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Les enfants du Bon Dieu

Chapitre 3

Autel particulier

Histoire médaillée
SM / Fétichisme
Le ridicule de la situation ne me frappe pas vraiment. Maxime, figé dans une position d’attente, suspendu entre ébahissement et nervosité ne dissimule plus ses réactions bizarres. Il ne cherche pas à me toucher, se tait, mais ouvre des yeux ronds tels des soucoupes. Quant à moi, je suis statufiée. Incrédule aussi d’avoir osé braver tant d’interdits, de tabous. J’aimerais qu’il ouvre enfin la bouche, qu’il demande, qu’il ordonne. Mais rien ne semble vouloir venir. Je ne sais plus si je dois rester debout ou si je peux bouger. Je me hasarde à parler.
— Que dois-je faire maintenant ?— … ! Ah oui ! Si j’avais vingt ans de moins, je vous aurais prise là, debout ou à genoux comme une jolie chienne. Mais… dame nature ne m’offre plus cette possibilité. Par contre, je peux m’occuper de vous différemment…— … ?
Je le vois tellement surpris qu’il en a oublié son tutoiement !
— J’ai simplement besoin de votre approbation et que vous soyez docile…— Vous… vous allez me frapper ?— Mais non bon sang ! La domination n’est pas une simple affaire de coups ou de violences. C’est aussi très… psychique et vous semblez être mure pour jouir… à ma façon.— Laquelle ?— Par les caresses, par l’impossibilité de bouger, et pour cela peut-être devrions-nous retourner dans la salle… les entraves…— Seulement si j’ai votre parole que je ne serai pas battue…— Vous l’avez. Par contre ai-je le droit de vous posséder à ma guise ? De faire de votre joli corps ce que bon me semble ?— Vous ne laisserez aucune marque ?— Encore cette notion de coups ? Je ne suis ni un sauvage ni une brute. Il est de bon ton d’obtenir de sa soumise une adhésion pleine et entière aux jeux auxquels on veut la soumettre…— Bon ! Je veux bien essayer…— Avec tout ce que cela comporte ? D’humiliations et de volupté ?— … j’ai dit… oui…— Sans condition ?— Si ! Celle de ne pas être battue ni marquée.— Alors tu l’auras voulu ma belle… allons-y ! Attends-moi là une seconde !
Je me raidis et il vient de reprendre inconsciemment la main par un « tu » moins digne dans mon esprit. Il met dans sa poche un objet dont je ne devine pas la nature et me dirige vers cette salle visitée avant le diner. Cette fois je flippe un peu, mais c’est moi qui l’ai voulu. Et là… chose curieuse, Maxime me demande ce que je veux essayer.

— Qu’est-ce que tu préfères ? La croix de Saint-André, le carcan ou tout bêtement l’autel.— … je… je n’en ai aucune idée. — Bon alors… viens ! Couche-toi là.— Je dois monter là-dessus ?— Oui et tu écartes bras et jambes, bien tendus !
Je grimpe sur cette sorte de table massive et je m’y couche de tout mon long. C’est assez agréable comme sensations. Plus moelleux que je n’aurais pensé. Puis sans gestes brusques, l’homme farfouille dans le meuble qui fait face à cette estrade où je suis allongée. Il en revient avec dans les mains un bandeau et une boule reliée à des lanières de chaque côté. Je comprends du coup que ceci doit être un bâillon. Pas besoin qu’il me le demande ! J’ouvre toute seule le bec et la balle se loge entre mes dents. Il ne lui reste qu’à lacer les deux ficelles sur le derrière de mon crâne.
Ensuite, il s’occupe avec une identique minutie à mes yeux en plaçant sur ces derniers le bandeau. Je ne peux plus parler et suis rendue aveugle. Ses déplacements se font en silence désormais. Je sens ses mains qui s’affairent d’abord sur une cheville, puis sur la seconde. Il respire plus fort. Excité par le spectacle que je dois offrir ? Peut-être ! Je suis bien trop préoccupée à essayer de deviner la suite des évènements pour avoir les idées claires. De plus mon ventre se met au diapason de ma folie. Il me renvoie des signaux que je n’aurais jamais cru possibles.
