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Live and let die

Chapitre 5

Ce qui se passe à Barcelone ne peut pas toujours rester à Barcelone

Travesti / Trans
Les fêtes de fin d’année étaient passées. Franck descendit chez ses parents, près d’Angoulême. Il raconta sa vie et son voyage à Barcelone. Mais il passa sous silence son travestissement. Ses parents étaient heureux que tout marche bien pour lui, ce qui n’était pas le cas de son frère aîné, une nouvelle fois au chômage. Et ils étaient encore plus heureux que sa langue maternelle lui serve professionnellement. Les grands-parents de Franck étaient venus en France pour travailler quelque temps et avaient fini par s’y installer. Ses parents rêvaient toujours, sans trop y croire, de revenir dans leur pays natal. Leur fils aurait peut-être cette chance, si toutefois, il en avait envie.
Seule Mélody lui avait envoyé un SMS pour lui souhaiter une bonne et heureuse année. Ses vœux étaient aussi destinés à Anna. Franck reprit le travail. Elizabeth, à son tour, lui souhaita une bonne année en lui faisant la bise. Chose qu’elle ne faisait pas habituellement, se contentant d’un simple bonjour oral.
Il traitait les dossiers en cours tout en gardant un œil sur celui de Barcelone dont la conclusion était proche.
— Franck, apostropha Elizabeth. — Oui ? — Tout est prêt pour la fusion. Il ne reste plus qu’à signer les documents. J’aimerais que tu ailles à Barcelone pour ça. Tu pars le matin, tu fais signer, tu passes la nuit là-bas et tu rentres le lendemain en fin de matinée. Je ne pourrai pas t’accompagner, car je serai en réunion sur un nouveau dossier.
Franck se renfrogna. Cette demande, pourtant anodine avait un corollaire moins réjouissant : ce déplacement, c’était à Anna de le faire.
— Tu iras voir Mélody pour qu’elle fasse un point sur ta situation. Elle t’emmènera à Orly. — D’accord, dit Franck. Mais c’est la dernière fois. — Promis, dit Elizabeth.
Franck retourna chez Mélody qui fit un état des lieux. L’épilation s’imposa et ainsi qu’une révision des bases du travestissement et du maintien féminin.Elle accompagna Anna jusqu’à l’aéroport et la rassura sur son voyage. L’officier au contrôle de sécurité la regarda bizarrement avec un sourire peu engageant. Sans nul doute qu’en d’autres endroits, Anna aurait été malmenée. Ou pire. Malgré tout, il la laissa passer.
Augustin l’attendait à la sortie avec une pancarte qu’Anna ne pouvait pas manquer.
— ¿ Hola Anna, que tal ?
— Hola Augustin, muy bien. ¿ Y tu ? répondit Anna, jouant la comédie du mieux qu’elle le pouvait.
L’espace d’un instant, elle se dit qu’elle pourrait se reconvertir dans le cinéma. Augustin la déshabilla du regard avec un sourire charmeur. Tout le contraire de l’officier à Orly, même si en d’autres endroits, Augustin l’aurait malmenée, mais d’une autre façon.
Augustin fit un détour par l’hôtel où Anna s’installait pour la nuit. Elle se rafraîchit et se changea rapidement, chaussa ses talons hauts, se repoudra le nez et retrouva Augustin dans le hall. Un sourire tout aussi charmeur et les yeux brillants de désir accueillirent Anna.
Ils se rendirent au siège de la banque où la signature des documents prit quand même un certain temps. Puis Juan-Carlos et Augustin invitèrent Anna à dîner. Elle refusa poliment une première fois avant de céder face à l’instance des deux hommes. Elle les suivit jusque dans le centre de Barcelone. Le repas s’éternisa. Anna jouait la comédie de la femme parfaite et était heureuse de pouvoir parler espagnol. Car si elle était française de naissance, ses racines ibériques étaient bien ancrées en elle.
Les deux hommes bombardaient Anna de questions sur sa vie privée, ses origines, ce qu’elle aimait dans la vie. Tout dans leur discours indiquait qu’il la considérait comme une femme à part entière et Anna doutait de leur connaissance sur ce qu’elle était vraiment. Pourtant au premier rendez-vous, il était plus qu’évident qu’Anna était un travesti. La sangria et le vin espagnol qu’Anna avait pourtant bu avec modération commencèrent à lui tourner la tête.
Juan-Carlos et son assistant proposèrent à Anna de la raccompagner à l’hôtel, prétextant qu’elle n’était pas complètement dans un état de rentrer seule. Ils s’installèrent à l’arrière du taxi, Anna entre les deux hommes. Cette promiscuité l’alarma soudain. Tous les voyants s’allumèrent comme un sapin de Noël lorsqu’Augustin posa sa main sur son genou et remonta le long de sa cuisse. Juan-Carlos l’imita. Anna, enfermée dans ce taxi, n’osait rien dire. Pas plus lorsque les deux hommes la suivirent jusque dans sa chambre.
