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I - Liaisons dangereuses

Chapitre 20

Jenny dans tous ses états (2)

Hétéro
La date est arrêtée et c’est le week-end prochain, dimanche plus exactement, que je rencontrerais les parents de Jenny. Comme elle me l’avait dit, nous serons en comité assez restreint : ses parents, Fred, sa femme et leur bébé, Jenny et moi.La semaine précédente, je passe le plus clair de mon temps à questionner Jenny sur la manière dont je dois m’habiller, les thèmes qu’il est préférable de ne pas aborder, les paroles à éviter et tout un tas d’autres choses. Si au début, elle répondait à mes questions, elle a bien vite fini par en avoir marre et à me résumer le tout en un seul conseil :
" Reste toi-même, ne joue pas un rôle, n’essaie pas de te faire passer pour ce que tu n’es pas car mon père est sacrément doué pour repérer les gens qui lui mentent et qui ne sont pas francs et honnêtes, et s’il te catégorise ainsi, il y a peu de chance qu’il te considère comme quelqu’un de fiable, et ce de manière définitive. "
Voilà qui est clair…. De toute manière, je ne suis pas super doué pour jouer la comédie, même si je sais, à l’occasion, cacher mon jeu, mais pour ce coup-ci, je vais suivre le conseil de Jenny et rester moi-même. Je m’habillerais de manière tout à fait classique, la même que lorsque je dois rencontrer des clients en un peu moins stricte, la cravate en moins. Voulant à tout prix ne pas arriver les mains vides, Jenny me conseille d’apporter du champagne, histoire de trinquer une énième fois à la naissance de la petite Ludivine, la fille de Typhaine et Fred. N’y connaissant pas grand-chose, je me rends chez un caviste réputé et achète deux bouteilles qu’il me conseille vivement, à près de cent Euros l’unité. C’est cher mais c’est pas tous les jours qu’on rencontre les parents de ses patrons !!Le programme du week-end est bien ficelé : Jenny doit venir chez moi dès le samedi, elle a envie de bouger et je lui ai proposé de se faire une journée moto, ce qu’elle a accepté avec joie tant notre première balade l’avait enchantée. Elle passera la nuit chez moi (miam!!), le lendemain, nous nous rendrons ensemble chez ses parents, puis le soir, direction chez elle pour y passer la soirée et la nuit (re-miam!!), le lundi étant férié. Pour ce dernier jour, rien encore de prévu.Dès le vendredi soir, Jenny a débarqué chez moi avec un sac contenant quelques affaires pour le week-end. La sortie à moto s’est super bien passée, nous sommes allés jusqu’au Mont Ventoux en passant par les contreforts du Luberon, avalant des kilomètres de petites routes à bonne allure. Lors de cette journée, j’ai encore pu constater la nouvelle proximité de Jenny avec moi. Attention, il n’y a pas eu de grandes envolées romantiques ni de baisers enflammés, rien de tout cela, mais elle avait un comportement plus doux, n’hésitant pas à passer ses mains sur mes cuisses et mon torse lorsque nous étions à moto, mais pas dans un but d’excitation sexuel, plutôt comme un geste affectueux. Nous nous sommes aussi arrêtés au bord d’un petit lac pour se détendre et manger, dans un petit coin sympathique et assez isolé, ce qui lui a permis, du coup, de satisfaire – dans un but, cette fois, complètement sexuel -  l’envie pressante de déguster ma queue en guise de digestif. Allongée entre mes jambes écartées, vêtue de ses vêtements de moto en cuir la moulant parfaitement et m’offrant une vue plongeante sur un décolleté profond, elle s’est occupée de moi durant un très long moment, alternant douceur et méticulosité avec fougue et entrain.
La situation était idyllique, me faire sucer dans un cadre magnifique par une nana chaude comme la braise, son regard, intense et captivant, ses petits gémissements de satisfaction dont on sentait parfaitement qu’ils n’étaient pas feint…. Si c’est vrai que dans une fellation, c’est le mec qui profite majoritairement de la situation et qui en tire le plus de plaisir, à la manière dont elle s’est occupée de moi, je ne peux pas croire un seul instant qu’elle ait fait ça uniquement pour me contenter. Jenny aime sucer des bites, elle aime jouer avec l’excitation de son partenaire, elle aime voir ma tête basculer en arrière et mes yeux partir dans tous les sens lorsqu’elle s’acharne sur moi, ça lui plaît sans doute au moins autant que ça me comble !! Elle a fait durer ce petit jeu longtemps, s’arrêtant juste avant que je ne jouisse pour me laisser redescendre avant de reprendre, et ce un paquet de fois pour que, lorsqu’elle me permit enfin d’éjaculer, ma jouissance fut si abondante et puissante qu’elle eut le visage et une partie des cheveux maculés de sperme, à tel point qu’elle dut aller se rincer dans le lac à proximité, ce qui nous fit bien marrer ! C’était une journée parfaite pour décompresser d’une semaine de travail très pesante psychologiquement.
Pour la soirée qui s’en suivit, inutile de dire que nous n’avons pas fait un Scrabble….
