Chapitre 7 : la quatrième vie d’Aldvin·eAldvine raconte :J’étais émerveillée que Mégane m’accepte telle que j’étais dans mon nouveau corps de femme, et que notre amour perdure aussi fortement. Nous fîmes l’amour le soir-même de l’exécution de Garmil et ce fut naturellement ma première expérience d’être une femme avec une femme…Sur le plan militaire, mon corps de femme elfe était un peu moins performant au combat de mêlée que celui d’Aldvin homme, aussi Sourisse m’initia t’elle à un certain nombre de techniques d’assassin, art qu’elle maîtrisait à la perfection. Ce fut extrêmement profitable à mes compétences.Avant d’envisager de reprendre des activités opérationnelles, il nous fallait aussi recruter un nouveau guérisseur qui ait aussi des bonnes aptitudes au combat. Nous fîmes le tour des temples d’alignement bon ou neutre, en évitant toutefois les neutres chaotiques qui peuvent parfois se révéler des anarchistes imprévisibles… Nous finîmes par trouver la perle rare : Wilky, un prêtre guérisseur très sympathique qui ne supportait pas les alignements mauvais loyaux et qui se révéla un très bon combattant et un bon camarade. Au fil de notre relation, Mégane me demanda un jour si mon ancienne existence d’homme ne me manquait pas. Je fus franche avec elle et lui dit qu’il m’arrivait d’y penser, voire de pouvoir espérer reprendre de temps en temps un rôle d’homme quand nous faisions l’amour. Mais j’aimais aussi mon corps de femme et ce que je pouvais faire avec… Il est cependant vrai que j’avais connu que des pénétrations faites avec l’olisbos dont Mégane ou moi nous harnachions de temps en temps… Je n’avais pas connu non plus de pénétration reçue en tant que femme par une vraie queue d’homme… Il fallait que je comble (si j’ose dire) cette lacune un jour…Suite à cette discussion, Mégane me proposa d’aller consulter les maîtres de sa guilde de magicien pour voir qu’elles étaient les possibilités que la magie pouvait ou non apporter. Je demandais à Mégane de m’accompagner, je pense que c’était d’ailleurs son intention.Nous fûmes reçus par deux archimages. Nous leur exposâmes ma situation et comment j’avais changé de corps et de sexe. Ils avouèrent n’avoir jamais connu de cas similaire, que ce soit dans leur expérience ou dans leurs connaissances acquises des archives. L’un des deux nous dit toutefois : — Il y aurait bien sûr une solution du côté des sorts d’illusions, qui permettraient pour un faible coût d’énergie magique de donner à l’un ou l’autre l’apparence de l’autre sexe, et d’une race différente le cas échéant. Mais ces sorts risquent de vous décevoir à l’usage car ce ne sont que des illusions. La supercherie apparaîtrait au contact et vous seriez probablement déçues.— C’est probable, dis-je Il reprit : — Il existe une autre catégorie de sorts qui permettent un changement effectif durant quelques heures, ce qui pourrait mieux correspondre à votre objectif, mais ils coûtent très chers en énergie magique et ne peuvent être pratiqués que par des archimages, ce que Mégane tu n’es pas encore, et qui risque hélas de te prendre du temps malgré tes compétences remarquables !— Merci, Grand Maître, mais pourquoi avoir besoin d’autant d’énergie magique ?— Ces sorts viennent altérer le contenu de chacune des cellules de ceux qui les reçoivent. Sans entrer dans le détail nous avons chacun un code différent dans nos cellules qui font que nous sommes ce nous sommes, des êtres différents, des hommes, des femmes, des elfes, des nains etc. L’autre archimage ajouta : — Il est possible pour des sorts très lourds de ce type de les faire résider dans des objets qui sont eux connectés à sources permanentes d’énergie magique.— Oui ? demanda Mégane.— La littérature mentionne notamment pour cette catégorie de sorts qu’une tribu de gnomes des bois aurait réussi à créer ce qu’ils appellent un « miroir de la transformation* » qui permettrait à certains utilisateurs « autorisés » de changer de sexe à volonté.— Ça alors ! M’exclamai-je. Qui sont ces gnomes des bois ?
— Ce sont des petits êtres apparentés à la race des gnomes et vivant dans une contrée lointaine dans une région connue sous le nom de Bretagne, répondit l’archimage— Jamais entendu parler, dit Mégane— C’est très loin et honnêtement je ne sais pas comment y aller. De plus je ne saurai vous dire si vous pourriez l’utiliser, ne sachant pas exactement que cache le mot « autorisé ». Il est fait seulement mention de filiation obligatoire de formes de divinités mineures pour les « autorisés ».— En conclusion, osai-je, ce miroir existe peut-être, on ne sait pas où il est et on ne sait pas si nous pouvons l’utiliser— Très bonne synthèse dit l’archimage.— Et pourrions-nous en fabriquer un ?— Même à notre niveau, intervînt l’autre archimage, nous ne saurions le réaliser. Ces gnomes doivent avoir des pouvoirs et un savoir-faire qui nous sont inconnus. Nous remerciâmes grandement nos hôtes et prîmes congé. Sur le chemin du retour, je dis à Mégane : — Je crois que je vais rester Aldvine alors…— Oui, mon amour, je t’aime comme cela aussi ! De retour à la maison, Sourisse était seule dans la salle commune, assise près du feu. Nous lui racontâmes notre entrevue avec les archimages. Elle nous dit alors : — Les filles, j’aimerais vous parler de quelque chose…— Vous savez que j’aime les filles ?— Ben oui, c’est de notoriété presque publique… dit Mégane— Bon alors, comment dire… Mégane, je n’avais pas trop fait attention à toi jusqu’ici, surtout à partir du moment où Aldvin et toi ont été amants… J’aimais bien Aldvin homme et aurais pu virer ma cutie pour lui… J’aime encore plus la version Aldvine…— J’ai cru le comprendre à travers diverses remarques de ta part… répondis-je— J’aimerais faire l’amour avec vous deux, toutes les deux ensembles… avoua Sourisse.— Trois femmes ensemble ? dit Mégane— Pourquoi pas ajoutai-je, mais que si Mégane est d’accord…— Nous nous connaissons si bien, dit Mégane, que je crois que je pourrais être d’accord… (avec un petit clin d’œil…)— Enfin, dit Sourisse, vous croyez me connaître…— Ah bon ?— Je ne suis pas une femme… ni un homme d’ailleurs… Je suis entre les deux…— …— …— Cela ne vous choque pas ?— Non pas du tout ! répondîmes-nous en chœur.— Cela doit rester notre secret vis à vis des garçons ! termina-t-elle. Sourisse devint donc aussi notre maîtresse (et notre amant…) occasionnel·le. Je pus enfin connaître grâce à il·elle les joies d’être pénétrée en tant que femme par un vrai sexe. Il·elle apprécia grandement d’ailleurs mes compétences de femme elfe pour ce qui est des sensations à donner à un amant.Fin ou à suivre ?* Voir les 5 chapitres de l’histoire « Le miroir de Claude »
