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Les Chevaliers du Zodiaque : les vices du Sanctuaire

Chapitre 6

Hétéro
Chapitre 6 : Athéna


« L’horoscope de Madame Irma :
Bélier :
Argent : N’avez-vous donc pas encore compris ? Proposer de payer n’est absolument pas une bonne idée. Travail : Votre relation avec la hiérarchie s’améliore grandement aujourd’hui.Amour : Vous donnez sans rien recevoir. »Ça doit bien faire la dixième fois que je lis ce putain de journal. Que fait-elle, bon sang ? Elle était censée arriver à onze heures trente et il est bientôt quinze heures. Merde, il y a un problème ou quoi ? J’ai essayé d’appeler le Grand Pope pour me renseigner, mais ça sonne occupé à chaque fois. Je ne peux pas quitter mon poste pour aller me renseigner si des fois Athéna arrivait.
Quinze heures dix, une limousine s’approche, je reprends espoir. La voiture se gare devant moi. Le chauffeur sort, m’ouvre le coffre – qui, étonnamment, est assez grand pour que j’y rentre ma Pandora Box – et m’invite à entrer dans le véhicule.
— Désolée, j’ai un petit peu de retard, me fait une douce voix féminine.
Oh, mon Dieu ! Pourquoi les déesses se choisissent toujours des corps féminins parfaits ? Je ne suis pas loin d’avoir la trique rien qu’à la voir. Ah, si mes collègues féminines sont toutes extrêmement charmantes, elles se retrouvent fades en comparaison d’Athéna. C’est vraiment une magnifique femme au charme altier et au sourire chaleureux. Son regard exprime puissance et compassion. Sa coupe complexe lui confère une grâce renforcée par la couleur bleue royale de ses cheveux. Et ce corps ! Je me mords les lèvres pour me forcer à ne pas trop zieuter sur ce magnifique décolleté qui plonge sur une ample poitrine de toute beauté. Athéna porte une petite robe blanche légère et limite transparente qui laisse deviner ses courbes divines, et aussi une absence de soutien-gorge. Aïe, il va falloir que je fasse preuve de self-control pour ne pas passer pour un pervers auprès de ma nouvelle déesse.
— Vous ne m’en voulez pas, j’espère, Francil du Bélier ? J’ai fait aussi vite que j’ai pu pour réduire mon retard.
Aussi vite qu’elle a pu ? Avec plus de trois heures trente de retard ? Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu ? Mais bon, aveuglé par son charme, je suis prêt à tout lui pardonner, même qu’elle m’ait appelé « Francil ».
— C’est Francis en fait, lui souris-je comme un gros benêt. — Comment va ma chère Aphrodite ?
À ce nom, me revient la révélation que Mario m’avait faite sur les deux réincarnations, et me voilà à imaginer les deux déesses en position de soixante-neuf à se brouter mutuellement le minou. Voilà qui ne va pas ramollir l’état de mon sexe, bien au contraire ! D’ailleurs, j’essaye de cacher au mieux ma bosse.
— Elle va très bien. Ses arbres des plaisirs continuent à bien pousser, faisant prospérer son Jardin. — Tant mieux, tant mieux, sourit Athéna. Il faudrait que je lui rende visite un jour. — Je suis sûr qu’elle en sera ravie.— Vous m’accompagnerez ? Je pense qu’elle aimerait revoir l’un de ses anciens gardiens.
Et avoir une infime possibilité d’assister au spectacle sublime de deux déesses qui se câlinent ? Ah, mais oui que je veux ! Et plutôt deux fois qu’une. Et avec un peu de chance, elles m’inviteront dans leurs jeux érotiques... Le rêve !
Je suis bercé par ces images sensuelles durant tout le trajet, si bien que je ne vois pas le temps passer. C’est un grognement assourdissant qui me fait revenir à la réalité alors que la limousine arrive en périphérie d’Athènes. Je sursaute et dévisage Athéna sans comprendre ce qu’il se passe. Elle semble super gênée.