Et nous voilà dimanche.Jenny et moi nous préparons, et si elle est détendue, je le suis nettement moins, ce qui ne manque pas de la faire sourire. Elle ne cesse de me répéter que tout ira bien et que son père ne me mangera pas, sauf que ce qu’elle ignore, c’est que ce n’est pas tant son père que je crains mais plutôt la perspective de revoir Typhaine. Les souvenirs de ce fameux après-midi chez elle ne manquent pas de revenir à ma mémoire et je suis tiraillé entre l’excitation ressentie à ce moment-là et le sentiment de trouble qui fut aussi omniprésent, trouble que je ressens toujours, d’une certaine manière. Typhaine est très joueuse, j’espère qu’elle ne sera pas d’humeur taquine et que le fait que l’on soit chez ses beaux-parents et que son mari et sa fille soient là la poussera à faire preuve de plus de retenue.Jenny s’est vêtue d’une jolie robe blanche et noire, peut-être un brin plus austère que ce qu’elle a l’habitude de porter. Par contre, ce qui ne l’est pas, austère, c’est les pièces de lingerie qu’elle porte en dessous, un superbe petit tanga qui semble avoir été créé à même sa peau tant il l’habille à merveille, quant à son soutien-gorge, il est du même calibre, mettant parfaitement en valeur sa  poitrine sculpturale. J’ai déjà hâte d’être à ce soir pour la voir me grimper dessus avec ce délicieux petit ensemble…. Nous prenons la route dans la voiture de Jenny direction Beaurecueil, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, où ses parents habitent. Nous arrivons au pied d’un grand portail qui finit par s’ouvrir, dévoilant une splendide propriété arborée de plusieurs hectares, à la pelouse parfaitement taillée et où se côtoient oliviers, arbres fruitiers, grands massifs de fleurs, lavandes et autres essences méditerranéennes qui font planer dans l’air des senteurs que je peux retrouver lorsque je suis en pleine colline avec mon vélo.
De majestueux platanes dominent le tout, participant au côté déjà grandiose du lieu.
— Wahou….
Voilà le seul mot qui me vient à l’esprit sur le moment, chose qui fait ricaner Jenny.
— Toutes les personnes qui viennent ici pour la première fois ont la même réaction ;— Tu m’étonnes, c’est magnifique !!
— Et bien trop grand pour deux personnes je trouve, mais bon, c’est le plaisir de ma mère d’avoir un terrain de jeu aussi grand, elle aime passer des heures à jardiner ;— Elle a l’air d’avoir la main verte ;— Elle est surtout aidée par une armée de jardiniers !! Vu la taille du terrain et tout ce qui s’y trouvent, elle aurait bien du mal à tout faire toute seule !
Après avoir roulé quelques instants sur un petit chemin de gravier qui serpente au beau milieu de toute cette flore, la maison se dévoile enfin. C’est un grand corps de ferme entièrement restauré, mélangeant joliment modernité et charme de l’ancien, et au pied duquel trône une vaste piscine à débordement avec une vue imprenable sur la montagne de la Sainte-Victoire. Je n’ose imaginer le prix que doit coûter une telle propriété, mais ses parents ont très largement les moyens.Lorsque j’ai postulé pour bosser dans l’entreprise de Jenny et Fred, j’avais fait quelques recherches sur eux, et si je n’ai pas découvert grand chose étant donné qu’ils venaient de se lancer, j’ai par contre trouvé pas mal d’infos sur leur paternel.Jean-Pierre Dutellier a fait fortune dans le domaine des télé-communications, il a commencé par bosser pour d’autres avant de créer sa propre boîte, un peu à l’image de la direction qu’ont pris ses enfants, sauf que lui n’a pas eu de coup de pouce de ses parents pour se lancer, il a démarré tout seul et a construit son business au fur et à mesure, avec succès il va sans dire. Sa société s’est rapidement développée, tout comme sa fortune, faisant de lui un homme riche, et encore plus lorsqu’il décidât de la revendre à un grand groupe américain. Il consacre maintenant son temps libre et son argent à sa passion pour l’art en général. Il a aussi bien mis la main au porte-monnaie pour aider ses enfants à démarrer leur affaire, raison pour laquelle il s’est permis de garder un droit de regard sur celle-ci. Il attache une grande importance à la valeur du travail et au mérite, s’étant lui-même battu pour avoir ce qu’il a, mais pour autant, il n’hésite pas à épauler ses enfants, bien conscient du fait que les choses aujourd’hui se passent différemment qu’à son époque et qu’il est bien plus difficile de se développer en partant de zéro, surtout dans le monde ultra concurrentiel de la com’.
L’essentiel pour lui est que son argent soit bien utilisé et serve au développement personnel et/ou professionnel, c’est aussi pour ça qu’il n’a pas hésité à contribuer plus que généreusement à la maison de son fils quand celui-ci s’est marié avec Typhaine. Jenny n’ayant pas les mêmes velléités de construire une famille, il rechigne à la gâter autant, ayant à peine participé à l’apport qu’elle a fait quand elle a acheté son appartement. Le fait que leur fille ne soit toujours pas casée est un sujet sensible qui revient souvent sur la table, ses parents n’hésitant pas à lui faire miroiter les mêmes avantages auquel son frère a eu droit pour essayer de lui faire sauter le pas. Mais Jenny a toujours balayé tout ça d’un revers de la main, elle préfère faire ce qu’elle veut de sa vie plutôt que de se conformer à ce que ses parents attendent d’elle, et peu importe si elle n’est pas aussi bien lotie que son frère. Elle est très, très loin d’être malheureuse, elle se verse un salaire plus que confortable, elle ne manque de rien et n’a pas besoin de la fortune de ses parents pour profiter de la vie.
Elle tient à son indépendance coûte que coûte, du moins dans sa vie privée, car professionnellement, elle sait tout ce qu’elle et son frère doivent à ses parents, raison pour laquelle, malgré le fait qu’elle est du genre à parler cash, elle reste mesurée dans sa manière de leur dire qu’elle n’est pas prête à fonder une famille.
C’est son père qui, le premier, nous accueille à la descente de voiture. C’est un homme assez grand, à peine plus petit que moi mais bien plus massif, les cheveux grisonnant et affichant un air très spartiate, air dont Fred a en partie hérité tant leurs apparences sont proches. Il est très charismatique et impose naturellement le respect, et c’est d’une poignée de main ferme qu’il me salue avant d’embrasser sa fille avec réserve. C’est ensuite sa mère, Hélène, qui nous rejoint, et si je ne suis pas étonné par son père, étant plus ou moins comme je me l’étais imaginé, je suis bien plus surpris par sa mère. Au vu de la description peu amène que m’en avait fait Jenny à maintes reprises, je m’attendais à une femme à l’air dur et au moins aussi stricte que son mari, et c’est au contraire une femme tout à fait charmante et souriante qui nous accueille. Elle a des cheveux mi-longs très bruns, presque noirs, et un visage très chaleureux. Jenny lui ressemble beaucoup, elle lui a emprunté pas mal de ses traits, notamment ses beaux yeux noirs, sa mère étant forcément un peu plus marquée par les signes de l’âge.