Cette fois j’ai vraiment envie de faire l’amour. Et cependant, ce type sans se presser continue à faire ce qu’il doit faire. Mon poignet gauche suite à son passage est immobilisé totalement et je réalise soudain que lorsque le droit sera dans le même état, il sera trop tard pour revenir en arrière. Mon esprit me hurle de lui faire confiance alors que mon corps lui est secoué par des convulsions inexplicables. Et le dernier membre libre de mon anatomie est maintenant solidement arrimé à je ne sais quoi.
— Voilà ma belle ! Tu es prête pour le grand saut dans l’inconnu ?— Mmm !— Voyons déjà si mes manœuvres d’approche t’ont donné… faim. Tu es à ma merci et je compte bien en profiter un peu. Voyons voir cela.
Je l’entends qui bouge. De ma tête, il repart vers le pied de l’autel. Ses mains sont bien à plat sur mes cuisses. Il les caresse lentement d’abord sur toute leur longueur, montant et redescendant très délicatement. Puis elles reviennent vers la fourche, mais cette fois en longeant l’intérieur de mes jambes.
— J’adore cette motte bien entretenue… ce buisson. Oui c’est agréable une femme qui porte encore une toison. Et tu sens bon, ça ne gâche rien… bon on passe aux choses sérieuses ?— …— Je sais ! Pas facile de parler la bouche pleine, mais tu peux toujours secouer la tête de gauche à droite ou de bas en haut… Hein ?
Je fais comme il me dit et projette mon menton vers mon cou en signe de « oui ».
— À la bonne heure ! Tu es une bonne petite. Je vais te caresser un peu, et j’aimerais que tu ne retiennes aucun de tes soupirs, de tes gémissements, de tes cris aussi. C’est très cérébral pour les hommes les femmes qui sont expressives. D’accord ?
Nouveau balancement de ma tête de haut en bas. Et lui de continuer… à me frictionner de ses paumes largement ouvertes. Enfin je suis électrisée par l’arrivée sur ma fente de l’une d’entre elles. Il en ouvre les lèvres, sans fioriture. Visiblement il connait son affaire et un instant plus tard je le sens qui repousse en arrière le voile de peau qui recouvre mon clitoris. Il le déloge de son nid pour mieux le caresser d’un autre doigt. C’est doux et très vite je ne peux retenir un premier gémissement. Je voudrais me tordre, me recroqueviller aussi, mais les liens me l’interdisent.
Quelque chose de frais s’est glissé entre son doigt et mon pic qui est désormais gonflé. Un lubrifiant ? À moins qu’il ne se soit humecté les doigts avec sa salive ? Je n’en sais rien et puis pourquoi me poser une question pour laquelle je n’aurais jamais de réponse ? Il insiste à me faire bondir dans mes entraves. C’est bon, horriblement bon même et il insiste, toujours sur le bouton, à me faire devenir dingue. Je glousse telle une dinde, mais comment faire pour retenir ce qui ressort de ces caresses ?
Je n’ai plus vraiment la notion du temps et je gémis sans discontinuer. Sans un mot, il arrête d’un coup son merveilleux manège. Je ne sais pas ce qu’il fait… il me semble simplement sentir un courant d’air. Est-il sorti de la pièce ? Aucune possibilité de le savoir. Au bout d’une éternité, alors que mes bras et mes jambes s’ankylosent, il est de nouveau en place et reprend ses activités licencieuses. J’ai le sentiment très net que mes chevilles sont libérées. Impression très vite démentie par une traction de celles-ci vers le haut. Je comprends qu’il veut que mes jambes entravées dégagent mon bassin en les relevant. De toute manière, je suis l’incapacité de refuser quoi que ce soit.
Un filet de bave coule de ma bouche sur mon cou et j’en frémis. Les doigts me fouillent depuis une ou deux minutes, sans entrer vraiment en moi. Elles se contentent pour le moment de frôler ma chatte, de repousser de plus en plus les grandes lèvres, d’ouvrir mon sexe en fait. Alors qu’il officie sur mon bas ventre, j’ai de nouveau cette perception de courant d’air. Bizarre tout ceci. Les doigts sont de plus en plus plantés en moi. Et lentement en faisant de petits cercles, ils finissent par me pénétrer plus profondément. Je mugis un peu. C’est trop bien, trop bon.
