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Les fantasmes de Mélodie

Chapitre 3

Erotique
CHAPITRE TROIS
Serge l’attendait devant la télé, vautré dans son fauteuil préféré. Il s’étira en reposant son verre de whisky sur la table basse du salon, juste à côté de la bouteille largement entamée. Elle se pencha pour l’embrasser sur la bouche, grimaçant à cause de l’odeur prégnante d’alcool. Elle ébouriffa un peu plus sa coiffure blonde frisée et indisciplinée et il rouspéta pour la forme.
— Alors, tu veux manger quoi ? Pas que du liquide, non ?— Salade verte, tomates, fromage ? proposa-t-il d’une voix un peu pâteuse.— Banco. Tu m’aides ? Je me mets à l’aise, il fait chaud, et j’ai pas mal donné au club. J’ai couru dix bornes sur tapis et…— Arrête, tu m’épuises rien que d’en parler. Vas-y, j’aime bien quand tu es en petite tenue.— Ouais, des fois je me demande…
Mélodie passa dans sa chambre et se dévêtit entièrement pour enfiler un débardeur en coton blanc qui couvrait à peine ses fesses ; pieds nus, elle est allée rejoindre Serge qui dressait la table dans la cuisine. Ils mangèrent en silence, sans appétit et sans joie. Puis Serge revint dans son fauteuil et fit signe à sa compagne de venir sur ses genoux ; elle s’assit et il la serra contre lui un instant, le visage enfoui dans les longues boucles blondes. Les yeux clos il inspirait longuement pour retrouver ces senteurs qu’il affectionnait, mélange de savon, sueur, parfum, ce qui le charmait naguère…
— Je suis désolé, Mel. Je ne sais pas ce qui m’arrive, ce qui nous arrive, mais… — Je ne sais pas non plus ; je croyais que nous nous aimions. Mais en vérité nous vivons maintenant comme deux étrangers. Nous ne sommes plus que deux colocataires, sans rien faire ensemble sinon dormir et manger. Je n’en peux plus de cette situation, Serge.— Je vais partir, Mel, revenir chez mes parents, réfléchir aussi. Là, je vais me coucher, je suis mort. Demain matin, je plie mes affaires. Je te téléphonerai jeudi.
Mélodie, les yeux inondés de larmes qu’elle s’obstinait à retenir, se leva pour libérer son futur ex petit-ami. Elle s’installa sur le petit canapé et se lança dans un zapping frénétique, incapable de s’intéresser à quelque reportage que se soit parmi les centaines de chaînes de télé disponibles.
Quand elle alla se coucher, Serge dormait et ronflait, son corps exhalait l’alcool par tous les pores. Elle se roula en boule dans son coin et pleura. À 7 heures du matin, il dormait encore quand Mélodie se leva et alla se doucher. Il dormait toujours quand elle quitta l’appartement et partit travailler. Quand elle revint pour le déjeuner, il était parti ; sur la table du salon, un simple mot griffonné sur une feuille : « pardon ».
Mélodie ne put rien manger tant son estomac était noué ; elle but du jus de fruits et regagna son travail, démoralisée et la mine défaite. Son patron passa peu après dans son bureau, alerté par quelques collègues.
— Mel, ça va pas ? Tu as une mine de cadavre fraîchement déterré. C’est Serge ?— Il est parti, Don. Il est parti ce matin.— Il est con. Mais nous le savions tous. Quand on a une femme comme toi dans son lit, on l’y attache bien serré. Et on lui fait l’amour toutes les nuits, et plusieurs fois par nuit encore...