Peut-être que vieillir a assagi sa mère et l’a rendue moins… coincée dirons nous ! Jenny et Fred ressemblent chacun à un de leur parent mais ont tout deux pris du fort caractère de leur père, ce qui explique qu’il est parfois compliqué de composer avec eux. Fred me salue à son tour, le téléphone scotché à son oreille, ce qui ne manque pas de faire rouspéter sa mère. Il arbore un air bien plus serein que celui avec lequel j’ai l’habitude de le côtoyer au travail, ce qui est plutôt agréable. Puis c’est au tour de Typhaine de me saluer d’une manière très (trop?) cordiale. Si au départ, je comptais lui tendre la main, elle ne m’en laisse pas le temps et vient me claquer une petite bise de manière très naturelle. Son odeur délicatement sucrée est la même que celle que j’avais senti l’autre fois. Je suis très sensible à ce genre de choses, et quand une odeur liée à un moment important ou intense que j’ai vécu vient de nouveau me chatouiller les narines, je ne peux m’empêcher de frisonner, une chair de poule me parcourant le corps.
Je fais en sorte de contrôler mes émotions au maximum, je veux à tout prix éviter de me mettre à rougir de nouveau car les frissons peuvent se dissimuler, mais je ne peux pas cacher ma peau si elle se met à se teinter de rouge !Typhaine est toujours aussi somptueuse, peut-être même plus que lorsque je l’avais vu la première fois, comme si la grossesse qu’elle a vécue avait encore plus renforcée son charme déjà dévastateur. Elle est habillée d’une jupe longue plissée bleu foncé très légère et d’un joli chemisier blanc sans manche, elle porte des lunettes de soleil sans monture aux verres teintés et dégradés brun-orangé. La lumière du soleil qui se reflète sur elle met encore plus en valeur sa peau d’albâtre qui semble étinceler et faire ressortir ses petites tâches de rousseur, ses cheveux roux et brillants tombant agréablement le long de ses bras. Cette femme est vraiment d’une beauté stupéfiante, je n’ai jamais envié la femme d’un autre homme, mais je pense que je suis en train de faire une exception pour elle !!
— Aaaah, Florian, enchanté de te connaître !! Depuis le temps que j’entends Fred parler de toi, il me tardait de faire enfin la connaissance du nouvel assistant de direction !— Euh, et bien merci, ravi de vous connaître aussi Madame, et toutes mes félicitations pour votre bébé !— Merci, c’est très gentil ! Par contre, tu peux m’appeler Typhaine, quand on m’appelle « Madame », ça me donne l’impression d’avoir 20 ans de plus !!— D’accord, sans problèmes !!
Typhaine s’enquiert ensuite de Jenny alors que de mon côté, je ne peux m’empêcher d’admirer le moindre de ses mouvements, ses sourires creusant de discrètes petites fossettes dans ses joues, chose que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent tant son corps regorge de détails tous plus adorables les uns que les autres. Je suis tiré de ma contemplation par Hélène, qui vient interrompre la discussion entre les deux femmes.
— Typhaine, ma chérie, Ludivine s’est réveillée et elle te réclame, elle doit sûrement avoir faim !! lui lance sa belle-mère ;— Ah, merci Hélène !! Désolé mais le devoir m’appelle !
Avant de partir, Typhaine dégrafe négligemment le bouton du haut de son chemisier. Si ce geste paraît totalement anodin au premier abord, et que ce bouton ne dévoile strictement rien, pas même le commencement du début d’un décolleté, il n’empêche qu’il suffit, à lui seul, à de nouveau me donner des bouffées de chaleur. En effet, comment ne pas me souvenir de ses doigts agiles défaisant ma chemise bouton par bouton…. Elle vient de faire le même geste, le tout en me regardant, et je suis certain que, la connaissant, ce n’est pas innocent de sa part ! Je me tourne vers Jenny, lui souriant en essayant de dissimuler ma confusion, elle me rend plus discrètement mon sourire, et je ne saurais dire si elle a remarqué quelque chose. J’embraye rapidement sur un autre sujet, félicitant chaudement Hélène pour la tenue parfaite de son jardin, ce qui me permet de me recentrer sur des choses plus légères. Si j’espérais que Typhaine reste sage, il semble qu’elle en ait décidé autrement, et pour couronner le tout, j’ai oublié mes lunettes de soleil, ce qui fait que je ne peux même pas dissimuler mon regard ! Je sens que cette journée va être longue, très longue….
Durant le repas, le père de Jenny me pose beaucoup de questions, sur moi, ma vie, mes passions, le travail, etc.… J’ai l’impression de passer un entretien d’embauche tant il affiche un air sérieux et concentré. Je réponds malgré tout sans sourciller à chacune de ses interrogations, restant, comme je l’avais décidé, franc et honnête.Nous mangeons sous une jolie pergola en tissu au bord de la piscine. L’endroit est juste parfait et la vue du paysage qui nous entoure magnifique, peu importe où l’on tourne le regard, même si, pour ne pas arranger les choses, Typhaine se trouve pile en face de moi avec Jenny à ses côtés, Fred étant aux miens et Jean-Pierre et Hélène se trouvant l’un et l’autre à chaque bout de la table. Typhaine n’a de cesse de me questionner, notamment sur ma vie privée, s’étonnant de mon célibat avec une stupeur que je trouve un poil surjouée.
