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Les CRS

Chapitre 6

Gay
La canicule persiste et je n’arrive pas à dormir. Je vais prendre l’air et comme la veille, me dirige vers la plage. J’aime cette ambiance des nuits claires les soirs d’été. D’instinct, je me dirige vers le blockhaus, désert au moment où je m’approche. Je m’assieds sur le sable sur la serviette que j’ai pensé à prendre en sortant. Ce n’est plus l’heure des bains de soleil, mais cela m’évitera la sensation désagréable du sable dans ma raie poilue.
Une silhouette approche, mais je ne reconnais ni Mathieu ni le mignon petit père de famille de la nuit dernière. C’est Sébastien, le chef de poste qui, comme moi, doit chercher la fraicheur. Je le regarde se promener, mais il me donne l’impression de chercher quelque chose. Puis il me voit.
— Bonsoir Paul...
Il choisit de ne pas s’adresser par mon grade, ce qui veut dire que la conversation sera personnelle.
— Bonsoir Sébastien, ça a été une belle journée, merci.— Merci à vous. Les gars sont toujours motivés quand vous venez. Ils savent que vous appréciez leur travail.— Vous avez de la chance de passer l’été ici non ?— Oui... sauf les jours où ne réussissons pas à sauver quelqu’un, mais heureusement, il y a peu d’échec.— Et en tant que chef de poste, vous ne vous sentez pas trop seul ? Quand on a l’autorité, on n’a pas la proximité avec les autres...— C’est vrai... mais ça va... Nous sommes à la plage, tous à poil, c’est l’été... ce n’est pas comme le reste de l’année. Et vous, vous avez ce sentiment de solitude du commandement ?— Oui... aussi. C’est pour ça que j’aime faire cette tournée de la cotée, je vois du monde et parfois les relations sont plus proches... comme avec vous.
Sébastien ne répond pas tout de suite. Peut-être perçoit-il un deuxième sens à ma remarque. J’ai envie d’en savoir plus.
— C’est votre lieu de promenade favori ici ?— Oui... j’aime bien...— Moi aussi... c’est à l’écart de tout et j’aime me sentir seul au milieu de la nature quand je suis nu.— Oui... moi aussi.— Hier soir, il y avait du monde...
Sébastien semble un peu troublé.

— Deux hommes.
Il regarde la mer droit devant lui. Et soudain, il me semble triste.
— Ca va Sébastien ?— Oui...— Vous voulez parler de quelque chose ?— Je... vous êtes sûrement le seul à qui je peux parler...— Ne vous croyez pas obligé. J’ai horreur des confidences forcées. — Vous avez compris ? Pour moi ?— Que vous êtes attiré par les hommes ?—...... Oui...— Oui j’ai compris. Je crois depuis assez longtemps... deux ou trois ans peut-être.— Ah bon ?— Ça vous pose un problème ?— Oui et non... je suis moins libéré que vous probablement...— Vous avez un ami ?—... Non... je n’ai pas succombé à la tentation... sauf avec Mathieu une fois, mais nous étions bourrés... et il n’y a eu qu’un baiser...— Mais vous ne l’avez jamais oublié ?— Non... c’est ça... Ca a été comme un basculement de ma vie...— En vous... sans personne à qui parler... sans oser aller plus loin...— Oui... c’est ça.— Mais vous êtes heureux ?— Oui... je peux dire ça... avec ma femme, nous avons une belle amitié maintenant et mes enfants sont merveilleux...— Et vous ne voudriez pas gâcher ça ?— Non... enfin... je sais pas... pour le moment...— Je comprends... ces étés ici sont votre espace de liberté en somme ?— Oui...
Nous sommes assis l’un à côté de l’autre à regarder l’horizon. Je sens quelque chose de particulier dans l’air.
— Paul ?— Oui ?— Ce matin quand nous avons plaisanté...— Oui...— Ça m’a fait du bien.— Oui ?— J’ai compris que je devais vous parler.— C’est chose faite et si ça vous fait du bien, je suis content...— Je...— Oui ?
Je sens qu’il faut l’encourager, que rien n’est simple. Puis il renonce à parler, c’est trop compliqué. Alors Sébastien qui était assis, les jambes repliées maintenues entourées de ses bras et le menton posé dessus pour admirer la mer, s’allonge sur le dos. Et je vois qu’il bande à fond. Sa belle queue virile est dressée vers le ciel. Il ne dit plus rien, fixe les étoiles, les bras allongés le long du corps.
Tout est silencieux, mais son corps hurle son désir. Il me dit qu’il est libre cette nuit et qu’il a envie de moi. Je comprends que les mots ne seront pas utiles cette nuit.
Alors je m’allonge à mon tour sur Sébastien, nos deux sexes se rencontrent et il comprend que moi aussi, je bande à fond. Et je viens poser mes lèvres sur la bouche entrouverte du beau parachutiste dont je sens le corps dur et chaud sous moi. Sébastien pose une main sur ma nuque avec une telle douceur que ma queue, électrisée par ce contact, réagit et écrase un peu plus celle du chef de poste qui ce soir se livre pour la première fois.Il m’enlace et je suis merveilleusement bien dans ses bras. Je voudrais tout oublier. L’endroit cependant pourrait ne pas être aussi désert que nous pourrions l’espérer et je me dis qu’il a un risque de nous faire surprendre par les visiteurs de la nuit dernière, ou peut-être d’autres. Le camp naturiste n’est pas peuplé que d’hétéros purs et durs et le beau petit papa vu hier et qui va bientôt se faire prendre par Mathieu n’est probablement pas une exception.
Notre étreinte dure de longues minutes. Quand nous reprenons notre souffle après des baisers qui nous auraient presque amenés à l’évanouissement faute de respirer, Sébastien retrouve la parole et murmure, en me serrant contre lui :
— Je suis bien.— Moi aussi.— J’avais tellement peur...— Il ne fallait pas. Ose être toi même.
Pas besoin d’en dire plus... pour cette nuit, Sébastien a vécu assez d’émotions...
— Si tu veux rester discret, il ne faut peut-être pas rester ici...— Oui, tu as raison... merci Paul.
Je l’embrasse à nouveau fougueusement avant que nous nous relevions, deux mecs nus face à face dans le clair de lune, la queue tendue vers l’autre, mais surtout pour Sébastien, l’âme en paix.Nous retournons vers la zone des bungalows. Attentifs, nous entendons des bruits de pas. Le réflexe de Sébastien est de se cacher derrière un hangar à bateaux. Je le suis, ça m’amuse de jouer à nous faire peur... Mathieu, beau comme un dieu dans la nuit, passe à proximité et j’admire son corps nu poilu et parfaitement proportionné.
Cachés derrière le bâtiment en bois, nous en profitons pour échanger un dernier baiser avant de nous séparer. Divin. Sébastien embrasse avec une tendresse infinie qu’il libère peut-être ce soir après avoir trop attendu.
— Bonne nuit Paul.— Bonne nuit Sébastien.
Je regagne le bungalow. Tout est silencieux. Je ne sais pas si Romain et Eric sont endormis ou partis en boîte. Je vais me coucher et je m’endors en m’imaginant allongé sur Sébastien...
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