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Les frasques d'Édith

Chapitre 6

La prise de la pastille (Acte 2)

Erotique
Les deux danseuses s’embrassent et d’autres types se font plus visibles tout autour de la mini-piste. Sur l’estrade, un autre fantôme vient de prendre place. Cette fois la soirée va vraiment débuter et quelque part au fond de ses tripes, Édith se sent grisée. L’ambiance, l’atmosphère, tout ici est fait pour que le sexe soit roi. C’est ensemble que les nanas s’écartent délibérément de l’espace où elles tricotent des gambettes. Direction une sorte de cage que la brune n’a pas encore aperçue. Elles s’y retrouvent et deux barres verticales s’élancent vers le plafond. Ça vient de faire tilt dans l’esprit de la visiteuse toujours aussi intriguée.
Ces nénettes sont là pour chauffer les clients. Éloignées de quelques pas, elles entament donc une sorte d’effeuillage sous les quinquets friands des péquins qui les bouffent d’envie. Un à un leurs vêtements les quittent pour livrer un peu de leur peau à la concupiscence des guerriers du samedi soir. Celle qui découvre les lieux songe soudain que ces mecs qui louchent sur les seins que la lumière balaie par intermittence doivent être en érection. Et Victor ? Lui aussi bande-t-il pour ces gogos-danseuses ? Une évidence ! Il suffit de deux derrières bien remués pour mettre le feu dans les caleçons !
La main qui empoigne la sienne lui indique que son mentor a vidé son verre en totalité. Il est pressé de la faire tourner sur un slow que distille le DJ. Après tout, elle est là pour s’amuser. Elle se laisse donc entraîner sur la piste. Immédiatement les spots qui se croisent un peu partout des quatre coins de la nuit épousent les deux formes soudées dans une danse langoureuse. Il n’y a plus de doutes. Victor est en émoi, ça se traduit par une raideur qui fricote avec les cuisses de la dame en fonction des pas du slow. Et la lumière d’un blanc violacé, vient pour couronner le tout, montrer par transparence, le soutif de la belle.
Elle ne le sait pas ou préfère-t-elle ne pas savoir ? Les paupières à demi closes, elle est guidée par Victor qui est excellent dans cet exercice. Quand elle ouvre de nouveau les yeux, trois ou quatre bonshommes sont là qui surveillent chacun de ses mouvements. Elle s’affole un peu, enfin, surtout son palpitant qui monte dans les tours.
— Je souhaiterais que nous fassions une pause. Il y a trop de mâles dans les alentours. J’ai l’impression que je suis une proie.— ... ? D’accord ! Un autre verre alors ?— Volontiers ! Il peut m’aider à...
Le reste de ses mots se perd dans les flonflons qu’envoie l’animateur de la soirée. Les places au bar sont chères. Pratiquement tous les tabourets sont désormais occupés. Des couples traditionnels, des hommes seuls, mais pas de couple de femmes. Un des danseurs qui s’est approché de ce duo qu’elle formait tout à l’heure avec Victor sur le plancher, s’est efforcé une fois encore d’être proche de ces deux-là. Visiblement, le mec cherche une ouverture, sans pour cela y aller franchement. C’est un peu une anguille qui se meut dans les parages, attendant son heure.
Il n’est pas très fin et son manège est vite repéré par Édith. Pas question qu’elle s’embarque dans ce genre de plan à trois. Et elle ne trouve rien de mieux que de demander à son chevalier servant s’il veut bien lui remontrer cette chambre au lit circulaire.
— On pourrait revoir cette attraction ?— Peut-être est-il occupé maintenant... vous n’avez pas peur ?— Pas plus que cela. Et puis il est possible de regarder, non ?— Oui... oui, mais souvent, les hommes non accompagnés tentent là des avancées avec les dames qui suivent la scène des yeux.— J’ai le droit de dire non, n’est-ce pas ?— Oui ! Tout à fait... mais je tiens à ce que vous soyez au fait de ce qui peut survenir.— C’est gentil, merci ! Victor.