Alors que plusieurs phalanges sans doute sont en place, un doigt se permet une autre tentative vers une autre entrée. Je me raidis par peur. Mais là encore, c’est juste impossible d’échapper à cette mèche qui lentement me taraude. Les deux pistons formés par ces doigts qui sont dans mon vagin et celui qui cherche à me sodomiser se synchronisent sans à coup. Et bien entendu c’est un pantin hurlant qui se laisse prendre sur cet autel dédié au sexe le plus dépravé. Mais je n’ai mal nulle part et c’est bien de jouissance que je crie.
— oooOOooo —

Une longue accalmie me laisse dans la position ou je suis depuis le début. Mes fesses effleurent à peine la table, mes jambes à l’équerre, attachée par les chevilles et les bras écartelés de part et d’autre de ma caboche. Maxime me lime longuement de sa main ou avec un objet dont je n’ai aucune notion. Un olisbos aussi doux qu’un sexe d’homme, mais il est vrai qu’en cette matière je n’ai guère de référence. Depuis combien de temps ne s’occupe-t-il plus de moi ?
Pourquoi est-ce que ça me manque aussi de n’être pas prise ? Mon corps en entier réagit à cette absence par des frissons qui me contractent les muscles. La position inconfortable dans laquelle je me trouve, n’est pas faite pour en calmer les effets secondaires. Je suis soulagée de sentir que les mains du bonhomme sont de retour sur mon ventre et qu’il entreprend d’autres caresses. Elles me permettent d’orienter mon esprit sur autre chose que ma posture délicate.
Un doigt s’attaque une fois de plus à l’étroit canal qui doit être bien visible avec les pattes relevées de la sorte. Et ce qui lentement s’enfonce là, n’a rien d’un index, ni seulement d’un pouce. C’est trop gros pour être normal. Mais l’intromission se fait sans violence. Ce qui m’est enfoncé dans l’anus est lubrifié au possible et mon tourmenteur m’a bien préparé le fondement. L’objet s’arrête en bout de course, dilatant le canal, mais ne cherche pas à revenir en arrière.
Un ouf de soulagement sort de ma gorge pourtant bâillonnée. Puis ce qui m’arrive dans la chatte est chaud, doux, long également. Je ne réalise que lorsque c’est totalement entré que ça se termine par un ventre. Donc contrairement à ce qu’il m’a assuré, Maxime est bien capable de me faire l’amour ? Merde, mais après tout ça n’offre à ce stade plus aucune importance. Je n’ai plus envie de discuter. Je ne demande qu’à être sautée. Et c’est bien ce qui se passe…
Ma tête est elle aussi légèrement soulevée et la seule idée qui me vient c’est que Maxime malgré son âge garde bien de la souplesse. Pas le temps de comprendre que déjà la boule qui m’obstrue la bouche quitte son logement baveux. Puis les mains qui me serrent les tempes… il n’est pas possible qu’elles aient cette position par rapport au corps de Maxime qui me laboure le ventre… cette fois je saisis, mais ne veux pas le croire. Il n’est pas, plus seul ? Je crie de plus belle ! Celui qui me prend le fait de tout son cœur et je dois avouer que ça ne me laisse pas indifférente.
La confirmation que mon bonhomme n’est plus solitaire est vite là. Je sens qu’une autre bite est dirigée vers ma bouche et comment ne pas engloutir ce dard alors que son propriétaire est en surplomb de mon visage. Il profite du pistonnage en règle de son compère pour me fourrer dans le bec son engin. Et comme une goulue je suce, happe, lèche cette tringle dure qui s’active au même rythme que celle de son comparse. Et celui que je suce n’a pas de capote, de cela j’en suis certaine. Je n’ai guère de choix et surtout pas d’envie de refuser.