— Désolée, je n’ai pas déjeuné ce matin, et maintenant j’ai un petit creux. — Ah, OK, comprends-je mieux. Je mangerais bien un peu moi aussi. Nous sommes arrivés ; nous devrions trouver facilement un restaurant.— C’est que, hésite-t-elle, je n’ai pas vraiment de quoi payer. J’ai oublié ma carte bancaire.— Ben, je suppose que pour quelqu’un comme vous ils vont accepter de vous avancer un repas. Vous réglerez vos dettes dès que possible. — Oui, ils font ce genre de truc, tout du moins ils faisaient. Mais comme j’ai dû égarer deux ou trois factures, depuis ils refusent de me servir quoi que ce soit si je n’ai pas de quoi payer sur place.— Ben, allons dans un resto qui ne vous connaît pas encore.— Impossible : ils se sont tous passé le mot. Je suis condamnée à mourir de faim. Snif...
Elle m’implore du regard. Je ne peux décidément pas laisser une telle beauté en difficulté. Je me dévoue pour lui offrir un repas ; elle est prête à me sauter dans les bras de joie, mais se retient. Dommage. Elle ordonne donc à notre chauffeur de nous conduire dans son restaurant habituel.
Cinq minutes plus tard, nous voilà arrivés. À voir la devanture luxueuse, je suis soudain pris d’un malaise ; je crois qu’elle vient de m’arnaquer, la garce : elle n’a pas choisi l’établissement le plus abordable. Mes doutes sont confirmés à table, à la lecture de la carte. Quand je vois le prix pour une simple salade, je crois défaillir.
— Ah, au fait, il y aura aussi l’hôtel à payer. J’ai réservé deux chambres dans un endroit de rêve. Le service est parfait et nous avons une vue magnifique sur la totalité de la ville.— Gloups !
Je devrais protester, mais une fois qu’on a mis le pied dans l’engrenage, c’est dur de s’en sortir, d’autant plus qu’elle est ma patronne, et surtout que si je peux me la faire, je suis preneur. Et voilà, le serveur prend notre commande. Bien entendu, Athéna ne choisit pas les plats les moins onéreux. Moi, je crois que je vais me contenter d’une salade, ça fera des économies.
— Alors que penses-tu de ma politique au Sanctuaire ?
Nos assiettes sont arrivées, et dépité je mange ma salade sans dire le moindre mot, sachant très bien qu’elle ne me rassasiera pas. Athéna cherche à briser le silence :
— Disons que, depuis mon arrivée, je n’en ai pas vraiment vu la couleur. Qu’avez-vous fait exactement ?
Oups, j’aurais pu me montrer plus diplomate ; c’est la faim et le fait de m’être fait avoir qui me met de mauvais poil. C’est ma patronne, je devrais me montrer plus prudent.
— Ben, j’ai mis fin à la société patriarcale.— Vraiment ? Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?— Ben, j’ai fait supprimer toutes les lois misogynes et j’ai instauré la parité. — Et ?— Comment ça, « et » ? C’est déjà pas mal je trouve, non ? J’ai changé les mentalités en profondeur.
Entre un Harvey qui qualifierait à coup sûr ces lois de « lois à la con » ou un Grand Pope qui est allergique à l’idée qu’une femme puisse lui succéder, je n’ai pas spécialement l’impression que les mentalités aient changé en profondeur.
