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Les enfants du Bon Dieu

Chapitre 5

La dernière chance

Histoire médaillée
SM / Fétichisme
Si l’exactitude porte un prénom, c’est à coup sûr celui de Michel. À croire qu’il a fait le pied de grue pas très loin de chez moi, pour appuyer pile à l’heure sur le bouton de la sonnette. Je déclenche alors l’ouverture automatique du digicode pour qu’il puisse entrer. Il connait le chemin, nous l’avons suffisamment fait tous deux pour venir voir maman. Elle est partie rejoindre mon père depuis quelques années. J’ai mis en vente son appartement pour la forme parce que je ne suis pas pressée de voir partir ce morceau d’elle au milieu de la ville.
Mon mari est rasé de près. Je reconnais de suite son parfum, celui que je lui préfère ; « Opium » délicate fragrance qui l’habille mieux que ses propres vêtements. Sa première réaction dès qu’il arrive dans le salon, c’est de se rendre à la fenêtre…
— Rien n’a changé chez ta maman… enfin chez toi ! Si tu savais, comme je regrette ce temps heureux ou…— Arrête Michel. Moi ce que je regrette surtout c’est qu’elle ne soit plus là…— Bien sûr… mais je crois que nous étions heureux lorsque nous venions lui rendre visite… tu ne peux pas me demander d’effacer de ma mémoire ces instants magiques vécus ici !— Je ne veux rien effacer du tout, juste que nous revenions au présent. Et celui-là ne me semble pas très réjouissant. — Pour la demande de ma sœur et de son mari ? Tu comptes donner une suite ?— Je crois qu’elle veut seulement s’assurer que nous gardions des liens, que nous ne devenions pas totalement des étrangers. Mais ce n’est pas mon intention, sauf si tu y tiens-toi !— Mais pas du tout. Je suis content d’être là et tu restes celle qui fait battre mon cœur. J’aimerais seulement savoir où nous allons.— Je ne le sais sans doute pas moi-même. Mais nous devons faire le point. J’ai remarqué hier ta tenue, plutôt négligée, ta chemise…— À quoi veux-tu que ça me serve de me mettre sur mon trente-et-un ? Pour qui ? Pour quoi ?— Ben… pour toi tout d’abord. C’est normal de se faire beau pour sortir.— Je n’ai plus personne à qui plaire, tu devrais bien savoir pourquoi !— Non ! S’il te plait, ne joue pas sur ce terrain, veux-tu ? Tu as un rang à tenir dans la vie, ton statut de conseil te donne aussi quelques obligations ou devoirs vis-à-vis des autres. Que doivent penser tes clients de te rencontrer dans un tel état ?— Si je ne leur conviens pas ou plus, ils ont tout loisir d’aller voir mes confrères. Tu connais le poncif… « un seul être vous manque, etc. ». Tu as raison sur un point, nous ne sommes pas chez toi pour débattre de ma tenue vestimentaire, n’est-ce pas ?— Non bien sûr, mais c’est un ensemble, une partie d’un tout…— Tu as des trucs importants à me dire ?— Ça dépend de ce que tu entends par important !— Ben je ne sais pas… que tu as un amant par exemple ou que cette fois tu veux te libérer totalement… divorcer.— Est-ce que j’ai parlé de divorce depuis que je suis ici ?— Non, non, mais le temps passe et la rupture semble belle et bien consommée. Et tu es toujours cette jolie femme que beaucoup d’hommes m’enviaient… ou m’envient encore peut-être.— Tu veux que nous dinions tous les deux ici, comme autrefois, lorsque nous faisions nos études ?— On commande deux pizzas… il doit bien se trouver un endroit qui livre ce genre de nourriture !
— Oui, attend ! Je crois que j’ai une carte dans un tiroir… en attendant que je commande par téléphone, sers nous donc un apéritif… il est toujours dans ce living que tu connais.— D’accord. Je peux faire comme chez moi ?— Il y a bien longtemps que tu es chez toi, il me semble aussi chez mes parents. Notre pause m’a permis de voir autre chose que notre petite routine, de rencontrer aussi des gens sympas…— … mmm !