Après je ne sais combien de passages entre mes mâchoires écartelées mon limeur buccal se lâche en moi et je suis dans l’obligation d’avaler cette chose gluante qui coule dans ma gorge. C’est cela ou j’étouffe. Et c’est bien jusqu’à la dernière goutte que je bois la lie du calice. Entre mes cuisses aussi la cadence s’essouffle. Et celui qui me prend ne reste pas à l’intérieur. La sensation d’être inondée sur le ventre alors qu’il s’y répand me laisse sans voix. Le calme renait après cette tempête. Qu’est-ce que c’était bon !
Il n’y a plus aucun bruit, rien qui semble bouger autour de moi. Je reprends mon souffle lentement, tout mon être encore parcouru de frissons, après les derniers spasmes d’un orgasme hors du commun… Puis je sens la traction sur les jambes qui faiblit. Mes bras et mes chevilles sont libres. C’est au tour de ma vue de se voir rétablie. Et Maxime est là ! Même pas dénudé !
— Tu as un sacré tempérament… il ne devait pas s’ennuyer ton mari avec un tel volcan dans son lit.— Où est l’autre ?— L’autre ma belle ? Quel autre ?— Allons ne me prenez pas pour une idiote… vous ne possédez pas deux sexes que je sache et…— Je crois que tu as perdu la notion des réalités… je suis seul et c’était bien comme ça non ?— Je suis certaine qu’un autre est venu et qu’il m’a… La pipe c’était vous ou lui ?— Est-ce si important ? Et puis, la part de mystère de cette séance ne peut que renforcer ta libido. Je suis sûr que tu vas en rêver des nuits durant et cela longtemps encore. Tu es faite pour cela et je sais que tu y reviendras.— Vous êtes vraiment fou… une fois pour voir ce que c’était, mais ne comptez pas me ramener dans votre salle de tortures.— Je ne sais pas si ce sera avec moi, ici ou ailleurs, mais je suis prêt à parier qu’un jour tu reviendras à ce genre de jeux. Tu les aimes, tu les réclameras…— Vous ne voulez pas me dire qui vous a secondé ?— … lève-toi ! Il est temps de prendre une douche Claude… mais avant… rends-moi… mon…— Quoi ?— Ce qui reste en toi, là derrière… donne-le-moi, veux-tu ?
Je prends conscience que durant toute la durée du coït, ce qu’il m’avait enfoncé dans l’anus y est resté et s’y trouve encore. Alors je fléchis légèrement sur mes genoux et tire doucement sur l’engin de latex énorme qui est fiché en moi.
— Pousse en même temps, comme si tu étais aux toilettes, la sortie s’en trouvera grandement facilité… et je veux te le dire… tu es une amante merveilleusement docile… alors je suis tout prêt à te redonner quelques cours, si d’aventure tu y tiens.
L’effort paie et le faux sexe enfin est dans ma main. Il déborde allégrement de chaque côté de ma paume refermée… preuve de sa taille indécente. Je n’en reviens pas…
— Tout ça… était entré ?— Tu ne saurais imaginer ce que l’on peut faire avec une bonne préparation. Tu as souffert de quoi que ce soit ? N’ai-je pas respecté mes engagements ? — C’est vrai… ça ne sous-entend cependant pas une nouvelle soirée…— Bien entendu, ce sera toujours à toi d’en décider. Tu sais où me trouver, et je vais te donner mon numéro de téléphone… je te prépare un verre pendant que tu te douches ?
J’acquiesce et l’eau tiède, alliée au délicieux parfum d’un gel féminin, me délasse. Je retrouve une forme que les acrobaties de Maxime ont un peu entamée. Il est loin le temps de l’amour avec un mari que j’aimais… oh Michel si tu savais… Dire que je ne regrette rien n’est pas tout à fait exacte. Je crois que mon seul remords c’est de n’avoir jamais osé t’en parler et de ne pas avoir avec toi, franchi ces limites qui viennent de tomber.
