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Live and let die

Chapitre 8

Tomber encore plus bas

Travesti / Trans
Franck resta interdit. — Pourquoi Anne serait plus compétente que oui ? demanda Franck qui ne comprenait plus rien. En quoi le fait de m’habiller en femme, va changer quelque chose à mes compétences ?La colère pointait dans sa voix. — Si je te dis S.P.A., ça t’évoque quoi ? Encore une fois, Franck fut bouche bée. François arborait un petit sourire qui montrait qu’il était content de son effet. Ce qui enragea un peu plus le jeune homme. — Rien à voir avec les chiens et les chats, reprit François. S.P.A. pour Sexe, Pouvoir et Argent. J’espère que tu ne vis pas dans le monde des Bisounours et que tu n’imagines pas que tout le monde il est beau et il est gentil. Le monde des affaires, et encore plus le nôtre, est régi par ces trois lettres. Oh bien sûr, c’est de façon sournoise. Mais c’est comme ça. Est-ce que tu as remarqué comment Elizabeth est habillée lorsqu’elle part en rendez-vous ? Je pense que oui. Et que ses tenues devaient te faire un certain effet, n’est-ce pas ?
Franck baissa la tête, penaud. Car combien de fois, il avait voulu baiser sa patronne. Certes, c’était arrivé, mais elle avait mené la danse. Et apprendre par la suite qu’elle était un trans l’avait dégoûté. — Nous, les femmes, intervint Mélody, subissons les pires injustices. A travail égal, on est moins bien payée que les hommes. Et j’en passe. Mais on a un avantage, une véritable arme de destruction massive, c’est l’emprise que l’on a sur les hommes. Une jupe courte, un décolleté plongeant et on fait ce qu’on veut de vous. — Mais il y a bien des hommes hauts placés. — C’est vrai, concéda François. Tu remarqueras que ces postes occupés par les hommes le sont très rarement par des femmes. Mais à poste égal homme – femme, les femmes arrivent souvent bien plus vite à leurs fins. Toutefois, notre orgueil de mâle les empêche quand même d’aller trop hauts. — Mais je ne suis pas une femme ! martela Franck— Ce n’est pas ce qu’il y a entre tes jambes qui fait de toi un homme ou une femme, dit Elizabeth. — Pourtant tu l’as enlevé, ce truc entre les jambes, cracha Franck— C’est vrai, admit Elizabeth. Tout simplement parce que ça ne me servait à rien. Si j’étais active, je l’aurais gardé. Mais je suis passive. On ne te demande pas de passer sur le billard pour changer de sexe complètement. Tu le feras si tu en as envie. On veut juste que tu sois une femme en apparence. Parce qu’en étant femme tu obtiendras bien plus qu’en restant homme. Les quelques jours que l’on a passé à Barcelone m’ont prouvée que tu étais très féminine et que faisais parfaitement illusion. Avec un traitement hormonal et des implants, qui pourras dire que tu es un homme en réalité. — Je confirme, dit Mélody. — Mais je ne peux pas vivre définitivement en femme ! insista Franck. Que vont dire ma famille, mes amis ? Et si je veux me marier, avoir des enfants ? — Tu as des amis ? railla Elizabeth.
Le coup était bas. Elizabeth n’avait pas l’habitude de prendre des gants. Franck la fusilla du regard. Mais elle avait raison. Il n’avait pas d’amis. Les derniers qui lui restaient étaient ses copains de fac avec qui il échangeait via Skype ou Facebook. Avec le temps, ces liaisons s’estompaient. Depuis qu’il vivait à Paris, il s’était consacré à son travail, délaissant toute vie sociale. — Tu sais, il y a des trans qui gardent toutes leurs capacités. Même celle d’éjaculer. Donc rien ne t’empêchera d’avoir des enfants.— La belle affaire ! Et avec qui ? Déjà que j’ai du mal à trouver une nana. Alors une qui veuille d’un trav ! Et mes parents ? pas sûr qu’ils acceptent. — Tu sais, les filles ont bien plus ouvertes … d’esprit que tu peux l’imaginer, dit Mélody. — Pour tes parents, dit Elizabeth, je vais être dure, mais il arrivera un jour, et je te souhaite le plus tard possible, un jour où ils ne seront plus là. Mais toi tu continueras de vivre. Ce que je veux dire c’est que les choix que tu feras, qu’ils soient bons ou mauvais, ne concernent que toi et toi seul. Tu ne dois pas les faire par rapport à d’autres personnes. Ou influencer par d’autres personnes. — C’est valable pour votre proposition alors.
