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Les étudiants, la Zouz et la Wesh

Chapitre 1

Travesti / Trans
Debout près de la rambarde, j’ai allumé ma cigarette. J’ai tiré quelques bouffées, libéré un filet de fumée âcre, qui en se dispersant, me révéla que je n’étais plus seul à attendre le bus passant par le pôle universitaire. Devant moi se tenait tout le contraire d’une frappe.
— Wesh ma poule, désolé pour le retard, je suis passé me prendre un grec au self. — Pas de problèmes, par contre, il me semblait que l’on ne disait plus « wesh » depuis la fin des années 1990. — Et tu y connais quoi toi, le petit bourgeois, au langage de la banlieue ? Ah, le bus arrive, vas-y, sois gentil et prends mon sac.
Lorsque Nora était dans les parages, le monde avait tendance à tourner autour d’elle. Elle était tout ce que je ne pouvais pas supporter : une corpulence forte, toujours en jogging, sans compter sa fâcheuse habitude d’utiliser des « weshs » à la place des virgules. Et pire que tout, Nora était le genre de personne à toujours la ramener avec une voix forte. Bref, pour moi elle était l’opposé de ma conception de la féminité.
Depuis le début de l’année universitaire, je tentais de l’éviter et d’avoir le moins à faire possible avec elle. Quelle ne fut pas ma surprise quand elle me proposa d’être son binôme pour l’exposé le plus important du semestre ! Je ne voulais pas, mais elle n’était pas le genre de personne à qui on dit non. Tandis que moi, à l’inverse, j’étais le genre de personne qui n’ose pas dire non. Ce jour-là, j’aurais dû prendre mon courage en main, m’affirmer et dire enfin « non »... Non, je ne veux pas faire l’exposé avec toi. Non, pour le travailler on ne va pas aller chez toi, mais à la bibliothèque universitaire. Non, je ne veux pas porter ton sac. Pourtant, j’étais dans le bus, à porter son sac en direction d’une obscure cité d’île de France.