— oooOOooo —

Tout le monde connait le proverbe : « chassez le naturel, il revient au galop ». Les phrases de Maxime savamment distillées dans mon cerveau n’ont pour seul but que de me faire prendre conscience que ce corps qui n’a pas voulu, ne veut pas et ne pourra jamais enfanter doit être châtié. Quoi de mieux pour le souiller, pour l’avilir que de se livrer à la seule activité qui peut servir à le salir ? C’est donc avec cette vision nouvelle de ma vie que j’entrevois un avenir. Je n’ai pas revu Marie, Michel continue d’espérer et moi…
Moi ? J’avoue que je songe parfois à retourner sur l’autel des amours différentes. Ce qui me retient ? Un peu la honte, je dois me l’avouer et puis aussi la peur que tant que je suis encore mariée à un avocat de renom, mon histoire soit dévoilée. Combien de temps peut encore durer cette excuse bidon ? Aucune idée, parce que chaque jour qui passe, chaque nuit qui s’achève me renvoient aux souvenirs de ces délices du sexe sans tabou. Je croise parfois dans le parc un Maxime qui fait mine de ne pas me voir.
À moins qu’inconsciemment ce ne soit de mon propre chef que je me fasse toute petite au point de passer inaperçue. Les sentiments contradictoires dont mon cœur s’enveloppe de plus en plus font que je dors mal. Que mes nuits ressemblent à des champs de bataille. Celles-ci sont toutes perdues d’avance. Ce que le corps réclame, souvent l’esprit lui offre. Et c’est donc avec bien des états d’âme, mais également une souffrance interne grandissante qu’un après-midi, mes doigts tapent sur le cadran de mon téléphone, le numéro de ce Maxime bien mystérieux.
La sonnerie de l’appel me semble interminable et puis je me trouve toute bête avec le vide qui précède l’ouverture de la boite de messagerie. Je laisse simplement mon nom afin qu’il sache que c’est moi qui l’ai appelé. Ce n’est qu’en début de soirée quelques heures plus tard que je sursaute à la sonnerie de mon portable. C’est bien Maxime qui me rappelle…
— Allo ! Claude, c’est toi ?— Oui ! Bonjour Maxime. Comment allez-vous ?— Bien ! Mais c’est à toi qu’il faut demander cela… ça fait bien longtemps. J’avais fini par croire que jamais tu ne te déciderais à me rappeler.— … !— Je comprends, ne dis rien. C’est courageux de ta part… mais j’avais bien dans l’idée qu’un jour ou l’autre nos chemins se recroiseraient.— Je dois dire que j’ai longtemps hésité…— Tu n’avais pas l’air déçue pourtant en quittant ma maison lors de cette soirée.— Déçue ? Non, mais torturée par le remord… vous savez, je n’avais jamais trompé mon mari, malgré notre longue séparation.— Tu as envie de revivre une nouvelle nuit de folie ?— Surtout, envie de savoir ce que vous deveniez. Il me semble vous avoir aperçu quelques fois dans le parc, mais de loin et je n’étais jamais très sûre qu’il s’agisse bien de vous.— Tu n’as donc pas envie de revenir chez moi… mais cette fois tu devrais vivre les évènements pleinement.— Comment ça ?— Pas de bandeau, pas de bâillon, pas d’entraves, juste du sexe à l’état pur. Bestial en quelque sorte. Tu serais l’invitée surprise de quelques Messieurs sympas et selects… — Vous voulez dire que je serais leur pute pour la soirée ?— Il ne s’agit pas de prostitution puisqu’il n’est nullement question d’argent. Non ! Tu serais là pour être la femelle qui préviendrait tous leurs désirs. Tu devrais te donner à fond et comme ils le souhaiteraient. Rien d’interdit, rien à refuser… mais mêmes engagements que pour notre première séance…— C’est à dire ?— Pas de violences physiques, pas de coups… seulement de la queue, de la bite à gogo. À toi de voir. Si ça te convient, tu dois venir demain vers quatorze heures et tu devras passer la nuit chez moi. J’attends ta réponse avant dix heures demain matin… question de logistique tu comprends…— Mais…— C’est ma belle, à prendre ou à laisser et ils ne seront pas plus de cinq. Pour cela aussi tu as ma parole. Après tu n’es pas obligée de me parler pour donner ton accord. Juste laisser un message sur mon répondeur avec un seul mot… oui ou non. Le choix t’appartient… Bien, je te laisse réfléchir et te fais un bisou.
