de l’œil, par en dessous, vaguement intriguée. Et soudain, à ma grande surprise, elle me demanda :
« - Vous savez à quoi ça pouvait bien servir… ? »
Je souris de bon cœur :
« - Comment ? Ne me dites pas que vous ne savez pas ce que c’est, ni à quoi ça sert ? »
Elle se foutait de moi, elle voulait faire l’innocente, ça n’était pas possible. Mais avec une candeur qui semblait non feinte, elle continua :
« - Eh bien non, je l’avoue : je ne sais pas ce que c’est. » dit-elle avec un air un peu gêné.— Enfin, Madame, vous m’avez bien précisé sa provenance. Ne me dites pas que vous ne devinez pas ?— Mais non. Je suis désolée. Je dois manquer de « culture. »— Eh bien, ma petite dame, cette « chose » s’appelle une strappe. Bon, je vous l’accorde c’est un anglicisme parce qu’il n’y a pas de mot français équivalent. C’est même un néologisme, en anglais cela s’écrit « strap » avec un seul p et sans e ; cela veut dire sangle, et cet objet, voyez-vous, à une époque cruelle où l’éducation anglaise voulait dire quelque chose, était, dans les pays anglo-saxons, destinée à corriger très sévèrement les mauvais élèves.Je pense que s’il y a encore des gens qui ont connu ça dans leur jeunesse ils doivent en garder un souvenir douloureux.Je ne sais pas de quand date celle-ci, mais vu sa provenance, il a sans doute être créé pour des clients masochistes, ou des clients un peu sadiques qui payaient très chers des filles pour en user sur leur joli derrière.— Eh bien… » n’arriva-t-elle qu’à prononcer avec un air visiblement troublé.« - Voilà » dis-je, satisfait de ma leçon, tandis que je m’amusais à faire claquer légèrement la lanière de cuir dans la paume de ma main. « Bon, je vais vous laisser. Au-revoir, et merci. »Et je tournai les talons, me dirigeant vers la porte.
Elle ne répondit pas à mon salut. Un peu étonné je tournai une dernière fois la tête vers elle tandis que je m’approchais de la porte de sortie. Elle était restée comme figée. J’allais sortir, amusé.
« - Et, » m’arrêta-t-elle, « qu’allez-vous en faire… ? Enfin » se reprit-elle, « si ça n’est pas indiscret – je m’excuse, en fait, ça ne me regarde pas…»
Je revins vers elle lentement, avec un sourire un peu vicieux :
« - D’après vous ? » Puis enchaînant, sans attendre sa réponse : « Je vais l’installer, comme je vous l’avais indiqué, comme décoration… en attendant qu’il serve… en attendant qu’il rencontre un fessier féminin, téméraire, courageux, mais sans doute insolent.— Oh… ! » dit-elle. Elle avait les yeux un peu dans le vague, profondément troublée. Elle continua, avec un air qui lui donnait l’impression de rêvasser : « mais ça doit être terriblement douloureux…— Ça dépend comment on s’en sert, ça dépend aussi de la sensibilité du sujet, très variable d’une femme à l’autre…— Ohlala… »
Cette fois, j’allais m’en aller, la laissant là à son trouble, satisfait de mon effet. Mais cette fois, elle ne me laissa pas le temps de me retourner...

A suivre
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