9 - Une visite accompagnée. Pendant le court trajet qui nous séparait de mon nouvel appartement, je me suis demandée dans quel guêpier, inconsciemment, je m’étais fourrée. Pour rien au monde, je n’allais m’avouer à moi-même que Marc me plaisait infiniment, que j’aurais aimé être nue dans ses bras, qu’il me fasse jouir encore et encore jusqu’à ce que nous soyons trop épuisés pour continuer, que nous nous reposions et que nous recommencions jusqu’à plus soif. Dans ma tête, tout allait bien se passer. Je ne me doutais pas encore comment, en fait, ça se déroulerait. Il a d’abord fallu que nous rentrions nos voiture dans le garage. Fort heureusement, il était largement assez grand pour contenir deux voitures de la taille de celle de Marc. Alors, ma 2 CV, à côté... Deux portes donnent dans le garage. La plus proche de l’entrée va dans mon magasin, l’autre conduit à mon appartement par un petit escalier. Je l’ai expliqué à Marc qui m’a demandé:— Ton magasin n’est pas encore installé, alors j’attendrai. Acceptes-tu de me faire visiter ton appartement?J’ai accepté avec empressement.Il m’a laissé monter devant en m’expliquant:— Ce n’est pas pour profiter de la vue, je te rassure, c’est simplement pour que je puisse te retenir si tu tombes en arrière.Il n’empêche que j’ai accentué volontairement le mouvement de mes hanches en montant l’escalier, consciente qu’il le suivait d’un œil très intéressé.En arrivant sur le palier de l’escalier, je lui ai indiqué les portes et ce à quoi elles correspondaient, la cuisine, mon salon-salle à manger, ma chambre, la chambre d’amis, les toilettes, la salle de douche et un petit débarras. Il m’a dit, en ouvrant une porte :— Nous pouvons nous installer dans ton salon?— Oui, tu vas voir comment je l’ai aménagé.J’étais fière de moi. C’était une petit folie que je m’étais offerte, un salon de cuir blanc, avec deux fauteuils, un canapé trois places qui pouvait se transformer en lit, une table basse, une bibliothèque et un petit buffet où je conservais les quelques bouteilles d’alcool que je destinais à mes invités.Il se laissa tomber dans un fauteuil et me dit:— C’est très beau, tu as un goût très sûr! Mais je n’ai pas vraiment soif. Si tu veux, je voudrais bien terminer la visite par les chambres, sauf si ça te gêne.Je lui ai répondu:— Pas du tout. Nous allons commencer par la chambre d’amis, si tu es fatigué, tu pourras en profiter.Je lui ai ouvert la porte. Il a jeté un œil sur cette chambre un peu impersonnelle étant donné sa destination. Il y avait un lit de cent quarante, une armoire, une petite commode, deux chaises. Il m’a demandé doucement:
— Je peux voir ta chambre?J’étais un peu tremblante, j’allais montrer mon intimité profonde à un quasi-inconnu qui me perturbait par sa seule présence. J’ai pris une grande respiration, j’ai ouvert la porte et je lui ai dit:— Voilà!Comme Nadine, il est tombé en admiration devant mon grand lit à baldaquin. Il m’a dit, en se tournant vers moi:— C’est très beau. C’est même la plus belle pièce de ton appartement. Quel dommage que tu sois seule à pouvoir en profiter. Ton mari...Je lui ai coupé la parole:— Mon mari, tu sais... J’ai ajouté:— Tiens Sous ses yeux étonnés, j’ai ôté mon alliance et l’ai posée dans le tiroir d’une des deux tables de chevet que j’ai refermé soigneusement. Il m’a longuement regardée puis m’a dit:— Ton geste signifie que tu es de nouveau célibataire. — Oui!— Tu es une très belle célibataire, la plus belle que j’aie jamais vue. M’autorises-tu, dans ce cas, à te faire la cour?Des tas de choses se sont bousculées dans ma tête à ce moment-là. Finalement, je lui ai répondu à voix très basse:— Oui!Il s’est approché de moi et a pris mes deux mains dans les siennes. Il les a embrassées doucement l’une après l’autre puis les a mises toutes les deux dans sa main gauche. Il a regardé pensivement mes lèvres, qui tremblaient légèrement, puis il a mis sa main droite sur mon cou. En une lente caresse, il a pris ma tête dans sa main droite et il m’a attirée doucement vers lui.Je crois que j’ai désiré ce moment plus que n’importe quel autre de ma vie. Il m’a embrassée doucement sur les lèvres, je lui ai ouvert ma bouche et nos langues se sont livrées une furieuse bataille. J’avais les yeux fermés, je commençais presque à jouir tellement je souhaitais cet instant.Je me suis collée contre lui. J’ai récupéré mes deux mains et, à mon tour, j’ai attiré sa tête à moi en appuyant sur sa nuque.Un vent de folie s’est emparé de nous. Il a ouvert ma robe puis l’a fait doucement glisser à terre, admirant au passage mes dessous que, sans le savoir, j’avais mis pour lui. Il a ôté mon soutien-gorge puis a