Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 101 J'aime
  • 7 Commentaires

Live and let die

Chapitre 14

Vacances au féminin

Travesti / Trans
Franck aida Mélody à ranger les reliques du pique-nique puis la jeune femme se dirigea vers la douche. Franck voulut la suivre, mais elle refusa. Lorsqu’il revint de son tour de salle de bains, il trouva Mélody au salon, se refaisant les ongles.
— Tu veux en mettre ? demanda-t-elle.
Il n’y avait aucune malice ni moquerie dans son ton. Elle lui avait fait cette proposition comme à une amie ou même sa mère.
— Pas ici, répondit Franck. — Et pourquoi pas ? — Mais tes parents ? — Oh ne t’en fais pas pour eux. Ils sont habitués à mes frasques.
Evelyne entra à ce moment-là.
— Maman, tu n’aurais pas une robe à prêter à Franck ? demanda Mélody le plus naturellement du monde.
Franck ne savait plus où se mettre.
— Je me disais bien aussi que c’était trop beau pour être vrai. Tant de normalité de ta part était louche, répliqua Evelyne.
Puis se tournant vers Franck :
— Dis-moi, tu te travestis depuis toujours ou c’est Mel qui t’y oblige ?
Franck ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit.

— C’est un peu plus compliqué que ça, dit Mélody en refermant le flacon de vernis. — Eh bien racontez-moi, dit Evelyne en tirant une chaise de sous la table.
Voyant le mutisme et la gêne de Franck ; Mélody relata les circonstances qui avaient amené Franck à s’habiller en femme. Mais aussi sa démission et la proposition d’Elizabeth de revenir travailler à un poste plus élevé, mais en femme.
— Et toi, bien entendu, tu n’as pas pu résister à la tentation de profiter de la situation. C’est quoi cette manie de vouloir habiller les hommes en femme ? — Non, maman ! Je ne profite pas de la situation. Je suis vraiment amoureuse de Franck. N’en doute pas une seconde. Mais j’aime encore plus Anna. Et il a la gentillesse de me faire plaisir. — OK. D’accord. Mais toi Franck ? — Je n’ai jamais eu envie de m’habiller en fille. Mais les circonstances ont fait que. Et puis si Mélody aime mon côté féminin, je ne vois pas pourquoi je ne lui ferais pas plaisir. — Et tu vas prendre le poste qu’on te propose ?— Le poste est intéressant. Mais les conditions pour l’avoir ... En fait, je ne sais pas. Je me vois mal passer le reste de ma vie en femme. Que va penser ma famille ? Mais vous, Jean-Paul ?— Oh nous, tu sais. Avec Mel’, on s’attend à tout et rien ne peut nous surprendre. Alors si tu veux passer le reste de tes vacances en fille, je n’y vois aucun inconvénient. J’ai assez de robes et de jupes pour nous deux. — Tu vois mon chéri, minauda Mélody. Il n’y a plus rien qui peut t’arrêter.
Et elle lui tendit le flacon de vernis.
— Viens avec moi, dit Evelyne. On va voir s’il y a des choses qui te plaisent et qui te vont.
Elle se leva, imitée par Franck qui semblait dépasser par les événements.
— Non, toi tu restes ici, dit-elle à sa fille.
Evelyne entra dans une pièce dédiée au dressing.
