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Les amants d'Amandine

Chapitre 1

Erotique
Je m’appelle Amandine. J’ai 28 ans. J’ai une addiction pour mon travail et une aversion pour mes collègues les plus bêtes. Je joue au squash 6 h par semaine, j’arpente les expos, je suis boulimique de lecture, je fais des mots croisés force 10. Les rares vacances que je prends, je les consacre aux voyages, un peu partout dans le monde, avec une petite faiblesse pour l’Asie et les îles. Je parle 6 langues à peu près couramment. Un bon ami me traite d’intello avec un beau cul. Je lui demande toujours si ce qui le surprend est de voir une intello avec un beau cul ou un beau cul intelligent. Il me répond vaguement que l’âme humaine, contrairement au cul, est impénétrable.
J’aime inventer des recettes et organiser des repas pour mes amis. J’aime également me faire des robes et tricoter des pulls que je dessine moi-même. Et j’aime baiser. Je dis baiser parce que faire l’amour c’est trop mécanique, avoir une relation sexuelle c’est trop déprimant et coucher avec quelqu’un c’est trop géométrique. Non, baiser c’est donner, prendre, sentir, exprimer, jouir, crier, murmurer, gémir, jouir encore une fois, jouir plusieurs fois, tout ça. Bref, baiser c’est baiser et j’aime ça.
Je suis hyper-active. Ma vie est un agenda sans case vide. L’oisiveté m’est insoutenable, sauf nue dans les bras d’un amant talentueux. Ma vie ne laisse pas de place à l’amour. Je ne rien contre l’amour mais ce n’est pas mon truc, c’est tout. Chacun son idéologie.
J’ai beaucoup d’amis et bien sûr, avec mes amis, je ne baise jamais, c’est un de mes principes. Comme vous allez vous en rendre compte en lisant ce journal, je n’ai pas de morale mais beaucoup de principes. Certains ex-amis ont essayé de coucher avec moi, ils l’ont regretté. Les autres, les vrais amis, je les adore. Ce sont les petites lumières de ma vie et, même dans la pénombre de mes moments les plus sombres, elles ne s’éteignent jamais.
Et j’ai des amants. Plusieurs, oui. Beaucoup, parfois. Cela peut fluctuer, la vie est ainsi faite. En ce moment, il y en a sept. Leurs photos, avec leurs noms et leurs numéros, sont épinglés sur un tableau en liège dans mon salon. Quand je suis avec un de mes amants, je baise, un point c’est tout, et c’est délicieux. Et quand on a juste fini de baiser, quand mon corps transpire encore de sueur et de sexe, je mange toujours des biscottes tartinées de confiture de fraise. C’est pour moi, après un orgasme réussi, la plus belle manière de conclure. Et c’est également pour mon amant le signal de partir. Car c’est moi qui décide tout, quand, où et avec qui je baise. Quand j’ai envie de baiser avec un de mes amants, je lui envoie un texto minimaliste, toujours le même : « Biscotte, date, lieu ». Par exemple, « Biscotte, demain 19H30, chez moi » ou « Biscotte, 22 janvier 22H00, Hôtel des Grands Hommes ». Mon amant n’a pas le choix. Soit il vient à l’heure, et on baise et c’est beau. Soit, il ne vient pas ou il est en retard et c’est moche car il ne me reverra plus jamais. Mes amants ont interdiction de me contacter ou de me rendre visite à l’improviste. S’ils essaient, c’est terminé entre nous. C’est comme ça, c’est un autre de mes principes. Parfois, j’ai envie de donner rendez-vous dans un bel hôtel. Dans ce cas, j’assume et je paie tout. Je n’exige rien d’autres de mes amants qu’ils me baisent avec attention.
Je ne suis ni nymphomane ni en manque sexuellement. Je ne séduis que les hommes qui me plaisent vraiment. Et, étant très exigeante, ces hommes qui me plaisent vraiment sont finalement rares. 7 amants réguliers, dans une ville comme Paris, c’est un tout petit chiffre. Je connais la plupart de mes amants réguliers depuis plusieurs années. Nous nous sommes fidèles, à notre manière. Certains d’entre eux sont célibataires, d’autres en couple, d’autres mariés. Peu m’importe. Excepté ces amants réguliers, il est rare que je rencontre un homme que j’ai envie de séduire. Mais si c’est le cas, je suis une guerrière et je sais utiliser de tous mes atouts. Mes échecs, au jeu de la séduction, sont exceptionnels.
