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Les récits d'un puceau

Chapitre 12

Erotique
Chapitre 12 et finAprès le feu d’artifice, qui n’eut pas sur nous l’effet escompté, Sabine et moi rentrâmes à la maison, main dans la main, échangeant bien souvent de doux baisers, de tendres caresses.Je la sentis plusieurs fois tremblante sous ma main.
— Tu as froid ?— Oui, mais pas que.— Tu as peur aussi ?— Oui, ne t’en fais pas, je sais ce que je veux.— J’ai peur également Sabine. Je veux que nous nous souvenions de cette nuit comme la plus belle de notre vie. Demain, par nos sens, par nos corps, par nos plaisirs, nous serons unis à jamais. Nous pourrons construire ensemble notre futur.
Je parlais pour me rassurer, j’espérais que Sabine le serait aussi.Une fois la porte de la maison passée, je posai sur le meuble la lampe tempête qui avait éclairé notre chemin et j’allumai chandelles et lampe à pétrole. Une faible lueur donna vie à la pièce, elle semblait là à nous attendre pour notre première nuit.Sabine regarda la table dressée par mes soins avec le plus grand soin.
— Tu as même pensé aux fleurs ! Tu es trop gentil mon amour.
Elle me déposa un baiser qui me fit frémir, tant le moment que je voulais et que je redoutais approchait.
— Il n’y a pas grand-chose à grignoter, mais on a tout notre temps pour la suite.— Tu sais, je n’ai pas très faim. Mais je vais faire honneur à ta table. Si tu me servais un petit verre, histoire de réchauffer l’ambiance.— Tu as raison, et je vais mettre du bois dans le feu.— Tu es un ange.
La nuit était fraîche, Sabine n’avait pas encore quitté le gilet qu’elle avait enfilé avant de prendre le chemin de la plage avec Julien.
— Dans cinq minutes, tu pourras te mettre à l’aise ma chérie. Le feu va vite chauffer.— Si tu te mets à l’aise aussi !
dit-elle avec un sourire coquin.Après avoir chargé le feu, je servis Sabine d’un demi-verre de ce bon vin que j’avais préparé. J’avais encore le blanc du Léon qui me chauffait, mais prenant sur moi, je me servis également un fond de verre.
— On trinque ?— Si tu veux, je crois que le moment est bien choisi pour nous souhaiter beaucoup de bonheur à deux.— A la tienne Sabine.
Nous bûmes nos verres doucement, nous ne nous quittions pas des yeux. L’instant se devait d’être unique pour nous deux.Le feu avait repris de la vigueur, la chaleur peu à peu envahissait la pièce. Le vin envahissait nos cœurs. L’amour emplissait nos êtres.Je quittai ma jaquette et l’accrochai aux patères. J’ôtai le nœud papillon et déboutonnai le col de ma chemise. Sabine ôta à son tour son gilet. Elle avait depuis longtemps déjà abandonné sa capeline.De nouveau assis à table, j’offris à Sabine le saucisson pour me donner un semblant d’attitude décontractée.Elle me prit la main au passage.
— Tu as peur ?
Sabine voyait donc le malaise qui m’habitait.
— Un peu ! Pas toi ?— Si, moi aussi, mais ne t’en fais pas, tout ira bien, j’ai envie de toi et je sais que tu as envie de moi.
Elle se leva, dégrafa sa robe et la laissa tomber à ses pieds. Un léger corset lui serrait la taille et une combinaison en dentelle lui cachait son intimité, descendant jusqu’à ses genoux, tandis que sa poitrine s’offrait à ma vue.Je pris sur moi de quitter à mon tour ma chemise lui découvrant ce torse qu’elle connaissait déjà, qu’elle avait embrassé et caressé... Ainsi à demi nus, nous prîmes le temps de nous regarder. Elle était plus que jolie, elle était tout simplement belle, dorée comme un pain sortant du four, les tétons pointant avec ardeur.
— Buvons un verre !
Je servis à nouveau un demi-verre de vin. Quelques minutes plus tard, nous mangeâmes sans grand appétit cet encas que j’avais préparé.La cuisinière dégageait à présent une belle chaleur et je pris la main de ma belle par dessus la table.
— Tu veux monter avec moi ?— Oui mon amour, allons-y, mais prenons notre temps.
Nous montâmes à l’étage avec la lampe à pétrole. Fébrilement, je lui pris les épaules pour l’attirer à moi. Je sentis sa poitrine frémissante sur la mienne.
— Tu veux que je souffle la flamme ?— Non laisse allumer, je veux te voir quand tu entreras en moi.
Lentement, je retirai le cordon de son corset. Il tomba au sol, et je fis de même avec sa combinaison, laissant apparaître son joli ventre plat. En douceur, je lui pris les seins en bouche, suçant avec beaucoup d’amour ses aréoles et les bouts tendus.
Je sentis sa main dégrafer mon pantalon, il alla rejoindre le corset et la combinaison. Elle prit mon sexe en main et commença ce va-et-vient qu’elle faisait à la perfection.J’avais bien fait de me soulager dans le bain, car même à cet instant, je sentais que je ne pourrais attendre longtemps.Mettant ma main dans son entrecuisse, je la caressai à mon tour, évitant l’entrée de son intimité. C’est elle qui fit pression sur ma main, m’invitant à entrer et à fouiller sa fente humide.Nous nous allongeâmes sur le lit, durant un très long moment, nous échangeâmes des caresses, des baisers, de doux mots.Nous connaissions déjà respectivement le corps de l’autre, nos caresses étaient sensuelles, érotiques, lentes. Lorsque vint le moment de la pénétrer, c’est elle qui me le demanda.
— Prends-moi maintenant !
Je voulus la laisser faire en me chevauchant, mais elle refusa.
— Non, j’ai confiance, je sais que tu seras doux mon amour.
Elle guida mon sexe tendu dans sa vulve, où, délicieusement, délicatement, j’entrai tout d’abord juste au bord. Mon gland se frottant, prêt à exploser.Nous avions les yeux dans les yeux, doucement je passai sans trop d’efforts la barrière de la virginité. Elle me griffa le dos, poussa un petit cri.
— Ça va ? Je ne t’ai pas fait mal ?— Non mon cœur, tu peux continuer.
Je m’enfonçai à fond dans son intimité, nos pubis se touchant. Une larme coulait au coin de ses yeux, l’adieu à tout jamais à son innocence. Moi-même, prenant un plaisir intense, étais gagné par l’émotion. Nous étions à présent homme et femme.J’explosai en elle, trop vite sans doute, mais la douceur et la chaleur de son intimité que je découvrais au plus profond eurent raison de ma résistance.Elle ne poussa qu’un petit soupir en sentant ma sève en elle, elle n’avait pas joui, mais il n’y avait là rien d’étonnant. Nous avions la vie devant nous pour nous satisfaire pleinement et à l’unisson.Avec regret, je retirai mon sexe. Nous nous prîmes dans les bras, tremblants, heureux, amoureux.Au petit matin, elle prit le chemin de l’estaminet. Nous n’avions pas parlé beaucoup si ce n’est pour échanger des mots d’amour et nous nous étions endormis, tout à notre bonheur.
***