Le silence, celui qui suit cet appel, me rend nerveuse et m’angoisse. Tout mon être se révolte d’avoir renoué avec ce vieux bonhomme qui sous couvert de sagesse se révèle être un pervers. Et puis petit à petit, mais je crois que Maxime en était conscient dès ses premières phrases, les paroles se mélangent à des images que créent mon cerveau. Résultat… mon ventre s’enflamme et je suis prise entre deux fléaux contradictoires. L’envie croissante de faire l’amour, de baiser serait plus exacte, et la sagesse d’une retenue bien féminine.
Une bagarre psychologique qui fait rage sous mon crâne avec pour conséquence une abondance d’excitation à cet endroit qui est destiné au sexe. Ces deux mondes s’affrontent et tout le reste de ma soirée se passe à calmer l’un et rassurer l’autre. Mais finalement le mal triomphe du bien et je dois me rendre à l’évidence. Le besoin de salir ce ventre infertile prend le pas sur la normalité toute bête d’un discernement trop commun. Je sais, je sens que je suis perdue et que demain… le vieux aura sa réponse positive ! A-t-il jamais vraiment douté du contraire ?
— oooOOooo —

Il est neuf heures lorsque je sors de mon lit. Le sommeil n’a pas été trop difficile à trouver hier soir. J’ai à peine songé à ce qui m’attendait. Et mon unique pensée en me levant, c’est de répondre à Maxime. Le message est laconique, ne comportant qu’un seul et unique mot : « Oui ». C’est après avoir raccroché que la tempête déferle dans ma caboche. Bien plus aiguisée que la précédente, elle n’est qu’une succession de clichés, de vues pornographiques, de visions tirées de films de boules. Et même sous la douche précieuse que je prends, rien ne les chasse plus.
Pour tenaces et délirantes qu’elles soient, je n’arrive pas à bien cerner le mécanisme qui me pousse à vouloir me vautrer dans une luxure bien inutile. Il suffirait d’un simple appel au secours à Michel et j’aurais autant de « cul » que j’en voudrais. Alors qu’est-ce qui me pousse à aller à ce rendez-vous licencieux ? J’ai beau me creuser les méninges, je ne parviens pas à mettre le doigt sur le pourquoi de tout ceci.
Mon corps lui sait ce qu’il veut et me le fait savoir par des picotements, des démangeaisons terriblement ciblées. Le creux aux reins, l’envie bien réelle qu’il me distille ne peut se combler par quelques caresses à l’arrache. J’avoue cependant que je me les prodigue sans aucune vergogne. Pas un soupçon de honte de jouer ainsi avec cette chatte qui contrairement à bien des félins, préfère le dur au mou. Et je me retrouve couchée sous un jet d’eau domestique tiède, à me masturber avec une frénésie grandissante.
Où est donc passée la Claude si sage, la petite femme chérie d’un beau conseil qui doit être bien loin de se douter des turpitudes dans lesquelles je vais me plonger ? S’il savait, comment prendrait-il les choses ? Étrange tout de même ce genre de questions au milieu d’une branlette matinale. Celle qui se termine en bouquet final minable parce que trop tendu, mon esprit ne donne pas le meilleur de ce que mon ventre espère. Et je suis aussi vide après qu’avant. Mais je l’aurais surement parié si ma lucidité avait été totale.
Le repas de midi est expédié sans ménagement. L’heure n’est pas à la mangeaille. Et plus les heures me rapprochent de mon rendez-vous plus ma fébrilité est grandissante. La vraie fausse bonne idée d’un second passage à la douche n’arrange en fait rien à cette appréhension. Elle semble chronique depuis ma réponse téléphonée à Maxime. Une masturbation rapide dans le but d’apaiser ma fringale sexuelle s’avère également pire que le mal. Un échec dû en partie à mon anxiété immodérée.
C’est donc dans un état déplorable psychologiquement que je prépare sur mon lit les vêtements que je vais porter pour cette soirée. S’étalent donc là, un chemisier clair, une jupe relativement courte sombre, des bas style « dim-up ». Je les pose de manière à ce que l’ensemble me paraisse harmonieux au regard. Et le rendu visuel ne me choque pas. Me donner oui, avoir l’air d’une pute non ! Après, je ne connais pas les hommes qui seront présents à cette « sauterie ». Mais je veux faire confiance à Maxime pour les avoir choisis courtois et polis.
