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Les frasques d'Édith

Chapitre 1

Nuit d'hôtel

Erotique
D’un doigt tremblant, Édith tape sur les touches du clavier. Une longue ligne de chiffres entrecoupée de lettres qu’elle s’évertue à transcrire dans l’ordre. Les deux premières tentatives sont infructueuses et elle reprend sa respiration. Cette fois, elle suit sur le papier, la ligne sombre qu’elle a écrite, censée ouvrir cette fichue porte. Un voyant rouge clignote et finalement passe au vert, alors qu’un déclic sourd se fait entendre. Elle pousse le cœur battant le vantail de verre dont la serrure électrique lui livre le passage.
Un hall faiblement éclairé par un trait lumineux lui indique sur sa gauche, un escalier qui dessert les deux étages du bâtiment tout en longueur. Chaque marche est recouverte d’une moquette rase bleu nuit et les bruits de pas sont totalement absorbés par ce revêtement souple. Édith pose le pied et gravit jusqu’au premier palier, ces graduations qui l’entraînent vers un destin qu’elle a choisi depuis quelques jours déjà.
Deux battants de bois la séparent d’un long corridor baignant dans une pénombre seulement trouée par les flèches vertes portant l’unique mention « issues de secours ». Elle s’embrouille un peu et de nouveau, elle plonge sa main dans son long manteau. D’une poche elle extrait de nouveau son papier griffonné. Le numéro de la chambre et également celui de l’ouverture de la porte sont là, indéchiffrables dans l’obscurité quasi totale. Il faut donc à la femme relativement encore jeune sortir d’une autre poche du même vêtement un téléphone portable et éclairer de sa lampe son bristol.
Voilà ! Chambre cent dix-neuf. Elle cherche alors sur les portes qui à sa droite portent des numéros impairs et finit par dégoter celui que ses yeux espèrent. Reste à renouveler le même code que pour l’entrée. Elle s’y colle avec une sorte de soupir. C’est fait et la poignée sur laquelle elle pose la main déverrouille l’huis. Dans sa poitrine, son cœur bat à tout rompre. Elle songe qu’il faut un certain grain de folie pour oser entrer. Une seconde d’hésitation, juste reprendre son souffle avant de se jeter dans la gueule du loup ? Elle n’a pourtant rien d’une agnelle.
Calmer sa respiration, garder la porte entrouverte pour n’avoir pas à refaire cette foutue lignée de chiffres et de lettres et la voici qui s’enhardit. Elle entre donc d’un pas mal assuré évidemment, mais une fois à l’intérieur, elle sent que son sang lui monte au visage. De toute façon, il fait noir dans l’espace clos où elle vient de pénétrer. Sa main droite glisse sur le côté et rencontre un mur pas vraiment lisse. Dans la pièce où elle se débat avec ses états d’âme, elle longe dans la nuit artificielle un lit de deux personnes. À sa gauche, une sorte de cabine qui prend un tiers du cube qui la reçoit. Elle patauge dans la noirceur environnante.
Finalement elle desserre la ceinture de son manteau et celui-ci quitte très vite son corps. Sous ce vêtement, elle est intégralement nue. Seuls ses pieds portent encore une paire de talons aiguilles dont elle se défait promptement. Cette fois elle est dans le plus simple appareil, de la racine de ses cheveux bruns à la pointe des orteils. Sa main tâtonne pour ouvrir le lit et lors qu’Édith trouve le drap, elle s’allonge dans celui-ci. Les mots, presque des ordres reçus par messagerie, elle se les remémore.
« Dès votre entrée dans la chambre, vous vous coucherez sur le côté gauche du lit ! Refermez le drap et attendez sagement sur le flanc que vienne votre visiteur. »
Alors elle fait comme l’inconnu le lui a demandé et prend place exactement comme s’il lui dictait ses pensées. Puis dans la nuit ambiante, elle guette chaque bruit, espérant savoir à quel moment le visiteur va venir la rejoindre. Elle cherche un peu d’air, tente de remettre de l’ordre dans sa respiration très oppressée. Peine perdue, il lui semble que son cœur à lui seul cogne avec un boucan d’enfer. Puis dans le silence ouaté de la chambre au confort plus que spartiate, les cloches de l’église voisine sonnent le premier quart de la nouvelle heure.
