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Les Origines de la Saga des esclaves du Marquis d'Evans (Année 1784)

Chapitre 3

SM / Fétichisme
Année 1784 - Fin de soirée -
— "Quel beau spectacle ! Ces deux créatures africaines sont divines, Marquis", s’enthousiasme Mr de Sade et voyez la piteuse situation de cette jolie petite qui vient de recevoir leur champagne ! ... Au fait, je dois vous dire cher ami que ce breuvage (il lève sa coupe) est absolument délicieux !"
— "Je me réjouis qu’il soit à votre goût, Marquis... tout comme cette paysanne qui sera d’ailleurs marquée demain aux armes de ma famille, avant d’être renvoyée vers sa masure"...— "Comment ! ? Elle ne demeurera donc pas en vos murs ?"— "Je ne saurai m’encombrer d’un trop grand nombre de ces créatures dans mes murs cher Marquis. Elle sera marquée disais-je et chacun saura dès lors qu’elle m’appartient. Mais elle regagnera son gîte, où je l’enverrai quérir si le désir me prend d’en disposer... elle sait qu’elle demeure ma propriété, corps et âme et se doit d’être à ma disposition à tout instant et toutes circonstances"...— "Quelle belle organisation Messire d’Evans ! Vous auriez à n’en point douter votre place au coeur même de l’oeuvre que je commence à peine à rédiger et dont il faudra que prochainement je vous entretienne".— "J’en serai ravi, vous n’ignorez point combien je goûte vos écrits. J’aurai d’ailleurs, moi aussi, quelque petite nouveauté à vous faire découvrir... Mais nous y songerons demain !"...Tandis que les deux Marquis devisent ainsi, la petite Ninon demeure agenouillée, toute de pisse couverte, agenouillée au centre d’une large flaque produite par les urines des deux femmes noires qui, toujours, se tiennent en retrait, droites et immobiles, dans l’attente des instructions de leur Seigneur et Maître.Le Marquis d’Evans n’a qu’un geste à faire pour que la suite s’enchaîne, selon un ballet de toute évidence fort bien connu de toutes. Les deux africaines se retirent un instant, pour revenir munies d’un seau d’eau fumant et de morceaux d’étoffe. S’approchant de Ninon, Kilima et Njaro entreprennent donc de la nettoyer de pied en cape, ne ménageant pas leur ardeur, notamment lorsqu’elle se saisissent de gants de crin afin de récurer au mieux la moindre parcelle du corps de la donzelle à la blanche peau.
Sous l’action des deux femmes, la belle esclave frémit. Au fur et à mesure que sa peau est mise à vif par le frottement sans ménagement des gants et tandis que Njaro s’attarde sur les seins d’albâtre dont les tétons bruns durcissent imperceptiblement, Kilima ouvre bien l’entrejambe de la paysanne et frotte, frotte...
— "Rarement j’ai vu bouchonner jument d’aussi énergique façon", se réjouit le Marquis de Sade, ravi du spectacle offert par l’esclave qui ne parvient plus à conserver l’immobilisme sous la cruelle caresse prodiguée sans ménagement par ses persécutrices. Mais elle ne peut échapper à l’emprise des deux femmes qui la maîtrisent et accentuent encore la pression brûlante des gants de crin dont elles accélèrent encore le rythme du frottement sur les points les plus sensibles du corps féminin qui est ainsi livré à leurs perverses tortures.
— "Quels délices peuvent nous offrir ces tourments que l’on inflige ! Voyez comme cette petite dinde se trémousse" se réjouissait le Marquis de Sade, enthousiaste...— "Je savais que ce petit moment vous comblerait... Et je..."
Un cri plaintif vient interrompre Le Seigneur d’Evans qui tend son regard vers l’estrade qu’il avait délaissée le temps pour lui de faire face à son ami très cher. Il se lève...
— "Eh bien !" ... sur l’estrade, Kilima et Njaro se sont immobilisées et baissent les yeux, tandis que Ninon ne peut réprimer un tremblement de son corps dont la superficie est presque entièrement rougie par l’irritation due au frottement des gants... Elle sait qu’elle a fauté...Le Marquis d’Evans qui a quitté son siège, gravit les quelques marches qui mènent sur l’estrade et d’un regard sévère foudroie les trois esclaves qui noires ou blanche ont perdu toute superbe et tout abandon, seulement concentrées sur les paroles que leur Maître va prononcer et qui fixeront leur sort. Et si le Maître sait parfois se montrer généreux ou compréhensif, il sait aussi rappeler à chacune ou chacun quelle est sa position... D’une main agacée, il soufflette les deux félines africaines
— "Dehors ! Et demain matin, publiquement vous subirez le châtiment que mérite votre négligence."
