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Les garces

Chapitre 4

Divers
− "Ah Pierre !... Tu es vraiment un type miraculeux !", susurre la femelle comblée entre ses dents serrées.
− "Je sais", fais-je, modeste. "Je vais vous détacher à présent. Car je veux que vous me baigniez de la langue."
J’ai tôt fait de me déculotter entièrement. Les yeux exorbités et encore nageant dans le délice, la Vazyette glisse vers le bas du lit, se met à me lécher les pieds. D’abord, elle me touche délicatement, du bout de la langue, portant cet instrument de choix devant ma zone génitale. Après quoi, son travail se fait sérieux. En lentes coulées, sa langue plate et puissante glisse sur toute la peau de mes cuisses, suscitant un tremblement de plus en plus mal réprimé. Elle le pousse au plus profond de l’aine, son morceau de viande, évitant pourtant soigneusement mes couilles. Après quoi cette langue reglisse vers le bas, recommençant son pèlerinage charnel... Il va sans dire que, sous ce traitement intensif, j’ai tôt fait de rebander comme un âne. Pas un seul plaisir, je m’en rends compte, peut se mesurer au délice que j’éprouve à avoir complètement sous le pouce et sous la couille une bonne femme comme cette Vazy pantelante. Méditatif, je la compare à quelque chien stupide et fidèle, léchant allègrement les bottes du maître qui viennent de lui malmener le cul. Une semaine, au plus tard, et ce morceau de femme pantelant sera totalement en mon pouvoir...
Mais voilà que la langue céleste se risque enfin sur mes couilles, caressant suavement le sac poilu. Elle se met à lécher furieusement, se déplaçant déjà, excitée au-delà du supportable, vers la base de mon tronc. D’interminables sillons, luisants de salive, me courent de la racine du tronc à l’hypersensibilité de la fente spermatique. Après quoi, une bouchée gourmande : elle l’a entre les lèvres, le gland turgide et violacé.
−"Suce-le !", je lui enjoins sans tendresse. (De la tendresse, avec tant de dureté !)
Mes paroles sont à peine refroidies, et voilà que sa langue se fait déjà incandescente. En longs mouvements rythmés, elle glisse de haut en bas le long de ma chair la plus sensible, menant crescendo une dureté qui a peur de se rompre. Un instant encore, et la peau va voler en éclats... Voici que le braquemart se trouve déjà happé pour une bonne moitié. Il lui emplit complètement la bouche, gonflant ses joues de la preuve tambourinant de ma virilité vaginophile. Ah ! La voilà encore une fois, la semence irritée et échauffée ! Je regarde mon tronc s’élargir par le bas, cédant à la pression spermique. Une douceur titillante me monte des couilles, ouvrant le canal éjaculatoire, se poussant sans pardon à travers la fente virile... FFF !... Ffffwwwabbb !... Ffffwwwabbb !... Ffffwwwabbb ! ... En longues giclées convulsives, ma concupiscence déchaînée se déleste de son propre poids dans le gosier gourmand et quémandeur...
Les jours suivants, je veille à tenir soigneusement à distance mes jeunes amis. Je leur faisais savoir de ne pas s’enquérir de moi, sous le prétexte que j’avais un travail important à terminer. Et il en était bien ainsi, car est-il chose plus importante que la cuisson savante d’une veuve pourvue d’une maison à elle et de pas mal de fric ? Béa et Monique faisaient preuve de la curiosité naturelle qui est l’apanage de leur sexe, mais avaient quand même le bon esprit de ne pas insister. Par contre, et à ma joyeuse surprise, je reçus deux coups de téléphone de la part de Claire, qui désirait me voir. Sa voix fit de son mieux pour garder l’arrogance et la sophistication de mise, mais je m’apercevais bel et bien de ce qu’elle était déjà toute sous le charme de mon pieu inconnu (et parisien !) avant de l’avoir senti en elle. Il était évident que ses cellules cérébrales étaient en train de s’amollir comme cela se devait. Par mon refus, élégamment présenté, de la voir sur le champ, comme elle en avait manifestement l’intention, je ne faisais que jeter de l’huile sur le feu. Le feu sournois et pernicieux que j’avais allumé au plus profond de sa petite fente de demoiselle.