Rêve-t-elle ? Le très léger chuintement perçu est-il bien dû à l’ouverture de la porte ? Rien ne lui indique très clairement que quelqu’un est entré dans l’espace clos où elle est allongée. Le rythme de son pouls s’affole une fois de plus. Elle garde les yeux grands ouverts sur le vide d’un mur qu’elle ne devine même pas. Un autre froissement, du tissu que l’on bouge. L’arrivant se dévêt-il également ? Comment le savoir ? Elle ne bronche absolument pas, ses nerfs totalement crispés, à fleur de peau. Ensuite, elle imagine ce qui se passe plus que ne le sait. Le poids d’un corps qui se couche à ses côtés, le vent du drap que l’on soulève, tout concourt à la rendre plus... mal à l’aise.
Une image traverse son esprit. Comment est-il celui qui vient de la rejoindre ? Elle ne connaît ni ses traits ni seulement son prénom. Non ! Juste un pseudonyme au parfum de mystère. L’intrus dans la partie de la couche où il s’est installé ne parle pas. Elle reste attentive au moindre de ses mouvements. Lorsqu’il lui parait qu’un doigt vient de se poser sur sa nuque... est-ce la réalité ou une illusion crée par son esprit enfiévré ? Si elle est effleurée, c’est si délicatement qu’elle ne comprend pas vraiment comment ça peut être possible. Elle se referme dans sa coquille, dans la position fœtale qu’elle adopte comme le lui a prescrit... celui qui se tient derrière elle.
Édith a très chaud ! Mais elle s’efforce de rester maîtresse de la situation. Il ne se presse pas trop pour débuter son jeu celui qui est pourtant bien présent. La sensation que le bout d’un doigt, index ou majeur peut-être est désormais à la base sa nuque. Il prend tout son temps pour venir juste d’une pointe frôler son épaule. La jeune femme a envie de lui demander de se hâter, mais elle et lui ont convenu par émail de ne pas parler, alors elle se doit de tenir sa langue. De la rondeur de l’articulation du bras, le visiteur glisse cette fois le long du bras collé au corps. Exaspérément lent, comme s’il voulait qu’elle s’agite. Elle n’en fait rien !
Puis ce qui la chatouille plus que cela ne la caresse quitte le bras au niveau des fesses. Édith pense qu’enfin les choses vont se décanter, accélérer aussi. Mais pas du tout. Juste au-dessus de cet endroit de la naissance de son postérieur, le frôleur tâte cette fois la colonne vertébrale et du plat de la main, il remonte toujours d’une manière aussi lascive vers la chevelure brune et le cou. Énervant ! Le premier qualificatif qui monte à l’esprit de la femme qui ne sait plus trop comment réagir. Elle sent son cœur qui va peut-être se décrocher alors que sa patte qui se trouve sous elle accroche le drap tendu sur le matelas.

L’opération repart depuis le début. Mais là, le parcours s’il est quasi identique, fait que le visiteur est simplement un cran plus bas et que ce qui touche Édith le fait à la jointure du bras posé contre son flanc. Et fatalement le voyage amène donc ce caresseur inconnu à l’orée du sein. Oh ! Il ne va pas carrément tripoter celui-ci. Il se contente d’en suivre le galbe, de faire une arabesque incompréhensible sur ce qui fait d’elle une femme. Elle laisse échapper un soupir. Elle sent ses tétons qui se redressent, vaniteux à l’approche de ce qui peut leur arriver. Mais le visiteur du soir ne cherche pas vraiment à les soupeser. La patte redescend plus bas que la poitrine.
