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Les carnets secrets de Gérald Pauly

Chapitre 1

RENCONTRE

Hétéro
Non, ce n’est pas possible ! Ce ne peut être nous, ce ne peut être nos deux corps qui après une étreinte aussi brève que stérile, qui se résume à un simple assouvissement des sens se séparent et se tournent chacun de leur côté en faisant bien attention de ne plus s’effleurer. Sans une petite pression de la main, sans un léger baiser, un « bonne nuit » ou un simple « au revoir ». Bientôt sans doute passerons-nous aux lits jumeaux, ou ferons-nous chambre à part, à moins de nous séparer.J’ai honte ! Oui, honte de ce que nous sommes devenus ! Honte, oui, mais il y a autre chose. À cette notion de honte se mêle un autre sentiment : la peur. Oui, peur, car est-ce ainsi que se terminent toutes les grandes amours, toutes les grandes passions ? Nous nous aimions tant, toi et moi, nous étions si attentionnés l’un pour l’autre, si tendres... et nous étions si complices !
Il est vrai qu’alors nous ne nous voyions que pour nous aimer, moments furtifs volés dans la journée, ou plus rarement lors de courts week-ends, dans des chambres qu’il nous fallait découvrir, des lits qu’il nous fallait apprivoiser...
Te souviens-tu de ces sommiers qui grinçaient sous nos assauts, provoquant nos fous rires ? Te souviens-tu de ces murs trop sonores qui résonnaient des coups frappés par des voisins irrités de tes cris de plaisir, auxquels ne répondaient que les éclats de rires que nous tentions d’étouffer ?
Ou encore de cet homme qui nous avait dit :
« Continuez... je vous ai vu lorsque vous dîniez... je trouvais la petite dame bien jolie, j’enviais tous ces jolis sourires qu’elle vous adressait... j’imagine maintenant son corps, nu entre vos bras, et je me caresse en pensant à son sexe que je devine tout humide sous vos caresses et vos baisers... »
Et entre tes cris arrachés par le plaisir nous l’entendîmes bientôt haleter lorsque, dans sa main sans doute, il explosait...
C’est par ton frère, avec qui je travaillais, que nous nous étions connus. Tu étais bien jeune alors, et la simple idée de t’adresser à un homme plus âgé que toi te faisait balbutier, te faisait rougir. Mais ce rouge à ton front t’allait si bien, je te trouvais si belle alors que j’en profitais. Je m’amusais de cet émoi que je sentais poindre en toi, et je t’adressais la parole plus que je n’aurais dû. Simplement, je le confesse, pour admirer à ton teint cette couleur rosée que je trouvais si jolie et qui t’allait si bien.
Je me souviens comment tu étais vêtue ce jour-là, lorsque ton frère t’a présentée à moi. J’ai gardé en mémoire le souvenir de ta robe d’un bleu pastel, serrée à la taille pour faire ressortir ton ventre plat, et qui descendait bien en dessous du genou, laissant deviner seulement le galbe de tes chevilles. Fermé de quatre boutons, le haut au tissu bien tendu laissait deviner une jeune poitrine qui ne demandait qu’à voir le jour. Tes yeux bleus, ton sourire et tes cheveux blonds, que tu avais gardés longs alors qu’à cette époque toutes les femmes avaient les cheveux courts. Mais ils étaient si beaux, si soyeux, tes admirables cheveux qui noyaient tes épaules ! Et puis ce court instant où ta main avait frôlé la mienne, la légère rougeur qui alors avait rosi ta joue, tes yeux apeurés qui s’étaient levés vers moi, ce sourire caché, car tu baissas vite la tête à la rencontre de mes yeux moqueurs.
À cette époque, je te trouvais simplement belle, tu n’étais pas encore pour moi désirable. Mais j’aimais tous ces moments de pur bonheur que nous passions ainsi tous les trois. Et je soupçonne ton frère qui voulait à tout prix que tu prennes un amant d’avoir favorisé nos rencontres.Mais tu étais si jeune, si naïve et tu me semblais si loin des choses de l’Amour...Et puis il y eut ce jour où, venant voir ton frère – mais peut-être était-ce toi qu’en réalité je venais voir –, étonné de ne pas te trouver avec lui au salon, il m’apprit que tu étais alitée, te remettant d’une mauvaise grippe. Lorsque je fus sur le point de partir, il insista pour que je vienne te saluer, m’entraînant alors vers ta chambre.Doucement, il en ouvrit la porte...