— Bien sûr ! continua Stephen qui sortit de son silence. J’ai connu Elizabeth au collège. A l’époque, elle était encore un garçon. Ça été le coup de foudre. On s’est aimé comme des garçons. Mais le jour où elle m’a annoncé qu’elle voulait changer de sexe, je l’ai mal vécu. Parce que j’aimais les garçons pour ce qu’ils sont et pour leur queue. On était vraiment très amoureux. Mais elle m’a dit simplement « Si tu m’aimes, alors tu accepteras ce que je veux être. Parce que moi, je ne changerais pas d’idée ». Je sentais que l’idée que je la quitte lui était insupportable. Mais elle est allée jusqu’au bout, sans regarder en arrière. Je vais résumer la situation : on t’offre une situation qui peut t’amener très loin et une carrière que tu n’aurais jamais imaginé. Mais le prix à payer est de devenir femme. Mais tu ne seras une femme qu’en apparence. Cela ne t’empêchera en rien de fonder une famille. Bon d’accord, ce sera une famille un peu spéciale, mais qui n’aura rien à envier à une famille « normale ». — Merci mon chéri, dit Elizabeth. C’est bien résumé. Voilà, tu as toutes les cartes en main. Tu as tout loisir de me poser toutes les questions que tu veux. Tu as mon numéro, n’hésite pas. Et tu as tout le temps pour te décider. Enfin, pas toute la vie non plus. On est mi-juin. On te laisse jusqu’à fin septembre pour nous donner une réponse. Réfléchit bien. Pèse le pour et le contre. Ta décision finale doit être ferme et définitive et sans regret ni remord. Car il n’y aura pas de deuxième chance.
La discussion s’arrêta net pour repartir sur un autre sujet. Franck resta silencieux, à mille lieux de ce qui se disait autour de la table basse.— Franck, ça va ? Il sentit qu’on le secouait doucement. Il émergea de sa torpeur. Mélody lu souriait. — Ça va ? demanda-t-elle. — Oui, si on veut, dit-il sans conviction. — Je te propose de venir dormir à la maison. C’est peut-être mieux que de rentrer tout seul. Et puis, vu l’heure qu’il est, pas sûr que tu trouves un RER. — Pas faux. Mais je n’ai pas de pyjama ni de brosse à dents. — C’est pas un problème. Mélody se leva et annonça qu’elle partait, emmenant Franck avec elle.
Franck serra la main de Stephen en le remerciant pour l’excellent dîner.— Quelque chose me dit qu’on va se revoir, dit-il.Franck salua son PDG et fit la bise à Elizabeth.— N’hésite pas à m’appeler. Pour tout et n’importe quoi.
Une fois sortie de l’imposante demeure, Mélody démarra en trombe. L’heure avancée de la nuit lui permit quelques audaces. Elle grimpa la cote de St Germain à une vitesse indécente. Franck se cramponnait discrètement. Soudain, la lueur bleue d’un gyrophare lui fit lever le pied et Mélody s’inquiéta pour son permis. La voiture de police prit une rue opposée et la jeune femme garda une vitesse raisonnable jusqu’à chez elle.
— Avec la chaleur qu’il fait, tu peux dormir tout nu, annonça Mélody. A moins que ça te gêne. — Non ça ira, dit Franck quand même gêné d’être nu dans une chambre contiguë à celle d’une femme. — Je mettrai une brosse à dents et une serviette sur le rebord de la baignoire. Tu connais la maison… — Merci. — Bonne nuit, Franck, dit Mélody en s’approchant pour lui faire la bise— Bonne nuit.