Entretemps, madame Vazy vaquait à ses occupations domestiques. Chaque soir, bien sûr, elle se glissait avidement dans mon lit, moite de désir. Sa subordination était rapide et totale. Non contente de me laisser pratiquer sur elle toutes les nouvelles trouvailles qui surgissaient en moi, elle les appelait à grands cris. Brutalement, par mon entremise, son âme lascive s’était contemplée dans le miroir, pour la première fois dans sa vie. Le choc de cette autorévélation s’étant un peu amorti, la bonne dame sombrait dans la résignation, se laissait béatement obséder par la partie la plus obscène de sa petite personnalité. Même qu’elle finit par s’en amouracher. Deux jours après que j’avais réduit en compote son cul baveux, elle naissait à l’intelligence des choses, y mettait du sien, se faisait inventive. Tous les rôles que mon cerveau, calculateur impénitent, projetait pour elle, elle les fit aussitôt siens avec un enthousiasme délirant. En voici un échantillon significatif, débutant à peu près de la façon suivante :
−"Qu’aimerais-tu me voir faire ce soir, chéri ? Je ferai tout ce que tu voudras ! Serai-je peut-être ta sale petite chienne ?"
−"Non, mon petit... Ce soir, je veux que vous soyez ma putain."
Et alors madame Vazy se rendit elle-même à l’armoire, déballant toutes sortes de choses dont je lui avais imposé l’achat la veille. Couché sur le lit, tout nu, je la regardais se déshabiller avec un intérêt que je n’avais nul besoin de feindre. Lentement, soigneusement, voluptueusement, elle se défit de ses frusques. Après quoi elle se saisit du porte-jarretelles en caoutchouc noir et garni de boucles chromées, le passa autour de son bassin. Des bottes noires et des bas de la même couleur, aux mailles larges, dessinaient à ravir un chromo fin de siècle. Au balcon, un soutien en dentelle noire, presque imperceptible, s’ingéniait à laisser à l’air libre ses bouts larges et sombres. A distance, ils s’adressèrent déjà à vous, comme un beffroi à l’aide de ses baies. Je me chargeai moi-même de son maquillage. Autour de ses yeux, de vastes ombres appuyées ; le long de ses lèvres inférieures, des liniments de mascara ; sur ses bouches mêmes, délicieusement rivales, un rouge à lèvres très cru. L’effet était d’une vulgarité divine. Attifée ainsi, elle se dandinait lentement à travers la pièce, se laissa finalement choir sur le lit, une gauloise lui pendant de la bouche (supérieure).
−"Que puis-je faire pour toi ?", grasseya-t-elle.
−"Que sais-tu faire ?", grommelai-je, sarcastique de la tête aux pieds.
−"Tout ce que tu peux rêver, mon beau !"
Lentement, la cocotte improvisée arpente à nouveau la pièce, la voix voilée et l’apparence crapuleuse, comme si elle était un croisement de Demi Moore et de Sophie Marceau. Il n’y avait pas à dire : elle était bonne actrice.
−"Allez ! Sur les genoux !", je commande.
Elle éteint sa cigarette sur le marbre de la table de nuit, pliant les genoux comme un pantin. Un rire vulgaire vient à ma rencontre. Je glisse du lit, lui fais front, me retourne, lui présente mon cul.
−"Mets-toi à l’œuvre au premier endroit venu, mais prends soin de bien t’occuper de moi, partout !", je jappe. "Et sans bouger tes genoux !"