Effectivement, deux couples s’ébattent sur la couche. Pas encore en train de faire l’amour, mais les échanges de baisers laissent clairement entrevoir que l’issue sera bien celle à laquelle les protagonistes de l’affaire songent.

— Vous avez envie de rentrer dans le cercle des joueurs ?— Pas vraiment, voir ne coute rien et puis au moins ne m’endormirais-je pas aussi idiote en rentrant chez moi. Pourquoi sont-ils si éloignés les uns des autres ?— Ce n’est que l’ébauche d’une histoire d’une soirée. Rassurez-vous, ça va finir en quatuor, sauf si d’autres viennent se mêler à la fête. Donc, ça ne vous attire pas plus que cela ?— Non ! Mais peut-être qu’un bain de chaleur... le sauna c’est bien son usage ?— Oui...
Il s’est presque étranglé en lui sortant un oui trouble.
— Allons voir si nous pouvons nous y faufiler. — Eh bien... je vous emboîte le pas. Vous vous souvenez où il se situe ?— À peu près ! Je suppose que la douche est obligatoire, avant d’entrer ?— Oui ! Et se munir d’une serviette également. On ne doit pas s’étendre sur les lattes de pin sans cette protection de coton.— Nous devons donc repasser par le vestiaire ?— Oui ! À moins que vous ayez envie de vous dévêtir au milieu de tous ces gens. Une chance sur deux de ne pas retrouver vos effets personnels ensuite. Vous voulez courir le risque ?
Édith le regarde sans sourire. Un flop pour Victor qui vient de lui balancer sa mauvaise blague. Elle opte pour marcher en direction du cube de bois qui se situe dans un endroit un peu à l’écart. Il est entièrement vide et la brune ne se complique pas la vie. Elle file vers les casiers. La clé de celui dans lequel elle a abandonné son sac à main est à son poignet comme le veut l’usage. Elle ouvre sans trop se préoccuper de ce que fait son pilote. Sans se poser de grandes questions existentielles, mais avec le cœur qui doit battre à cent à l’heure, elle retire un à un ce qui couvre son corps.
Victor médusé la voit d’un coup retirer le chemisier léger qui n’a pas empêché la lumière des spots de lui faire savoir qu’elle porte un soutien-gorge blanc. Celui-là ne garde pas très longtemps les deux seins pas très volumineux camouflés. Ensuite, sa jupe est aussi ouverte et le tout, plié convenablement se retrouve sur une étagère du coffre à linge. Elle enroule le drap de bain autour de sa taille et prestement la boule de chiffon assortie au cache-nénés rejoint le reste des fripes de la belle. Des deux, il semble que ce soit finalement l’homme le plus gêné. Il finit par suivre l’exemple de la dame.
Il s’est tourné face au mur, pour retirer son slip, et si elle rougit très légèrement, Édith ne détourne pas pour cela les yeux. Elle a le temps d’apercevoir une queue encore bien tendue, mais surtout une paire de balloches bien velue. Ils sont enfin prêts. Lui et elle retournent vers le sauna. Il est encore sans occupant et ils s’y engouffrent simplement. Ensuite, la brune comme si personne d’autre qu’elle n’était dans le réduit, dénoue sa serviette et l’étale sur un des trois étages que compte l’endroit. Le cube est suffisamment vaste pour contenir une bonne dizaine de personnes. Son compagnon lorgne sur le derrière qu’elle lui présente forcément, pour s’allonger sur le ventre.
Lui s’est donc installé à proximité, mais étendu sur le dos. Et si elle fait mine de ne rien remarquer, seule une aveugle ne verrait pas l’érection qu’il arbore. Elle se sent bien, deux vodkas dans l’estomac et une chaleur bienveillante. Pour peu qu’elle n’y prenne garde, le sommeil pourrait l’étreindre. La quiétude du couple est soudain perturbée par l’arrivée du mâle un zeste crampon. Celui qui depuis le départ tente une approche pas discrète pour deux sous. Sans hâte, il met une louche d’eau froide sur les pierres brulantes et une vapeur embrume tout dans ce volume hermétiquement clos.
