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Les douze servitudes d'Hélène

Chapitre 23

SM / Fétichisme
Les 12 servitudes d’Hélène : êta et le regard d’Apollon –
Un si frêle esquif... ce qui leur avait semblé une belle réalisation lorsqu’il était posé sur le sable de la plage apparaissait maintenant comme un minuscule point perdu dans l’immensité de la mer à perte de vue... A l’enthousiasme du départ, avait assez rapidement succédé l’abattement d’êta et philtos. Les vents n’étaient pas restés favorables longtemps et la vole de fortune pendait maintenant lamentablement, comme un vulgaire bout de tissu déchiré et suspendu au mat suite à un fort coup de vent pourtant sans danger... Même si, par chance, les éléments demeuraient cléments, la chaleur du jour et la fraîcheur nocturne avaient eu raison du courage des deux jeunes gens. Les provisions diminuaient, au fil des jours et toujours aucune terre en vue. Peur, désespoir, découragement, ennuis, fatigue, se succédaient parfois au cours d’une seule et même journée... Même le sexe perdait de sa saveur entre la blonde esclave et le philosophe. Et êta perdait, un peu plus chaque jour, tout intérêt pour cet homme dont elle se lassait de la docile passivité. Elle en venait d’ailleurs à se demander comment elle même avait pu susciter tant de passions lorsqu’elle se contentait d’obéir à Celles et Ceux qui convoitaient son corps. Elle avait envie d’autre chose, de plus intense, de plus fort, comme si son instinct (ou La Volonté Divine) lui intimait du sexe beaucoup plus torride... Elle ne savait pas définir ce qu’elle espérait, mais sûrement pas se contenter des accouplements certes charmants mais aujourd’hui trop monotones du philosophe. Celui-ci était en train de tenter de ramer pour faire avancer un peu leur radeau parti à la dérive sur la si vaste étendue de cette mer sans relief et qui pouvait être leur espoir... ou leur perte ! …
Pourtant, un matin, tandis que les deux corps épuisés gisaient sur les rondins de leur embarcation, une brise se mit à gonfler subitement la voile... Puis un vent fort se leva, poussant le radeau vers le Sud. Réveillés par le mouvement de l’embarcation, êta et philtos s’appliquaient à maintenir le radeau à flots, car les vagues spontanément devenaient un peu inquiétantes. Pourtant, ils ignoraient la chance qui était la leur d’être si minuscules, oui la chance que Poseïdon ignorait leur présence et ne pouvait donc déchaîner la pleine puissance de la colère qu’il cultivait depuis si longtemps à l’encontre de celle qui avait été la Belle Hélène et n’était plus que cette esclave blonde et amnésique livrée aux plus salaces perversions de l’humanité. Le radeau avançait plus qu’il ne l’avait jamais fait, porté par des vents puissants donnant un souffle très horizontal et évitait ainsi tout chavirement. êta et philtos étaient accrochés au mat pour éviter d’être précipités dans les flots. Ils étaient heureux de cesser enfin de dériver sans but, mais s’inquiétaient de ce qui les attendait. Ils avaient espéré naviguer vers l’Ouest, vers le Péloponnèse. Et ils étaient désormais entraînés vers le Sud dont ils ignoraient tout, vers quels dangers ils risquaient d’être jetés par le vent et les vagues, à peine échappés des griffes perverses du Cyclope...