Avec une tendre insistance, mes fesses se voient séparer. Déjà, on m’embrasse dévotement. Toutes sortes de petits compliments suggestifs viennent rehausser cette manœuvre cajoleuse, tandis que deux doudounes, gonflées comme des pis de vache, s’encastrent dans le creux de mes genoux. Elle me lèche la sueur du cul et des fesses, jusqu’à ce que mon sac, convenablement irrité, donne un petit aperçu de son volume en laissant pendre un peu de sa gloire entre mes cuisses disjointes. Doucement, sa langue se meut vers le haut, soupesant tendrement mes couilles, mes pauvres couilles aux abois. A présent, la tête féminine s’engouffre entièrement entre mes cuisses, léchant avidement toute cette pilosité sentant bon le mâle. Elle l’avance encore, son menton, suçant mes couilles avec une vigueur telle que mon chibre s’en trouve rabaissé un peu. Finalement, elle arrive à. me voir dans toute ma gloire. Nageant dans le délice, sa langue glisse voluptueusement sur toute mon opulence figée, comme si elle était quelque lézard affamé...
Ou ceci encore :
−"Cette nuit-ci, tu vas être ma petite jument", je lui marmotte dans l’oreille.
−"Aurons-nous besoin de quelque chose ?", demande-t-elle, déjà toute tendue d’espoir et les yeux luisants.
−"Va chercher ton crayon de sourcil et un grand fou lard de soie."
La voici qui est déjà de retour avec les articles demandés.
−"A présent, mets-toi sur les quatre fers."
Abjectement soumise, elle adopte la position indiquée, attendant sagement que je finisse de dessiner, à l’aide du crayon, une selle au beau milieu de son dos. Je déroule le foulard, lui enjoins d’ouvrir la bouche. La partie centrale du textile se voit pousser entre ses maxillaires, pendant que les bouts lui tombent sur les épaules. Je n’ai plus qu’à saisir les brides. Le foulard lui coupe dans les lèvres, étirant les commissures, dégageant les dents.
−"Tu aimes à sentir mon poids, mon petit cheval ?", je lui demande. (Je la monte prestement.) "Agite ta queue en signe de contentement !"
Un hennissement enthousiaste me répond. Les vastes hanches exécutent un mouvement de rotation, pendant que, tout rythme, je m’appesantis sur le dos solide. A chaque descente, je lui pourfends la cramouille de mon fouet-maison.
Et ainsi de suite...
Le surlendemain, voici qu’on frappe à ma porte. Allant ouvrir, voici que je tombe sur cette petite Claire, les yeux lourdement maquillés. Sa petite bouche pourpre est aussi humide qu’alléchante.
−"Ah, qui voilà !... Entre donc, mon petit..."
Je sais pertinemment que j’ai ma voix sous contrôle. Elle ne s’apercevra pas, la petite garce, de l’ardeur soudaine qui me triture les lombes. Je reviens m’asseoir sur le lit, reprenant en main le magazine que j’étais en train de lire. Claire franchit le seuil, referme la porte. Pendant quelques minutes, elle me regarde, pendant que je fais mine de ne pas la voir. Dans ses yeux, très visiblement, une hésitation qui va grandissante. Elle se sent manifestement déchirée entre le goût de ma virilité et la haine qu’elle ressent envers la manière dont je suis en train de la traiter. Finalement, son désir a le dessus.
−"Ne sois pas si rustre !", lance-t-elle.
Je laisse tomber mon magazine, lui octroie un petit sourire reposé.
"En matière de rusticité...", fais-je. "Tu comptes parmi les petites garces les plus impertinentes et les plus snobs que j’aie déjà rencontrées ! Veux-tu bien descendre une fois de tes grands chevaux ? Peut-être qu’alors nous arriverons à avoir des rapports humains l’un avec l’autre !"
−"je pensais pourtant que, la fois d’avant, nous faisions une petite bande fort désinvolte — moi, toi et les autres."
−"Toi, les autres et moi", je corrige. "Ça... je conviens que tu avais l’air passablement engageant, ce soir-là. Mais pas plus... Quoi qu’il en soit, j’ai décidé d’avoir confiance en toi, présentement. (Mon sourire, du coup, la gentillesse même.) Car je pense que tu vas descendre, après tout, de tes grands chevaux, et plus rapidement que tu ne le penses."