— Ce n’est pas parce qu’on élève des chèvres que l’on doit obligatoirement s’habiller avec des bottes et une cotte, dit Evelyne, ne voyant la tête de Franck. Mélody t’a parlé de nous ? — Juste pour me dire que vous aviez quitté la région parisienne pour venir ici. — Avant de me lancer dans l’élevage, je tenais une pharmacie. La plus grande de St-Germain. Et Jean-Paul était prof de maths-physique-chimie au conservatoire des arts et métiers. Un jour, j’en ai eu marre de travailler douze heures par jour, six jours sur sept. Alors on a tout plaqué et on a eu la chance de trouver cet élevage qui cherchait un repreneur. L’ancien fermier ne voulait pas que son troupeau parte à l’abattoir et ses enfants n’étaient pas intéressés. On s’est proposé en insistant bien qu’on n’était pas du métier. Mais trop heureux d’avoir quelqu’un d’intéressé, il nous a tout vendu pour une bouchée de pain. Puis, il nous a tout appris. — Sacré changement de vie. — Oui. C’est sûr que ça n’a pas été facile au début. Parce qu’au final, on travaillait plus qu’avant. Mais le cadre de vie vaut largement le coup. Maintenant, on est plus serein. — Je peux vous poser une question indiscrète ? — Tu peux me tutoyer, tu sais. Mais oui tu peux. — Vous arrivez à vivre de l’élevage ?
Evelyne sourit.
— Non bien sûr. Il nous rapporte un peu plus qu’un SMIC. On a une autre activité. Je te montrerai tout à l’heure.
Pendant qu’elle parlait, Evelyne sortait les vêtements qu’elle jugeait intéressants pour Franck. Elle ouvrit un tiroir, en sortit quelques ensembles de lingerie.
— Essaye ça, et tu me dis.
Frank passa la porte que lui montra Evelyne et qui donnait dans sa chambre. Il se déshabilla, passa la culotte simple, mais somme toute sexy, puis une robe. S’habiller en femme devenait de plus en plus naturel, ou du moins, ça ne le dérangeait plus vraiment. Il était vrai que la passion que vouait Mélody aux travestis, et la réaction bienveillante d’Evelyne le mettaient en confiance. Il se présenta à chaque essayage qu’Evelyne validait ou pas. Au final, il y avait peu de choses qui ne lui allaient pas.
— Tu peux tout garder, dit Evelyne. Ça me fera un peu de place.
Franck garda sur lui une robe longue qui cachait les tongs, les seules chaussures qui pouvaient aller avec sa tenue féminine.
— Je te laisse aller te maquiller. Tu peux utiliser ma trousse.
Franck se présenta en tant qu’Anna une petite demi-heure plus tard. Mélody l’enlaça et l’embrassa du bout des lèvres pour ne pas abimer le maquillage.
— Tu es vraiment trop belle, dit-elle. Demain on ira à Avignon. Mais avant, il te manque un petit accessoire.
Mélody prit Anna par la main et l’emmena dans leur chambre. Elle fouilla dans son sac et extirpa ses prothèses mammaires.
— Beaucoup mieux ! dit Mélody satisfaite. — Les filles ! Vous venez ? cria Evelyne depuis le salon. — On va où ? demanda Mélody. — Montrer le labo à Anna.
Elles firent le tour de la maison pour aller vers l’arrière de la chèvrerie. Evelyne ouvrit un boitier fermé à clé renfermant un clavier numérique sur lequel elle composa un code à l’abri de leur regard.
— Y a que mes parents qui connaissent le code, murmura Mélody.— Et on le change régulièrement, ajouta Evelyne qui avait entendu.

La pièce était faiblement éclairée sauf un coin qui lui brillait comme le soleil à l’extérieur. Evelyne alluma les néons de la pièce qui devait faire près de soixante mètres carrés. Elles pénétrèrent dans un sas, mais n’allèrent pas plus loin.
— On étudie les vertus thérapeutiques de certaines plantes, commenta Evelyne. Nos travaux sont sponsorisés par le CHU de Lyon. J’ai oublié de te dire : un plus de mon diplôme de pharmacie, j’ai un DEA en biologie.— Certaines plantes. Tu parles ! grogna Mélody. Tu as vu ce que c’était ? — Euh non, dit Anna. — C’est du cannabis. — Ah ! Mais c’est pas interdit ? s’inquiéta Anna, craignant soudain de s’être acoquinée avec des trafiquants.— Si, mais on a une autorisation et notre activité est très encadrée. — Et le pire, c’est qu’ils ne le fument même pas, dit Mélody dégoutée. — On fait des recherches sur le cannabis thérapeutique. On essaye de trouver le bon dosage pour que ça soulage sans provoquer de dépendance.