Pendant plus de deux longues journées et autant de nuits, ils furent ainsi les jouets de l’acharnement de la mer, perdant toutes leurs réserves d’eau et de nourriture, leur voile finalement arrachée. Blottis l’un contre l’autre, ils s’étaient attachés au mat disloqué, espérant toucher enfin une terre… Et c’est quand le désespoir était à son paroxysme de ne pas s’en tirer vivants que leur voeu fut enfin exaucé. Le jour déclinant nimbait la terre d’une étrange lueur bleutée. Le radeau, porté par la houle, vint s’échouer sur une plage de sable fin, presque blanc, au pied d’une basse et aride colline. Ils ne firent pas un geste, laissant porter l’embarcation par les vagues sur cette plage inconnue… Une fois le radeau échoué, ils parvinrent tout juste à se lever et rejoindre l’étendue sablonneuse avant de s’écrouler dans un profond sommeil provoqué par l’immense fatigue (ou par une quelconque Divinité ?)... Ils ne se réveillèrent que quand le soleil était déjà haut dans le ciel. Ce chaud soleil frappait leurs corps quasi nus, leurs guenilles ayant été déchiquetées par les jours d’errance maritime et par la colère des flots. C’est donc seulement vêtus de minuscules pagnes, poitrine et pieds nus qu’ils décidèrent de quitter la plage pour s’avancer vers l’intérieur des terres et tenter de définir où ils se trouvaient. De la plage loin derrière eux, ils abordèrent les pentes douces d’une petite colline desséchée, se blessant les pieds sur un sol de terre et de cailloux tranchants. Ils ne leur fallut pas trop de temps pour atteindre le sommet de l’éminence dont ils venaient de gravir les pentes. De ce point de vue, ils pouvaient embrasser la quasi totalité de la terre sur laquelle ils avaient échoué. Car il s’agissait en réalité encore d’une île, mais d’une île beaucoup moins grande que celle du Cyclope. En effet c’était une île minuscule laquelle, à la hauteur d’où ils se trouvaient, on pouvait en faire le tour du regard, mais dont ils pouvaient au loin apercevoir une cité bâtie autour d’un port. Manifestement l’unique lieu habité de cet abri qu’ils venaient de trouver. Ils décidèrent donc de gagner la cité...
Chemin faisant, ils croisèrent un troupeau de chèvres maigres qui dévoraient les rares feuilles d’un buisson épineux. Non loin, un berger se reposait, assis sur un rocher, mâchonnant une sorte de brindille. Le couple s’approcha sous le regard d’abord suspicieux, puis curieux du berger qui, tandis que philtos s’adressait à lui en grec, ne quittait pas des yeux la poitrine généreuse d’êta qui ne pensait même pas à quelque geste pudique. C’est donc sans se faire prier, mais sans un regard pour son interlocuteur que l’homme expliqua que cette île avait pour nom Délos, l’île sacrée d’Apollon. Ce nom parlait à philtos. Et tandis qu’ils s’éloignaient du berger, dont le regard se portait maintenant sur d’autres attributs d’êta qui se dandinait en s’éloignant. Le jeune philosophe fit rapidement à sa compagne le récit de ce qu’il en savait.
— Délos, l’île sacrée d’Apollon !... On dit que l’île a été créée par Poseïdon à la demande de Zeus, afin d’offrir un abri à Léto qui était enceinte du Dieu des Dieux et pourchassée par la haine d’Héra. Léto a trouvé refuge sur ce caillou au milieu de la mer parmi ce petit groupe d’îles. Ici sur cette petite île de Délos, Léto a donné naissance à Apollon le dieu de la Beauté et Artémis, la déesse de la Chasse. Cette île est sacrée, il est d’ailleurs interdit désormais d’y naître et d’y mourir...— Mais comment est-ce possible ?— Tous les tombeaux ont été déplacés ailleurs. Les vieux et les malades sont envoyés sur des îles voisines et les femmes enceintes vont donner naissance ailleurs avant de revenir... tout simplement, explique la philosophe...
Le temps de cette conversation et le duo avait atteint les faubourgs de la cité qui s’annonçait splendide... Les premières maisons, certes humbles et sommaires, semblaient propres et bien entretenues tout comme les habitants étaient sobrement mais correctement vêtus. Les haillons ne couvrant que partiellement leur nudité, l’aspect hirsute du philosophe et l’impudeur exhibée d’êta n’en devenaient que plus choquants. Dès leur premier pas entre les petites demeures, êta et philtos devinrent le centre de tous les regards... Certains enfants, même, leur jetaient des pierres en se moquant de leur aspect sale et irrespectueux. Une petite foule les suivait à présent, les insultant et parfois même leur crachant dessus. Philtos tentait d’expliquer qu’ils n’étaient que de pauvres naufragés, mais nul ne l’écoutait, ni même ne l’entendait... De cette foule qui allait même jusqu’à les frapper, le mot de "sacrilège !" s’échappait quelques fois, dont sinon le sens mais en tout cas la cause échappait totalement aux deux jeunes gens. Finalement, avant tout de même que leur intrusion dans la cité ne provoque une émeute, un groupe de gardes arborant les classiques casques corinthiens à cimier de poils rouges, des cuirasses de bronze et de courtes lances apparut pour barrer la rue. L’officier qui menait cette patrouille s’approcha de philtos et, sans explication, lui donna une gifle si appuyée que le philosophe tomba sur le sol...