— Je dis pas que c’était inutile, bien au contraire. Supprimer une aberration comme la loi qui obligeait les femmes chevaliers à porter des masques est assurément une bonne chose. Mais, selon moi, l’existence même d’une loi obligeant la parité est bien la preuve que les mentalités n’ont pas bougé tant que ça. Une vraie société égalitaire se fout du sexe de la personne qui occupe un poste, elle ne s’intéresse qu’aux compétences. Elle finit par pratiquer la parité naturellement. L’existence d’une loi pour forcer la parité n’est qu’un pansement visant à corriger une inégalité. C’est donc signe que le problème existe toujours.— Oh là là, je ne voyais pas les choses comme cela. Moi qui pensais avoir accompli de grandes avancées, je vois que j’ai encore beaucoup de travail. Pff, c’est vraiment fatigant de lutter contre le sexisme ; je devrais peut-être demander au Grand Pope qu’il s’en charge...— De plus, la loi pourrait même se montrer contre-productive, poursuis-je. Imaginons qu’un poste de chevalier d’or soit libre et que plusieurs candidats postulent à celui-ci. Il y a un homme et une femme. Cette dernière semble bien plus compétente que l’homme. Or, il y a déjà six femmes au sein des chevaliers d’or ; du coup, la loi pousse à engager l’homme, c’est-à-dire la personne moins compétente.— Je suppose que tu fais référence au chevalier du Taureau.— Euh, non, je n’avais personne de précis en tête. Pourquoi ?— C’est ce qu’il s’est passé pour lui.
Comme quoi, mon hypothèse n’était pas si déconnante. Bref, notre conversation a l’air de la faire cogiter. En attendant, mon estomac est toujours aussi vide. Je ne peux que regarder Athéna vider les plats les uns derrière les autres. Et voilà qu’elle commande encore une autre assiette ! Je serre la mâchoire. Je crains la somme que cette mission va me coûter.
— Et sinon, qu’est-ce que vous pensez des grèves et manifestations qui agitent la ville depuis quelques semaines ? Vous comptez faire quoi pour rétablir le calme ?— Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? — Quoi ? Vous n’êtes pas au courant ? A priori, une bonne partie de la population s’en sort difficilement et se plaint de la politique du Sanctuaire. — J’ignorais complètement. Pourquoi personne ne m’a informée de la situation ? Je demanderai au Grand Pope de jeter un coup d’œil à ça. Je lui laisse gérer habituellement les affaires de moindre importance ; je ne m’en sors pas, sinon. Et puis je préfère me consacrer à mon rôle de déesse, prendre soin de moi, tout ça...
Je ne suis pas sûr que le Grand Pope soit vraiment concerné par la situation, d’autant plus que c’est sa politique qui est remise en question, et aussi beaucoup son fils. Je pense que les gens espèrent plus une intervention d’Athéna, mais je crois qu’ils vont attendre longtemps, vu comment elle semble motivée. J’avoue être plutôt déçu : elle n’est pas la déesse juste et altruiste à laquelle je m’attendais ; elle est juste superficielle. Je crois qu’en fait, les dieux, c’est très surfait ; ils n’ont rien de si extraordinaire que ça. Et si elle n’avait pas une poitrine tentatrice, je crois que je regretterais presque d’être à son service.
Quoi qu’il en soit, je ne pousse pas le sujet plus loin, ayant conscience que je risque d’attirer son hostilité si je remets encore son rôle en doute. Nous ne parlons donc plus de politique de tout le reste du repas, nous contentant de sujets plus légers. Je tente même de me montrer sous un jour flatteur en évoquant quelques-uns de mes faits d’armes.
La soirée arrive vite. Nous avons rendez-vous dans l’une des plus grosses boîtes de nuit de la ville pour fêter l’anniversaire de l’amie d’Athéna. Heureusement, les places ont déjà été payées, ma bourse n’aura donc plus à souffrir. Nous rejoignons le reste du groupe sur le parking. Finalement, nous ne serons pas aussi nombreux que ce à quoi je m’attendais : il n’y a que deux amies d’Athéna, Inès et Adria, des filles qu’elle a connues quand elle était plus jeune, alors qu’elle n’avait pas encore conscience d’être la réincarnation de la déesse.