— Ça alors, c’est quand même fou qu’un si charmant jeune homme n’ait pas trouvé chaussure à son pied, s’exclame Typhaine, prenant sa belle-mère à témoin ;— Oui, en effet, répond celle-ci, n’y a-t-il personne qui trouve grâce à vos yeux dans votre entourage ?— Et bien non Madame, en tout cas pas pour le moment ! Répondis-je quelque peu gêné ;— Vraiment ?? demande Typhaine en tournant discrètement les yeux vers sa voisine ;— Mais laissez-le un peu tranquille, c’est sa vie privée et elle ne regarde que lui, dit Jenny tout en continuant à manger ;— C’est sûr que toi, vu ta situation, je te vois mal dire le contraire !! lui lance sa mère ;— Alors je t’arrête de suite maman, je n’ai pas dans l’idée de remettre le sujet sur le tapis, donc merci de passer à autre chose s’il te plaît !— Ne vous en faites pas Hélène, je suis certaine que Jenny aussi trouvera bien vite la perle rare, n’est-ce pas Florian, tu n’es pas d’accord ? Me demande Typhaine ;— Euuuh, ben oui, oui, il n’y a pas de raison, elle est encore jeune, elle a le temps, elle finira par trouver.
Jenny me lance un regard par dessus ses lunettes de soleil en faisant une petite moue alors que Typhaine approuve ma réponse avec zèle.Le point positif dans tout ça, c’est qu’entre les questions destinées à me tirer les vers du nez, j’en ai appris un peu plus sur Typhaine. Elle est d’origine irlandaise, ce qui explique, du moins en partie, son teint, sa couleur de cheveux, mais aussi qu’un très léger accent se fait entendre de temps à autre malgré son français impeccable. Elle a rencontré Fred quand celui-ci était là-bas dans le cadre du programme Erasmus, et elle l’a rejoint peu après qu’il soit rentré en France. Elle bosse dans la sécurité informatique.Pendant tout le repas, Typhaine ne cesse de me chercher, soit en me lançant des regards et des sourires toujours très discrets, se débrouillant habilement pour que personne ne s’en aperçoive, soit en me questionnant avec grand intérêt, comme si j’étais la personne la plus importante de la tablée. Il me semble même qu’à plusieurs reprises, elle a effleuré mes jambes de ses pieds. Je fais tout mon possible pour garder mon calme et rester serein, mais c’est très difficile tant la rousse incendiaire qui me fait face fait le maximum pour attirer mon attention. De son côté, Jenny est très tranquille et traverse le repas en toute quiétude, parlant le strict minimum, sans dire un mot plus haut que l’autre.
— Bon, désolé, mais il va falloir être un peu patient pour le dessert, je dois encore y mettre la touche finale ! Dit Hélène ;— Tu as besoin d’aide maman ? Demande Jenny ;— Non non ma chérie, c’est gentil mais je vais faire ça moi-même, tu sais à quel point j’aime être méticuleuse quand il s’agit de pâtisserie !!
Jenny sourit à sa mère puis se tourne vers moi.
— Viens avec moi Florian, je te fais un peu visiter le domaine en attendant ;— Avec plaisir, répondis-je tout en me levant.
Jenny et moi nous éloignons, marchant un petit moment en parcourant le luxuriant jardin.
— C’est vraiment un superbe endroit, et la vue est magnifique, lançai-je à Jenny.
Elle reste silencieuse, ne relevant pas ma remarque, ce qui me laisse un peu perplexe.
— Tes parents sont très sympathiques en tout cas ! Rajoutai-je quelques secondes plus tard pour tenter de la faire réagir.
Elle ne bronche toujours pas, continuant de marcher en regardant droit devant elle.Après quelques instants, Jenny s’arrête à l’ombre d’un grand platane et je fais encore quelques pas avant de me tourner vers elle.
— Tout va bien Jenny ?
Elle enlève ses lunettes de soleil et en replie les branches pour les garder dans sa main. Sans ses lunettes, je peux remarquer qu’elle a un regard dur, celui-ci toujours planté droit devant elle, regardant au loin.
— Je peux savoir ce qu’il y a avec Typhaine s’il te plaît ? Me lance-t-elle soudain ;— Comment ça ce qu’il y a ?
Elle tourne cette fois son regard noir vers moi, plantant ses yeux dans les miens avec force.
— Est-ce que tu vas me dire ce qu’il y a avec Typhaine ? Dit-elle en détachant soigneusement chaque mot ;— Mais…. Y a rien avec Typhaine, pourquoi tu me demandes ça ? Je comprends pas.
Jenny soupire longuement. On sent qu’elle bouillonne intérieurement et qu’elle se fait violence pour garder son calme.
— Arrête immédiatement de me prendre pour une buse, je vois très bien qu’il y a quelque chose de pas normal entre vous deux, et je veux savoir ce que c’est !! Vous vous étiez déjà rencontré avant aujourd’hui, n’est-ce pas ?— Mais non voyons, pourquoi tu me dis ça ?— Je connais ma belle-sœur et je sais deviner quand elle parle à quelqu’un qu’elle connaît déjà. Elle ne cesse de te prendre à partie et quant à toi, je te connais aussi et tu n’es pas du tout serein, tu es gênée quand elle s’adresse à toi et tu évites au maximum de la regarder. Alors, pour la dernière fois, je te pose la question : est-ce que tu as déjà rencontré Typhaine avant aujourd’hui, et en quelles circonstances ?
Me voilà coincé…. Moi qui croyais être discret et gérer assez bien mes émotions, j’ai lamentablement échoué. En même temps, Jenny a toujours été douée pour décrypter les gens ! Là, pour le coup, je suis complètement à découvert et je sens de nouveau la chaleur me monter au visage.
— Je…. Écoute Jenny, je crois que tu délires un peu, il… il n’y a rien avec ta belle-sœur, je t’assure.
Jenny fait un pas vers moi, son regard froid et dur me transperçant de plus en plus.