pris chacun de mes seins dans une main, les flattant doucement. Je n’ai pas pu m’empêcher de gémir:— Oui!Il savait que j’allais être à lui. Il m’a demandé:— Ôte-moi ma veste et ma chemise, s’il te plaît.Je me suis empressée de lui obéir. Il m’a attirée contre lui et j’ai senti mes seins qui s’enfonçaient dans les muscles puissants de son torse. Lui aussi a gémi sourdement, comme s’il appréciait cette caresse que je lui faisait avec les bouts turgescents de mes seins.J’ai dégrafé la ceinture de son pantalon puis les boutons de sa braguette. Je me suis propulsée contre lui et je n’ai pas pu m’empêcher de m’exclamer:— Oh! Je venais de sentir contre mon ventre une chose énorme, immense, bien plus grande que la verge de mon ex-mari qui pourtant n’était pas spécialement mal loti, si j’en crois ce que j’avais entendu dire à propos des dimensions des hommes.Il m’a prise dans ses bras et m’a dit au creux de l’oreille:— N’aie pas peur, Sylvie, tu vas voir que nous allons y arriver.C’était ce que je désirais le plus au monde à cet instant.Il a fini de se mettre nu. Il m’a ôté mon slip et mes chaussures, puis il m’a étendue sur le lit. C’est là que j’ai compris que je ne connaissais vraiment pas grand chose en amour. Nous étions nus l’un contre l’autre, enfin il m’avait laissé mon porte-jarretelles et mes bas. Timidement, je me suis emparée de son immensité, j’avais compris qu’il m’aurait fallu plusieurs mains pour en mesurer la longueur, mais je me suis rendu compte que je n’arrivais pas à en faire le tour avec une seule main.Comprenant mon inquiétude, il m’a dit doucement:— Ne t’inquiète pas, Sylvie. Tu sais, si j’ai cette disposition particulière, je n’y suis pour rien, ce sont mes parents qui m’ont fait comme ça et avant eux leurs parents, etc.J’ai ri :— Tu ne vas pas remonter à Adam et Ève, non?— Non. Décidément, j’adore ton rire! Ne t’inquiète pas, tu es, à mon avis, une déesse du sexe et de l’amour mais tu ne le sais pas encore. Je vais essayer de te le faire découvrir. En attendant, laisse-toi aller.Il s’est installé entre mes cuisses, j’ai dû le lâcher. Il a collé sa bouche contre mes lèvres intimes puis il a poussé sa langue dans mon intérieur. Au bout de quelques instants, je n’ai pas pu m’empêcher de crier, sa langue était vivante, elle se tordait dans tous les sens dans moi, je me sentais humide comme jamais, il allait de plus en plus loin en me faisant sentir une impression de plénitude que je n’avais jamais ressentie. J’avais l’impression qu’il me léchait par l’intérieur. L’extrémité de sa langue avait un mouvement que j’ignorais, elle était partout à la fois dans moi. Il la tordait et me faisait couler d’abondance.J’ai mis mes deux mains sur sa tête et j’ai essayé de l’attirer en moi. J’aurais voulu, à cet instant, qu’il mette son corps entier dans mon sexe, même si je savais que ce n’était pas possible.Au bout de quelques instants, je me tordais sur mon lit, en proie à un début d’orgasme que je ne pouvais pas contrôler. Il a ressorti sa langue pour la mettre sur mon clitoris et là j’ai joui comme je ne l’avais jamais fait. Il m’a laissé revenir des hauteurs que je n’avais jamais atteintes jusqu’ici puis il m’a dit:— Tu vas voir que nous allons pouvoir nous faire un énorme plaisir mutuellement.— Mais... tu es sûr que je vais pouvoir t’accueillir?— J’en suis persuadé. D’ailleurs, nous allons le voir tout de suite. Tiens, guide-moi dans toi!— Je veux bien, Monsieur, lui répliqué-je, mutine, en ouvrant mes cuisses à sa main. Mais avant, je voudrais que tu m’expliques.— Que veux-tu que je t’explique?— Eh bien, avec ta langue. Je n’ai jamais senti ça. Tu as un truc?Il se met à rire.— Non, je n’ai pas de truc, c’est une autre disposition de la nature. Tu sais, en fait, contrairement à ce que tout le monde pense, nous avons deux yeux, deux oreilles, etc., nous sommes plus ou moins symétriques en tout, mais nous avons aussi deux langues, dans le cas qui nous intéresse ici.— Deux langues?— Oui, notre langue est composée de deux parties qui, chez certaines personnes, peuvent être relativement indépendantes l’une de l’autre. Regarde.Il ouvre la bouche. Je le vois tordre sa langue dans tous les sens. Je ris. Il me dit:— Décidément, j’adore ton rire. Mais tu vois, pour en revenir à ma langue, je l’ai agitée dans ton sexe.— C’était fabuleux.— Quand j’étais tout petit, mon parrain m’avait dit quand il a constaté cette particularité: « Tu as de la chance, mon petit Marc ! Quand tu seras plus vieux, on t’appellera « au bonheur des dames » ». Je devais avoir une dizaine d’années, ce n’est que longtemps après que j’ai compris.Elle ajoute:— Et il n’avait pas vu… ça ! (à suivre)