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Les filles du drugstore

Chapitre 2

Hétéro
Je revins au drugstore. Issatou y était, qui parlait avec des copines. Toujours les mêmes cheveux crépus qui brillaient sous les néons, toujours ses petits habits de chez Tati qui, sur son corps adorable, était mille fois plus excitants que les vêtements les plus sexy façonnés pour les top modèles. A mon avis, Issatou était d’une beauté bien excessive pour nous, les vieux. Mais que voulez-vous ? Mon avis est complètement inutile, dans des circonstances aussi bizarres... Vous ne pensez pas ?
— Vous avez de la chance avec les filles, dit le serveur.
En effet ! Aïcha revenait des toilettes dans un grand bruit de chasse d’eau. Elle passa de brefs coups de fil, comme autant de messages codés. Puis elle me fit signe... Même pas le temps de terminer mon gin-fizz !
Issatou éclata de rire.
— Quoi, fit Aïcha ?— Non, rien... C’est juste que j’ai l’impression qu’avec Michel, on forme une heureuse petite famille. Pas vrai ?
Quelques instants plus tard, Aïcha et moi roulions à fond la caisse vers la banlieue. Aïcha me dirigea vers d’anciennes manufactures, en bordure d’un bois. La route était horriblement mal entretenue. Pas entretenue du tout, en fait. Mais en dépit des difficultés d’accès, plusieurs voitures nous attendaient déjà sur le «spot»... Incroyable !
Ça a duré comme ça plusieurs mois. Il y avait au drugstore cinq ou six jeunes femmes avec lesquelles je pris des habitudes. De bien condamnables habitudes... Au fil des nuits, je les forniquais les unes après les autres, devant une clientèle de vieux habitués. J’y trouvai d’abord mon compte. Pensez donc ! J’appris à me débrouiller, à m’adapter aux conditions spéciales de ces copulations. Puis ça devint comme écourant, il faut bien l’avouer. Sans parler du risque de flagrant délit, toujours possible.
Aïcha était l’une de ces créatures. Une beurette surprenante, au look sportif : jogging et tennis de marque. Elle se déshabillait en un rien de temps, pour s’exhiber en soutien-gorge et petite culotte. Elle me riait au nez devant ses clients, me qualifiant de vieil impuissant... Elle jouait la bêcheuse qui croyait que j’allais me dégonfler.
— Laissez-moi tranquille ! criait-elle. Lâchez-moi ! Vampire ! Je ne veux pas...
Je l’empoignais. Elle se débattait de son mieux. Selon le scénario convenu, je n’écoutais pas ses protestations... La suite démontrait que j’avais encore quelque force et vigueur... Notre duo faisait fureur !
C’était une méditerranéenne, brune et halée. Elle cultivait un petit côté «naturiste» en prenant soin de ne pas bronzer sous les sous-vêtements. Ces marques blanches sur la peau accentuaient beaucoup sa nudité. Elle avait des seins durs et enflés, avec des veinules violettes qui se voyaient sous l’épiderme. Ses fesses étaient fermes, musclées, serrées. Aïcha avait aussi un triangle pubien composé de très longs poils noirs qui formaient comme une mèche entre les cuisses et qu’elle n’essuyait pas après nos coïts, préférant laisser dégoutter les sécrétions.

Bien sûr, dans les quartiers, il y avait des moralistes auxquels ça ne plaisait pas trop, ces histoires de voyeurisme. Une saine répugnance les dressait contre les quinquagénaires qui se rinçaient l’oeil. Statistiquement, le risque d’agression n’était pas important mais, certaines nuits, il y avait des accrochages avec les mateurs. Naturellement, c’était surtout les seniors pris «la main dans le sac» d’une femme jeune qui étaient le plus chahutés.