— Si tu me dis encore une fois qu’il n’y a rien, je te jure que je t’étripe en long, en large et en travers. Tu vas de suite cracher le morceau, t’as compris ? Me dit Jenny avec les lèvres pincées.
Elle a très bien compris et remarqué que mon comportement avec Typhaine était anormal, ça serait totalement ridicule de ma part de continuer à le nier….
— Ok, ok, d’accord, t’as gagné. Oui, j’ai déjà rencontré Typhaine, voilà, t’es contente ?— Où ça ? Et me dis pas au bureau, elle n’y est jamais venue !!— C’était chez elle ;— T’es allé chez mon frère ? Pourquoi ?— Je voulais lui parler mais il n’était pas là, Typhaine si ;— Et ça remonte à quand ?— Je sais plus, c’est loin….— Ça...remonte...à...quand ?
Je soupire.
— Quelques mois je crois ;— Elle était enceinte ?— Oui ;— Et qu’est-ce qu’il s’est passé ?— Rien, on a juste discuté puis je suis parti ?— Vous avez juste discuté ?— Oui, juste discuté ;— Et de quoi ?— Je sais plus, de tout et rien, on a fait un peu connaissance, c’est tout ;— Si c’est vraiment tout, pourquoi tu me l’as pas dit de suite au lieu de nier ? Et pourquoi tu ne me l’as même pas dit bien avant aujourd’hui ?— Parce que j’ai pas considéré que c’était important, c’est tout, ça m’est sorti de la tête ;— Ça t’est sorti de la tête ? Tu vas chez mon frère, tu parles avec ma belle-sœur et ça te sort de la tête ?— Oui. Désolé mais je te le redis, j’ai pas estimé que ça avait de l’importance.
Mes explications n’ont pas l’air de satisfaire Jenny qui reste toujours aussi tendue.
— Qu’est-ce qu’il s’est passé avec ma belle-sœur, me demande Jenny après avoir, de nouveau, longuement soupirée ;— Mais rien Jenny, arrête un peu de psychoter !!!
Jenny avance de nouveau d’un pas vers moi tout en semblant encore plus enfoncer son regard dans le mien.
— T’as couché avec Typhaine ? Me lance-t-elle alors.
Sa question me pétrifie et je ne peux faire autrement que de rester silencieux, mon regard complètement hypnotisé par l’autorité qui émane du sien.
— Je…. Mais non voyons.
J’ai prononcé cette réponse de manière tellement molle que même moi je n’y crois pas !!
— Florian, est-ce que oui ou non tu t’es tapé Typhaine ?
Je reste silencieux un bon moment pendant lequel Jenny ne me lâche pas du regard, ses lèvres frémissant presque imperceptiblement. Il est temps pour moi d’avouer….
— Euh…. Ben…. Oui….
Jenny recule d’autant de pas qu’elle a avancé depuis tout à l’heure en prenant une grande inspiration, son regard s’écarquillant et ses yeux rougissant en même temps que ses poings se serrent, ses lunettes de soleil souffrant entre ses doigts crispés.
— Je le crois pas, dit-elle, faussement calme, j’ai créé un monstre…. Le mec avait l’activité sexuelle d’un octogénaire sous Xanax et voilà que maintenant, il se tape tout ce qui bouge !! Sauf que là, t’as fait une grave erreur mon mignon, tu touches à ma famille, et ça, je ne l’accepte pas, tu m’entends ???— Jenny, laisse-moi t’expliquer s’il te plaît ;— T’as baisé ma belle-sœur alors qu’elle était enceinte jusqu’aux yeux….— Jenny, écoute-moi s’il te plaît !— Je vais te tuer Florian….
Elle n’entend pas mes tentatives de justifications, se contentant de parler avec le regard figé sur moi mais semblant me passer au travers sans me voir.
— Je vais te découper en morceaux, te débiter en tout petits, petits morceaux, espèce d’enfoiré…. Ça va être un putain de puzzle ton autopsie, crois-moi sur parole….
Ses yeux commencent à se baigner de larmes, elle me donne l’impression qu’à tout moment, elle va exploser et me sauter dessus pour mettre en œuvre les menaces qu’elle vient de proférer.
— Jenny, par pitié, calme-toi, ce qu’il s’est passé avec Typhaine n’est pas de mon fait et je ne l’ai pas voulu, je te le jure !!— Tu l’as pas voulu ?!?
Jenny éclate soudain de rire, rire bien entendu nerveux.
— Alors vas-y, explique-moi !! Ou plutôt non, laisse-moi deviner !! Voyons voir…. T’es arrivée chez elle en bandant comme un âne, elle a glissé et toi, en grand Don Juan de merde que tu es, tu l’as rattrapé et, manque de bol, elle est pile poil tombée sur ta bite, c’est ça ? Hein, c’est ça ?? me hurle-t-elle presque ;— Calme-toi Jenny, tu….  — Ferme-la, me dis plus de me calmer !!!— Si je suis allé chez ton frère, c’est pour essayer de t’aider, voilà !!— M’aider ?? Et en quoi baiser Typhaine aurait pu m’aider ? Et puis m’aider pour quoi d’ailleurs ??— C’était au moment où ton frère t’avait mise à pied ;— À parce qu’en plus c’était à ce moment-là ?? Pile au moment où j’étais au quatrième sous-sol, toi tu en profitais pour baiser ma belle-sœur ?? Mais t’es vraiment qu’une sous-merde mon pauvre…. Dire que je t’ai fait confiance, je me suis ouvert à toi, je t’ai raconté des choses que j’ai dit à personne d’autre, je t’ai même remercié d’avoir été là pour moi, et toi…. Tu me débectes….— Jenny, je….— Non, boucle-la, ne dis plus un mot et écoute-moi bien sale bâtard, t’es mort, t’entends ? T’es mort !! Je vais te faire la misère au travail jusqu’à ce que tu te décides à démissionner, et t’auras rien, tu entends ? T’auras rien, aucune indemnité, et je ferais en sorte qu’aucune boîte dans un rayon de deux milles bornes ne t’embauche !! Ta carrière est terminée, enfant de putain, et estime-toi heureux si je me contente de ça, parce que là, j’ai qu’une seule envie, c’est de filer une liasse de billets à deux fous furieux qui s’occuperont de te balancer, toi et ta moto, du haut de la route des crêtes, histoire de t’apprendre à voler !!!