Deux gardes, dans le même temps, encadraient êta et lui intimaient l’ordre de se couvrir prestement avec une couverture qu’ils lui tendaient. En quelques minutes, êta et philtos avaient été entravés et couverts, puis entraînés par les gardes vers une destination inconnue, tirés sans ménagement par une corde attachée autour de leur cou. Plus ils s’enfonçaient dans le coeur de la cité, plus les deux prisonniers découvraient des merveilles. La cité de Délos était riche et formidablement décorée. Des portiques de fleurs odorantes couvraient toutes les rues et les fenêtres des maisons à étages du centre croulaient également sous les bouquets. Tous les habitants avaient revêtu leurs plus belles tenues et tous arboraient des couronnes de fleurs et de lauriers. Il régnait à travers toute la cité une ambiance de fête et de dévotion mêlées dont l’esclave et le philosophe ne parvenaient pas à cerner les raisons. Après avoir traversé une bonne partie de la ville et toujours tenus fermement en laisse par les gardes et sous les quolibets joyeux de la foule en fête, ils furent menés jusqu’à un vaste temple à colonnes. Celui-ci se trouvait au nord d’une vaste agora, dont chaque cité était occupée par un temple. Sur le fronton des quatre bâtiments était gravé le nom du Dieu de la Beauté, Apollon. Mais c’est vers le plus grand et le plus richement décoré que les deux prisonniers furent menés, vers "Le Sanctuaire"...
Avant d’y pénétrer, les gardes s’arrêtèrent sur les hautes marches, à l’exception de l’officier qui déposa ses armes et son casque, se présentant tête nue à l’intérieur, menant ses deux prisonniers à sa suite jusqu’au coeur même de l’édifice, où sous une très haute et imposante statue d’Apollon couverte de feuilles d’or se tenaient trois hommes en toges de prêtres, aux longues barbes blanches et au regard sévère. L’officier salua respectueusement les trois vieillards
— Voici des fauteurs de troubles. Ils ont été capturés alors qu’ils traversaient la cité dans une tenue indécente, dégradante ! Je m’en suis saisi et vous les présente afin que vous puissiez statuer sur leur sort, dit-il.
Puis d’un air sévère en se tournant vers êta et philtos, silencieux... :
— Ce sont les sages de la Cité, les prêtres d’Apollon qui décident de tout, surtout en cette période des Jeux Apolloniens où seule la beauté et l’élégance président à la vie de Délos. Vous méritez la mort pour avoir souillé de votre aspect cette journée sacrée ! cracha-t-il à leur intention avant de quitter la salle.

êta et philtos demeuraient interdits... ils avaient semblait-il commis une grave faute en toute ignorance, certes, mais le regard des trois prêtres ne semblait rien présager de bon. Ceux-ci les observaient en silence, mais on pouvait deviner leur perversité cachée rien que du regard obscène qu’ils portaient sur la silhouette d’êta. Puis, celui qui se tenait au centre du trio s’exprima :
— Laissez tomber ces couvertures, apparaissez devant Apollon dans la tenue par laquelle vous l’avez offensé !"
Docilement, les deux jeunes gens obéirent, laissant les couvertures dont on les avait affublés tomber au sol
— Vos guenilles aussi ! Dévoilez nous vos corps dans leur entière nudité !
Sans un mot de plus, êta et philtos se débarrassèrent des tissus malpropres qui les couvraient encore un peu et s’exhibèrent dans une totale nudité au regard des trois hommes qui s’approchèrent, les fixant tout de même d’un regard où le dégoût l’emportait sur tout autre sentiment. Un premier tendit une main vers les seins d’êta, en tâta la fermeté, les soupesa... un autre avait fait glisser sa main sur la croupe de philtos... Peu à peu, les trois vieux sages s’enhardissaient. Les mains s’attardaient sur la verge du philosophe, sur les seins d’êta... on les contraignait à se pencher en avant afin de glisser un doigt dans leur anus, leur faisait prendre des poses exhibant les parties les plus intimes de leurs corps nus... Puis, après de longues moments de cet examen minutieux et pervers, les trois prêtres retournèrent à leurs places et se lancèrent dans un long et animé conciliabule. Bien que leurs échanges semblent fort animés, ils chuchotaient et les deux prisonniers ne savaient rien de ce débat qui sans aucun doute était en train de décider de leur avenir proche. Finalement, l’un des trois prêtres frappa dans ses mains et immédiatement, l’officier réapparut, s’inclinant à nouveau devant le trio, sans un regard pour êta et philtos.