De la cuisine où je furète dans un tiroir j’entends vaguement la question, sans vraiment la comprendre. Alors machinalement, tout en pianotant sur le clavier de mon smartphone, je lui lance un grand « oui » enjoué. Je sais quel genre de tarte italienne il aime, alors en quelques secondes ma commande est faite. Je reviens vers lui. Michel est assis, pâle comme un mort.
— Tu ne vas pas bien ?— Ainsi donc tu as franchi le pas ? La ligne rouge de l’adultère ? Et moi pauvre pomme qui t’espère depuis tous ces mois ! Tu te rends compte… dis-moi avec qui, que je ne meurs pas idiot.— Qu’est-ce que tu baragouines ? Je ne comprends rien. Qui t’a dit que je t’avais trompé ?— C’est donc bien réel…— Enfin Michel… on ne peut pas parler de tromperie puisque nous ne vivons plus sous le même toit… et puis comment le saurais-tu ?— Tu viens de me répondre oui à ma question de savoir si tu avais couché avec un autre… je ne suis tout de même pas cinglé à ce point…— Ah ! C’était ça ta question lorsque j’appelais la pizzéria ? Je n’avais pas bien entendu. — Et dans la foulée tu m’as donc dit la vérité…— Ben… désolé, mais oui… ce n’est arrivé que deux fois.— Deux fois ? Avec le même ou deux fois, sans interférence entrent-elles ?— À quoi ça servirait que tu le saches ? Tu as déjà assez de peine, il me semble.— Je ne te donnais plus ce que tu voulais ? J’ai fait quoi de mal pour que nous en soyons là ?— Arrête ! Nous sommes deux adultes et nous n’appartenons pas corps et âme à l’autre, bien que durant des années j’ai voulu le croire.— Tu te rends compte Claude… tu fous ma vie en l’air ! Je ne sais pas ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça…— Tu ne t’es jamais dit que c’est à moi, et à moi seule que j’en veux ? Que je hais mon corps, incapable de faire la seule chose pour laquelle il est au départ de la vie destiné… procréer. Jamais je ne tiendrai un enfant de toi et de moi, personne ne peut savoir le mal de chien que ça fait de regarder tous ces ventres ronds de femmes enceintes, il y en a partout, où on les remarque mieux, quand on ne peut pas connaitre ce bonheur d’être mère. Le comble aura été celui trop proche de moi de ta sœur. Je n’en veux pas à Marie ni à toi, vous n’y êtes pour rien. Mais ce ventre, cet utérus, ce vagin aussi aride qu’un grand désert… c’est mon corps qui le porte et je me maudis.
La rage sourde qui bout en moi rejaillit là en étincelles de colère. Je vois rouge, mais lui a fait un pas. Sa seule ressource pour me calmer en cet instant c’est bien de me serrer dans ses bras. Ceux dans lesquels je me suis blottie si longtemps. Il ne parle pas, se contentant de tenir contre lui l’oiseau tremblant que je suis. Une épave d’un coup qui se trouve au chaud dans cette cage qui l’a soutenu en traversant les années. Puis ses mains je les sens à travers le tissu de mes vêtements.