Jenny semble totalement possédée, des larmes commençant à s’écouler sur ses joues, elle enchaîne les insultes et autres menaces, faisant preuve d’une imagination débordante pour me mettre plus bas que terre. Je fais le dos rond en attendant que la tempête se calme, il n’y a rien à faire d’autre pour l’instant, je la laisse continuer à déblatérer en espérant qu’une accalmie me permette enfin de lui expliquer la situation plus en détails.Soudain, une petite voix retentit derrière nous.
— Arrête de torturer ce pauvre Florian, Jenny, il a raison, il était venu pour t’aider.
Jenny se tait d’un coup et nous tournons la tête simultanément, voyant Typhaine qui, à quelques mètres de nous, berce doucement sa fille lovée au creux de ses bras.
— Typhaine ?? dit Jenny, un air étonné se mélangeant à sa colère toujours présente.
Typhaine sourit calmement. Elle est bien la seule, à ce moment précis, à être parfaitement détendue !!
— Florian dit vrai, il est venue à la maison pour essayer de convaincre Fred de te réintégrer après votre dispute au restaurant, et heureusement pour lui, il n’était pas là, mais moi si !! J’ai écouté son argumentation et j’ai trouvé sa démarche tellement adorable que je n’ai pas pu résister à l’envie de tester sa motivation à te venir en aide, et j’ai pas été déçu !! dit Typhaine avant de me lancer un clin d’œil.
Complètement hébétée, Jenny tourne son visage vers moi. Je hausse doucement des épaules, ne sachant trop quoi dire. Elle se retourne de nouveau vers sa belle-sœur.
— Bordel Typhaine, mais à quoi tu joues exactement ??— Moi ?? Mais je ne joue pas Jenny !! Ou alors si je joue, c’est au même jeu que toi !— Que…. Quel jeu ? De quoi tu parles ?— J’aime profiter du charme des hommes qui sont à mon goût quand j’en ai l’occasion, comme toi !— Sauf que tu es mariée à mon frère je te rappelle !!— Oui, et j’en suis très heureuse, j’aime ton frère de tout mon cœur, je suis très sincère, mais, tout comme toi, j’ai des besoins et des envies sexuels qu’un seul homme ne peut combler ;— Alors pourquoi t’être mariée ??— Parce que je n’avais pas envie de passer à côté d’une vie de famille, et quand j’ai rencontré ton frère, j’ai vite sentie que c’était le bon pour ça ! Je me suis dit que de venir habiter en France, loin des tentations auxquelles j’avais l’habitude de céder chez moi, allait me permettre de rester sage, mais des tentations, il y en a pleins d’autres ici aussi, j’étais frustrée de me priver et ça se répercutait dans ma relation avec Fred. Je n’avais pas envie de le perdre, donc j’ai décidé de continuer à m’amuser en cachette, et depuis, tout se passe à merveille et nous sommes tous les deux très heureux, tu n’as qu’à lui demander si tu ne me crois pas ;— Mais…. Tu le fais cocu, Typhaine, tu t’en rends compte ?— Techniquement, oui, en effet, mais ce n’est que purement physique, je suis sûre que tu peux comprendre ça ! Dans ma tête et dans mon cœur, il n’y a que Fred qui compte, tu peux me croire sur parole !!
Jenny finit enfin par se calmer, même si elle paraît choquée par ce qu’elle vient d’apprendre.
— Pour en revenir à Florian, j’avoue, j’ai complètement profité de lui, mais il était trop craquant à te défendre becs et ongles, j’ai pas pu résister !!
Jenny tourne son regard vers moi, il est à présent moins sévère.
— Du coup, maman a été très vilaine !! dit-elle à sa fille en babillant, celle-ci accueillant les paroles de sa mère en lui souriant adorablement.
Jenny et moi sommes sans voix, Jenny par ce qu’elle vient d’apprendre, et moi parce que je ne sais pas vraiment quoi dire. Typhaine ne se gêne pas pour continuer de parler.
— Tu sais Jenny, je suis heureuse d’avoir vu toutes ces photos de toi ;— À parce que Fred te les a montré ?— Évidemment, je suis sa femme je te rappelle ! Puis il était tellement en pétard que je ne l’aurais pas laissé tranquille tant qu’il ne m’aurait pas craché le morceau ;— Et pourquoi ça te rend heureuse ?— Parce que ça me prouve que tu aimes le sexe au moins autant que moi ;— Mais, qu’est-ce que tu en sais de ce que j’aime ??— Voyons Jenny, quand on fait le genre de photos que tu as fait, c’est qu’on est très, très coquine, et je suis contente d’avoir l’occasion de partager ça avec quelqu’un de mon cercle proche. Et puis on a un point commun toutes les deux : Florian !
Jenny tourne sa tête vers moi alors que je regarde Typhaine avec étonnement.
— Pourquoi tu dis ça ??— Et bien on a couché toutes les deux avec lui, toi sans doute plus souvent que moi il est vrai !!— Je…. Tu lui as dit ?? me lance Jenny en tournant sa tête vivement vers moi.
Je n’ai pas le temps de répondre que Typhaine le fait pour moi.
— Non, il n’a pas eu besoin de me dire quoi que ce soit, j’ai deviné toute seule, et c’était pas bien compliqué de toute façon !! Il a risqué son poste pour venir te défendre, rien que ça constitue déjà une belle preuve, et vu comment la couleur de son visage a changé lorsque je lui ai posé la question, même s’il m’a répondu qu’il n’y avait rien entre vous, je savais qu’il mentait !!