Un soir, je remarquai plusieurs automobiles inconnues sur notre «spot». Je mesurai rapidement le danger :
— Aïcha, Aïcha ! m’écriai-je, sauve-toi ! dépêche-toi !
La fille réagit. D’un bond, elle se glissa au volant de ma voiture, mit le contact, passa la première et démarra à toute allure en emballant le moteur. Moi, je me mis à courir de toutes mes forces en direction du bois. Quatre, six, huit types convergeaient dans ma direction. L’un d’entre eux, grand, pâle, le crâne rasé, avait déjà bousculé pas mal de voyeurs et d’exhibitionnistes. Il partit à mes trousses.
— Tu t’échapperas pas ! Salaud ! lança-t-il.
Affolé, j’ai fui, talonné par le halètement du colosse. Je bondis d’un bosquet dans un autre. La végétation me blessait au passage. Il faisait drôlement noir, cette nuit-là... La poursuite épuisa mes forces. Je n’avais plus vingt ans ! Bientôt, je me sentis complètement exténué. Le sang battait sourdement dans mes veines. Je dus m’arrêter. Je tombai au sol, perplexe quant à la suite des événements. Je n’en menais pas large...
C’est alors que j’eus «la » surprise. Aïcha avait contourné le bois ! Elle n’avait pas abandonné son vieux Michel, la belle Aïcha ! Elle gara la voiture près de l’endroit où je me trouvais. Elle descendit du véhicule tranquillement, plus attirante que jamais. Elle n’avait sur elle que son slip. Ça ne semblait pas la gêner ! Curieusement, c’est à ce moment-là que je me rendis compte de sa classe ! Où trouver les mots pour expliquer comme elle était bâtie ! Une anatomie façonnée pour le plaisir ! Et puis, la peau mate, une large bouche, la mobilité des hanches... tout en elle était de nature à susciter des enthousiasmes profonds !
Le monstre au crâne ras qui me poursuivait nous avait rejoints.
— Qu’est-ce que t’as là-dessous ? proféra-t-il, sottement réprobateur.
Il désignait du doigt le petit slip de la jeune femme. Sans nullement se troubler, celle-ci baissa le sous-vêtement, pour montrer ce qu’il y avait à y voir...
— Des comme ça, t’en as déjà vu ? Hein ? Des comme ça ?— ???— Je te suce ? proposa-t-elle, la bouche en cul-de-poule.
Sur ce, elle gratifia la brute de l’un de ces sourires que vous connaissez bien, qui sont habituels à ce genre de racolage... Du coup, le molosse s’oublia... Il dézippa sa braguette, extirpa son sexe de géant... Il ne s’appartenait plus !
Aïcha commença à pomper, comme si de rien n’était. Cependant, ce n’était pas facile ! On voyait à ses suffocations la performance que cette pratique - des plus banales pour elle - représentait en l’occurrence... Elle ne pouvait gober plus de la moitié du membre en érection !
Le bonhomme était embarrassé ! Mais je le vis s’inquiéter surtout lorsque Aïcha s’appuya contre un arbre, avec dans le regard ces mots : « Baise-moi donc ! Qu’est-ce que t’attends ? » et qu’elle lui présenta sa croupe. Il hésita... Scrutant les alentours, il pointa sa verge contre l’anus de la jeune femme. Puis timide, donna une poussée...
— Ah, oui ! Ah, oui ! se mit aussitôt à crier Aïcha, de plus en plus haut. Je la sens ta grosse queue ! Putain, qu’est-ce qu’elle est grosse ! Vas-y ! hurla-t-elle, à pleins poumons.
L’affaire manquait décidemment de discrétion ! Arroseur arrosé, le redresseur de torts flaira le piège. Il y avait mis le temps ! Irrité de s’être offert en spectacle, comme ceux-là mêmes dont il dénonçait les turpitudes, il choisit de s’extirper... et s’esquiva, piteux. Quelques instants plus tard, on entendit les voitures disparaître dans une pétarade de tuyaux d’échappement.
Aïcha se porta immédiatement à mon aide.
— Dommage qu’il se soit barré ! Sans rire : vous avez vu sa taille ? dit-elle.
« Les femmes sont femelles, quoi qu’il advienne » me dit toujours Henri. Heureusement, elles sont aussi gentilles ! J’avais des plaies superficielles au visage, des hématomes sur les bras, sur les jambes, dus aux chocs pris contre les branches en courant... Aïcha épongea soigneusement le sang des blessures. Elle s’était accroupie contre moi, la vulve familièrement ouverte. Elle s’en aperçut, à mon regard :
— Avec ce qu’on fait ensemble, je ne vais pas faire de chichis ! murmura l’infirmière, dans un sourire gentil.