Elles me communiquent une force que je ne soupçonnais pas vraiment. Son visage s’est rapproché du mien, ses lèvres de mon front. Quelques petits bisous s’y attardent, comme pour me rappeler que je peux, que j’ai toujours pu compter sur lui. Dans le silence de l’appartement seulement troublé de mes reniflements et de mes sanglots, il reste stoïque. Enfin, il parle…
— Je ne t’en veux pas et sache seulement que moi aussi cette situation m’a toujours frustré. Mais ni toi ni moi ne pouvons vraiment changer le cours des choses. Je voudrais être un magicien qui d’un coup de baguette magique arrange tout. La vie est ainsi faite que nous devons nous accepter tel que nous sommes. Je sais que parfois c’est terriblement difficile.— Oh Michel… tu es le meilleur des hommes et je n’ai su que te gâcher ces moments qui devraient être de joie. Je n’ai pas su partager avec toi cette maternité de Marie. Je le regrette… pire encore j’ai offert mon corps et mon ventre à d’autres… et j’y ai pris du plaisir.— Du plaisir ? J’aimerais que tu m’en donnes à nouveau à moi aussi…— Tu… tu as envie de faire l’amour ? Là tout de suite, malgré ce que je viens de te raconter ? Tu…— Mais ce n’est pas cela qui va m’empêcher d’être amoureux de cette femme que j’ai épousée il y a bien longtemps… et puis, si ton bonheur passe par ce genre de petites frasques, je veux aussi tenter de les vivre en ta compagnie.— Tu serais prêt à ce genre de sacrifice ? Juste pour me garder ? Seulement par amour ?— Oui ! Je crois que oui… et rien que le fait de t’avoir entendue m’en parler, d’imaginer… ce, cet homme… je crois que oui, j’ai encore plus besoin de toi.— De moi ou de me baiser ?— Ne sois pas vulgaire Claude. Je ne t’ai et ne te baiserai jamais. Je suis respectueux et te fais ou te ferais encore l’amour… la baise c’est pour les animaux.— Et si… j’avais envie moi d’être un animal ? Si ça me plaisait à moi de devenir une petite chienne lubrique, tu ne suivrais pas ?— … ? Tu m’expliqueras en détail ce que tu laisses sous-entendre. Je ne peux pas croire que la Claude que je connais devienne une pure « cochonne », mais si tel est ton désir…— Oh ! J’avais peut-être cela en moi depuis toujours, sans jamais oser me l’avouer. Les circonstances ont fait que mon corps s’est réveillé et que le plaisir de l’avilir a surmonté toutes mes autres émotions. Si tu veux, je te ferai rencontrer celui qui… m’a dévergondé. Tu…
Je vais continuer mon récit, mais suis interrompue par la sonnette du digicode. Le livreur de pizza sans doute !
— Ah ! Voici notre repas qui rapplique. Attends, je vais ouvrir.
Le jeune homme portant un casque est rapidement derrière la porte. Je lui règle les tartes, lui donne aussi un gros pourboire et nous nous attelons, Michel et moi, à cette étrange dinette. L’atmosphère est plus détendue. Il dévore avec appétit sa pizza, à même le carton, sans prendre le temps de mastiquer correctement. J’ai sorti également une bouteille de rosé du réfrigérateur et nous engloutissons son contenu en nous souriant. Je ne sais pas pourquoi, mais le voir là me rassure.
— oooOOooo —

Avec l’alcool vient la désinhibition, c’est bien connu. Et après ce pique-nique intérieur, c’est au salon, devant la télé que nous sommes sagement assis. Je sens bien qu’il se rapproche de plus en plus, et comme je suis à demi pompette, je laisse un peu faire les choses. Tout d’abord sa main se referme sur le bout de mes doigts. Puis insensiblement, il gagne du terrain. Un courant électrique me parcourt le corps, dressant mes poils de ce bras qui désormais est l’objet de toutes ses attentions.
Visiblement la bosse qui déforme son pantalon n’est pas due à l’excès de rosé. Je suis partagée entre l’envie de sexe et la peur de renouer avec mon ancienne existence. Reste à savoir ce qui va l’emporter question sentiment.
— Qu’est-ce que tu fais Michel ?— J’ai… j’ai tellement envie de toi.— Ca va nous apporter quoi de refaire l’amour ? Tu peux me le dire ?— Je n’en sais rien… du plaisir peut-être ?— Oui ? Et après ? Demain nous en serons où de notre histoire ? Je ne suis pas sûre que ce soit sain de ranimer cette flamme.— Oh Claude… tu te donnes à d’autres et tu te refuses à moi… tu vois où nous en sommes rendus ?— Je sais… mais toi, jusqu’où serais-tu prêt à aller pour me garder ?— Comment ça, prêt à aller ?— Si je te demandais de rencontrer un homme qui compte pour moi, le ferais-tu ?— Pour faire quoi avec lui ? Je suis et reste obstinément hétéro… c’est une fatalité.— Idiot ! Pas pour coucher avec lui. Simplement pour lui demander comment il fait pour me rendre si dépendante… il a réussi à me faire faire des trucs que je n’aurais jamais cru possibles…
Michel me regarde avec des yeux tous ronds. Il semble ne pas saisir mes propos et attend peut-être des explications plus approfondies. Mais je m’aperçois que j’ai fait un faux pas. Je n’aurais pas dû m’avancer autant sur ce terrain miné. Il est trop tard pour faire machine arrière. Il saisit la balle au bond.
