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Live and let die

Chapitre 17

Confrontations

Travesti / Trans
La chaleur réveilla Anna. Elle était à quelques centimètres à peine des lèvres de Floriane. Elle s’étira aussi discrètement qu’elle put, mais Floriane ouvrit les yeux.
— Bonjour ma belle, chuchota la jolie métisse. — Bonjour. Bien dormi ?— Oui. Et toi ? — Très bien aussi.
Anna s’enhardit et embrassa Floriane.
— C’est moi qui te fais cet effet ? Ou c’est l’érection du matin ?— Les deux, je crois.
Mélody grogna quelque chose qui devait ressembler à un « Chut, je veux dormir ».Anna rampa jusqu’au fond du lit, suivie par Floriane. Elles entrèrent dans la douche autant pour se laver que pour se rafraîchir.
— Tu prends goût au sexe entre hommes, ou entre trans, dit Floriane. — C’est vrai. Toi et Louis avez trouvé la bonne méthode. Je ne l’ai jamais dit, mais j’ai eu une première expérience avant toi. Et je n’avais pas aimé du tout, car on m’a un peu forcé la main. — Je comprends, dit Floriane. C’est le meilleur moyen pour dégoûter quelqu’un à vie. Je suis heureuse que tu aimes ça maintenant. Ça te dirait de t’amuser un peu ?— Pourquoi pas ? Puisqu’on est là et que nos chéris dorment à poings fermés.
Louis et Floriane partirent après le petit-déjeuner.
— Tu as passé une bonne soirée ? demanda Mélody.— Très bonne. Et toi ? — Aussi. Je suis super contente que le sexe masculin ne te gêne plus.
— Mais je préfère quand c’est avec toi. — Moi aussi mon amour. Qu’est-ce que tu vas faire cette semaine ? — Je descends voir mes parents mercredi comme on a dit. Toujours d’accord pour venir le quinze août ? — Oui. Il me tarde de les rencontrer.— Mais avant, il faut que je leur dise tout. Si ça se trouve, tu n’auras même plus besoin de venir. — Mais non ma puce. Tout va bien se passer. J’en suis sure. — Je ne partage pas ton optimisme. — Tu restes avec moi cette nuit ? — Oui bien sûr. Je partirai demain matin. Ménage, rangement. Et mardi, faut que je passe chez le coiffeur.
Anna avait dit cette dernière phrase avec une moue qui n’échappa pas à Mélody. Il était maintenant plus qu’évident qu’elle acceptait sa nouvelle condition.
— J’ai quelque chose à te demander, dit Mélody. — Dis-moi. — Est-ce qu’après les vacances, tu veux bien emménager ici ? Déjà, rien que l’idée que tu sois loin de moi me rend malade. — Je ne demande que ça mon amour.
Anna acceptait peut-être sa nouvelle condition, pourtant ce n’était pas encore totalement acquis.
Le couple fit plusieurs fois l’amour, Anna étant autant active que passive. Elles firent le trajet ensemble le lendemain matin et se quittèrent sur le quai de La Défense.
Anna retrouva son appartement qui lui sembla étriqué. L’idée d’emménager chez Mélody était plus que séduisante. Son déménagement serait rapide. Elle ouvrit son courrier, sans s’étonner de ne trouver aucune réponse à ses candidatures. Quelques factures et beaucoup de publicité.
Anna se changea pour faire un peu de ménage. Elle garda sa robe et troqua ses talons hauts pour les sandales plates. Elle se rendit compte qu’elle avait fait le trajet en fille, naturellement, sans y penser. N’ayant rien de prévu l’après-midi, elle décida d’aller se balader dans Paris. Seule. Chose qui ne lui était jamais vraiment arrivée. En fait, en y réfléchissant, toutes ses sorties avaient été accompagnées, excepté son troisième voyage détestable à Barcelone. Celui qui avait été le point de départ de sa situation. Sa tenue était très agréable par la chaleur presque caniculaire. Encore une fois, elle n’avait pas jugé utile de mettre ses faux seins. Personne ne lui prêtait attention. Elle s’installa en terrasse pour prendre un rafraîchissement. Elle admira ses petons aux ongles joliment vernis. Même ses sandales, pourtant basiques, lui parurent très sexy.
