Une nouvelle soirée se d’été se termine dans le calme, avec les grillons comme fond sonore. C’est une douce nuit, tiède et agréable du sud de la France, comme je les apprécie tant. Au loin, le bruit des vagues nous berce tandis que nous terminons nos verres en discutant de tout et de rien. J’aime cette plénitude et ce bien être qui m’accompagnent depuis le début de ses vacances. Nous avions loué une petite maisonnette surplombant la crique, et gentiment proposé à un ami de nous rejoindre. Je me perds un instant dans mes pensées, mordillant légèrement ma lèvre inférieure en déposant les tasses à café sur la table. Épiée par mon fiancé Jérôme assis à côté de Karl face à la crique, je me rend compte que mes pensées ont certainement dû me faire monter le rose aux joues...J’imagine que mon excitation est palpable, car je peux entendre mes respirations à travers le chant des grillons. Après avoir conversé pensant plusieurs mois avec Karl, nous avions pris la décision d’enfin nous rencontrer tous les trois, et cette idée était loin de me déplaire. Tout en prenant conscience de la réalité des événements qui m’attende, je décide de m’approcher de l’homme que j’aime et m’assois à califourchon sur lui. Je prend un long moment pour le détailler avant de l’embrasser à pleine bouche. Ce contact m’électrise tout le corps devenu très sensible, j’en veux plus, je veux être touchée, partout. Tandis que je poursuis l’assaut de sa bouche, j’en profite pour attraper la main de Karl afin de la joindre à celle de Jérôme sur mes hanches. — Touche-moi. Pour la première fois, l’excitation me submerge assez pour que je puisse donner quelques directives, et tandis que les mains de Karl glissent lentement vers le bas de mon dos, Jérôme en profite pour défaire le petit nœud qui maintenait ma robe à mon cou. Son souffle dans ma nuque me fait défaillir. Je sens le tissu glisser contre ma peau puis la chaleur de leurs mains sur mon corps. Karl finit par se lever afin de se placer debout dans mon dos, ses mains se referment lentement sur mes épaules pendant que celles de Jérôme parcourent mon décolleté, en descendant vers ma poitrine. Leurs mains parfois si dures avec moi, me caressent telles des plumes sur la peau. Ma respiration se bloque un instant lorsque Karl se penche vers ma clavicule pour y déposer quelques baisers.À cet instant, Jérôme en profite pour titiller légèrement mes tétons, se dressant fièrement vers lui. — Respire, Manon. Je sens les doigts de Karl glisser lentement dans ma chevelure et tirer légèrement dessus pour de me tendre légèrement le cou que mon cher et tendre s’empresse d’embrasser. Je suis à la merci de cette sensuelle attaque, et c’est dans un soupir que je demande : — Faites-moi l’amour maintenant. De ses doigts habiles, Jérôme me fait passer la robe au-dessus de la tête et me regarde comme s’il me voyait pour al première fois. Tout en m’observant totalement nue, il en profite pour se débarrasser rapidement de son short, libérant enfin sa belle érection. Karl toujours dans mon dos, s’amuse à caresser ma nuque du bout de la langue tandis que mes doigts remontent le long de ses cuisses jusqu’à son érection. D’un geste rapide, Jérôme me soulève en me dévisageant, puis me pose contre son sexe durci. C’est avec une lenteur calculée qu’il coulisse en moi, pendant que les mains de Karl se referment sur ma poitrine. Je resserre les miennes autour de ses cuisses dans un gémissement significatif, tandis que Jérôme me tient fermement les hanches. — Regarde-moi. Je réouvre les yeux pour plonger dans les abysses de l’homme que j’aime. Tous mes sens sont en éveil, le chant des grillons accompagnés de nos souffles, ses yeux, leurs mains sur moi, l’érection de Karl au creux de mon dos, le parfum iodé de la mer en contrebas... J’aimerais que ce moment ne s’arrête jamais. Je sens le sexe de Jérôme pulser tandis qu’il me fait coulisser sur lui alors que les doigts de Karl jouent avec mes tétons. — J’aimerais t’entendre jouir au creux de mon oreille. me chuchote Karl. C’est à ce moment précis que Jérôme prend un peu plus de cadence, de manière très douce et subtile, il me fait bouger sur lui tandis que Karl descend à ma hauteur. Mes jambes s’enroulent instinctivement autour des hanches de Jérôme et que je relève mes main au-dessus de ma tête pour saisir la nuque de Karl. Je me sens observée de toutes parts, l’un me tenant fermement les hanches, l’autre la poitrine. Mes gémissements se font de plus en plus intenses au fil des coups de boutoir de mon amant. — Plus fort... Jérôme pousse encore un peu plus contre moi pendant que la main de Karl quitte mon sein pour saisir délicatement ma gorge. De son autre main, je le sens se masturber dans mon dos. Mon excitation augmente encore d’un cran. Je commence à perdre pieds, la tête renversée sur son épaule pendant que Jérôme enfonce ses ongles dans ma chair, ce qui m’arrache un petit cri. Chaque mouvement me pousse un peu plus haut, je sens son membre gonfler et m’emplir entièrement dans ses va-et-vient qui se font plus intenses encore, nous ondulons alors en rythme. La main de Karl toujours posée sur ma nuque, m’oblige à me loger dans son cou. L’image est parfaite. Mes hanches me brûlent sous les doigts de Jérôme qui me prend avec hargne pendant que les effluves du parfum de Karl viennent me chatouiller les narines. — Tu es magnifique. Je sens tout à coup mon corps se tendre de manière assez révélatrice, et ma bouche se colle contre la peau de Karl afin d’étouffer mon cri de jouissance, sa main sur mon cou alors que Jérôme se repends en moi au même moment. Quelques secondes plus tard, je sens un liquide chaud s’écraser dans mon dos pendant que la main de Karl se resserre un instant sur mon cou. Nous restons un moment haletant tous les trois, à nous caresser comme pour imprégner cette plénitude d’après sexe sur nos corps, bercés par le son des vagues. Karl se relève lentement tandis que je me redresse sur Jérôme. — Douche ? dit Karl dans un sourire.— Avec grand plaisir ! répond Jérôme dans un clin d’œil.