Sitôt la porte fermée, Augustin l’enlaça et l’embrassa. Anna surprise, serra les lèvres et le repoussa gentiment.
— Non, dit Anna. Je ne suis pas ... — On sait qui tu es. Et ça ne nous dérange pas, dit Juan-Carlos. Au contraire.
Et pour appuyer ses dires, le patron roula une pelle à son assistant.
— Oui, on est marié tous les deux, mais on aime bien les hommes aussi, dit Augustin. Et on a très envie de toi. — Mais je n’ai jamais ... — Pas grave. On va te montrer. — Non, s’il vous plaît. — Allons. Essaye. Ne dis pas non avant d’avoir goûté. Je suis sûr que tu vas aimer.
Anna les foudroya du regard, mais ni Augustin ni Juan-Carlos ne lui en tinrent rigueur. Soudain, elle se rappela où elle était, avec qui elle était et pourquoi elle était là. Il y avait une fusion entre deux banques en jeu et elle se demanda si ce genre de pratique, l’échange de faveurs sexuelles, était monnaie courante. Sûrement que oui visiblement.
— Bon d’accord. Je veux bien essayer, dit-elle. Mais si je dis non, alors c’est non. D’accord ? — Ça nous convient, acquiesça Juan-Carlos.
Augustin revint aussitôt à la charge en prenant Anna dans ses bras pour l’embrasser. Elle résista lorsque sa langue voulut forcer le passage. Malgré son aversion, elle desserra les lèvres. Juan-Carlos prit le relais tandis qu’Augustin défaisait le zip de la jupe. Il fit de même avec le pantalon de son chef et se déshabilla lui-même.
Augustin revint embrasser Anna et posa sa main sur son sexe. Juan-Carlos masturba le sexe de son assistant. Il incita Anna à s’allonger sur le lit. Il retira son collant et sa culotte et emboucha son sexe toujours mou. Juan-Carlos, nu, monta sur le lit et posa son sexe tendu devant la bouche du travesti. Anna comprit ce qu’il voulait. Elle surmonta son dégoût et entoura le gland avec ses lèvres. Tendrement, Juan-Carlos guidait Anna dans sa première fellation maladroite.
Le PDG et son assistant échangèrent leur place. Les fellations durèrent un long moment, mais Anna refusait de bander. A un moment, Augustin tenta de glisser ses doigts dans le petit trou d’Anna.
— Non, pas là, dit-elle fermement.
Augustin n’insista pas. C’était le deal.
Après de longues minutes qui parurent une éternité pour Anna, Augustin changea de position. Il vint au-dessus d’elle et reprit sa fellation. Anna se sentit obligée d’en faire autant. Mais à sa grande surprise, Juan-Carlos s’approcha et fourra son sexe dans sa bouche.
— Enduis-le avec ta salive, demanda-t-il.
Anna s’appliqua du mieux qu’elle put tandis que Juan-Carlos préparait l’anus d’Augustin. Puis Juan-Carlos pénétra son assistant et le baisa sous les yeux écarquillés d’Anna. Cela dura encore une dizaine de minutes. Juan-Carlos éjacula enfin dans le cul de son assistant qui grogna de plaisir. Il se retira et les deux hommes se rhabillèrent enfin.
— Merci beaucoup, dirent les deux Espagnols.
Ils l’embrassèrent une nouvelle fois et prirent congé. Mais avant de fermer la porte, Augustin revint sur ses pas et sortit un objet de la poche intérieure de la veste.
— Cadeau, dit-il en donnant une clé USB à Anna. Merci encore. Bonne nuit.
Il lui vola un dernier baiser et quitta la chambre.
Anna jeta la clé USB sur le meuble et s’affala sur lit, dégoûtée par ce qui venait de se passer. Elle ne savait quelle suite donner à cette affaire. Devait-elle en parler à Elizabeth ? Est-ce qu’il fallait considérer cet épisode comme un viol ? Dans un sens oui, elle avait cédé sous la pression professionnelle. Et si elle allait dans cette voie, quel serait son avenir ? Ses parents, sa famille, ses amis, tout le monde serait au courant de ce qu’il lui était arrivé, depuis son travestissement jusqu’à cette soirée. Ou tout simplement, considérer ce trio comme une expérience. Expérience bien décevante au final.
Elle repensa à la clé USB. « Cadeau » avait dit Augustin. Cela aiguisa sa curiosité. Elle passa à la salle de bains pour se brosser les dents et enlever le goût du sexe de ses partenaires et se mettre en pyjama. Féminin, bien évidemment. Elle alluma son ordinateur et désactiva le wifi. Elle brancha la clé USB, priant pour qu’elle ne contienne pas de virus. Et quand bien même, ça serait le cas, il n’y avait rien de précieux sur son PC, tout étant sur des serveurs externes.