Franck eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Tout ce qui s’était dit dans la soirée se mélangeait dans sa tête. Est-ce que cette proposition complètement délirante était sérieuse ? Son salut devait-il obligatoirement passer par un changement d’apparence ?
Des coups de marteau le sortirent de sa léthargie. Sa montre indiquait dix heures trente. Il s’habilla avec les vêtements de la veille et suivit les couloirs jusqu’au bruit. — Je t’ai réveillé, dit Mélody. Désolée. Tu as déjà posé du parquet ? — Non. Jamais. Le bricolage, c’est pas trop mon truc. — C’est pas compliqué. Tu me donnes un coup de main ? — Si tu veux. — Je te fais un café ? — Je peux me le faire. — J’en prendrai un aussi.
Ils descendirent à la cuisine. Mélody prépara deux grandes tasses avec une machine Nespresso. — Tu veux manger ? J’ai des croissants, tout frais de ce matin. — Merci, dit Franck en s’emparant de la viennoiserie. — Je ne vais pas bricoler comme ça ! s’exclama Franck après avoir bu son café. — C’est sûr … Je peux te prêter un vieux jogging et un t-shirt. Ce sont des fringues de fille mais ça reste très androgyne. — Ok, répliqua Franck en faisant la moue. De toute façon, il avait dit qu’il l’aiderait. Il ne pouvait plus faire machine arrière juste pour une question de fringue. Même si cela lui rappelait de mauvais souvenir.
Mélody lui expliqua ce qu’elle attendait de lui. Rien de bien compliqué. Ils posèrent le parquet sans vraiment parler, ou alors de sujets futiles. Rien qui ne fut en rapport avec la situation professionnelle de Franck, ni de ce qui s’était dit la veille. Toutefois, Franck posa la question qui lui brûlait les lèvres. — Mélody, Elizabeth t’a demandé de me convaincre ? — Oh non ! Au contraire même. J’ai pour consigne de ne rien faire ni ne rien dire qui pourrait influencer ta décision. Juste répondre à tes questions. Comme on te l’a dit hier soir, cette décision ne peut venir que de toi, en toute âme et conscience. De telle façon qu’en cas d’échec, tu ne pourras t’en prendre qu’à toi-même. Je sais, c’est horrible. Mais c’est le seul moyen pour que tu réussisses dans le job qu’on te propose.
Franck resta silencieux. En effet, c’était horrible, vicieux, machiavélique. Mais juste. — Tu penses que je peux réussir dans ce poste ? — Si Elizabeth te le propose, alors tu réussiras. Elle n’est pas du genre à faire ou dire n’importe quoi. — Comment tu as connu Elizabeth ?— Par accident. J’ai brûlé un stop juste au moment où elle passait. En plus du constat, elle m’a invité chez elle, en amenant le champagne. Sauf que je ne m’attendais pas à être punie. Une vraie punition, avec fessée, fouet, et j’en passe. Elle m’a baisée par tous les trous. Et pendant longtemps. Franck était rouge comme une pivoine en écoutant le récit graveleux. — Puis on est devenue copine. Mais on n’a jamais recouché ensemble. Sache qu’avec Elizabeth, le coup d’un soir est à prendre au sens propre du terme. Tu as couché avec elle et ça ne se reproduira pas.
Le déjeuner fut frugal. Des salades commandées chez un traiteur, un plateau de charcuterie, du fromage et des fruits. Un café et ils reprirent le travail. En milieu d’après-midi la pièce était enfin terminée. — Merci Franck. Merci beaucoup. Sans toi je n’aurai jamais fini aujourd’hui. Tu serais d’accord pour revenir le week-end prochain ? J’ai encore quatre pièces à faire. Mais tu n’es pas obligé. — Bah, je n’ai pas grand-chose d’autre à faire. Pourquoi pas. — Merci. Tu es un amour. Je te laisse te doucher puis je te ramène.— Je peux prendre le RER. — J’insiste. — Bon d’accord.
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