Une halte prolongée sur le minuscule cratère de l’ombilic bien ourlé, une pause aux abords de ce volcan sensible avant de filer plus avant dans une trajectoire qui traverse une longue plage d’une platitude extrême. Le câlineur arrête son mouvement à la lisière d’une forêt couleur des tifs. Une étrange question nait dans le cerveau de la brune. Lui a-t-elle dit la couleur de ses cheveux ? Elle n’a guère le loisir de se la poser trop longuement. Ce qui quelques instants plus tôt vient de découvrir son nombril s’enroule dans les crins du buisson qui ornent son pubis.
Tout son être se tétanise à l’idée qu’un parfait inconnu va peut-être s’aventurer davantage dans son intimité. Elle se fait également la remarque bizarre que celui qui la frôle d’une si étrange façon ne se colle absolument pas à sa peau. Non ! Il reste éloigné suffisamment pour que rien d’autre que ce doigt baladeur ne soit en contact avec elle. Son cerveau s’embrouille alors qu’elle réalise que sa folie l’a amené à se retrouver dans cette situation... délicate. Ses atermoiements n’y changent rien.
Il n’y a plus un seul mouvement de la part de ce qui frisotte toujours ses poils. L’aventurier derrière elle détecte-t-il sa chair de poule impressionnante ? De véritables frissons qui font se dresser l’ensemble des pores de son épiderme. Mais comme il se tient toujours de manière à n’avoir que ce très infime contact, il ne doit rien deviner. Du coup, c’est elle qui ne repère pas de suite que les frisettes dont le bonhomme la gratifie depuis quelques minutes se sont évaporées. Elle se sent comme abandonnée quand elle s’en soucie, sans pour autant récrier pour que son jeu reprenne.

Édith a hâte que le type passe à des choses plus sérieuses. C’est bien joli d’allumer un immense brasier, encore faut-il savoir jouer au pompier pour éteindre l’incendie. Et l’idée du mot « pompier » fait remonter dans son crâne des images toutes différentes, affriolantes aussi. La pointe de sa langue vient donc humecter deux lèvres entrouvertes. L’avantage de la position qu’elle tient depuis qu’elle est couchée, celui de la nuit ambiante également, fait qu’elle est à l’abri des regards du mec. La main qui cette fois dans sa totalité appuie sur la rondeur de son épaule lui signifie-t-elle qu’il désire qu’elle se pose à plat sur le dos ?
— oOo —

Dans le doute, elle s’abstient de broncher. Et la pression se fait plus forte, plus précise. Bon ! Après tout si c’est lui qui demande ! Elle a d’instinct la sensation que la tête du bonhomme se penche au-dessus de la sienne. Le gars doit avoir des tifs plus longs que les siens et ceux-ci viennent encadrer les joues de la brune. Puis la joue qui se colle à la sienne... très bizarrement est d’un velours inhabituel. Là où d’ordinaire des poils naissants râpent la peau des femmes, il n’y a qu’une douceur si lisse. Un peu... comme si le rasage est trop parfait, anormal.
Et enfin elle ne parvient plus à penser parce que la bouche qui écrase ses lèvres, cherche dans l’ouverture des lippes, à introduire sa langue dans son palais. Ce premier baiser est effrayant, monstrueusement agréable. Il coupe le souffle d’une Édith de plus en plus en proie à une excitation démesurée. Elle en oublie toute prudence, toute pudeur également. Elle se vautre dans le plaisir de se sentir embrassée fougueusement. Répondant aux arabesques de cette baveuse qui encombre sa gorge, la pression du corps de ce gaillard à quelque chose de magique. Et de surprenant à la fois...