Michel ne m’a jamais donné de petits noms d’oiseaux lorsque nous faisions l’amour. Il avait une rare élégance et savait toujours trouver la caresse, le câlin qui allait bien. Ceux que je vais rencontrer chez le vieux pervers seront-ils aussi… prévenants ? Au fur et à mesure que je me pose ce genre de questionnement, le diablotin qui combat toujours l’angelot sous mon crane se met à rigoler. Il me raconte des choses insensées. La tempérance fait face à l’exagération !
Un énième aller vers la salle de bains me permet de donner à ma chevelure une touche agréable. Puis comme je suis toujours aussi nue qu’un ver, la brosse passe des cheveux à la houppette qui orne le bas de mon ventre. Les fins poils longs luisent et se rangent de belle manière sous les dents du plumeau raide. Mue par un réflexe tout féminin, et puisque j’asperge mes aisselles imberbes d’un parfum rare, la toison elle aussi profite de l’atomiseur. Mais les minutes défilent et je dois songer cette fois, à me préparer pour ma sortie.
La cérémonie des bas, parce que de toute évidence c’en est une, se passe sans geste brusque, pour ne pas filer les gaines de matière fragile. Mes mains lissent l’une après l’autre ces deux quilles qui vont servir d’appât aux vieux beaux. Les mailles recouvrent désormais toute la longueur d’une peau qui ne souffre pourtant d’aucun défaut trop visible. Puis une culotte vient masquer ce qui doit rester le plus longtemps possible, un appel aux désirs masculins. Le soutien-gorge n’est là aussi que pour l’esbroufe.
Mes deux ballons n’ont pas encore besoin de se retrancher derrière des artifices pour ne pas plier les tétons vers le sol. Je drape enfin le bas et le haut de ce corps dans un emballage cadeau qui selon toute vraisemblance devrait réveiller ces types qui m’attendent. Encore que je m’imagine bien qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai et qu’ils ont certainement une grande expérience de la coquetterie féminine. C’est très souvent le cas des hommes à femmes ou des vrais pervers. Les amis ou relations de Maxime sont peut-être les deux réunis.
Le miroir de mon dressing me renvoie la vision d’une tigresse prête à sortir. Alors un coup de rouge sur ma bouche en cul de poule, vient encore rajouter une touche presque finale à ce qui ressemble à une actrice se rendant à un casting de film érotique, pour ne pas dire pornographique. La simple comparaison entre ce que me décline la glace et ma pensée me donne le sourire. Pour un peu je me murmurerais presque des insanités… telles que « belle salope » ou « jolie petite pute ».
Ce qui immanquablement fait plus vrai en sortant un petit bout de langue entre les pétales rougis de mes lèvres. Cette fois, seules manquent à l’appel mes chaussures. Et jusque-là, j’hésitais toujours fortement entre des échasses de trois pouces et quart de haut et des souliers plats vernis. Finalement j’opte à la dernière seconde pour la panoplie complète de la drôlesse qui va tapiner. Mais n’est-ce pas en définitive ce que ce soir je projette de devenir, même si la notion argent n’est pas de mise ?
J’arpente tranquillement les rues de ma ville. Dans ma tête il n’y a plus de dilemme, je sais où je vais et pourquoi je m’y rends. Le chemin pour ne l’avoir fait qu’une fois ne m’est pas pour autant étranger. La traversée du square verdoyant doit laisser les rares personnes rencontrées dubitatives. Je n’en ai cure. J’avance gentiment, marchant vers mon destin. Si mon ventre pouvait parler, nul doute qu’il raconterait une bien vilaine histoire. Il se languit déjà et se montre très communicatif dans sa démonstration, chaque frottement l’une contre l’autre de mes jambes exacerbant un peu plus encore la source humide de ma fourche.