La clé ne contenait qu’un fichier Word nommé « Elizabeth Marshall ». Anna ne s’attendait pas à ça, loin de là. Encore plus intriguée, elle ouvrit le fichier. La photo de sa chef s’afficha en haut à gauche. Suivait son CV professionnel actuel, qui détaillait ses dix dernières années depuis son entrée en tant qu’assistante pour arriver aujourd’hui responsable juridique.Puis vint la partie privée. Ce que lut Anna finit de l’achever :
Elizabeth Marshall, née Damien Corblin le 24 mai 1975 à Rennes ...
Elle relut plusieurs fois le début de cette phrase pour être sûre qu’elle ne se trompait pas.
... a changé de sexe le 3 aout 2000 ...
Anna ferma le fichier et éteignit son ordinateur. C’était le scoop du siècle : sa chef était un transsexuel ! Anna n’en revenait pas. Elle se coucha, l’esprit obnubilé par cette nouvelle. Puis doucement, toutes les pièces du puzzle se mirent en place : Elizabeth l’avait façonné à son image. Il n’y avait pas d’autre explication. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Pas encore. Quant à Mélody, il était évident qu’elle était sa complice depuis le début.
Elizabeth allait devoir s’expliquer.
Anna passa une nuit agitée. Elle reprit l’avion le lendemain et rentra chez elle pour se changer. Franck arriva en fin d’après-midi au bureau.
— Bonjour Franck. Tout s’est bien passé ? demanda Elizabeth. — Très bien, répondit Franck malgré sa voix qui trahissait sa colère. — Pas tant que ça apparemment, répliqua Elizabeth, fine mouche.— C’est vrai.
Il posa la clé USB sur le bureau de sa chef.
— Qu’est-ce que c’est ? — C’est ... instructif, dit Franck, énigmatique. — C’est en rapport avec la fusion, s’alarma Elizabeth. — Non, non, de ce côté, tout va bien.
Intriguée, Elizabeth connecta la clé et ouvrit le fichier à son nom.
— Ah, eux aussi ont fait une enquête. Bon, je comprends que tu sais tout sur moi maintenant. — Euh ... oui, dit Franck, désarçonné par la réaction, ou plutôt le manque de réaction de sa chef. — Eh bien oui, je suis une transsexuelle, continua Elizabeth après avoir fermé la porte du bureau. Je suis née garçon et je suis devenue femme il y a presque vingt ans. Ce n’est pas un secret, même si je ne le crie pas sur tous les toits. — C’est pour ça que vous m’avez habillé en fille ? Pour être à votre image ? — C’est ce que tu crois ? — Oui. J’en suis sûr. C’est évident. Et puis ce qui s’est passé hier soir ... — Qu’est-ce qui s’est passé ? — C’est ... gênant. — Juan-Carlos t’a fait des avances, dit Elizabeth. — Ça n’a pas l’air de vous surprendre.
Elizabeth se rassit dans son fauteuil et invita Franck à en faire de même.
— Avant de nous lancer dans cette fusion, on a fait une enquête sur Juan-Carlos et les cadres dirigeants de la BCI. Et visiblement, ils en ont fait de même avec nous. On a enquêté pour chercher des points faibles qui pourraient nous être utiles dans nos négociations. — Du chantage ? questionna Franck.— D’une certaine façon, oui. Donc on sait beaucoup de choses sur Juan-Carlos et notamment sa bisexualité. Mais sache une chose, ou plutôt deux. Un : jamais, ô grand jamais je n’ai voulu te transformer à mon image. Encore une fois, je te le redis, si je t’ai habillé en fille lors du premier rendez-vous, c’est parce que tu avais perdu ta valise et que le dire ouvertement devant eux, c’était avouer un certain manque d’organisation. Avoir un transsexuel en transition dans nos effectifs, c’était montrer notre ouverture sur les minorités et la non-discrimination de celles-ci. Deux : pour ce qui s’est passé hier soir. C’était une possibilité que j’avais envisagée. Pour moi. Mais je ne pensais pas vraiment à toi. Hier soir, c’était un concours de circonstances non planifié. Je suis vraiment désolée que tu en aies fait les frais.— Vous me dites la vérité ? Ou c’est juste un tour de passe-passe verbal ? — Non, Franck, je te l’assure. Je suis absolument sincère. Si ta valise ne s’était pas perdue, rien de tout ça ne serait arrivé. — Bon. Je vais vous faire confiance. Même si je doute encore. — Je comprends.
Franck resta silencieux, perdu dans des pensées qui s’entrechoquaient sans trouver un ordre cohérent.
— Elizabeth ? — Oui ? — On a réellement fait l’amour ensemble ?— Oui. J’ai aimé ce moment. Beaucoup. Et je suis sincère. — Ah.
Ce fut le coup de grâce. Franck ne savait plus où il était, qui il était, ni ce qu’il allait faire. Il laissa les documents signés à sa chef et rentra chez lui bien qu’il ne fut pas encore l’heure réglementaire de quitter le travail.
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