Son esprit met du temps à digérer toutes les informations que ce rapprochement provoque. La poitrine de l’homme qui se plaque à ses seins a un air... enfin une sorte d’incompréhension pour laquelle la jeune femme n’a pas de mots. Comment dans la nuit complète, saisir que ce mignon possède une paire de nichons plus volumineux que celle dont la nature l’a doté ? Le sursaut que cette découverte engendre ne peut pas passer totalement inaperçu aux yeux du mâle. Mais ça fait beaucoup d’erreurs que le cerveau de la belle enregistre dans un laps de temps très court.
D’abord une chevelure très longue s’apparentant à celle d’une femme, puis cette poitrine hyper-développée, comment a-t-elle pu se tromper à ce point ? Le glabre des joues à lui seul peut donc s’interpréter différemment au vu des éléments qui s’entassent les uns sur les autres. Édith craint d’un coup la suite des évènements. Elle songe que ce n’est pas clean de ne pas avoir averti sa partenaire potentielle. Pire ! La duplicité de celle qui est là, à lui rouler des pelles fait des remous dans les neurones de la brune. Pourquoi cette cachoterie ?
Les lèvres se dessoudent un court instant, histoire aussi de remettre un peu d’oxygène dans les poumons des occupantes du plumard. Édith s’apprête à râler et à vouer la menteuse qui ne lui a pas précisé son sexe, aux flammes de tous les enfers. C’est l’instant choisi par l’embrasseuse pour cueillir le bras de la femme presque en colère. Au bout de se poignet déplacé vivement par une menotte pas plus grande que la main d’Édith, le bras est tiré vers le centre de... ce qui est alité, pour ne pas dire vautré sur la jeune femme.
Et nouvelle stupeur... la paume de main trimballée sans vergogne... atterrit sur... un sexe dont la taille ferait pâlir pas mal de braves types. Comment cela peut-il être possible ? Un homme ? Une femme ? Un subtil mélange de l’une et de l’autre qui stupéfie bien entendu Édith qui saisit mieux le pourquoi de ce visage sans barbe irritante. Les seins aussi deviennent plus en adéquation avec le corps de cette créature qui quémande d’autres embrassades. Une fois son petit effet accompli, il lui lâche le poignet et instinctivement les doigts d’Édith serrent ce cylindre de chair en érection.
Commence là un ballet des plus excitant. Le mec au poitrail de nana se positionne de travers par rapport à elle. Seule sa langue parcourt d’une pointe douce et humide, les pleins et les déliés de la face qu’elle présente, ainsi placée sur le dos. Elle de son côté, garde l’objet bien serré dans sa paume. Et la visiteuse qui accompagnée des tifs voyage sur ses seins la fait frémir. Tout d’abord, de sa poitrine, ils en font le tour à la base, très lentement. La salive laisse derrière une trace fraiche et les chatouillis provoqués par les cheveux semblent devenir les complices d’un bien agréable supplice. La crispation de la brune est à son comble.
Le drap qui la couvre est rejeté dans son intégralité quand l’équipage qui la lèche arrive à ce triangle vers lequel il plonge depuis le départ de leur vadrouille. Les deux cuisses féminines sont collées l’une à l’autre sans qu’elle fasse mine de les entrouvrir. Les pensées de la femme allongée sont folles, floues, dispersées, noyées dans une masse de sensations de plus en plus délirantes. La créature va devoir trouver un moyen pour faire s’ouvrir ce verrou imaginaire qui clôt encore le sanctuaire convoité. Mais combien de temps va-t-il encore résister ?
Les pensées de plus en plus chargées en émotions érotiques que lui distille l’unique point qui persiste à folâtrer dans les environs de son pubis, Édith pousse des soupirs qui encouragent la langue à fouiller plus encore. Les lèvres où s’attarde l’appendice salivant reçoivent, sur toute leur longueur un premier baiser appuyé. Et l’étau se desserre. Par miracle les deux quilles se désolidarisent pour offrir un passage suffisant à cette intruse qui n’en demande pas tant. La bastille est désormais conquise.