Après plusieurs minutes dans un bus surchargé et puant la sueur, nous sommes descendus et avons encore marché plusieurs minutes. Soufflante sous l’effort de marcher, Nora m’a guidé au milieu des tours, pour arriver chez elle, me prévenant qu’elle était seule pour la soirée. Puis après m’avoir offert le thé, elle s’est rendu compte qu’elle avait oublié sa carte étudiante. Nora m’a alors dit de l’attendre une heure ou deux, le temps qu’elle retourne sur le campus. Quelle blague, elle se moquait du monde et moi comme à mon habitude, je n’ai pas osé la critiquer et lui dire non, ça suffit, je rentre chez moi. J’étais donc tout seul au milieu de je ne sais quelle cité urbaine, assis sur le lit d’une fille presque inconnue.
Soudain, mes yeux se sont portés sur le fauteuil de Nora. Dessus se dressaient un magnifique ensemble de lingerie sexy, et une magnifique robe noire. Lentement, j’ai touché la matière avec envie, puis je me suis ravisé, comme si la robe me brûlait.
Les minutes passèrent et la tentation fut de plus en plus grande. Prudemment, je me suis levé pour vérifier que j’étais bien seul dans l’appartement. Puis lentement, j’ai détaché mes cheveux et fait tomber mes vêtements sur le sol pour enfiler la lingerie, le string me scia délicatement les fesses en deux. Je me suis admirée quelques secondes dans la glace, puis comme un enfant le soir de Noël, j’ai enfilé les collants puis la robe, à ma grande surprise, le tout m’allait à la perfection.
Dans cette chambre inconnue, mon désir de devenir une femme avait fini par prendre le dessus sur ma raison, j’avais cédé à la folie, ma folie. Déjà petit, j’avais pris l’habitude d’enfiler en cachette les vêtements de ma mère. Habitude devenue plus que régulière, depuis que j’avais mon indépendance universitaire. Je me suis regardée dans le miroir et je me suis trouvée belle. J’avais les cheveux longs et bien entretenus, un corps presque imberbe et surtout une taille très fine, étant végétarienne depuis ma plus tendre adolescence. Là, heureuse d’être femme, j’ai mis de la musique et je me suis déhanchée comme une véritable zouz.
Soudain, des applaudissements ont retenti, mon cœur s’est arrêté. Nora me regardait en souriant. Je suis devenue blanche, humiliée de m’être fait prendre comme une débutante dans une situation aussi gênante.
— Pas de panique ma chérie, me rassura mon binôme. Ça fait un moment que je connais ton secret... tu sais, normalement je n’invite pas de garçons dans ma chambre, mais avec toi, je savais que je ne risquais rien. — Mais comment ? réussis-je à articuler au milieu de ma torpeur. — Ma poulette, j’ai un bon sens de l’observation et toi tu es un peu naïve. Parfois, tu n’enlèves pas bien ton mascara pour aller à la fac. Tu n’avais aucune chance de m’échapper.
Elle m’attrapa tendrement pour me rassurer, d’une chaleur dont je ne l’imaginais pas capable.
— J’ai une idée, s’exclama-t-elle radieuse, on se fait une après-midi fille. Viens, je vais te maquiller.
Déjà qu’en homme, je n’osais pas lui dire non, alors maintenant que j’étais en robe dans sa chambre, je ne pouvais qu’accepter sa proposition. Mais étrangement, nous avons passé un bon moment, et le résultat fut magnifique, jamais je ne m’étais sentie aussi femme. Ma camarade prit même la peine de me faire découvrir le henné. Nous avons passé le reste de l’après-midi à nous prendre en photos, comme deux copines de toujours. Pour la première fois, je me suis laissé aller.Alors que nous étions assises en tailleur sur son lit, Nora me prit les mains pour observer son henné. Puis pour la première fois, son assurance disparut quelques secondes.
— Ma poulette, j’ai un secret à te confesser... je t’ai tendu un piège, j’ai acheté et placé ses vêtements exprès pour toi. D’ailleurs, comme tu le vois, la lingerie et les robes, ce n’est pas trop mon truc, alors en avoir dans ma chambre... J’espérais juste que tu réagirais comme tu l’as fait.
Je suis restée interdite, ne sachant comment réagir, mais en la voyant timide comme une petite fille, mon cœur s’emballa. Inconsciemment, j’ai rapproché mes genoux des siens, jusqu’à les toucher, puis je me suis penché vers elle. Ma bouche a rencontré la sienne, et j’ai été surprise de constater que sa bouche avait un goût de fraise, peut-être qu’elle s’était également mis le gloss qu’elle avait utilisé pour mes lèvres ? Nora ne s’est pas dérobée à mon baiser, bien au contraire. Je passais le plat de ma langue sur ses lèvres réceptives, tandis qu’elle glissait la sienne derrière mes dents de devant, la tête complètement penchée. Sa langue sentait aussi la fraise. Un frisson me parcourut, soudain Nora me repoussa délicatement en riant.
— Doucement ma poulette, tu as trop fait monter la température et les pompiers ont dressé la lance incendie sous ta robe, ce n’est pas digne d’une fille bien élevée. — Excuse-moi, balbutiai-je un peu gênée, mais chaude comme une baraque à frites. — Pas de problème, mais je n’ai pas envie de sucer ma nouvelle meilleure amie pour lui éteindre son incendie...
Nous sommes restées silencieuses, quelques minutes, main dans la main. Une certaine tension avait pris place. Nora avait retrouvé son assurance habituelle et moi ma timidité naturelle.
— Allez viens, j’ai faim et toi aussi vu comment tu as dégusté mes lèvres... tiens prends ce manteau on va aller se faire un Grec. — Mais je ne peux pas sortir comme ça...— Ah bon et pourquoi ? Tu es magnifique comme ça, une vraie beauté. Et tu es avec moi, tu ne risques rien, toute la cité me connaît. Allez viens, ne fais pas ta mijaurée et suis-moi.
Ne pouvant toujours pas lui dire non, j’ai enfilé les talons et le manteau que Nora me tendait pour m’engouffrer dans la cité avec elle.

Je n’ai compris que bien plus tard que nous n’avions pas la même signification de « nous faire un grec ». Voilà comment commencèrent nos péripéties nocturnes...
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