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Les amants d'Amandine

Chapitre 3

Erotique
Eric est parti. Il est loin, même. Une conférence, quelque part, à Singapour, je crois.
Il est parti et je n’arrive pas oublier la sensation de la tranche de sa mains quand elle a fendu mon sexe en deux, quand elle a écartelé mon ventre dans le prolongement de mes lèvres grandes ouvertes. Mon corps qui aurait pu résister, se braquer, se fermer, se faire soulever par ces mains montantes, mais qui a choisi juste l’inverse, qui a choisi de s’ouvrir, de s’abandonner, de s’offrir. Mon corps qui a dégouliné de plaisir sur ces mains jointes, qui a tendu mes seins, qui a ouvert ma vulve, qui a fait transpirer mon anus. Et ces mains invisibles, fermes, inexorables, aimantes, qui m’ont fait jouir, moi et mes yeux bandés, moi penchée dans le vide, moi, mon corps et mon cul, moi pour ses mains, pour elles, pour lui.
Ce souvenir revient de plus en plus régulièrement. Il était délicieux, au début. C’était une jolie réminiscence, une volupté mémorable, un complice de masturbations improvisées, au travail ou pour m’endormir. Mais il est devenu plus obsédant. Il me prend désormais sans cesse entre mes cuisses, et il me tenaille. Il me lâche plus. Je veux les mains d’Eric, tout le temps, maintenant, là, entre mes jambes. Ma vulve les implore et ce désir trop puissant qui prend mon bassin concentre mon énergie, et détourne mon attention. Je me sens fumeuse en avion, au-dessus de l’Atlantique, désarmée face à mon manque, impatiente et en nage. Bon, il faut que je fasse quelque chose, j’essaie de me masturber, mais c’est sans saveur. Alors, j’attrape un pot de confiture à la fraise, je plonge ma main directement dedans, et fourre brutalement mes doigts dans ma bouche. Je les dévore, c’est sucré et ça me calme un peu. Mais la tension reprend dans mon ventre.
Bon, je file au squash. Je mets en tenue et j’entre dans la salle. Je veux jouer seule, avoir deux fois plus d’occasions de frapper la balle. Et je frappe, et je gifle, et je claque chaque balle qui revient sur moi, j’y mets une violence monumentale. Cette débauche d’énergie est comme une purification, à chaque coup, j’émousse un peu la domination que mon sexe joue sur moi. Et je pense à M. et lui envoie un sourire, « Salaud, je lui dis, tu ne m’auras pas comme ça ». Et je parle à mes cuisses, « je vais vous épuiser, salopes ! » J’enchaîne mentalement les salauds et les salopes, tout en riant de mon rite purificatoire. Et je commence à imaginer que les autres personnes sont là pour la même raison. Ce jeune homme timide, là-bas, balaye avec sa raquette sa frustration sexuelle ; ce cinquantenaire, de l’autre côté, tempère comme il peut son désir de retrouver sa maîtresse ; et cette femme, à côté de moi, qui frappe si fort ?
Chasse-t-elle aussi une main qui glisse entre ses cuisses et entre dans la fente de sa vulve trempée ? Cette idée me trouble, j’observe trop ses jambes fines, tendues et athlétiques, et je rate ma balle. Bon, je m’y remets. Elle a quand même de belles jambes, et je ne peux m’empêcher de transposer le souvenir des mains d’Eric dans mon sexe sous la petite jupe blanche de ma voisine. Elle frappe avec une telle intensité, je sens une énergie folle dans son corps, son sexe transpire-t-il entre ces cuisses musculeuses ? Elle est face au mur, à l’affut, indébordable, guerrière, et ses épaules tournent en claquant la balle, dans une rotation qui emporte ses petits seins. Merde, elle est drôlement sexy. J’essaie de m’épuiser comme je peux, mais j’ai du mal à me concentrer sur mon jeu. Décidément, aujourd’hui, mes pulsions sexuelles me tiennent en otage. Je ne ferai rien de bien au squash pour aujourd’hui et je file au vestiaire.
Je pose mon sac, prends de quoi me changer, me dirige vers la douche, retourne à mon sac, car j’ai oublié le gel douche, je fais tout de travers en ce moment, et ça m’énerve. Et alors que je retourne en traînant des pieds vers ma douche, je vois ma voisine de squash, qui apparaît dans les vestiaires et file immédiatement sous la douche voisine. J’entre dans ma cabine. Merde, elle est juste à côté, je revois mentalement ces cuisses, les images de ces jambes tournent dans ma tête, mes fantasmes sur son sexe trempé me pénètrent à nouveau. Je retiens mon souffle et j’écoute. Je l’entends ôter ses vêtements, là c’est son haut qu’elle tire avec ses bras tendus vers le ciel. Oh, j’aimerais voir ses hanches apparaître et sa petite poitrine parée. Puis, j’entends à nouveau le bruit d’un tissu, sur la peau, mais par saccades. Et en pensant qu’elle doit être en train d’ôter sa petite jupe de sport, je m’aperçois que je vois ses pieds nus, jusqu’aux chevilles.