Dans son for intérieur, Édith est aux anges. Le massage que lui octroie ce visage est divin. Pour l’instant elle n’a rien fait d’autre que garder les doigts sur la tige qui tressaute de temps en temps dans sa main. Mais la pression de l’envie devient plus forte, intolérable même. Il ? Elle ? Comment dénommer ce corps qui la câline, la tripote avec autant de finesse ? Et puis pourquoi cette question saugrenue qui germe là, dans sa caboche, alors que les préliminaires sont si bons ? Elle ne tente pas de se rebeller, se contente tout bêtement d’apprécier.
La perception que le corps du caresseur se déplace est soudain confirmée par le fait que sa main doit se tendre de plus en plus pour retenir l’objet qu’elle ne veut pas lâcher. Enfin une jambe fait un pont par-dessus sa frimousse, de cela Édith en est certaine. Elle comprend ce que veut le type. Inutile de cramponner plus longuement cet objet qui de toute manière va se présenter sans fard au-dessus de son visage. Maintenant ce sont bien deux bras solides qui l’obligent à ouvrir en grand la fourche de ses jambes.
Une fois cette formalité accomplie, la chevelure du gars se frotte sur l’intérieur de ses cuisses et elle pressent l’arrivée de sa bouche qui va pouvoir l’exciter autrement. Deux poitrines aux attributs similaires se rencontrent aussi durant la manœuvre. Un effet très bizarre que de sentir les deux poids qui pendent sur ce torse censé être masculin. Mais l’heure n’est plus au questionnement bien inutile. Et deux bouches bien différentes s’assemblent dans une sorte de baiser du diable. L’une s’active à plonger au cœur du nid et l’autre plus passive recueille les perceptions découlant de ce savoureux palot.
Au même instant, le sexe qu’Édith n’a su retenir, entre en scène sur son visage. Il fait des passages, des reptations volontairement décidées par son propriétaire. La tige se glisse, se frotte au gré de l’humeur du bonhomme, tantôt écrasant une joue, tantôt amenant les bourses qui l’accompagnent, sur le front de la miss. À quel moment décide-t-elle que pour elle le moment est venu de jouer aussi ou de quitter la partie ? C’est juste un déclic, une goutte qui fait déborder un vase trop plein depuis longtemps. Une minuscule mimine s’empare de ce pistil qui n’attend que cela.
La texture de l’engin est aussi d’une douceur exquise. Puis l’émotion n’interdit pas non plus d’oser. Et ce qui frappe d’un coup l’esprit de la brune, l’odeur de ce pieu qu’elle s’apprête à embrasser... oui ! Le parfum de cette queue est envoutant. C’est exactement ce qu’elle se dit en guidant le gland totalement décalotté vers ses lippes. Cette fois, c’est bien sa propre langue qui se presse sur la surface chaude et lisse. Elle l’imagine rose sans certitude. Un mouvement du bassin qui se tient au-dessus de sa caboche, et le contact est établi.
La donne vient de changer. Tout se fait dans un calme et un silence juste entrecoupés de leurs gémissements. Pour la plupart de plaisir sans qu’Édith soit vraiment assurée que sa fellation soit au goût de l’homme. Elle pense « pipe », mais c’est plus un coït buccal qui a lieu parce qu’elle ne maîtrise que bien peu des mouvements du bassin que l’inconnu s’évertue à faire rouler. L’espace d’une seconde jaillit dans son cerveau l’image fugace de la queue qui risque bien de cracher sa semence dans son gosier. Et cette perspective, loin de la décourager, lui fait redoubler les circonvolutions de sa langue sur la hampe qui va-et-vient.
L’autre s’active et sa bouche ventouse sa chatte. Il y adjoint un doigt, puis un second. Le bruit résonne dans la pièce. Celui des clapotis significatifs des aller et retour de ce mini-pénis qui la travaille. Au gré des fantaisies du type, il va et vient, accélère pour d’un coup faire une pause. Puis sans vraiment de plan, l’outil reprend un cheminement lent ou rapide selon l’envie du bonhomme. Tout comme il va être difficile à la queue de ne pas éjaculer en elle, il devient de plus en plus compliqué pour Édith de retenir ses cris. Le plaisir est en route sans qu’il ou elle puisse le contenir.