Contrites, les yeux baissés, Kilima et Njaro quittent la scène avec humilité, laissant Ninon seule aux pieds de Celui qui est désormais son Maître. le Marquis se penche et saisit la courte chaîne qui sert de laisse. Il donne un petit coup sec et tire vers le haut, forçant la craintive soumise rousse à se relever, puis sans un regard pour elle, traverse l’estrade, l’entraînant à sa suite. Il la guide ainsi jusqu’au devant de son invité et fait stopper l’esclave face au Marquis de Sade :
— "Ton cri est venu déranger ma discussion avec mon noble et cher ami... Tu dois savoir que cela est inadmissible. Demain tu seras marquée, ce qui signifie que tu as été dressée et que tu connais parfaitement les règles qui régissent désormais ta vie d’esclave. Tu m’appartiens et j’entends que tu appliques ces règles aveuglément, quotidiennement, qu’elles marquent chaque instant de ta vie et en rythment le déroulement"...
Donnant un coup sec du poignet, Le Marquis attire la soumise par devers lui et lui saisit le menton d’une main ferme :
— "L’obéissance est l’unique vertu dont tu dois faire usage, la seule qui convienne à l’état dans lequel tu es pour aussi longtemps qu’il me plaira. Tu sais, parce que l’on t’a dressée ainsi, que ta servitude sera rude et ton service pénible et rigoureux. Mais tel est ton destin. En acceptant ton esclavage ta famille a obtenu une belle bourse de pièces d’or et elle sera la première à te livrer à moi si tu tentais d’échapper à mon emprise. En geignant comme tu l’as fait, tandis que mes servantes nous offraient un si plaisant spectacle, tu nous a importunés et cela n’est pas acceptable... Aussi tu en seras durement châtiée, mais seulement dans quelques jours, car demain tu seras marquée. Après quoi tu passeras quelques jours au cachot afin de méditer sur ton état, puis d’être punie avant d’être renvoyée dans tes foyers, où tu demeureras à tout instant à ma disposition..."
La soumise garde le silence, tandis que le Marquis d’Evans énonce d’une voix ferme mais calme et posée les fondements de son existence future. Elle ne peut cependant empêcher son souffle de s’accélérer, soulevant régulièrement ses seins blancs et lourds à un rythme qui charme le regard du Marquis Donatien de Sade. L’invité, qui savoure chaque instant de cette première soirée, est attentif tout autant aux réactions incontrôlées du corps de la rousse soumise qu’aux termes précis et choisis de son noble ami, car il partage pleinement la passion d’Evans pour ces points de détail qui fondent les rites de ces relations d’esclavage que tous deux prisent tant.
— "Surtout, petite catin servile, poursuit le Marquis d’Evans, ne songe pas un seul instant à m’attendrir ou me circonvenir par tes charmes. Ils ne sont que de vulgaires attributs de chair dont je puis disposer à ma guise, pour mon usage ou l’usage de qui il me plaira. Nous sommes, dit-il en désignant d’un mouvement de menton son compagnon, bien trop blasés pour de tels pièges. Souviens toi que nous nous servirons de toi mais qu’à aucun moment tu ne dois te flatter de ce que nous t’accordons, car nous prenons, nous nous servons et tu nous sers comme sert un objet, un ustensile. Aussi, je ne puis en cet instant que te recommander de l’exactitude, de la soumission et une abnégation totale de toi même pour n’écouter que nos désirs, qu’ils fassent ton unique loi, vole au devant d’eux, préviens les et si tu es assez habile, fais les naître. Non pas que tu aies beaucoup à gagner à cette conduite, mais parce que tu aurais beaucoup à regretter en ne l’observant pas"...
Et sur ces mots, le Marquis d’Evans renvoie Ninon et s’installe afin de savourer avec son ami de Sade les dernières gorgées du délicieux Ruinart que leur sert l’échanson dont le galbe des seins a donné sa belle forme aux coupes qu’ils tiennent au creux de leurs mains...
(A suivre ...)
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