Il prend garde de ne pas déranger les occupants des lieux et s’installe sur le bat-flanc à l’étage supérieur. Il a donc une vue plongeante sur le ventre du bonhomme, quelque cinquante centimètres sous lui, mais plus encore sur la croupe rebondie de la femme qui doit être son amie. Il ne peut s’empêcher de baver devant ces fesses attirantes. La porte du sauna vient de s’ouvrir une fois de plus. Un garçon sans doute plus jeune que le précèdent salue tout le monde. Puis lui aussi prend place, sur le même palier que le solitaire. Bien entendu, il a le regard immédiatement attiré par ce cul d’enfer qui se trouve à portée de main.
Édith se sentant épiée se rapproche lentement sans trop le montrer vers celui qui lui sert de guide. Victor se pousse donc vers le fond de la plage que lui et elle occupent, et il se redresse un peu, de manière à ce que son dos soit en appui contre le mur. Et il laisse ses jambes pendantes vers le sol. La femme vient donc poser sa tête sur le coussin que font ses cuisses. Elle prouve aux deux inconnus qu’elle est bien avec ce type. Une appartenance bien éphémère qu’ils ne peuvent pas deviner. La surprise est cette main de Victor qui lui caresse les tempes. Elle aussi est sur le dos depuis quelques instants et ce n’est plus sa croupe que les deux nouveaux matent.
Sous sa nuque, les muscles de l’homme sont doux. Elle ferme une fois de plus les quinquets, sans trop savoir ce qui va se passer. Quelque part, elle aimerait que son guide aille plus loin dans ses attouchements, mais il ne s’affole pas. Il lisse de sa main, la peau des joues et le soupir qui éclate dans l’espace confiné et perçu vraisemblablement par l’assemblée restreinte de la pièce. À l’étage supérieur, les deux mâles aussi bandent et se sont positionnés de façon à avoir une vue sur tout ce qui se déroule entre Victor et elle.
Attendent-ils qu’ils fassent l’amour devant eux ? Un long frisson parcourt le corps tout entier de la brune. Elle fronce les sourcils, tant la caresse des doigts sur ses lobes d’oreille est agréable. Elle a toujours été sensible de ce point-là... et aussi de la pointe des seins. Mais il n’en est pas encore rendu là, son cavalier. Il va à son rythme, ne cherchant pas à emballer les choses. Et ce n’est pas Édith qui va le forcer à les précipiter. Elle le laisse faire gentiment. Qui ne dit mot consent, il en est conscient. Des esgourdes au cou, il n’y a qu’une petite transition, toujours réalisée dans un calme olympien.
Comment peut-il toucher deux endroits simultanément ? Elle réalise que sa patte entre cou et poitrine ne doit pas effleurer son genou ! Elle cherche, en entrouvrant juste un minimum la fenêtre de sa vue, à comprendre ce qui lui arrive. Un des deux gaillards sur le banc surplombant le couple a collé sa main sur l’articulation de la brune. Elle redresse vivement sa jambe en repliant celle-ci. Il n’insiste pas. Par l’interstice ainsi créé grâce à ses paupières moins fermées, elle peut tout à loisir également apercevoir que la seconde main de celui qui vient d’essayer de la tripoter navigue aux abords de la verge bandée du loustic couché près de lui.
Le gars qui lui court après, la poursuivant de ses assiduités depuis son arrivée dans la boîte ne repousse pas son assaillant, bien au contraire. Ça à l’air de lui plaire que son vis-à-vis lui cajole la bite. Édith n’en revient pas et elle se laisse prendre au jeu de voyeuse. Elle sent que cette vision d’un gars qui en masturbe un autre, lui file une envie sans nom. Alors lorsque la tête du masturbateur se penche pour suçoter le sucre d’orge, elle gémit presque. L’instant est bien choisi par Victor qui vient d’effleurer un sein de la dame. Elle a un soubresaut qu’avec un zeste d’attention tous peuvent saisir.