La soirée débute. À deux pas derrière Athéna et ses copines, je pénètre à l’intérieur de la boîte en matant discrètement leurs fessiers de rêve. Un bruit assourdissant me donne aussitôt la migraine, des boum-boum inaudibles qui te résonnent jusque dans les entrailles. Moi qui ai toujours aimé la musique bourrine, ça me met direct dans l’ambiance. Les filles, harponnées par la mélodie, se précipitent sur la piste et commencent à gesticuler dans tous les sens. Quel joli spectacle ! Elles sont rapidement rejointes par le copain d’Adria et ses potes.
À ma grande surprise, Athéna me fait un signe de doigt pour m’inviter à les rejoindre. Moi qui pensais que mon rôle consisterait uniquement à surveiller, me voilà ravi : danser en compagnie de si charmantes dames est fort intéressant. Bon, dommage qu’il y ait d’autres mâles sur le coup et que je doive rester professionnel, sinon j’en aurais bien profité à coup sûr. Je me contenterai donc du spectacle de corps féminins qui se déhanchent juste devant moi.
Mes qualités de danseur se font vite remarquer, si bien que les demoiselles n’ont rapidement plus d’yeux que pour moi, au grand dam de leurs compagnons beaucoup moins endurants que moi. Athéna est tout à fait une autre personne : elle saute dans tous les sens, hurle, rit. Elle semble complètement cinglée. Une vraie gamine, loin de la déesse stoïque que j’imaginais. Ses deux comparses sont du même genre. Et puis, quelles bombes... des corps divinement sculptés. Et c’est quoi cette manie de sortir sans soutien-gorge ? Voir tout ça remuer me donne des sueurs froides, d’autant plus que mes regards épieurs n’ont pas échappé aux demoiselles et ne semblent pas leur déplaire.
Les autres gars ne tiennent pas le rythme et vont se réfugier à une table afin de concourir à un sport qu’ils maîtrisent mieux : le lever de coude. À partir de ce moment, les filles ne montrent plus aucune retenue avec moi. Les voilà à se déhancher de façon de plus en plus suggestive et provocante. Les amies d’Athéna se montrent aussi de plus en plus tactiles avec moi, surtout Adria qui est la première des deux à venir se frotter contre moi. Mon anatomie virile ne tarde pas à se réveiller. Au loin, le copain d’Adria tire la gueule en nous observant, mais cela ne semble pas inquiéter la dame.
Adria a maintenant son fessier bien plaqué contre ma queue tendue et se frotte de façon carrément indécente. J’en profite pour poser mes mains sur son corps et la caresser. Je ne me préoccupe plus du tout de l’autre couillon qui doit être encore en train de nous observer. Les rares fois où Adria se décolle de moi, c’est pour laisser sa place à Inès. Je donnerais cher pour qu’Athéna vienne aussi se frotter, mais celle-ci, bien que la situation l’amuse, semble hésitante. Tant pis, c’est ma patronne après tout ; il vaut mieux garder certaines distances. Dommage...
Au bout d’un moment, les filles commencent à montrer des signes de fatigue et à avoir la gorge sèche. Adria propose alors de faire une pause pour se ressourcer et me traîne au bar pour prendre la commande de nos compagnons. Loin des regards de son copain, j’en profite pour lui tâter les fesses et tenter de l’embrasser.
— Hé, doucement, mon coco ! On s’connaît à peine et je suis maquée, j’te rappelle. — Ça n’avait pas l’air de te gêner tout à l’heure.— Oui, bon, c’est vrai, mais ce n’est pas tous les jours qu’on croise un chevalier d’or tout en muscles saillants. Dis, t’as dû défoncer un tas de mecs ?— Oui, bien entendu. Mes missions m’ont mené dans divers combats à mort.— Hum, c’est excitant tout ça... Mon mec aime jouer les durs, mais il ne t’arrive pas à la cheville. Il ne fait pas le poids face à un chevalier d’o ; il est obligé de fermer sa gueule. Il doit être en train de rager, et ça m’excite !— Je suis sûr qu’au lit aussi il ne fait pas le poids face à moi.— Hum, dis pas ça ou je vais finir par te sauter dessus. Tu nous payes un verre ?