Je baisse la tête, complètement atterré par mon incompétence à dissimuler mes émotions qui confine au handicap. Jenny me regarde du coin de l’œil, elle aussi semble gênée par ce qu’elle vient d’apprendre.
— Florian a tenté de me repousser et j’ai dû sérieusement m’employer pour le faire craquer ! C’est un homme bien, vous avez de la chance de vous être trouvés, vous partagez tout les deux le même plaisir à vous amuser. Vous seriez le couple parfait : à l’apparence soignée et rangée en société, et aux mœurs totalement débridées en privé !! J’aurais beaucoup aimé que Fred ait cette qualité là pour pouvoir l’emmener dans mes délires….
Jenny ne relève pas la réflexion de Typhaine, se contentant de pousser un soupir d’embarras.
— Donc c’est à toi que je dois les excuses de Fred ? Comment tu as fait ? Fred ne s’est jamais excusé pour ce genre de choses !— Oh tu sais, je connais Fred et je sais trouver les bons mots pour le convaincre, et quand les mots ne suffisent pas…. Il a ses petites faiblesses tu sais, trop sage à mon goût, mais bon...— Ça va, pas envie d’en savoir plus !! dit Jenny en levant la main, Et qu’est-ce qui me dit que tu garderas tout ça pour toi à l’avenir ??— Jenny, à présent, toi et moi on en sait assez, on est dépendante l’une de l’autre. Et puis pourquoi ferais-je ça ? Ça serait me priver de nouveaux plaisirs qui me mettent déjà l’eau à la bouche !!— Mais pourquoi tu m’as aidé ? Juste pour le sexe ?— Il y a ça, bien sûr, mais je ne pouvais pas te laisser être punie pour ce que tu as fait, je ne supporte pas qu’on saque les gens pour leur pratique sexuelle, surtout quand c’est aussi banal que des photos !! Et puis bon, mon côté gourmande aussi…. En tout cas, sache que Florian a été la hauteur, il m’a plus que conforté dans mon souhait de parler à Fred !!
Après quelques instants pendant lesquels Jenny semble digérer tout ce qu’elle entend, Typhaine rajoute :
— Je suis certaine qu’on a énormément de choses à apprendre l’une de l’autre, Jenny, et j’aimerais vraiment qu’on… approfondisse notre relation ; et pourquoi pas tout les trois, dit Typhaine en me lançant un regard et un sourire magnifique dont elle a le secret.
Jenny n’a pas le temps de répondre que son frère finit par nous rejoindre.
— Ah, vous êtes là !! dit-il en enlaçant sa femme avant de déposer un baiser sur la tête de sa fille, Le dessert est prêt, on attend plus que vous !!— Et bien allons-y !! Tu réfléchis à ce dont on a parlé Jenny, et tu me diras ce que tu en penses, ok ?— Aaaaaah, de quoi est-ce que vous avez parlé ? C’est pas bien de faire des cachotteries à son mari tu sais !! lance Fred à sa femme sur un ton ironique ;— Ça ne te regarde pas espèce de curieux, c’est des histoires de filles !!— Oh oh, alors je ne veux pas en savoir plus !!
Typhaine embrasse Fred puis ils font demi-tour, enlacés l’un contre l’autre.Jenny et moi restons un moment immobile, comme prostrés par le culot insolent dont fait preuve Typhaine.
— Bon, ben on y va ? Dis-je avant de commencer à marcher.
Ce sont les premiers mots que je prononce depuis que Typhaine nous a rejoint. Jenny me suit après avoir essuyée les quelques larmes ayant coulées sur ses joues et remis ses lunettes de soleil.Nous dégustons le dessert concocté par Hélène, un délicieux tiramisu accompagné par le champagne que j’ai amené, celui-ci faisant l’unanimité (à cent boules la bouteille, je n’en espérais pas moins !!). Jenny est soucieuse et pensive, encore tendue par ce qu’il vient de se passer, ce qui ne manque pas d’interpeller sa mère. Elle lui assure que tout va bien et qu’elle est juste un peu fatiguée, cela lui sert de prétexte pour prendre congé rapidement après que l’on eût fini de manger le dessert.Sur le chemin du retour, Jenny reste silencieuse et paraît assez gênée, un silence pesant baignant l’habitacle.
— Ça va Jenny ? Me risquai-je à demander ;— Oui oui, merci. Je….— Oui ?— Je m’excuse pour toutes les horreurs que je t’ai balancé tout à l’heure….— T’en fais pas va, c’est pas grave, tu étais en colère et je peux le comprendre ;— Oui mais bon, j’ai été violente quand même….— N’empêche, je suis flatté que tu sois prête à payer une belle petite somme rien que pour qu’on me supprime !!
Jenny rigole franchement, ça fait du bien de la voir comme ça après toutes ces tensions accumulées.
— Mon Dieu, que je peux dire de la merde quand je suis énervée !— Je te rassure, on est tous pareils !!
Le silence s’installe à nouveau un petit moment.
— T’es allé chez mon frère…. T’es vraiment un grand malade, il t’aurait jeté comme un malpropre s’il avait été là !!— Peut-être, mais bon, je pouvais pas rester sans rien faire, fallait que je fasse un truc et sur le coup, ça m’a paru une bonne idée.
Jenny sourit.