— Et il t’a fait faire quoi ce Monsieur ? Dis-le-moi ! Tu as trop parlé ou pas assez.— Ben… écoute, je suis fatiguée…— Claude bon sang ! Je veux bien tout partager, tout entendre, mais il faut au minimum me parler. C’est à cette seule condition que nous pourrons de nouveau aller de l’avant. Je ne veux pas te perdre, tu le sais.— … oui, mais… c’est difficile à dire. Lui saura te l’expliquer mieux que je ne le ferais…— Tu dois m’en raconter quelques bribes. Je peux rencontrer qui tu veux, mais pour cela je dois avoir l’air d’être dans la confidence, sinon ton ami va me rire au nez…— Non ! Ce n’est pas son genre…— Qui est-il Claude… allons fais un effort !— Il s’appelle… Maxime !
Voilà ! J’ai craché son prénom comme on jette une pierre dans un lac et les ronds qui découlent de son impact sont de plus en plus éloignés du centre. Michel se tait. Je me lance alors dans la plus incroyable histoire qu’il ait sans doute eu à connaitre. Il ne bronche pas, ne m’interrompt pas, se contente de froncer les sourcils quand ses oreilles captent des choses qui lui paraissent incroyables. Ça me prend un temps fou à narrer par le menu chacun des moments vécus lors de la soirée initiale.
Quand j’ai fini, il serre les lèvres, puis je m’aperçois que ses doigts sont enfoncés dans le muscle de mon bras. Il me presse celui-ci à m’en faire presque un bleu. Nous restons je ne sais combien de temps à nous affronter du regard. Puis, mu par je ne sais quel réflexe protecteur, il m’attire contre sa poitrine. Je le laisse faire. Cette fois ce sont nos bouches qui sans avoir besoin d’en dire plus se racontent une autre aventure. Et c’est dingue, le goût de ce baiser du renouveau est si étrangement différent de tous ceux qu’il m’avait donnés précédemment.
Alors qu’après plusieurs bouche-à-bouche somptueux nous reprenons nos souffles, il me murmure quelques mots.
— Oui… Claude, je veux rencontrer ton vieux bonhomme. Je veux qu’il m’apprenne tout ce qui te fait vibrer bien plus que nos petites parties de sexe trop tranquilles apparemment. Oui… je suis d’accord pour que tu me présentes ce Maxime…— C’est vrai ?— Bien sûr que c’est vrai. T’ai-je déjà menti ? Et puis, si te garder est à ce prix, sache juste que je veux bien apprendre de lui tous ses secrets.
Je ne sais plus quoi rétorquer, sauf que j’ai peur de ma bêtise. Et ses lèvres reviennent à la charge. Je ne refuse pas leur retour. Pas plus que je ne recule lorsque ses mains me caressent la poitrine sur mes vêtements. La suite est dans la logique même de ce début prometteur. Je suis entre ses bras, et nous faisons l’amour avec une intensité rare. Ça me rappelle nos tous débuts, avec une insouciance et une fébrilité qui jaillissent de chaque pore de nos peaux. Mes lèvres comme les siennes se perdent dans des baisers qui n’ont plus rien de chaste.
Bien longtemps après, repus et las nous sommes étendus côte à côte sur le sol même de mon salon. Il me couvre de câlins. La peur sans doute que je revienne sur mes « aveux spontanés ». Ces attouchements n’ont pour but que de me maintenir sous pression et il ne lui faut pas attendre longtemps pour que son dard soit de nouveau en état de servir. Nous remettons le couvert, mais cette fois, c’est dans mon lit que nous nous ébattons. Question « aises » c’est nettement plus efficace. Vient ensuite le temps du repos.