La seconde paluche de son complice semble vouloir diriger la manœuvre pour qu’Édith fasse une gâterie similaire à celle que l’un des inconnus pratique sur le second. Pour y parvenir, elle s’étend un peu, pivote seulement son chef et les lèvres viennent comme une ventouse se refermer sur le cylindre de chair. Le masturbé n’en démord pas non plus. Il revient à la charge, mais cette fois la brune est prise par ce qu’elle entreprend et ne réagit plus du tout de la même manière. À la grande satisfaction du loustic qui a les pognes baladeuses, les deux longues quilles s’entrouvrent.
Largement assez pour que la paume remonte vers le buisson et plus haut encore dans la fourche ainsi libérée. La bouche pleine, les seins caressés, la chatte auscultée, la jeune femme n’a plus l’intention de marquer une pause ou de refuser les attouchements qui l’entraînent dans un délire fantastique. Victor balance son bassin dans de petits mouvements d’avant en arrière et il mine une possession de cet autre sexe de la femme qui le fait bander depuis... trop longtemps. Les râles qu’il perçoit sont de plus en plus indéfinissables.
Pas moyen de connaître la gorge qui les formule. Elle est tantôt masculine puisque le suceur persiste et signe. Mais les plaintes sont toutes aussi féminines, puisque sorties du gosier de la brune. Le type qui ne veut sans doute pas éjaculer dans le palais de son comparse descend d’un cran pour rejoindre le couple. Personne ne parle ! Pas besoin de paroles pour que chacun sache de quoi il retourne. Et il est le premier à déchirer entre ses dents le carré contenant une capote. Le pardessus glisse sur le membre raide.
Et cette queue ainsi emballée vient empaler une Édith complètement à l’ouest. À aucun moment elle ne lâche le mandrin de Victor, alors que le gars qui va-et-vient dans sa chatte, but ultime de sa soirée, sent les pattes du type seul lui écarter les fesses. Et il s’en suit un long échange où une femme taille une pipe à son mec et se retrouve grimpée par un inconnu, lequel est lui-même sodomisé par le troisième homme qui se trouve dans le sauna. Tout le monde ressent des sensations diverses et l’espace déjà très chaud est totalement investi par les cris des uns et des autres. Un filet de sperme finit par souiller la bouche de l’unique partenaire féminine du lot.
Pas très violent, juste quelques gouttes que Victor ne peut retenir avant de sortir de la fournaise où il nage depuis un long moment. Édith ne se préoccupe pas de savoir quoi faire de cette manne et elle se contente d’avaler la mini-gorgée. Quant à celui qui se démène comme un beau diable entre les jambes de la baisée, il se libère dans son capuchon étanche. Reste le dernier qui transpire toujours en ahanant pour se vider dans le rectum de son pote. Victor se penche à l’oreille d’Édith et lui murmure :
— Vous êtes merveilleuse et très... nature ! Je peux moi aussi vous prendre ?— Ah ? Vous en avez encore envie ? C’est oui, mais il y a une condition, voyez-vous !— Laquelle ? Dites-moi ce que je dois faire... s’il vous plaît, je n’en peux plus de me retenir.— Que vous aussi vous vous prêtiez au même petit jeu que ces deux garçons plus jeunes ont eu l’audace de réaliser...— De quoi parlez-vous ? — Vous offrez votre petit cul à celui que vous voulez de ces deux messieurs ici présents et pendant que vous subissez une pénétration, je vous donne ce que vous attendez !— Hein ?— C’est mon cher Victor, à prendre ou à laisser...— Vous trouvez ça drôle ? Qu’y a-t-il de si plaisant à savoir que je serais... enfilé ?— Jusqu’à ce soir, je n’avais jamais vu cela que dans des films pornographiques et ça ne me donnait pas envie. Mais là, dans la vraie vie, dans la réalité du moment, je vous assure que ça me donne un coup de fouet et que mes orgasmes sont multipliés par je ne sais combien. Je veux bien vous faire plaisir, mais j’attends de vous une réciprocité de bon aloi... Alors messieurs ? Un amateur pour une première fois avec mon ami Victor ?— Moi... pardon ! Je me prénomme Bastide, je veux bien vous rendre ce service, messieurs dame.— Je ne vais pas donner ma part au chat. Je suis Stéphan et je propose que votre mari vous prenne, lui donc servi par Bastide et moi je m’occupe de ce dernier. Tout le monde est comblé de la sorte.— Vous voulez donc que nous fassions le train ? — Vous avez tout bien enregistré madame... Stéphan étant le wagon de queue, c’est le cas de le dire.— Alors Victor ? Qu’en pensez-vous ? Une brillante idée, n’est-ce pas ?— ... ?