Elle doit se tortiller et ses pieds font des petits pas, puis je les vois s’extirper de la jupe tombée sur les chevilles. Quelques bruits plus incertains, elle dégrafe son soutien-gorge ? Puis de nouveau la danse des petits pieds et j’aperçois, un bref instant, l’éclair, manifestement pourpre, de sa culotte. Pourquoi est-ce que cette fille m’excite autant ? Le jeune mec du squash avait un beau petit cul, et le cinquantenaire un charme viril et rassurant, ils auraient dû m’attirer davantage. Mais pourtant c’est cette fille, là, qui m’a excitée, avec sa frappe de balle, ses cuisses, ses petits seins, et qui m’excite encore plus, là, nue à côté de moi, sur le point de prendre sa douche. D’ailleurs, la pluie de sa douche commence à tomber sur mes pensées, et je vois quelques gerbes de vapeur monter au-dessus de nos cabines. Son corps nu se dessine en moi, estompé par la vapeur montante, et je voudrais caresser son corps athlétique.
Je me déshabille en pensant à son corps et j’aimerais coller le mien, plus fin et plus fragile, contre le sien. Et, enfin nue, presque calmée, tandis que je m’apprête à ouvrir l’eau, j’entends un petit bruit sec à côté. Je regarde brièvement et je vois que sa culotte est tombée du porte-manteau. Sans réfléchir, je me précipite et, en un geste silencieux, je dérobe le petit morceau de tissu pourpre. Je le déplie comme en trésor, il y a de la dentelle, des transparences, des jeux de lacets sophistiqués, il est féminin et puissant à la fois. Alors je m’enfouis le visage dedans, comme pour aspirer l’odeur et le goût de son sexe, et je me vois tête entre ses cuisses fines et musclées, serrées contre me joues, ses mains dans mes cheveux qui agrippent mon crane. Et, en respirant son odeur de sexe, je me sens redevenir sexe toute entière et ma main veut me faire jouir. Je me masturbe sous le bruit de la douche, dans l’odeur de son sexe, dans les images de son corps qui m’excite.
Je prends le tissu dans ma bouche, je le suce, je le tète, je salive autant que je mouille. Mon clitoris gonfle, mes seins durcissent, mon dos transpire contre le carrelage humide de la cabine, tout mon corps veut me faire jouir. Je mâche le tissu, et le serre pour y contenir mes gémissements. Tous mes doigts saisissent ma chatte, la serrent, la caressent, la pincent, la pénètrent, dans une danse folle et puissante. Je sens que le vertige s’approche, mon corps se tend, et soudain, l’âme suspendue à un orgasme que je vois venir, je me rends compte d’un silence. L’eau ne coule plus à côté. Puis un claquement de porte. Elle est partie, sans la culotte que j’ai encore entre les dents !
Je suis soufflée et excitée à la fois. Je me dépêche de me rhabiller, je m’extirpe de la cabine, j’aimerais courir derrière elle, au moins la voir marcher dans la rue. Mais elle est déjà partie. Le vestiaire est vide et il n’y a plus que mes affaires et ma frustration insensée. Mes affaires, mais pas de raquette. Dans son étui, un mot. « Appelle-moi si tu veux récupérer ta raquette ». Et un numéro de téléphone. Mon rythme cardiaque s’accélère immédiatement et je suis traversée par des bouffées de chaleur mêlées à des frissons. Je crois que mes jambes tremblent un peu, je me sens tellement conne à me sentir aussi fébrile. Car, aussi bizarre que ça peut paraître, je n’ai jamais couché avec une femme. J’ai souvent fantasmé sur des femmes, dont le corps, ou le regard m’ont troublée, ça oui, mais je ne suis jamais allée plus loin.
J’ai également exploré pas mal de facettes de la sexualité en général, et de ma sexualité en particulier, mais je n’ai jamais franchi le cap de ma timidité face aux plaisirs saphiques. C’est sûr, je vais l’appeler, mais je lui dis quoi ? Et puis j’ai encore son string pourpre dans la main. Ca m’intimide et ça m’excite un peu plus en même temps. Merde, si ça se trouve, elle est juste en colère. Elle a mal pris la disparition de sa culotte, elle a compris que c’était moi, elle était pressée et elle est partie énervée au travail. Elle va me faire du chantage pour ma raquette, ou m’engueuler pour son slip, ou... bon, stop, je l’appelle.
— Allô ?— C’est Amandine, euh, du squash.— Ah, c’est toi ?
Elle a une voix claire, nette et chaude, c’est agréable. J’aimerais bien prendre le temps de savourer ces jolies sonorités, mais, à son intonation, je sens qu’elle attend une réponse immédiate, et aussi qu’elle risque de raccrocher à tout moment, alors, il faut que je tienne le rythme et je réponds du tac au tac, sans réfléchir.
— Oui, désolée.— Tu es lesbienne ?— Non.— Fétichiste, des sous-vêtements, de trucs comme ça ?— Non.— Tu aimes les hommes ?— Certains, oui, beaucoup.— Tu aimes mon string ?— Oui, dis-je avec un sourire bête.— Alors, viens chez moi, demain soir. Apporte mon string et je te rendrai ta raquette. (petit silence) Ha oui, sois jolie ! A demain. (elle raccroche).
Je reçois dans la seconde qui suit un SMS avec son adresse.
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