— oooOOooo —

Finalement il a passé la nuit près de moi. Mon réveil se fait tout en douceur. Ce sont ses caresses qui me ramènent à la réalité de la vie. Sur mes fesses et le bas de mes reins, mon mari passe et repasse en arabesques chatouilleuses ses doigts. L’objectif est sans doute de faire réagir mon corps et plus particulièrement de faire renaitre mes envies. En ce sens il a raison. Mon appétit revient d’un coup, fulgurant et enflammé. Lorsqu’il me retourne tout en délicatesse, qu’il se presse sur moi, je sais déjà que la pénétration « à la missionnaire » va être la bienvenue.
Nous refaisons l’amour avec le soleil pour témoin. Et arc-bouté sur ses deux bras, décollé de mon corps pour ne pas m’écraser, il s’escrime à faire monter chez moi un plaisir qui ne demande qu’à éclore. Je jouis dans de grands soupirs avant que lui ne s’épanche sur mon buisson dans quelques giclées chaudes. Nous restons ainsi de longues minutes, à reprendre un souffle coupé par la brutalité de nos orgasmes. Il est le premier à briser le mur de ce silence qui règne dans l’appartement.
— Oh Claude ! J’en avais oublié la tendresse de ces réveils… Comme tu m’as manqué.— … Michel… tu ne crois pas que c’était une erreur de nous être de nouveau rapprochés de cette manière ?— Si c’en est une, elle fait partie de celles que je ne veux jamais regretter et que je voudrais voir se renouveler. Tu es toujours aussi… magnifique quand tu jouis.— … ! Et ça va nous mener où ?— Tu désires toujours que je rencontre ton Maxime ?— Mon Maxime ? Ce n’est pas « Mon » comme tu dis. Mais un vieux bonhomme qui m’a conduite… enfin, tu es certain que tu pourrais t’entendre avec lui ?— Il faut le voir pour le savoir. Et puis… je ne mourrais pas idiot au moins. Je saurais enfin ce qu’il a fait à ma femme pour qu’elle ait de pareilles étoiles dans les yeux. Parce que… rien que dans ta manière de prononcer son prénom, j’ai senti que tu étais sous le charme… Il fait mieux l’amour que moi ?— Et voilà ! Tout de suite le côté macho qui ressort. Je ne suis pas sûre du tout que ce type m’ait seulement fait l’amour, mais ça risque de dépasser ton entendement !— Non ! Pas du tout… une sorte de gourou en quelque sorte… il mérite que tu me le présentes. Enfin si tu le veux bien !
C’est au petit déjeuner que nous prenons ensemble depuis des mois qu’il remet sur le tapis le sujet.
— Alors Claude ? Quand puis-je voir cet oiseau rare ? Tu vas me le présenter, hein ?— Je… j’hésite encore. Ce que tu pourrais apprendre ne te mettrait pas en rogne ?— Au point où nous en sommes, je suis prêt à tout écouter. Et puis il m’intrigue ton « ami » qui ne t’a pas touché, mais qui cependant a laissé des traces telles qu’elles semblent indélébiles. J’aimerais bien qu’il m’explique comment il s’y prend !— …
Je me ferme comme une huitre. Quelle conne j’ai été de lui dire. Je m’en veux vraiment. Je balance entre le chasser et appeler Maxime. Comment dans ce cas lui expliquer que mon mari est désireux de faire sa connaissance ? C’est prendre le risque de les voir s’affronter ! Mon avis n’est toujours pas tranché alors que sur l’évier, je lave les deux bols de notre café. Je suis en nuisette. Et Michel en profite pour revenir se coller à moi. Mon bassin emprisonné entre le meuble de la cuisine et le ventre excité de mon mari, je ne peux que sentir son érection.
Pourquoi après m’être laissée faire une partie de la nuit et de ce nouveau matin, devrais-je refuser ce qui-là, sonne le glas de mon indépendance ? Bien évidemment que c’est moi qui me retourne et qui masse ce pieu qu’il arbore fièrement. De ses deux bras, il ne lui faut guère plus d’une seconde pour me soulever et me caler les fesses sur le plan de travail. Mon déshabillé si fin n’offre aucune résistance pour remonter sur mes cuisses. Ma chatte est ainsi offerte aux yeux lubriques de mon homme.