J’ai envoyé un « SMS-biscotte » à Eric pour lui demander de venir chez moi, aujourd’hui à 19H30. Il va bientôt arriver. Eric est toujours parfaitement ponctuel. Il vénère trop notre relation pour risquer d’être en retard. Comme toujours, je me suis préparée. J’ai mis le magnifique ensemble de lingerie qu’il m’a rapporté de Singapour, une robe noire parfaitement ajustée que je me suis faite, et bien sûr son parfum préféré. J’ai laissé mes cheveux détachés et je n’ai pas mis de maquillage sauf mon mascara fétiche pour être belle et naturelle comme il aime. Aucun bijou non plus sauf un collier qu’il m’a rapporté du Brésil. Eric a 42 ans. C’est un chercheur en physique théorique de renommée mondiale. Il est en permanence invité par les meilleures universités du monde pour donner des cours ou des séminaires et il me rapporte en général des souvenirs des pays qu’il visite. Eric est marié, il a 2 enfants. C’est un torturé, angoissé par le sens de la vie. Il ne voit pour échappatoire que son travail et nos relations sexuelles. Il a le crâne dégarni, des cernes qui trahissent son manque de sommeil et les sourcils qui se froncent en permanence, sauf quand on baise. Moi, je le trouve tellement beau, avec toutes ces rides dans son visage juvénile, avec ses yeux clairs cerclés de cernes, avec son aura de futur Prix Nobel torturé. Ça sonne, il est 19H30, c’est lui, j’en suis sûre.
J’ouvre, il a toutes ses rides, ses cernes habituels, et ses tout petits yeux qui brillent. Ha, qu’il est beau, il m’avait manqué !— Bonjour Princesse— Bonjour Nobel— T’es chiante, tu sais, de m’envoyer une biscotte pour 19H30, en plein milieu de la semaine, alors que j’avais promis à ma femme de rentrer tôt pour une fois.— J’ai tellement envie de toi, imbécile, dis-je en me rapprochant de lui— Et moi je crevais d’impatience que tu me recontactes, répond-il en jetant sa bouche sur la mienne.Nous nous dévorons l’un l’autre, nos dents s’entrechoquent, nos langues se perdent, notre salive déborde et coule sur nos mentons. Ce sont des retrouvailles excessives mais c’est ce que nous aimons. Nous séparons nos visages et nous nous regardons, avec une satisfaction tendre et la perspective impatiente des ébats qui vont suivre.
— Tiens, j’ai un cadeau pour toi, dit-il. C’est un thé vert très rare, que j’ai trouvé à Uji, au Japon, chez un petit pépé qui produit du thé depuis près de 70 ans. Ce thé, il est amer et doux à la fois, subtile et très complexe. Il m’a tout de suite fait pensé à toi.Je saisis mon cadeau et lui adresse un sourire qui veut tout dire.— Retourne-toi et sens-le, rajoute Eric, avec une douce fermeté
Je me retourne, j’ouvre le paquet qui est plié avec cette délicatesse si propre à l’âme japonaise, puis je porte le petit tas de feuilles à mes narines. Pendant ce temps, Eric descend lentement la fermeture éclair de mon dos. Il y une première odeur qui me frappe immédiatement, de l’herbe fraîchement coupée, une odeur vertigineuse, presque acre. Et dans cette odeur brute et très végétale, je sens ma robe qui s’ouvre en deux et mon dos qui se découvre. Puis ce premier effluve disparaît, comme un coup de vent, et là, une note douce et tendre apparaît, très apaisante. Eric choisit cet instant pour poser ses deux mains sur mon dos, à plat, avec beaucoup d’amour. Je frissonne instantanément. Puis, une multitude d’odeurs s’enchaînent, des effluves de pêches, de fleurs, de ruisseaux, de mousse et, dans cette cascade féerique de nuances parfumées, Eric fait glisser ses mains sur mon dos comme un sculpteur plein d’amour et d’inspiration. Je ferme les yeux, c’est absolument magique. Il glisse ses mains sur mes hanches puis les remontent jusqu’à mes épaules pour me dépouiller de ma robe d’un geste parfait. Mes bras émergent nus du fourreau, puis ma robe s’effondre en un souffle à mes pieds. Je me sens langoustine décortiquée par un chef étoilé. J’ai envie d’être dévoré sur place par l’esthète qui m’a déshabillée. Il pose ses bras en croix sur ma poitrine et me saisit fortement contre lui. Je ne le vois pas, je sens juste son souffle sur ma nuque. Mon dos et mes jambes nues sont collés contre son long manteau. Il me serre, il mord ma nuque avec amour, mes seins sont durs et tendus, cette étreinte puissante est jouissive, je mouille déjà, l’éternité n’est pas loin.
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