Durant les semaines qui suivirent, Sabine et moi nous étions vus tous les jours et tous les jours nous nous étions aimés.Ce que je craignais le plus, hélas, arriva. On m’appela à servir la France. L’ordre de mobilisation était affiché sur le mur de la mairie.Je me dus de rentrer à Paris pour préparer mon départ. J’avais donc rangé ma plume, refermé mes carnets et rangé mes récits. J’allai annoncer la nouvelle de ce pas à l’amour de ma vie.J’avais le cœur brisé et je savais qu’elle l’aurait aussi. Elle garderait mes carnets, je ne voulais rien laisser dans ma chambrette à Paris.
***
Épilogue
Toutes les histoires ont un début, et une fin. Elle est parfois heureuse, parfois triste, un peu comme est la vie.
Clément avait été appelé sous les drapeaux, début août quatorze. Le vingt-deux de ce même mois, le nom de Clément Randal allait être associé aux vingt-sept mille soldats morts pour la France dans les Ardennes belges. Sabine en serait informée par une brève lettre des parents du soldat.Le temps avait passé. Nous étions en trente-neuf, veille d’un autre conflit. Même si Sabine ne voulait y croire, le canon tonnerait une nouvelle fois.La guerre de quatorze avait emporté l’ancien monde, elle avait dérobé la jeunesse des uns, la vie des autres, les doux rêves et les espoirs les plus fous de l’amoureuse qu’elle avait été.La jeune femme avait eu deux enfants, ils étaient grands et quitteraient bientôt le nid. Son mari avait une petite entreprise d’imprimerie, bien loin de la Côte d’Opale puisqu’ils vivaient dans le midi près d’Isle sur Sorgues.
La femme qu’elle était devenue avait gardé de sa jeunesse les mêmes yeux bleus, le même sourire, les mêmes cheveux blonds, certes, coiffés à l’air du temps.Elle s’était épaissie, deux grossesses, ça aide, mais n’avait rien perdu de sa beauté. Elle avait connu d’autres hommes, pris un mari, mais jamais elle n’avait retrouvé les émois de son premier vrai et grand amour. Clément était resté gravé pour toujours dans son cœur.En préparant le dernier déménagement, elle avait retrouvé les écrits de Clément. Tout d’abord, Sabine ne sut quoi en faire. Les carnets destinés à un Maître de conférences qu’elle n’avait jamais connu, et beaucoup de feuillets racontant leur rencontre, les désirs et les plaisirs solitaires de son amoureux de l’époque.
Elle les connaissait déjà, Clément les lui avait racontés, car entre eux, en cette fin de juillet quatorze, il n’y avait plus d’interdits, plus de gênes, seulement l’amour avec un grand A, et il les lui avait confiés avant de prendre son barda.
Mais la relecture la laissa indécise, fragilisée aussi. Bien sûr, il était essentiellement question de Clément, mais elle tenait aussi une grande place dans ces écrits, où l’intimité de l’un et de l’autre était ouvertement mise à jour. Cependant, même si les lignes pouvaient sembler crues, peut-être trop "descriptives", il n’en demeurait pas moins qu’elles racontaient une belle histoire d’amour, l’histoire d’une première fois, l’histoire de vaines promesses que la guerre avait anéanties.
Sabine avait rangé les carnets et le reste dans un carton, elle savait qu’un jour, elle les proposerait à une maison d’édition spécialisée. Elle ne changerait rien, même pas le titre qu’avait pensé donner Clément à ce récit érotique.
En haut du premier feuillet, il avait inscrit "Les récits d’un puceau" avec un énorme point d’interrogation. Sans doute un titre provisoire, qui à présent resterait définitif.
FIN

Merci à celles et ceux qui ont validé cette histoire.Merci à celles et ceux qui ont lu ce petit récit. Merci pour votre accueil sur la page du forum des présentations. Au plaisir de vous suivre sur ce site.
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