Evelyne expliqua pendant une dizaine de minutes les tenants et les aboutissants de leurs recherches, mais aussi des débats sur les pour et les contres de ces solutions alternatives.
Elles retrouvèrent le soleil extérieur. Evelyne rejoignit la chèvrerie, l’heure de la traite approchait ; les jeunes retournèrent dans la fraicheur relative de la maison.
— Tu peux mettre du vernis maintenant, insista Mélody.
Anna sourit. Sa chérie ne lâcherait pas le morceau aussi facilement. Elle s’appliqua à laquer ses ongles qui étaient longs. Elle ne s’en était pas rendu compte jusqu’à maintenant.
— Demain, on ira à Avignon, et on fera des emplettes pour toi. J’aimerais que tu restes en fille jusqu’à notre retour à Paris. Tu veux bien ? — Je ne peux rien te refuser, dit Anna. Même si je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. — Je suis persuadée que c’est une bonne idée. Et de toute façon, j’aime encore plus Anna que Franck. — Mais tu m’aimes en tant que Franck.— Oui. Evidemment ! Mais si tu devenais Anna définitivement, je serais la plus heureuse des femmes.
Le message était on ne peut plus clair. Ce qui laissa Anna dans la confusion la plus totale. Même si Elizabeth lui avait expressément dit de ne pas influer sur sa décision, Mélody faisait tout pour. A moins que ... A moins qu’Elizabeth ne jouât sur les penchants amoureux de la jeune femme pour arriver à ses fins. Le pire, c’est qu’elle était tout à fait capable d’élaborer ce genre de plan tordu.
— Tiens donc ! fit Jean-Paul, à peine surpris en voyant Anna. Très mignonne. — Merci, dit Anna, gênée. — Ça va, tu t’amuses bien ? demanda-t-il à sa fille. Tu peux pas leur foutre la paix un peu à tes mecs ? — Papa, j’aime Franck et encore plus Anna. — Moi qui voulais l’emmener traire les chèvres. Tant pis. Une autre fois.
Il quitta la pièce en haussant les épaules.
— Pfff ... N’importe quoi. Maman ne va pas traire les chèvres en talons hauts. Je ne vois pas où est le problème.
Mélody se montra très joueuse le soir venu.
— Tu sais qu’Anna m’excite. Tu as quelque chose qui me rend dingue. Tes yeux peut-être. — C’est toi qui me rends dingue. Et c’est pas que tes yeux. — Ah bon, c’est quoi aussi ? minauda Mélody.— Je vais te le dire, dit Anna en glissa entre les cuisses de la jeune femme.
Anna la fit jouir deux fois, rien qu’avec sa langue.
— Voilà pourquoi j’aime autant Anna. Parce que tu es à la fois lesbienne et mâle à la fois. Tu fais l’amour comme une femme aussi bien que comme un homme. Avec toi, j’ai le meilleur des deux mondes.— Je ne sais pas quoi dire, répliqua Anna. — Que tu m’aimes par exemple. — Oui je t’aime, Mélody mon amour. Même si tu me mènes par le bout du nez. — Avoue que tu kiffes t’habiller en fille.— C’est vrai que ça a quelques avantages. — Ah tu vois ! Bon, dodo. Demain, la journée va être longue.
Et la journée commença de bonne heure. Mélody enfila un short minimaliste et un t-shirt qui laissait entrevoir sa poitrine libre de tout soutien pour peu qu’elle se penchât un peu trop. Anna passa une robe légère qu’elle porta aussi sans soutien-gorge ni ses faux seins. Elle compensa ce manque de féminité par un maquillage un peu trop chargé, maquillage réalisé par Mélody.
— Il faut qu’on se dépêche, pressa Mélody. Je t’ai pris un rendez-vous chez le coiffeur pour dix heures. — Chez le coiffeur ? s’exclama Anna. — Ben oui, tu ne pas rester entre fille et garçon éternellement. — Bon, bon, d’accord, capitula Anna.