— Pourquoi tu ne m’as rien dit avant ?— Voyons Jenny, comment voulais-tu que je te serve ça ? « À propos Jenny, je me suis tapé ta belle-sœur l’autre jour !! ». J’arrivais même pas à y croire moi-même !! Et puis tu allais pas bien non plus à ce moment-là, et je ne voulais pas en rajouter une couche ;— Ouais, je peux le concevoir ;— Tu vas faire quoi par rapport à Typhaine ?— Pffffff, je sais pas du tout, je m’attendais carrément pas à ça de sa part !! T’en penses quoi toi ?— Moi ? Je sais pas trop quoi te dire Jenny !— T’es pourtant mieux placé que moi pour le coup….— Pourquoi ??— Ben tu l’as baisé !!— Oui mais bon, c’était dans un contexte un peu spécial quand même ;— D’accord, mais de ce que tu as vu, t’en penses quoi ?— Beeeen, on a baisé quoi, c’est elle qui a poussé pour ça en tout cas, puis de la manière dont ça s’est passé, ça montre qu’elle….— Qu’elle quoi ?— Ben, comment dire….— Parle franchement Flo !!— Ben qu’elle aime la bite quoi !!!
Nous rions en chœur.
— Et t’as aimé ?— Euuuuh, t’es sûre que tu veux qu’on continue à parler de ça ?— Boh ça va hein, à côté de ce que j’ai appris aujourd’hui, c’est limite un détail ;— Ok…. Ben ouais alors, disons qu’elle a de bons arguments à faire valoir.
Elle ricane.
— C’est vrai qu’elle est sacrément bien foutue la salope…. Lance Jenny.
Je n’en rajoute pas, inutile de le confirmer, je n’ai pas envie de montrer à quel point je peux être sensible aux charmes de sa belle-sœur.Avec ce qu’a appris Jenny concernant Typhaine et moi, je viens de me délester d’un poids important, mais il en est un qui lui reste encore inconnu et qu’il faudra bien qu’elle apprenne un jour…. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ça me paraît être le moment idéal pour lui parler de ce dernier « détail ».
— Tant qu’on y est, fallait que je te dise autre chose ;— Oui ?— C’est… un peu délicat ;— Me dis pas que tu t’es tapé ma mère, là, j’avoue que ça ferait beaucoup !!— Ahahah, non non, je te rassure, c’est pas ça ;— Bon ben quoi alors ?— C’est par rapport à Shama ;— Et ben ? Qu’est-ce qu’il y a avec Shama ?— Euuuuh, ben voilà, elle est au courant pour toi et moi ;— Que… Comment ça au courant ? Au courant de quoi ?— Qu’on couche ensemble ;
Je m’attends à ce que Jenny se mette en pétard mais elle ne dit rien, semblant réfléchir, puis au bout d’un petit moment, elle rabat la voiture et se gare sur le bas-côté de la route avant de mettre ses warning. Elle remonte ses lunettes de soleil sur le dessus de sa tête et se tourne vers moi.
— Tu peux répéter s’il te plaît ? Me demande-t-elle avec un air curieux mais dénué de colère, du moins en apparence.
Je me racle la gorge.
— Shama est au courant qu’on couche ensemble ;— Et comment est-ce qu’elle a été au courant au juste ??— Elle a… deviné ;— Elle a deviné ??— Oui ;— Et comment elle a deviné ça ? Elle a des boules de cristal à la place des nichons ?— Quand elle est venue chez moi et que tu étais là, elle a vu ta voiture dehors, puis elle a aussi reconnu certaines intonations de ta voix quand on baisait, et ça lui a suffit pour en déduire qu’on couchait ensemble ;— Et t’as dit quoi quand elle t’a sorti ça ?— Ben qu’est-ce que tu voulais que je dise ?— Je sais pas moi, au hasard : NON !— J’aurais bien pu lui rabâcher que c’était pas le cas, elle était assez sûre d’elle pour se passer de ma confirmation, donc j’ai préféré ne pas nier pour pouvoir lui demander de garder ça pour elle ;— Et ?— Bah si c’est pas revenu à tes oreilles jusque là et que personne n’en a parlé, c’est qu’elle n’a rien dit ;— Pour l’instant du moins…. Et tu lui as juste demandé ça comme ça ?— Ben, euh, ouais, enfin j’ai bien insisté ;— C’est à dire ?— Ben…. Disons que j’ai fait en sorte d’être persuasif quoi….— Ah ouais je vois, j’ai compris, dit Jenny en levant les yeux au ciel, et ça date de quand ça ?— Euuuh, à peu près la même période qu’avec Typhaine….— Ah ben dis donc mon cochon, si moi j’en ai chié à ce moment-là, ça a été pour toi on dirait !!!— Ouais ben crois pas que c’était une partie de plaisir tout ça hein !!— Ah ben écoute, si pour toi te faire pomper le dard et ramoner des nanas c’est pas une partie de plaisir, je me demande bien ce que c’est !!— Question de contexte ;— Ouais ouais, c’est toujours une question de contexte avec toi de toute façon !!
Jenny se retourne vers son volant et se met à soupirer, fermant les yeux tout en se pinçant l’arête du nez.
— Putain mais j’en ai marre, marre, marre, je me fais prendre de court par tout le monde ! Toi, Julien, Fred, Typhaine, et maintenant Shama, j’ai systématiquement un coup de retard, et ça commence à me gonfler au plus haut point !!— Tu n’y peux pas grand-chose pour le coup ;— Justement si !! À partir de maintenant, je prends les choses en main, c’est moi qui abattrais mes cartes la première, et ça commence dès maintenant !!
Jenny redémarre et fait faire un brusque demi-tour à sa voiture.
— Qu’est-ce que tu fais ? Où on va ?— Chez toi !— Chez moi ? Mais je croyais qu’on devait aller chez toi ;— Changement de programme !— Ah…. Ok, comme tu veux ;— Tu vas appeler Shama et lui dire de venir chez toi ;— Quoi ?!? Mais pourquoi ??— Cesse de discuter et fais ce que je te dis, appelle Shama !!— T’es sûre de toi ?— Ooooooh que oui !!! Allez, vas-y !!— Bon….
J’appelle Shama et lui demande de venir chez moi. Un peu étonnée par ma demande, elle accepte néanmoins rapidement.
— C’est bon, elle arrive, dis-je tout en rangeant mon téléphone.— C’est parfait ; lance Jenny, le sourire aux lèvres.
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