Le tout étant de savoir, surtout pour lui de gérer le bon moment, celui ou lui aussi va avoir un orgasme. L’espérance que pour les deux, cette montée du plaisir soit simultanée. Toujours difficile de réaliser cela, et depuis quelques secondes, l’esprit de la brune, trop compliqué lâche prise. Son partenaire le ressent-il ? Elle s’en moque éperdument. Après tout, elle est venue là pour se faire baiser et il s’y prend plutôt pas mal. La locomotive est sur les rails et elle se sent envahie par une chaleur intense. Les premiers spasmes la font couler dans la bouche de l’inconnu.
Le bruit de friction des phalanges qui entrent et sortent d’elle, se calme, sa lubrification extrême doit assourdir celui-ci. Il est remplacé par des miaulements de féline ou d’une louve en chaleur. Mais n’est-ce pas exactement ce qu’en cet instant elle est ? Une chienne qui va jouir sous le joug de ce type qu’elle ne connaît, ni d’Ève, ni d’Adam. Et arrive ce qui devait bien évidemment arriver. Une large rasade de liqueur vient éclabousser sa luette. Cette giclée n’est que les prémices à d’autres rasades que le coco ne retient plus du tout.
Et elle non plus ne résiste plus à cette lame de fond qui la traverse de part en part. Elle fait un voyage dans une contrée aux couleurs inouïes, aux paysages changeants. Ses râles deviennent plaintes de jouissances, délivrances d’un corps hyper-attentif à ne perdre aucune miette d’un orgasme qu’il appelle de tous ses vœux. Y a-t-il un décalage entre l’éjaculation abondante du gus et son départ à elle pour une petite mort ? Elle s’en contrefout de toutes ses idées à la con que son fichu cerveau s’ingénie à ramener à la surface. Elle ne veut que plonger dans un gouffre sans fin.
— oOo —

Bras en croix, chacun se gardant toujours de parler, Édith et son complice restent sagement à leur place sur la couche. Lui va-t-il trouver les ressources nécessaires pour un second round ? Elle veut le croire, mais s’il ne tente plus rien, elle ne se sentira pas déçue pour cela. Le plaisir intense qu’elle vient de connaître est comme une promesse. Celle de reconnaitre qu’elle n’est pas totalement morte, celle de comprendre qu’elle est encore et toujours femme jusqu’au bout des ongles. Sa respiration reprend un cours plus normal. Et la patte qui d’un coup se saisit de la sienne n’a rien d’une illusion.
Elle ne bouge pas, laissant l’autre dans le noir décider pour elle. Il ne cherche qu’à partager un peu de sa chaleur avec celle qui, il le sait va se donner à lui, pour peu qu’il l’apprivoise. Et dans l’obscurité la plus totale, il ramène la petite main sur l’escargot recroquevillé sur lui-même. La queue est toujours humide de la salive féminine mélangée à son propre sperme. La menotte ne montre aucune hésitation pour empoigner la bite qui dort là. Pas besoin qu’il insiste, et il peut donc la laisser faire. Mais la brune cette fois veut savoir. Puisqu’apparemment il est prêt pour rejouer.
Enfin, puisqu’il cherche à l’être plus exactement, elle aussi en veut davantage. Et c’est bel et bien elle qui cette fois se tourne vers le corps mi-masculin mi-féminin. Elle veut en avoir le cœur net. Et elle va pour cela explorer l’intrigante poitrine. Les seins que ses doigts découvrent sont largement plus conséquents que les œufs qu’elle porte. Elle les tâte maladroitement d’abord pour en déterminer la texture. Et puisque sa seconde patte masturbe lentement le vit à demi bandé, elle se prend au jeu. Toucher du bout des lèvres, léchouiller les tétons qu’elle vient de caresser d’un index incrédule.