Hypnotisé par les promesses de futurs plaisirs, je me fais avoir une nouvelle fois et me retrouve à payer deux bouteilles du plus cher whisky. Les consos en main, nous allons rejoindre notre groupe à table. Inès, le regard langoureux, me fait signe de venir m’asseoir à côté d’elle. Adria se colle elle aussi à moi. En face, son copain me jette un regard noir. Un sourire narquois lui sert de réponse.
— Hé, écoutez : ils sont en train de passer du DJ Réac ! s’exclame avec joie Inès.
Ouais, je connais vite fait cet « artiste », le genre de mec qui fait des tubes avec deux ou trois accords qui se répètent en boucle et des paroles de merde. Il a un succès fou, et ça me fait enrager de savoir comment il fait avec si peu de talent. Je ne connais pas le morceau qu’ils sont en train de passer, mais il a l’air aussi nul que ses bouses habituelles.
« Ouais, le cinéma, c’était mieux avant ! »
Qu’est-ce que je disais ? C’est encore une fois des paroles de très haut niveau. Pff ! Il est vraiment ridicule, ce type. Comment peut-il avoir autant de succès ? Athéna semble remarquer mon manque d’entrain face à ce « tube ». Je me vois donc obligé de faire part de mes réticences.
— Ben moi, j’aime beaucoup DJ Réac. Je trouve qu’il a énormément de talent. Il n’a pas usurpé sa place de plus grand artiste de notre génération. Cette chanson est vraiment géniale !
Argh... ce genre d’affirmation me donne la nausée, mais comme j’ai l’air d’être le seul de cet avis, je préfère ne pas insister.
« Ouais, la musique, c’était mieux avant ! »
Ah-ah, plutôt ironique quand c’est lui qui est censé représenter le mieux la musique de notre époque. Et Athéna qui se trémousse sur son siège au rythme des boum-boum de ce truc...
« Ouais, le Sanctuaire, c’était mieux avant ! »
— Bon, c’est vrai qu’elle n’est pas terrible, cette chanson, s’assombrit soudain Athéna. Ses tubes précédents étaient beaucoup mieux !
Quoi qu’il en soit, la séance de torture auditive finit enfin et mon attention se porte de nouveau sur mes voisines qui semblent chaudes comme la braise. Mes mains disparaissent sous la table et se posent sur les cuisses d’Adria et d’Inès, qui ne font rien pour les repousser. En face, le mec d’Adria me jette un regard noir. Il a sans aucun doute compris ce qui se joue, mais ne peut rien faire pour s’y opposer. Si je n’étais pas chevalier d’or, il m’aurait déjà cassé la gueule à coup sûr, mais à mon niveau, ses coups ne me feront pas plus de dégâts qu’une piqûre de moustique ; ça grattera tout au plus.
Mes mains glissent sous les jupes des demoiselles qui écartent les cuisses. Mes doigts frôlent leur vulve humide. Je commence à les doigter. Inès se mord les lèvres. Adria ne se donne pas la peine de cacher le plaisir qu’elle est en train de prendre. Son copain bout de rage. Il préfère se tirer plutôt que d’assister à son humiliation. Je prends les mains des demoiselles et les pose sur mon entrejambe tout dur. Et voilà qu’on me caresse à mon tour. Nul doute qu’Athéna a elle aussi compris ce qu’il se passe, mais elle fait celle qui ne voit rien.
D’un coup, Adria se lève, s’excuse et affirme devoir aller aux toilettes : c’est signe que c’est l’heure de passer aux choses sérieuses. Je me lève peu après et la suis. Je la rattrape juste avant qu’elle ne passe la porte des toilettes des femmes, l’embrasse et la pelote.