J’attends l’arrivée de sa queue en moi, les yeux fermés. Mais c’est sa bouche qui vient se coller là où tout à l’heure il a déposé son sperme. Il ne recule pas et sa langue refait le chemin que sa bite a parcouru en se libérant de sa semence. L’idée qu’il lèche ses propres secrétions me fiche un coup absolument fabuleux. Et je râle bien avant qu’il n’ait fini son cunnilingus superbe. Je mouille de plaisir et il le sait, le sent le bougre. Le final, s’il intervient trop rapidement à mon goût, n’en est pas moins fabuleux.
C’est, accrochée à son cou, que je pars en vrille que je hurle à la mort tout en me cramponnant à cet homme qui me pilonne debout. J’adore ça et il me parle encore sans que je saisisse le sens de ce qu’il me dit. Peu importe, il me donne un incroyable plaisir, une jouissance extraordinaire dans ce renouveau inespéré. Et ça dure encore et encore. Je ne vais pas faire la fine gueule et désavouer mes envies… C’est donc à genoux que je me retrouve à prier le Dieu Priape, jouant de la flute jusqu’à la faire pleurer.
Les sens apaisés, nous sommes assis l’un en face de l’autre. Il me sourit et je crois que je grimace pour lui répondre. Sa main est dans la mienne, j’aime cette sensation que j’avais un peu perdue de vue. C’est calmement qu’il revient sur ce qui visiblement lui tient vraiment à cœur.
— Alors puisque tu es d’accord, quand me présentes-tu l’oiseau rare ?— Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?— Ben… ah non ! Ne joue pas une fois de plus à la femme sourde qui ne veut pas se souvenir. Je t’ai demandé si nous verrions « ton Maxime » rapidement et tu m’as dit que oui ! Alors tu ne me refais pas la scène du « je fais l’amour et je n’entends rien ». Ce serait trop facile.— Mais non ! Je t’assure que je n’ai pas clairement compris ce que tu voulais me dire. Mais encore une fois, si je me suis engagée alors… j’assumerai.— A la bonne heure ma chérie !
La matinée nous a servi à refaire mes valises. Après tout, puisque la vie commune doit reprendre, autant que ce soit dans le confort du chalet. C’est donc de cette manière que je suis rentrée dans le rang. Il me restait donc à trouver un créneau pour cette visite au vieux bonhomme que je jugeais pervers. C’est le plus simplement du monde que j’opte pour un coup de téléphone rapide, un soir vers dix-huit heures, en milieu de semaine. Je m’attends à son répondeur, ce qui me parait moins scabreux. Seulement voilà, dès la seconde sonnerie, il est en ligne.
— Allo ! C’est toi Claude ? Tu te fais discrète ces temps-ci.— Bonjour Maxime.— Que me vaut l’honneur de t’entendre ? Tu as pris goût à nos petits écarts de conduite ?— Puisque vous en parlez… je suis repartie avec mon mari.— Tu as donc repris ta petite existence de petite bourgeoise ? C’est dommage, tu avais l’étoffe d’une belle salope. Je crois que j’aurais pu faire quelque chose de toi, tu es au fond de toi terriblement plus vicieuse que toutes les cochonnes que je connais… et en plus tu as ce qu’il faut pour exciter les mâles. Oui c’est vraiment dommage !— Je vous appelle parce que Michel… mon mari aimerait vous rencontrer !— Il est au courant de nos petits arrangements ?— Non ! Mais il sait que vous comptez pour moi. Et je crois que ce qu’il voudrait, c’est rencontrer l’homme qui a pu transformer sa femme.— Tu admets donc que je t’ai, comment dire… changé un peu ? Que tu es bien faite pour le sexe ? Je veux te l’entendre dire.— … je… je ne peux pas vous dire cela.— Alors je ne comprends pas ta démarche. Pourquoi me présenter ton mâle, qui soit dit en passant, risque d’être aussi mon concurrent, si tu ne veux pas te dévergonder plus ? Et ça passe par cette phase d’acceptabilité de ton état de femme soumise. Donc ou tu me dis ce que je veux ouïr, ou je ne vous vois pas toi et lui. De plus je suis persuadé que tu es dans ta tête convaincue que j’ai raison… Alors un petit effort et…— Mais… bon d’accord ! J’ai adoré ce que vous avez fait de moi, ce que vous m’avez fait faire aussi. Ça ne veut pas dire que je le referais avec vous ou vos amis. Mais que vous lui appreniez à lui ce que vous savez si bien faire… peut sauver notre couple.— Eh bien ! Tu vois ce n’est pas si difficile de résumer tes attentes. Maintenant c’est le mot que je veux… tu dois me rappeler que tu es une salope. Je t’écoute.