Le gars ne cherche pas à échapper à ces palpations inédites, s’évertuant seulement à la laisser faire à sa guise. Le museau qui se penche sur ces pointes très tactiles le fait se tortiller sur place. Mais il ne tient pas à ce que la branlette qu’elle improvise prenne fin prématurément, alors il se rapproche de la femme délicatement. Saisit-elle le pourquoi de son geste ? Sans doute, puisque la belle persiste dans ses coups de poignets langoureux. Le petit nom gentil de « la belle » le fait sourire. Ni l’un ni l’autre ne sait seulement le visage de son partenaire alors qu’ils se sont sucés et léchés les parties les plus secrètes de leur anatomie.
Quelle bouille peut bien avoir cette femme qui lui suçote les tétons ? Elle finit par les agacer salement. Et du coup, entre la masturbation et la caresse des nichons, voici le julot tout ragaillardi. Affamé est un mot plus adéquat. Il veut son ventre, il veut sa bouche, il veut tout d’elle, et tant pis si à la lumière du jour suivant elle est hideuse et repoussante. Elle sait faire l’amour, elle aime cela et sans risque d’erreur, ça se sent. Il doit se rendre à l’évidence ! En quelques poignées de secondes, elle vient de lui redonner une vigueur de jeune homme. Et en songeant à tout cela, il se dit que pour conclure, il lui faut impérativement calmer ses ardeurs.
Édith a le feu au cul. Pas d’autre vocable pour analyser ce que son ventre lui adresse comme message. Elle repousse la bouche du gars qui tente de l’embrasser. Elle réalise que l’essai d’un baiser s’apparente à un détournement de son attention. C’est vrai... les mecs sont, soit incapables de rebander correctement de suite, soit trop pressés de conclure. Et puis il est inutile de le faire éjaculer une seconde fois avant de s’en servir. Drôle ce mot : « s’en servir ». Voici que pour elle, il n’est qu’une bite sur patte ? Non ! Elle est respectueuse de son complice.
La brune sait ce qu’elle désire et bien malin qui pourrait l’en dissuader. Pour arriver à ses fins, elle s’apprête à lui passer dessus. Au sens vrai du terme. Elle lâche les seins volumineux du loustic. Et puisqu’il est outillé tel un déménageur sous la ceinture, elle se place sur son ventre. Sa main qui tient toujours la queue, la dirige vers l’endroit où elle entend la recevoir. Et l’invitation est on ne peut plus claire. Une fois allongée sur la panse du zig, elle se laisse glisser vers la bête qui garde la tête haute. Le contact entre sa chatte et le gland est imminent.
Un long soupir alors que le serpent se faufile entre les grandes lèvres, puis il s’introduit de plus en plus profondément en Édith. La tête du type se berce sur l’oreiller et il ne manque pas de souffler, comme pour expulser le trop-plein d’ivresse qu’il ressent lors de l’intromission. La jeune femme pose alors ses mains, bras tendus sur le torse de... il ou elle ? Lui aussi tend les siens dans cette nuit qui les encercle. Et quatre mains différentes jouent avec deux paires de seins d’une fermeté certaine. Enfin, la brune se cabre sur l’engin qui écarte ses chairs, et elle remonte très doucettement le long de ce membre qui coulisse dans sa gaine de velours.
Une fois, deux, et à chaque mesure de la musicienne, elle a les fesses qui reposent sur les bourses du gars. Il ne s’en plaint pas, se contentant de respirer plus fortement. Le manège se répète des dizaines de fois, à la vitesse imposée par l’amazone qui chevauche sa monture avec une incroyable dextérité. Ça dure quoi ? Ni lui ni elle ne s’en soucient. Seul compte l’instant présent. Hier est déjà si loin derrière et demain n’est pas près d’arriver. Alors la cavalière se plante allégrement sur la fiche de ce destrier dont elle veut tirer le meilleur. Il arrive avec un nectar qui coule de nouveau.