Tu étais couchée, tes blonds cheveux inondant l’oreiller. Un reste de fièvre donnait du rouge à tes joues, et de petites gouttes de sueur perlaient à ton front. Ton sommeil avait dû être agité un instant auparavant, car les draps qui te couvraient avaient glissé et ta chemise de nuit que tu n’avais pas fermée jusqu’au cou laissait deviner la rondeur d’un sein. Mais ton sommeil devait maintenant être plus léger, car bien que nous ne fassions pas de bruit tu écartas les paupières. Le rose de tes joues s’accentua encore lorsque tu me vis, et le mouvement que tu fis pour me tendre la main ouvrit encore plus ton habit... Tu le remarquas et avant même de toucher ma main, la tienne était retombée sur ta poitrine, et de l’autre tu remontais le drap de fine batiste jusqu’à ton cou...Mais j’avais eu le temps de découvrir la forme de ton sein, et un téton que l’excitation de la fièvre faisait légèrement pointer...
Tu refermas les yeux tandis que ton visage s’empourprait, puis t’étant assurée que ta tenue était maintenant décente, tu me retendis cette main que doucement je portais à mes lèvres. Oui, ce jour-là tu n’étais plus seulement belle, tu étais devenue... désirable, et en une fraction de seconde j’ai su qu’un jour tu serais mienne, que ce n’était qu’une question de temps même si dans ton regard j’avais compris que tu ne te donnerais pas ainsi, qu’il fallait prendre son temps, être patient, très patient.Car un court instant, nos regards s’étaient croisés, des regards pleins d’envies et de promesses de ton côté, des regards pleins de désirs et de caresses du mien. Ces regards nous aurions pu ne pas savoir les lire, tu aurais pu, toi, ne pas les comprendre, tout comme j’aurais pu, moi, ne pas oser la suite, tellement dans ce lit défait par la fièvre de la maladie et non pas celle de tendres ébats tu paraissais fragile, naïve et loin d’imaginer que bientôt nous échangerions notre premier baiser.
Nous ne nous revîmes que quelques jours plus tard. Tu allais mieux, la maladie n’était plus qu’un lointain souvenir. Tu avais repris des couleurs, de la force, dans les gestes et la parole. Pourtant je sentais que tu m’en voulais, que tu m’en voulais pour cet aveu que je t’avais presque arraché, pour ce joli sein que tes gestes et ta position couchée avaient dévoilé à mon regard indiscret. Malgré toutes les promesses de tes yeux, je sentais qu’il fallait que je te ré-apprivoise. Comme si, même si tu m’étais promise, tu restais inaccessible.Quant à moi, j’étais tombé sous ton charme, tu accaparais toutes mes pensées, tu étais devenue ma raison de vivre, mon espoir et ma vie et je sentais que je ne pourrais me passer de toi.Aussi commençais-je à te faire une cour effrénée, sobre, mais constante, multipliant les occasions pour te revoir. Au début, tu fis un peu la coquette vis-à-vis de nos autres connaissances, tu semblais te désintéresser complètement de moi, à un point tel que même ton frère en vint à me poser des questions, à me demander si j’avais fait quelque chose qui eût pu te déplaire...
Mais c’était toujours moi qui m’effaçais pour te laisser entrer la première après t’avoir ouvert la porte, moi qui étais le plus prompt à faire glisser la capeline de tes épaules et à l’accrocher à la patère lorsque nous arrivions au restaurant ou au théâtre, et moi encore qui te la présentais lorsque nous repartions. Tu ne me remerciais même pas, frôlant parfois l’impolitesse, continuant de deviser avec nos autres amis, sans un regard, sans une parole pour moi.Mais, loin de me décourager, ton attitude au contraire me galvanisait, d’autant que j’avais surpris les regards que parfois tu portais sur moi lorsque tu croyais que je ne te voyais pas.Ces regards, je faisais semblant de ne pas les voir, et si, parfois, nos yeux cependant se croisaient, les miens ne laissaient rien deviner de tout ce que je ressentais. Mais ces regards pourtant réchauffaient mon cœur et étaient une nouvelle promesse de ce qui tous les deux nous attendrait un jour.Je sentais que tu avais besoin de temps, que tu désirais être certaine que j’étais bien celui à qui tu désirais te donner, que tu savais que tu allais t’engager dans une aventure qui te marquerait à jamais et que tu prenais pour cela toutes tes précautions.Et moi je ne trouvais même pas le temps trop long, j’étais fou de toi, j’étais conquis par toutes tes toilettes, par toutes tes attitudes et toutes tes réparties.Tes inimitables sourires incendiaient mon cœur, même s’ils étaient adressés à d’autres.
Et puis un jour, tu acceptas une sortie en tête à tête, nous deux, simplement nous deux...
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