Il n’a pas l’air d’adopter la position des trois autres. Les deux gaillards sont fort probablement des homosexuels ou des bisexuels et pour eux le chemin est déjà fait. Mais le brave bonhomme, n’est sûrement pas autre chose qu’hétéro et là le bât blesse. Difficile de penser qu’à la demande d’une nana avec qui il veut baiser, elle lui propose de faire sauter son pucelage anal. Il est hésitant, cependant la brune ne l’entend pas forcément de cette manière. Elle se couche et attire le quinquagénaire sur elle. Il est déjà en position pour la posséder. Le jeune, celui qui dit s’appeler Bastide équipe son dard d’un manteau de latex.
Victor écarte d’un coup de vit les grandes lèvres de son invitée et il ne peut que subir le doigt qui se fraye un sentier entre ses deux miches. Celui-ci vient frapper à l’entrée de la rosette et puis, fidèle à sa parole, l’autre vient pousser sur les muscles qui finissent par céder. Un hurlement qui éclate dans le local surchauffé et qui s’estompe doucement quand la pine ne bronche plus dès qu’elle a fait son petit bonhomme de chemin. Le dernier lui également se met en poste. Là c’est plus simple et peut-être moins douloureux.
C’est donc très délicatement, pour éviter toutes douleurs inutiles que le train se met en ordre de marche. Édith piaffe de connaître des mâles qui voient la vie en rose. Combien faut-il d’aller et retour dans le fondement d’un Victor en sueur pour qu’enfin il y prenne goût ? À la fin de l’exercice, c’est lui qui réclame presque que les mouvements soient plus brutaux et il se trouve dans la position de savoir ce que c’est que la jouissance par la pénétration. Ensuite ? Eh bien... les hommes changent de rôle et la brune quant à elle apprend tout le bonheur que l’on peut retirer à recevoir deux bites simultanément.
C’est un quatuor euphorique qui se douche à la sortie du cube où ils viennent de s’enflammer tous. C’est toujours un groupe solidaire qui retrouve avec plaisir l’eau tiède des douches. Ensemble également pour un dernier verre au bar, avant de se séparer en se promettant de revenir et de se revoir de temps à autre... ici ou ailleurs. Et dans la voiture qui les ramène vers le parking du « chinois », chacun garde pour lui les émotions profondes de cette nuit de folie. Il est relativement tard lorsque la brune roule une pelle à Victor en guise d’au revoir.
— Ça vous a plu un petit peu l’Usine ?— Oui ! J’avoue que j’ai vécu des moments palpitants... vraiment.— Et vous ne seriez pas d’accord pour ne rentrer chez vous que demain ? Vous pouvez dormir chez moi, vous comprenez ?— Pensez-vous que ce soit raisonnable ? J’ai mal aux reins de ce que vous savez...— Et moi donc ? Grâce à vous n’est-ce pas ? J’aurais le plaisir d’avoir une petite compensation.— Bon ! Si vous le désirez tellement. Je veux bien faire un effort... mais nous dormons uniquement.— Oui ! Ça me convient... Vous me suivez ?— Je ne crois pas avoir le choix ! Je ne sais pas où vous créchez... pas encore je veux dire.— ... c’est pourtant vrai... on y va ?
— oOo —

Pour finir, Édith a accepté de faire une dernière fellation à ce Victor aussi solitaire qu’elle. Elle a refusé après celle-ci qu’il la prenne, et cela pas plus par-devant que par-derrière. Il est resté insistant un moment, puis s’est enfin rangé à son avis. Lorsqu’elle rentre chez elle vers onze heures du matin ce dimanche, elle est émue. Sans trop de raison, le vide de ce départ de la maison du quinqua la plonge dans un océan de mélancolie. Mais dans sa tête, la danse des mâles qui se prennent est toujours là. Elle resonge à sa demande insensée et surtout à sa surprise que l’homme puisse avoir accepté.