Là-dessus, je fis un malaise. J’avais réellement trop couru ! Je me souviens de deux femmes qui me raccompagnèrent en voiture. Il y avait Aïcha parmi, avec une seconde personne que je ne reconnus pas. Aïcha dit à celle-ci :
— Ça ne te fait rien de rester avec lui jusqu’à demain ? Moi, j’ai un autre rendez-vous, tu comprends ?— Au drugstore ?— Oui, bien sûr... Il faudra peut-être lui donner ses médicaments.— OK ! répondit l’autre, et elle se laissa tomber sur le sofa.
Le lendemain matin, une ravissante jeune fille fit irruption dans ma chambre. Elle était enveloppée dans mon peignoir. De nu, elle ne découvrait que les pieds, ce qui était bien dommage. Il s’agissait de la soeur cadette d’Aïcha, que je n’avais jamais vue. Elle vint à moi dans cette tenue, en frottant avec une éponge quelque chose sur sa poitrine.
— J’ai renversé du café sur le vêtement, fit-elle, la mine navrée.— Comment as-tu fait ça ?— Diable si je le sais...
C’était une sacrée belle fille, dans les dix-neuf ans. A ses cheveux défaits, on voyait qu’elle avait dormi, sur le sofa, sans doute. Simple d’allure, le corps gracile, elle était absolument charmante...
— Et Aïcha ? m’enquis-je.— Ma soeur ? La bêcheuse...— Pourquoi «bêcheuse» ?— Elle serait seulement à moitié aussi bien roulée qu’elle le prétend, qu’elle serait déjà une sacrée meuf. Vous trouvez pas ? Vous voulez manger ?— Oui, je crois que cela me ferait du bien.— Il y a du pain et un reste de poulet à la cuisine, vous voulez que je vous en fasse un sandwich ?— Oui, ce serait aimable. Mais pourquoi Aïcha est-elle bêcheuse ? — Diable si je le sais... Mais elle l’est !— Jalouse, ou quoi ?
La jeune fille continua à frotter le peignoir au niveau des seins. Elle tirait le tissu d’une main et maniait l’éponge de l’autre. Le vêtement s’entrouvrit un peu, mais très insuffisamment. J’eus beau tendre le cou, ce n’était pas assez.
— Je sais comment vous avez rencontré ma sour, poursuit mon interlocutrice. Je le sais trop bien. Vous avez vos putains de rencards au drugstore. Vous faîtes des virées en banlieue. Toutes vos petites saloperies de bourgeois, je les connais. Et ce n’est pas joli joli !!!— Ouais, si tu veux. Mais quoi ?— Quoi ? Le reste du temps, vous l’oubliez, ma sour ! Aïcha n’existe plus pour vous, le reste du temps ! A la trappe ! Personne ne vous interdit de lui téléphoner, pourtant. Mais vous ne le faîtes jamais... Jamais ! Vous n’êtes qu’un égoïste, un ingrat, un sans-cour !— Holà ! Fichtre...— Et ma sour est diablement trop prétentieuse pour vous dire que ça la fait gerber ! Elle est trop fière pour vous dire qu’elle vous aime. Trop conne, je trouve. Bêcheuse ! Vous comprenez ?— ???— Vous permettez ? J’ai un pipi qui m’attend... dit-elle soudain, se précipitant hors de la pièce.
Alité et fébrile, j’eus l’esprit troublé par ces paroles inattendues. Je ne parvenais plus à penser... Et puis, cette gamine mettait le même parfum que celui de sa grande sour : une odeur chaude d’épices qui me pénétrait, des effluves musqués que j’inhalais, comme un philtre enchanteur qui m’ensorcelait.
J’entendis alors un léger chuintement, comme un murmure sur des lèvres, comme une fontaine de jouvence. Puis un bruissement de papier, tel un envol d’oiseaux. Et quelques instants plus tard, la jeune fille revint des toilettes, toute pimpante, dans le son joyeux de la chasse. Cette cataracte me donna le vertige. Une espèce d’ivresse ! Dormaient en moi tant de désirs inassouvis, tant d’envies refoulées, tant de soifs inapaisées !
La papy-sitter se pencha à mon chevet, comme la gentillesse qui se serait incarnée, tout exprès. J’entendais ses cils noirs qui battaient en silence, son haleine hésitante et tant de choses encore, que je ne saurais expliquer. De tièdes bouquets de mille fleurs de là-bas berçaient mon indolence. Les bouffées qu’elle exhalait m’étaient des caresses qu’elle ne soupçonnait même pas. Enivré par le souffle de ses dix-neuf printemps, je sentis naître en moi le besoin de pleurer.
La porte de l’appartement s’ouvrit.
— Comment va-t-il, notre malade ? demanda tout de suite Aïcha.— L’homme de ta vie ? le voilà qui chiale... fit la sourette, d’une voix préoccupée.
Aïcha posa son sac à main sur la commode. Elle avait dû se rhabiller rapidement, sans prendre le temps de renfiler son slip. Ou peut-être l’avait-elle sali. En tout cas, elle le sortit d’une poche. Et c’est le sous-vêtement pincé entre deux doigts qu’elle posa la question :
— Tu as été sérieuse, au moins ?
La sour se contenta de rougir.
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