En point de mire, j’ai déjà la porte de bois de la demeure de mon hôte. Les yeux dans le vide, sans chercher à reculer, je fais face à mon destin. Cet après-midi il est de devenir la cochonne de plusieurs messieurs ? Et bien au moins en retirerais-je, qui sait, la satisfaction de les voir, les entendre, les sentir jouir. Et mon index tendu, sans plus de complexe appuie sur le timbre de la sonnette. Le bruit du carillon intérieur me parvient, étouffé par l’épaisseur du chêne de l’huis !
— oooOOooo —

Un grand moment de solitude avant qu’enfin la frimousse du bonhomme ne s’encadre dans l’ouverture qui vient de tourner sur ses gonds, sans un son. Ses quinquets font le tour de ce qui se tient debout devant lui, marquant un arrêt suffisant pour que j’en sois surprise. Va-t-il me laisser entrer ou me refouler comme une chienne ? Mais non ! Un large sourire vient détendre ses traits et il me parait satisfait de ce qu’il voit. Je suis dans la place alors qu’il s’efface sur mon passage.
— Claude… eh bien, quelle métamorphose, quel bonheur de te revoir.
Il déglutit péniblement, c’est l’impression que j’ai de ces retrouvailles. Mais il retrouve vite son flegme.
— Tu me donnes ta veste ? Elle sera mieux là.
Je m’exécute et il reprend d’une voix monocorde.
— C’est notre après-midi « poker » ! Alors j’ai quelques amis. Avances ! Nous allons directement les retrouver, ils sont dans la salle à manger.— …
Je sens sa main qui sur mon épaule me guide dans le couloir et me voici dans la grande pièce ou l’endroit des repas est devenu salle de jeu. Une sorte de brouillard bleuté flotte au-dessus de quatre messieurs en chemise qui sont immobiles autour de l’autel où des cartes sont étalées.
— Messieurs, je vous présente… mon amie Claude.— Bonjour à vous tous.— Claude, mon notaire et ami Romaric.
Le type qui m’est désigné vient de se lever pour me saluer. Grand, svelte, chauve ou presque.
— Bonjour, Claude, donc !— Celui-ci s’appelle Dominique et il est entrepreneur.
Le gars se lève également pour imiter son pote. Il a surement plus de mal parce son embonpoint le rend plutôt rondouillard.
— Bonjour Claude !
Enfin c’est au tour de Daniel et de Patrick de m’être présentés, deux frères qui se ressemblent. Ils sont polis et eux aussi me saluent en se redressant de leurs sièges respectifs. Je n’ai pas trop saisi leur travail, mais je ne tiens pas à faire répéter Maxime. Des cendriers pleins sur la table de jeu m’indiquent que ces types-là sont là depuis bien avant mon arrivée. Quelques billets aussi jonchent le tapis qui recouvre le bois, côtoyant avec des verres à demi vides, à l’image de la bouteille de bourbon qui elle est sur une desserte.
— Vous savez jouer au poker Claude ?
C’est le premier présenté qui me pose cette question.
— Pas du tout… mais je vous en prie, vous pouvez reprendre votre partie. Ne vous privez pas de ce petit plaisir…— Oh ! Nous venons juste d’en commencer une nouvelle. Et tu ne sais pas… mes amis et moi n’avons pas déjeuné. Alors tu serais gentille de passer dans la cuisine. Là tu trouveras tout ce qu’il faut pour nous confectionner quelques sandwichs… pendant que nous finissons notre tour de table. Ce serait sympa de ta part… Le réfrigérateur est rempli de saucisson, de jambon, de terrine, tu veux bien t’en occuper ?— … euh… pourquoi pas !— Merci ! Bon ! Messieurs… ne nous laissons pas distraire par cette apparition de rêve, j’ai encore un peu de pognon à me faire…
Alors que je me rends dans la fameuse cuisine, j’entends les murmures qui montent de la table de jeu improvisée… Et je sais que la partie vient de prendre un tour différent. Je tâte un peu pour dégoter ce qu’il faut pour nourrir ces gaillards, puis tenant un plateau, je reviens vers eux avec ce qu’ils vont dévorer en quelques minutes. Dans ma caboche, je me sens étrangement calme. Comme si l’enjeu de la partie de cet après-midi venait brusquement de jaillir dans mon esprit… et si… c’était moi, la mise du jour ?
À suivre…
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