Claire soupire, se laissant choir dans un fauteuil près du lit. Son mini dégage encore davantage le renflement-en-crème-glacée ’de ses jeunes cuisses. Écartant un peu les jambes, elle m’offre la vue affriolante d’un minuscule petit slip. Il est d’un rouge vif. (Mis à mon intention, peut-être ?) Ses tétons de jeune fille, délicieusement bombés, font des mamours avec sa blouse largement échancrée.
−"Je sais ce que tu penses de moi," reprend-elle, provocatrice. "Et je sais ce que pensent tous les autres ! Ce n’est pas parce qu’ils sont lestés de la servilité nécessaire pour rester végéter dans ce trou de province pour le restant de leurs jours, qu’il convient d’y voir le paradis sur terre ! Quant à moi, j’en ai soupé, et depuis longtemps ! Je ne pense qu’à emballer mes affaires et de vider les lieux. Aller ailleurs. A Paris, peut-être... Suis-je un snob pour cela ?"
−"Pas nécessairement. Mais en fait, il en est bien ainsi ! Tu penses que tu vaux mieux que Monique et les autres parce que tu as une dent contre Viraises. Mais cela signifie seulement que tu es différente. Cela ne signifie pas que tu sois meilleure. Si tu arrives à comprendre cela, tu es vraiment chouette."
−"Penses-tu donc que j’ai joué le snob en quittant à l’improviste votre petite party ?"
−"En un certain sens, oui. A moins qu’il n’y eût d’autres raisons..."
Le petit amour rougit un instant, pinçant les cuisses.
− "Que penses-tu donc ce qui s’est passé, ce soir-là ?", je lui demande, la regardant droit dans les yeux. "Et quelle est ton attitude sous ce rapport ?"
−"Je me sens responsable de tout ce qui s’est passé", répond-elle, théâtrale. "Non pas que j’y voie du mal, note bien... Mais je sais que tout cela s’est fait sous mon influence."
Mon rire a beau être imperceptible, je sens la nécessité de le réprimer encore.
−"Que veux-tu," fais-je, désinvolte. "Le fait est que je me trouve à la pointe de l’évolution sexuelle. La plupart des gens en parlent la cravate bien nouée, mais tout ce qu’il faut pour que le moindre flocon se fasse boule de neige, c’est la bonne influence d’un seul individu. Alors les autres se mettent à suivre avec une célérité étonnante."
−"C’est tout ce qui t’importe, le sexe ?"
−"C’est là la chose la plus importante pour tous les humains, Claire ! Ne te laisse pas semer de la poudre aux yeux sous ce rapport-là... Regarde, tu es une fille. Tu te soucies de ton apparence extérieure, de ton comportement physique, de l’effet que fait ton maintien de corps. Tout cela se rapporte à ton image sexuelle, et à rien d’autre. Tu te soucies de l’image que tu puisses présenter aux autres, et cette image gravite entièrement autour de la sexualité. Toutes tes préoccupations réelles sont affaire de sexe, et c’est là une chose qui vaut pour tout le monde. Mais pour une raison ou une autre, les gens ne parviennent pas à s’en faire l’aveu."
−"Et alors? Dans l’hypothèse où ce que tu dis soit exact — alors quoi ? Quelle signification y attacher ?"
−"Cela signifie que tu ferais mieux de te relaxer entièrement et de jouir de tes capacités sexuelles à la limite de leurs possibilités ! Car, un jour à venir, tu n’en seras plus capable !"
−"Mais n’aurai-je pas quelque chose en échange, alors? J’en suis sûre."
−"En échange? Quoi, par exemple ?"
−"Je ne sais pas... La paix. La tranquillité. L’accomplissement."
−"Veux-tu bien cesser de rêver debout? Ne parviens-tu pas à prendre conscience du fait qu’un jour tu mourras ? Si tu acceptes cela, tu ne te mettras plus martel en tête et tu te sentiras libre pour jouir de la vie. Accepte la mort, mais accepte aussi qu’elle n’est pas encore là, pas du tout là ! Aussi longtemps que tu as peur de la mort, tu n’accèdes pas vraiment à la vie. Tu te trouves ici et maintenant, tu es vivante et tu es jolie. Pas d’histoire, Claire, allons au lit ! Employons utilement le temps dont nous disposons."
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