— Mais qu’est-ce que tu fais ? m’arrête-t-elle soudain. Je suis maquée je te rappelle. — Et alors ? Tu t’es pourtant bien fait doigter sous la table.— Oui, et c’était très agréable. Mais prendre un peu de bon temps ne m’oblige pas à aller plus loin. Je n’ai pas l’intention de coucher avec toi.— T’es sérieuse ? Merde alors ! — En tout cas, je te remercie beaucoup : grâce à toi, mon mec est en rage. Du coup, ça va être ma fête quand on va rentrer tout à l’heure ! Il va me défoncer comme jamais.
Merde alors, elle m’a donc mené en bateau toute la soirée ? Elle s’est juste servie de moi. Moi qui espérais passer une bonne soirée, me voilà fort contrarié. Je donne, je donne et n’obtiens rien en retour. Plus jamais je ne me ferai avoir comme cela, j’en fais la promesse ! Je retourne m’asseoir, la queue entre les jambes. Une humeur maussade m’accompagne le reste de la soirée.
Athéna se déclare fatiguée vers trois heures du matin ; elle désire que je la ramène à l’hôtel. Sur le trajet, elle ne dit pas un mot, bien que quelque chose semble la titiller. C’est devant l’entrée de sa chambre qu’elle se décide enfin :
— Revoir les filles après tout ce temps était vraiment très agréable. Ça m’a rappelé des tas de souvenirs. Du coup, j’ai très envie de me faire brouter le minou. Tu veux bien t’en charger ? — Euh... bien sûr.
Ah, enfin la chance tourne ! Cette fois c’est sûr, je vais passer une très bonne soirée et je vais prendre mon pied. Nous nous précipitons à l’intérieur. Elle se jette sur le lit, relève sa robe et écarte les cuisses en grand. Hum, quelle invitation succulente ! Je m’empresse d’y répondre et plonge ma bouche sur ce délicieux sexe. Je m’enivre du parfum et du goût de sa mouille. Je caresse ses cuisses à la peau douce. Je suçote son clitoris gonflé de désir. Mes mains remontent le long de son ventre dans l’espoir d’atteindre ses deux magnifiques seins qui me font de l’œil depuis notre rencontre, et enfin je les tiens en main.
Ma désirable déesse n’est pas longue à venir. Elle gémit et gigote dans tous les sens ; elle devait vraiment être très excitée ou très en manque. Une main atterrit sur ma chevelure verte et me plaque le visage sur son entrejambe. Je suis presque à étouffer, mais je n’en ai cure. Si je dois mourir, autant mourir d’une si belle façon.
— Oh oui ! crie Athéna. Aphrodite ne m’avait pas menti sur tes talents : c’est merveilleux !
Hé-hé, voilà de quoi booster mon ego et me motiver pour me donner encore plus à fond. L’évocation d’Aphrodite me rappelle la rumeur que m’avait transmise Mario ; voilà de quoi m’exciter encore plus. J’ai tellement hâte de passer à la suite et de prendre moi aussi mon pied... Après la frustration de la journée, mon orgasme sera à coup sûr libérateur.
En attendant, c’est Athéna qui est prête à atteindre le sien. On ne la retient plus : c’est une véritable force de la Nature, une furie déchaînée ! Elle hurle tellement fort qu’elle doit réveiller tout l’hôtel. Tel un ouragan destructeur, une crue déferlante, une éruption explosive et un séisme dévastateur, l’orgasme l’emporte.
Il lui faut un petit moment avant de retrouver son souffle et ses idées. Il est temps de passer à la suite du programme : à mon tour de prendre mon pied. Mais mes espoirs sont très vite brisés quand Athéna me fait comprendre que la soirée s’arrête là. En un rien de temps, elle me jarte de la chambre et m’ordonne de monter la garde devant sa porte.
Et merde, encore loupé !
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