Le sexe féminin est rempli par le liquide moins épais puisque c’est la seconde traite. Au passage, elle ne manque pas elle non plus de mouiller plus que de raison. Et c’est l’apothéose que ces spasmes qui la font à demi se pâmer. Sa tête dodeline un peu de droite à gauche et les yeux révulsés, elle laisse tout son corps retomber sur celui du mâle qui la serre dans ses bras. Dans une sorte de brouillard, elle perçoit les mains qui lui caressent le visage, le cou, la nuque, avant de s’attarder sur les lobes de ses esgourdes.
Il lui faut de longues minutes pour récupérer de cet assaut qu’elle vient de mener de main de maître. Encore quelques patins que les deux là se donnent et reçoivent, et puis le corps déchevillé de celui de son partenaire, Édith roule sur le côté. Dans cette chambre noire, elle se redresse enfin, tâtonnant à la recherche de ses escarpins qui doivent se trouver quelque part sur le sol. Enfin debout, chaussée de nouveau, elle tend le bras, attrape son unique vêtement. Puis ses pas la dirigent vers la porte. Sans un mot, elle quitte les lieux, laissant celui qu’elle doit bien désormais appeler « son amant ».
— oOo —

La jeune femme, Édith chantonne. Sa voiture à l’arrêt au feu rouge, elle remet un peu de rouge sur ses lèvres. Derrière son véhicule, l’automobile qui attend elle aussi que le vert revienne a les phares allumés. Ça simplifie singulièrement le passage de cette couche de rouge à lèvres. Un coup de klaxon lui rappelle qu’elle peut avancer. Alors elle passe la première puis lance le moulin. Ses pensées sont toutes encore au fond d’un lit qu’elle vient de quitter depuis à peine cinq ou six minutes. Elle est heureuse. Son coup d’un soir valait vraiment le déplacement. L’homme et elle n’ont jamais dérogé à la règle imposée dès les premiers échanges sur la toile.
Ne jamais ouvrir la bouche que pour respirer ou éventuellement geindre et gémir. Si elle a rempli sa part du marché, l’inconnu également. Et dès demain, dans ses déplacements quotidiens, le bonheur de se dire que le type qui la fixe dans les yeux, que cet autre-là qui laisse traîner ses regards appuyés sur ses formes, c’est peut être son amant anonyme. Par contre après cette nuit, ces heures volées au temps, elle va aussi devoir dévisager ses congénères. Et c’est bien en rentrant dans son appartement que notre belle dame de trente-deux balais se rend à l’évidence.
Comment distinguer dans la masse de personnes croisée chaque journée un mec qui porte de vrais seins ? Ou plus difficile encore, une femme avec une bite ? Un large sourire d’un coup illumine sa face fatiguée, mais elle est tellement heureuse de se savoir toujours femme. Pas de fausses notes, pas de drame, pas de pleurs, juste une bonne fatigue, celle de la femme qui s’est donnée corps et âme. Et que celui qui a reçu l’offrande soit un parfait inconnu n’en offre que plus de piment à la chose. Elle se jure de renouveler une telle expérience le plus vite possible...
Et si une nouvelle surprise se présente, alors, elle en sera comblé. Son divorce n’est plus désormais qu’un petit point dans le lointain des jours passés. Seul compte l’avenir et une porte vient de s’entrouvrir. Bien sûr, les prochaines seront sans doute toutes différentes... mais Édith se jure de ne plus avoir peur. La jouissance qui vient de lui redonner une véritable confiance lui ouvre bien des perspectives. Celles d’un avenir sans amour, mais avec beaucoup de sexe et de multiples partenaires... et qui sait, un jour osera-t-elle aussi les amours saphiques.
Fin provisoire.
Merci de m’avoir lu !
(Si cette histoire vous a plu et si elle remporte votre adhésion, alors l’auteure envisagera un autre épisode à ce récit)
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