— Nous avons consulté Apollon à propos de tes prisonniers, officier. Le mâle est acceptable pour le service du Dieu. Il est donc condamné à servir chez les novices pour une durée indéterminée. Il sera progressivement éduqué sous l’autorité du prêtre Anastasios (dit le plus pagé des prêtres en désignant celui qui se tenait à sa droite et avait longuement pétri la verge du philosophe lors de "l’examen" qui avait précédé). C’est Anastasios qui décidera de la durée de son noviciat, guidé par L’Esprit d’Apollon ... Quant à la femelle, elle a su attirer le regard d’Apollon qui a jugé sa beauté digne de nos jeux. Qu’elle soit donc menée jusqu’au village des beautés et qu’elle y soit préparée, lavée, parfumée, coiffée car dès demain, elle participera aux épreuves qui désigneront l’épouse d’Apollon pour l’année à venir ! Qu’il en soit ainsi ...
Sans qu’un mot de plus fut échangé, l’officier se saisit de la laisse de corde attachée au cou des deux prisonniers et les entraîna à l’extérieur. Là ils furent séparés. Un dernier regard de tendresse entre les deux jeunes gens et Philtos fut amené par deux gardes vers l’arrière du temple, tandis que êta suivait docilement l’officier le long d’une interminable allée faite de marges dalles de pierre et bordée de statues de Lionnes. Tout au bout de cette allée, le chemin de pierres se séparait en deux parties. A droite, la façade d’un magnifique théâtre à ciel ouvert; de l’autre côté, vers la gauche, un bâtiment rectangulaire, sans étage et sans ouverture sur l’extérieur, hormis la grande ouverture encadrée de colonnes d’où s’échappaient des rires de femmes et des phrases étouffées. C’est vers cet édifice que l’officier entraîné êta. A l’intérieur, le spectacle avait de quoi faire rêver. Ici tout n’était que beauté, luxe et volupté. Diverses piscines s’offraient à quelques dizaines de jeunes femmes toutes plus belles les unes que les autres. Des tables de marbre permettaient de s’installer afin d’être coiffée, huilée, parfumée, par une horde d’esclaves attentionnées, toutes choisies pour leurs connaissances en crèmes, onguents et plantes. Partout, des draperies, des robes, des pièces d’étoffe permettaient de composer les plus élégantes tenues... Un univers complet dédié à l’élégance et à la beauté…
C’est ici que les cinquante jeunes femmes jugées comme les plus belles du monde hellénistique étaient réunies pour participer aux Jeux qui permettraient de désigner celle qui deviendrait pour un an l’épouse Du Dieu de la Beauté. L’arrivée d’êta fut des plus remarquées ! Pas forcément positivement
— Qu’est-ce que cette souillon vient faire ici !? s’enquit sans préambule l’une des fortes femmes chargées de la surveillance et de la sécurité du site. Car tant de beauté suscitait bien des appétits, mais les candidates entre elles n’hésitaient pas non plus à se "mettre des bâtons dans les roues", pour user d’une périphrase des plus modestes lorsqu’on sait que, déjà, une candidate avait été empoisonnée, un autre défigurée par de l’acide placé dans un flacon où elle conservait son parfum secret, qu’une autre s’était brisé le crâne en glissant contre le rebord d’une piscine lors d’une bousculade "accidentelle" et qu’une autre avait été bannie sur l’accusation de tentative de séduction par un gardien qui n’avait pas tardé à disparaître après avoir lancé son accusation et reçu en récompense une belle bourse d’or de la part du frère de l’une des rivales de la jeune beauté ! C’est dans cette arène, aussi parfumée qu’empoisonnée que êta faisait son entrée avec candeur.
— Ordre des prêtres, lança l’officier, Apollon lui a accordé un regard, elle participera aux Jeux. Préparez-là… ordonna-t-il.
Un dernier regard envieux du garde avant d’abandonner l’esclave devant l’entrée du bâtiment où nul homme n’était autorisé à pénétrer tout au long de la durée des Jeux Apolloniens. La gardienne n’accorda qu’un regard dégoûté à êta avant de la débarrasser de la corde qui lui servait de laisse :
— Suis moi, on va déjà te laver, pour voir si cette couche de crasse nous révèle quelque beauté digne d’Apollon, dit-elle.
Et êta franchit le seuil de cet harem doré…
(A suivre…)
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