La vie est bizarre ! Elle part pour un club échangiste, sans savoir où elle met les orteils et se retrouve baisée par trois bonshommes. Voire par deux ensemble et quelque part, tout ceci ne l’a pas dérangée plus que ça. Par contre quitter le lit du type avec qui elle vient de finir une nuit mouvementée lui fait un mal de chien. À n’y plus rien comprendre en fait ! Le cœur des femmes est si abstrait. Dans sa maison, la brune bien à l’abri des regards reprend une vie somme toute normale. Elle retient de ceci une foule d’images qui sont toutes teintées d’une sexualité qu’elle juge amorale.
Elle va vivre avec ces flashs récurrents jusqu’à ce que le manque lui impose une nouvelle sortie. De quoi celle-ci sera-t-elle faite ? Impossible de le dire, de le savoir en l’état actuel de son moral, pas au meilleur de sa forme. Elle sait, sent bien pourtant qu’un jour, un soir, une nuit elle va être rattrapée par ces vieux démons et que sur la route elle partira pour un essai de quelque chose d’inconnu en cet instant. Elle se jure pourtant là, serment d’ivrogne, de ne revoir ni son amant sans visage, et pour celui-là c’est simple, ni le couple avec qui elle a si bien partagé. Quant à Victor, il n’a lui non plus, aucune chance de la recevoir de nouveau.
L’automne vit sa courte vie de flamboyantes couleurs. Un prélude à des paysages qui vont se refroidir, à des squelettes d’arbres qui vont peupler de fantômes les monts et vallons où séjourne Édith. Puis, après de longs mois de sommeil, les prés vont reverdir, le soleil monter au plus haut et réchauffer les chairs douloureuses d’un hiver trop long. Avec cet éveil de la terre, les sens de la brune eux également vont se remettre à faire battre son cœur. Le sang qui coule dans ses artères et ses veines va lui redonner des espoirs. Plus exactement des besoins de liberté, de vivre et de s’envoyer en l’air.
Son anniversaire passé, l’année supplémentaire au compteur lui murmure déjà qu’il est temps de renouer avec les choses de la vie, avec celle du sexe puisque celui-ci est une partie intégrante de son existence. Alors elle veut ce jour du renouveau, hurler à cet idiot qui l’a abandonné pour une qui baise mieux...
« Tu vois crétin... il aurait suffi que tu m’en parles, que tu me guides et je t’aurais suivi jusqu’au bout du monde. Ce que je te donnais à toi, d’autres l’ont finalement cueilli et m’ont rassurée... je suis une femme et j’ai des envies, des besoins. Je sais satisfaire un homme et peut-être plusieurs lorsque c’est demandé gentiment. »
Mais c’est déjà une histoire à venir. Et qu’il est doux d’écouter des histoires, celles du temps passé ou à venir, celles des branches d’arbres, qui du sombre décharné virent au vert tendre. Et Édith se prépare pour une hibernation peuplée de ses souvenirs si frais... de ses instants où son corps n’obéit plus à rien ni à personne. Elle tient à utiliser jusqu’à ces dernières ressources pour se forcer à se prouver qu’elle est bel et bien une femme à part entière. Et au diable les imbéciles, les crétins, les envieux, les avaricieux et tous ceux qui réprouvent sa vision de l’amour. Elle se ravise et rectifie... pas de l’amour, mais plutôt du sexe.
Leur moral, elle s’en tape le coquillard et vit comme elle l’entend. Les gens d’Église, les réprobateurs, n’ont qu’à passer leur route, la sienne est toute tracée. Salope elle n’était pas, salope elle veut devenir, juste pour cracher au visage d’une société qui gâche toute la beauté du monde par une rigueur imbécile... Demain, le soleil va se lever sur un trente-quatrième printemps de toutes les audaces pour une Édith transformée et heureuse.
Et c’est elle qui jette la pierre à cet infâme mari qui l’a rejetée pour « une qui baise mieux » ! Quant à demain... de quoi sera-t-il fait ? Elle n’en sait rien de plus en cet instant.
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