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Les Saintes Maries

Chapitre 1

Erotique
Extrait : Osez... 20 histoires de sexe en vacancesAuteur : Aline ToscaEditeur : La Musardine
Si on oublie les moustiques, la Camargue, c’est le paradis. Y a pas plus sauvage. Les voitures grimpent sur des bacs pour passer d’une rive à l’autre. C’est insolite. Ce sont des rizières, des marais salants, des flamants au cœur des lagunes, des taureaux, des chevaux… Du vert, du bleu, du rose, du noir, du blanc. Il ne faut pas trop espérer des étendues laissées en pâture aux chevaux semi-sauvages. Mais si les animaux élevés en liberté n’ont pas grande allure, ils marquent le paysage.
C’est sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer que je décide d’échouer pour mes congés posés fin mai. J’ai une folle envie d’assister aux processions de Sara la Noire. Après avoir profité des fêtes saintes d’avril à Séville.
Je suis encore pleine du soleil d’Espagne et de mes ébats andalous. J’ai encore envie de chevauchées, d’hommes aux regards noirs, de femmes aux belles chairs. Je ne veux pas oublier, pas tout de suite. Il faut profiter encore. Et oser.

19 mai
À peine les valises posées en terre arlésienne, je saute dans un taxi qui ne paie pas de mine, mais le chauffeur n’a pas quarante ans et il est joli garçon. Je lui dis que je préfère monter à l’avant, même si la tradition est de se placer sur la banquette arrière. Je lui dis qu’à l’arrière des voitures, j’ai mal au cœur. Il m’invite à prendre place à ses côtés. Je lui demande de me conduire aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
— Oui, c’est à voir. C’est unique. Y a des gitans qui viennent de toute l’Europe pour célébrer sainte Sara. On l’appelle aussi Sara e Kali… Le 24 mai, ils sortent la statue de la crypte de l’église des Saintes-Maries et ils la portent à bout de bras jusqu’à la plage. Et d’autres jouent de la guitare. Et d’autres chantent les chants andalous. Et les gitanes portent les habits de couleur. Les gardians les entourent. Quand on le vit une fois, on le vit toujours…
Mon chauffeur s’est transformé en guide. Il me parle des gitans :
— Vous en entendrez sur les gitans, que ce sont des voleurs et tueurs de poules… Ça les empêche pas d’assister aux processions, ceux qui disent ça… Ils vous diront de planquer votre sac à main, mais eux, c’est bizarre, hein, ne surveilleront pas leurs affaires… Comme quoi…
Mon chauffeur semble vouloir me faire la causette. Sa voix est lourde, grave, veloutée. Sa voix me plaît. Je l’observe du coin de l’œil. Je vois ses sourcils épais, je vois sa bouche charnue, le nez droit. Il n’est pas très grand. Ses mains sur le volant sont larges et longues. Je regarde ses doigts. Je pense qu’il est étonné de mon silence. Je pense que mon silence fait que dans cette voiture qui m’emmène à trente ou quarante kilomètres d’Arles, il y a une drôle d’ambiance. Quelque chose comme un mystère. Je sais qu’il a remarqué que je porte une robe courte. Je sais qu’il a noté ma peau bronzée qui sent l’amour récent, mes escapades ibériques. Je sais que l’étroitesse de l’habitacle, la promiscuité, notre isolement, mon silence, surtout, font monter la tension. Moi, je regarde les mains sur le volant, parfois la droite s’aventure sur le levier de vitesses, frôle le tissu de ma petite robe. Je suis sûre que ça l’excite. Moi, ça commence sérieusement à me chatouiller l’entrejambe. Je lui dis que la clim est trop forte, que j’aimerais bien qu’il la réduise. Il obtempère, se mord la lèvre. Je remarque ça, ce geste de la bouche. Très vite, la chaleur prend davantage de place. J’écarte. Les pans de ma robe. Mes cuisses furieuses. Mes bras. Je colle mon dos bien droit contre le siège. Je m’offre. Tant pis s’il pense que je suis folle, mais le trajet n’est pas long, et je n’ai pas le temps. Arrivés à bon port, ce sera trop tard. Alors, je tente, je le tente. Je mise sur le facteur chance et sur la concordance des désirs. Je ramène mes mains sur la robe, au-dessus des cuisses, à l’aine, presque. Il a vu mes mouvements. Son trouble est visible, ça ne veut pas dire qu’il va céder. Juste, il est troublé. Mais tout le monde est troublé dans ce genre de situation. Ça ne veut rien dire. Son trouble n’est rien d’autre qu’une étape. Vers moi. Vers l’aine. Vers rien. Rien qu’une étape. Les secondes passent avec lenteur. Je m’étire.