Vaincue, je baisse la tête. Je dois rougir jusqu’à la racine de mes cheveux alors que seule dans la cuisine, le téléphone vissé à l’oreille, je lâche dans un souffle.
— Oui Maxime ! Je suis une salope et j’aime ça !
Il réplique immédiatement.
— C’est bien ! Quand pouvez-vous être disponibles ?— Le plus vite possible, que nous en finissions avec ça.— Ce soir ? Mais si vous venez, je te veux sans sous-vêtement et que Michel le sache, qu’il soit au courant. De plus chez moi, interdiction de t’asseoir sans relever ta jupe. C’est ton cul nu qui doit être en contact avec la chaise que je te désignerai. Ça te va ?— Euh… oui !— Bien ! Il est… dix-huit heures quinze… je vous attends vers vingt heures trente, chez moi ! Et tu n’oublies pas… rien sous tes vêtements… après le siège que tu devras prendre sera celui que je te désignerai… devant lui !— … !— Tu es muette ? Je veux ton approbation pour tout ce que je viens de te dire.— Oui… voilà, oui ! Je ferai comme vous le désirez.— Bonne fille ! À tout à l’heure donc !
Le silence de mon smartphone laisse libre court à ces battements de mon cœur qui me paraissent raisonner dans tout le chalet. Je viens de sceller mon destin et j’ai tout de même sacrément peur. Peur de mon mari, peur de Maxime aussi et surtout de cette rivalité qui pourrait bien découler de cette entrevue entre mes deux mâles. Mais la trouille n’évite pas le danger et je mets à profit les quelques minutes qui me séparent du retour de mon mari, pour retirer soutien-gorge et culotte. Pour le triangle de tissu, c’est assez simple. Le soutif lui, demande un peu plus de doigté.
— oooOOooo —

Le parc est vide à l’heure ou nous le traversons. Quelques centaines de mètres et voilà la lourde porte du vieux mec. Michel me tient par la main et je suis dans mes petits souliers. Mais je pointe résolument mon index vers le bouton du carillon. L’attente me parait immensément longue. Puis le battant de chêne pivote sur ses gonds sans bruit. Il est debout face à nous.
— Bonjour Maxime. — Ah Claude !— Je vous présente mon mari, Michel.
Les deux regards s’affrontent dans ce qui me semble une joute masculine. Puis une sorte de sourire revient sur les lèvres du vieux, mais également de mon mari. Bon ! Ils ne vont pas se battre, pas tout de suite. La voix mâle de celui qui se tient dans l’encadrement retentit dans mes oreilles avec un certain soulagement pour moi.
— Enchanté, Michel alors ! Donnez-vous la peine d’entrer.— Je suis heureux de faire votre connaissance.
Ca y est nous sommes dans l’antre du loup. Je sais où guider mes pas et ils me suivent. La cuisine sur la gauche et par la porte entrouverte, je devine le salon faiblement éclairé.
— On passe au salon ?
Michel n’a pas soufflé mot et se laisse entrainer par le bonhomme. Au milieu de la salle à manger contigüe à l’endroit où nous sommes invités à nous rendre, il m’arrête soudain en me retenant par le bras.
— Attends Claude ! Ton mari et moi avons à nous dire quelques mots en privé. Assieds-toi sur cette chaise !