Bouche bée et les yeux écarquillés, la jeune femme regarda son patron avant de réagir en riant.
— Merci, Don ; je ne savais pas que Actes Est faisait dans le roman de gare mais tu sais trouver les mots justes, je vois.— Si j’avais quinze ans de moins, je t’aurais déjà incorporée dans mon harem, mais tu me tuerais à essayer à te satisfaire.— Ouais, et ta femme est juste derrière toi... Salut, Anne.— Bonjour, ma petite puce. Alors, j’arrive à temps pour te tirer des griffes sordides de ce vieux barbon ?— Il n’avait pas encore sorti l’artillerie lourde, Anne ; mon honneur est sauf.— Artillerie lourde ? Tu le flattes parce que c’est ton patron ! Je dirais plutôt du calibre 22...
Ils éclatèrent de rire et Anne vint embrasser son mari sur la joue. Grande, brune et aux formes généreuses, elle arrivait à peine plus haut que l’épaule de son grand échalas de mari, un quadragénaire sec et nerveux à la dense chevelure argentée prématurément.
— Vendredi soir, nous recevons plusieurs amis pour une soirée privée, expliqua Don. J’aimerais que tu viennes pour aider une amie à faire le service.
Mélodie rougit, car elle n’ignorait pas que Don était un libertin participant à des soirées « spéciales » avec son épouse ; faire le service lors d’une soirée privée signifiait forcément autre chose qu’un simple travail de serveuse.
— Vendredi ? Je ne sais pas...— Allons, Mel ; tu es seule, tu as besoin de sortir, de vivre ! Je te promets que tu ne le regretteras pas !— Bon, d’accord. Je viens à quelle heure ? — Merci, Mel. Sois à cette adresse à 20 heures.
Il lui remit un bristol qu’elle rangea dans son sac à main ; la sonnerie du téléphone interrompit cet échange et la jeune femme dut converser en russe avec l’agent d’un auteur brillant mais fantasque qui se prenait pour l’héritier de Tolstoï et de Dostoïevski.
Mais cet échange avec ses patrons avait éclairci son humeur lugubre ; à 16 heures 30, elle prétexta une course urgente pour revenir chez elle, avala une gélule puis enleva jean et tee-shirt pour revêtir une minirobe à fines bretelles ; moulante et imprimée de couleurs vives à dominante rouge, elle convenait plus à la promenade des Anglais de Nice qu’à Paris. Elle marcha ensuite jusqu’au café où elle avait rencontré Charles ; sa table de la veille portait un carton « réservé ». Mel passa rapidement aux toilettes pour enlever ses sous-vêtements ; excitée malgré elle par la situation et par le produit aphrodisiaque ingéré, sa poitrine était dure et son ventre lourd et humide.
Elle revint s’asseoir et le garçon lui servit aussitôt un grand verre d’eau gazeuse citronnée. Les cuisses serrées, elle examina les abords à travers ses lunettes de soleil : par cette canicule, les tables étaient prises d’assaut ; des touristes principalement, Américains, Japonais, des jeunes surtout. Elle était consciente des regards de tous les mâles qui glissaient sur sa poitrine libre tendant le tissu si léger de sa robe, les aréoles clairement dardées.
Charles arriva quelques minutes plus tard et s’assit en face de la jolie blonde.
— Bonjour, Mélodie. Tu vas bien ?— Mon ami m’a quittée ce matin.— Quel sombre idiot. Je suis désolé pour toi, mais il ne vaut pas la peine que tu le pleures.— Je sais, mais j’ai de la peine.— Je te le ferai oublier, crois-moi.
Le serveur lui apporta une chope de bière très pâle, le verre était couvert de condensation qu’il préleva pour ensuite toucher la joue de Mélanie. Elle eut un mouvement de recul avant de s’abandonner à la sensation de froid.
— Imagine que je passe ces deux doigts sur tes mamelons déjà bien impudents ; que je les plonge dans ta chatte que je devine en émoi...
Elle frémit et ferma les yeux brièvement, à l’abri derrière ses lunettes. Son bouton d’amour s’érigea et elle serra convulsivement les cuisses avant de réaliser où elle était. Cet homme était diabolique ! Il se recula enfin contre le dossier, goguenard.
— Tu réagis vite, félicitations. Tu as donc pris une gélule ce matin ?— Mmm... J’en ai pris une il y a une heure.— Tu es solide ; tu as réussi à résister une demi-journée avant de craquer !— Mon frère a analysé le produit, il est composé d’aphrodisiaques, c’est tout.— Si tu le dis... Il a analysé la gélule elle-même ?
Surprise, Mel se figea un instant. Non, bien sûr ! Charles dût lire la réponse sur son visage car il sourit d’un air suffisant. Elle secoua la tête, exaspérée par l’outrecuidance du géant. Elle était à deux doigts de se lever et de fuir sa compagnie quand il intervint.
— Désolé, Mélodie. Tu es une fille bien, tu ne devrais pas t’emporter ; mais je comprends que tu es sur les nerfs avec tes soucis conjugaux. Tu vas descendre comme pour aller aux toilettes mais ouvrir la porte marquée « privé ». Là, tu trouveras deux objets, des sextoys. Un pour ton anus, un joli rosebud en acier, l’autre pour ton sexe, un œuf vibrant tout mignon qui n’attend que toi. Un tube de lubrifiant te permettra d’aider l’intromission du rosebud, car je pense que tu es novice en sodomie.
Mel rougit violemment, il ne pouvait pas ne pas voir ses oreilles prendre une couleur carminée, tellement elles chauffaient. Elle but une trop longue gorgée d’eau pétillante et s’étouffa, toussa en reposant son verre brusquement sur la table. Après avoir repris son souffle, elle retira ses lunettes et planta son regard dans les prunelles noires de Charles.
— D’accord ; je descends. Attendez-moi ici.
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