Car quoi qu’elle fasse ou qu’elle dise, rien n’arrêterait Mélody.
Mélody fonça sur les petites routes de l’arrière-pays avignonnais et se calma, un peu, sur les routes plus fréquentées. Elles arrivèrent à l’heure au salon.
— Ah Mélody, de retour au pays ? demanda la coiffeuse.— Oui pour les vacances. Je te présente Anna, mon amie. — Bonjour Anna. Donc on revoit un peu ta coupe. — Je suppose que Mélody vous a déjà donné des instructions ?
La coiffeuse se contenta de sourire.
— Je vous laisse aller au shampooing.
Tandis qu’Anna s’installa non sans foudroyer du regard Mélody, cette dernière se cala dans un fauteuil avec une revue dans les mains.
Elle resta près d’une heure trente et Anna ressortit avec une coiffure très féminine.
— Mais comment je vais faire ? s’inquiéta-t-elle en sortant du salon.— Faire quoi ? demanda Mélody.— Aller chez mes parents avec cette tête.— Simple : tu repasses chez le coiffeur et tu coupes tout. — C’est malin ! tu te rends compte le temps qu’il m’a fallu pour les laisser pousser ? — Ah, ah ! Tu vois que tu te plais en fille ! triompha Mélody en se campant devant sa chérie.— C’est juste pour te faire plaisir. — Oui, c’est ça, à d’autres ! N’empêche que ça te va super bien. Bien mieux que la coupe que tu avais pour aller à Barcelone. — Si tu le dis ... — Laisse-toi aller, mon amour ! Tu verras, on va être très heureuse toutes les deux. — Je le suis déjà, répondit Anna. Mais je n’ai pas besoin d’une robe pour ça.— Je sais. Mais tu es beaucoup plus sexy avec.
Elles flânèrent dans les rues de la ville. Elles s’arrêtèrent dans une boutique de chaussures. Anna en ressortit avec une paire de sandales à talon compensé d’une hauteur vertigineuse. Mélody se laissa tenter par des sandales à talons aiguille, histoire de rester au même niveau.
Elles déjeunèrent à une terrasse bondée. Anna s’inquiétait des regards tournés vers elles, même si sa chérie avait beau la rassurer en lui martelant que c’était elle qu’on regardait en particulier. Il fallait dire que la tenue de Mélody, et ses seins que l’on pouvait voir sur le côté faisait plus que son effet.
Elles passèrent l’après-midi dans le Palais des Papes. Les boutiques pour touristes les dépouillèrent de quelques dizaines d’euros pour un chapeau et des lunettes de soleil. Elles retournèrent tranquillement à leur voiture. Non sans faire un peu de shopping, surtout pour Anna qui ajouta une paire de baskets et de sandales plates à sa garde-robe.
— Tu conduis pour rentrer ? demanda Mélody en lui lançant les clés.— Mais je ne connais pas la route.— Je serai ton GPS. — Whaaouh ! Tu es superbe ! s’exclama Evelyne. Très féminine. — Merci, dit sobrement Anna. — Vraiment. La robe, les chaussures, la coiffure, tout te va très bien. Ne le prends pas mal, mais j’ai l’impression que tu es fait pour vivre en fille. Et Mélody n’y est pour rien dans ce que je dis. En temps normal, je l’aurai dissuadée de continuer dans ce délire. Mais là, j’avoue que c’est troublant ... Mais bon, c’est toi qui vois.
Ce compliment la touchait autant qu’elle l’inquiétait. Si elle s’habillait en fille, c’était surtout pour faire plaisir à Mélody. Tout en sachant pertinemment que pour cette dernière, ne jurait plus que par Anna. Et elle ne savait toujours pas ce qui se passerait une fois ce séjour terminé. Anna eut le même son de cloche lorsque Jean-Paul arriva. Mélody buvait du petit lait.
Diffuse en direct !
Regarder son live