J’ai tourné la tête et dans la pénombre qui règne dans ce lieu, je devine celle qu’il me désigne. De là où je suis, elle ne présente aucune singularité avec celles qui l’entourent. Je me rends vers le siège et en le tirant pour y coller mon derrière, je vois avec horreur ce qui s’y trouve. Si son aspect extérieur n’est en rien dissemblable des chaises environnantes, son assise elle, est très particulière. Un énorme sexe en latex semble vissé en son centre, et c’est bien là que Maxime veut que je m’assoie ?
Je comprends soudain pourquoi, il me voulait nue sous ma jupe. Je ne sais plus quoi faire. Et la voix du gaillard revient comme un boomerang.
— Elle t’a dit Michel, oui on peut se tutoyer n’est-ce pas ? Claude t’a dit que je suis plutôt dominateur. Mais dans le sens gentil. Rien de violent, juste des positions imposées et des obligations verbales. Elle devrait être nue sous ses vêtements si elle a bien suivi mes consignes.— … ? Elle ne m’a rien dit !— Je veux qu’elle obéisse et si tu es ici c’est que tu veux toi aussi apprendre. Reste à savoir de quel côté tu te situes… dominateur ou soumis. Mais à mon sens tu es là pour qu’elle te donne satisfaction, donc pour que nous débutions son dressage ensemble.— Je… franchement, je n’en sais rien. Je ne crois pas que…— Ne dis plus rien. Laissons là s’asseoir sur mon siège très spécial et nous passerons toi et moi au salon ! Elle doit apprendre à faire ce qu’on lui demande sans rechigner. Ça te va ?— Ben… voyons ce que tu as à me dire et j’aviserai si le jeu en vaut la chandelle.— Je suis persuadé que tu vas apprécier. Tu veux voir notre belle s’empaler sur mon joujou ?— … Pourquoi pas ? Mais je vois qu’elle a déjà un peu de pratique.— Oh ! Disons qu’elle est surtout très bonne élève et que je crois qu’elle est de nature docile. Allons Claude ! On avance vers le trône !
Et je m’exécute. Ils sont désormais deux à me regarder relever le bas de ce qui me cache le cul. La queue en latex au centre s’enfonce en moi alors que je prends place sur le manège. Et elle étire mes chairs assez longtemps avant d’être totalement absorbée par mon vagin. Mes fesses reposent maintenant sur l’assise et je suis prise par ce truc géant. C’est étrange comme sensation. Pas vraiment douloureux, pas agréable sans être déplaisant. Je me sens… remplie sans pouvoir bouger.
— C’est bien ! Tu vois que tu peux être très obéissante et docile. J’adore… et tu vois Michel, c’est dans de pareils instants que je regrette de n’être plus que l’ombre d’un homme. Le plaisir des yeux ne remplacera jamais celui du sexe. Malheureusement… mais viens ! Nous avons à discuter entre hommes, hors des oreilles de Claude.
Ils me laissent là, empalée sur ce pieu qui s’il n’est pas très long est cependant d’un diamètre forcé. Et je ne sais plus ce que je dois faire. Chaque petit tressaillement de mon corps m’apporte des perceptions inouïes. Dès que je bouge, mes muscles échauffent tout mon ventre et je mouille, oui je mouille dans le noir, toute seule. Mon premier réflexe et de porter mes mains à ma bouche. Puis je réalise l’inutilité de me retenir de gémir. Après tout, les bruits et les sons, tout autant que les cris sont des facteurs qui alimentent la libido des hommes aussi.
Alors, je râle doucement sans trop savoir combien de temps va durer mon calvaire ni ce que peuvent bien se raconter, ces deux inconnus quelques minutes auparavant, et qui d’un coup s’entendent comme larrons en foire. Le temps s’écoule au rythme de mes geignements et mes doigts filent vers ce centre envahi par l’olisbos. Je perds toute notion de temps et d’espace. Je jouis, pas vraiment en silence, solitaire, à quelques pas des deux hommes qui se relatent je ne sais quoi…
Mais j’avoue que ça ne m’intéresse que bien peu, entièrement prise par l’incroyable situation dans laquelle je me retrouve, par ma faute exclusivement.
À suivre…
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