— Tu as chaud, il murmure. Tu es énervée. La chaleur, ça énerve. Tu as voulu baisser la clim, et maintenant tu es énervée. Même, tu as envie de baiser. C’est ça ?
Le tutoiement, les mots qu’il dit tout bas, les mots qu’il emploie, je considère que c’est une invitation. En guise de réponse, je laisse s’échapper un soupir.
— Faut pas proposer l’amour à un gitan, c’est comme lui donner de la musique, lui offrir une jument qui a besoin d’un maître, ou d’un dressage, ou encore d’une cavalcade… Sais-tu que je suis gitan ? Est-ce que tu l’avais deviné ?
Il n’attend pas que je réponde. Ce n’est pas une question, c’est une mise au point. Ou un aveu. Ou une confidence. Ou une amorce. Il ralentit au bord d’une rizière. Au loin, trois chevaux maigres, libres, les crins jaunes, paissent. Il arrête la voiture, mais ne coupe pas le moteur. Il dit qu’il me veut excitée et bien docile. Il dit que les femmes aiment se laisser bercer par le roulement d’un moteur. Il dit que je n’ai pas le droit de le toucher, que c’est lui qui commande. Qu’on va rester dans la voiture et se lécher. Qu’on va baiser peut-être, que ça va dépendre de son envie, qu’il n’a pas toujours l’envie de pénétrer, que sucer peut suffire. Moi, je brûle. Je m’enferme dans le silence qui jusqu’à ce bord de rizière m’a réussi. Il dit qu’il va remettre la clim, qu’il ne faut pas ouvrir la fenêtre, à cause des moustiques, que lui ne les craint pas, que c’est pour moi surtout qu’il le dit. Il écarte mes mains avec fermeté et lenteur. C’est comme une force immobile, une force de fer. Il empoigne les bords de ma robe. Il dit que je dois enlever ma culotte. Que je suis une belle salope. Que je lui plais, que j’ai un truc qui lui plaît. J’obéis. Sa main plonge sur ma chatte, ses doigts la prennent, la saisissent, la pétrissent. Pressent. Elle jute sans que je comprenne comment ça peut venir si vite. Il dit que mon vagin lui parle, qu’il en a plein la main. Il dit que je suis une petite pute, que si j’étais gitane, il me tuerait. Mais que je suis juste une ghadi putana, pas une bohémienne, qu’il va me faire ce qu’on fait aux chiennes de ma race, et que si sa verge explose ce sera ma faute. Je le laisse dans ses emballements. Ce ne sont que des mots. Les hommes ne savent pas souvent la mesure des mots. Ils déballent les mots qui menacent, et puis ils oublient, passent à autre chose. C’est ce que fait mon chauffeur, il passe à autre chose. Heureusement que sa bite a pris le dessus, sa conversation commençait à me tendre. Il y a une justice qui fait que les hommes parlent beau, mais peu. Et c’est bien. Il plonge sa tête entre mes cuisses. J’imagine que c’est une dévotion. Tout en me mâchouillant les grandes lèvres, quelques paroles hispaniques lui échappent. Putana guapa y buena. Je n’étais pas saturée d’Espagne avant la Camargue. Je suis servie. Mon chauffeur manque de délicatesse, mais pas d’entrain, et pas d’entraînement. Sa méthode n’est pas de titiller ou chatouiller, il ne lape pas à petits coups rapides, non, lui, c’est un bouffeur de chatte. Il ne s’embarrasse pas de convenance, il y va franco. Je ne savais pas à quel point une telle sauvagerie dans le cunni pouvait être délectable. Il continue, il dévore mon sexe, il me mange, il presse avec sa main, et tout en comprimant l’abricot qu’il a bien en main, il appuie fort juste à la naissance de la fente, à l’endroit où il y avait l’élastique de ma culotte. Je l’entends me dire que je suis une fontaine, qu’il a soif, qu’à un homme il faut servir à boire. Et puis, je n’entends plus rien parce que je jouis…

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Osez... 20 histoires de sexe en vacances
"Osez... 20 histoires de sexe en vacances" (246 pages)

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