Anna ne voulait pas se l’avouer, mais cela lui faisait mal de quitter tout ça pour redevenir Franck. Surtout qu’Anna était plus qu’étroitement liée à Mélody. Elle fit un selfie qu’elle lui envoya. Elle fit durer la promenade et ne rentra qu’en début de soirée. Elle avait encore une journée à passer avant de prendre le train pour Angoulême. Une dernière journée en fille où elle se rendrait chez le coiffeur pour retrouver une coupe plus masculine. Elle avait pris rendez-vous chez la coiffeuse de Mélody et chez qui elle était déjà allée, justement pour préparer son voyage à Barcelone.
La coiffeuse ne la reconnut pas du tout, et Anna dut lui raconter quand et pourquoi elle était déjà venue.
— Et vous voulez retrouver une coupe masculine ? s’étonna la coiffeuse. Quel dommage ! Vous savez quoi, si vous êtes d’accord, je vous propose de trouver un compromis. — Je veux bien. Mais ... — Faites-moi confiance. — Bon, d’accord.
La coiffeuse joua du ciseau et la coupe fut sérieusement raccourcie. Anna ressentit une boule au ventre en voyant ses cheveux s’accumuler sur sa blouse. Finalement, le résultat n’était pas si mal que ça. Anna ressemblait un peu à Cristina Cordula. La coiffeuse lui expliqua comment lui donner un côté masculin. Elle repartit, satisfaite. Tout n’était pas perdu. Elle déjeuna avec Mélody qui trouva la coupe très sympa, même si elle préférait avant. Puis s’octroya une dernière balade parisienne en fille et flâna dans les grands magasins.
Elle rentra enfin pour préparer sa valise, ou plutôt celle de Franck. La mort dans l’âme, elle enleva le vernis de ses mains, se démaquilla, rangea sa robe et ses sandales. Après une longue hésitation, elle décida de garder le vernis sur ses pieds encore jusqu’au lendemain matin. Anna resta un long moment au téléphone avec Mélody. Elle régla son réveil pour six heures avant de s’endormir sans stress. Son train ne partait qu’en milieu de matinée.
Elle ouvrit les yeux, étonnée de ne pas avoir entendu son réveil. Anna pensa qu’il était encore tôt. Elle jeta machinalement un œil à son téléphone et bondit hors du lit en pestant. Elle avait bien réglé l’heure, mais pas le jour. Elle s’habilla en toute vitesse, prit sa valise, quitta son appartement, dévala les étages, courut jusqu’à la station de métro et se jeta dans la rame au moment où les portes se fermaient. Record battu ! Son cœur menaçait d’exploser. Elle, ou plutôt Franck, regarda l’heure à nouveau. Tout n’était pas perdu et il y avait encore une chance pour attraper son train. Il devait absolument reprendre son souffle avant son prochain sprint dans les couloirs de la gare Montparnasse. Frank monta dans le train, qui lui aussi était en retard. Il s’installa à la place réservée, souffla enfin et constata qu’il était parti avec les baskets féminins d’Anna. Heureusement, pas trop féminins non plus.
Sa mère l’attendait au bout du quai.
— Enfin mon fils, tu es là. Cela faisait un moment. — Oui maman, c’est vrai. — Franck, tu travailles trop !— Je sais, mentit-il. — N’empêche, tu as bonne mine. C’est le soleil de Paris ?
La tuile ! il n’avait pas pensé à son bronzage venu du Luberon et inexplicable quand on reste enfermé dans un bureau.
— Oui, j’ai pris un coup de soleil en me baladant en ville.
Franck était gêné par ses baskets. Il espéra que sa mère ne s’en rende pas compte. Il réalisa soudain aussi qu’il n’avait pas enlevé son vernis sur les pieds. Et ça, en revanche, ça se verrait comme le nez au milieu de la figure. Il n’avait plus qu’à trouver un moment discret pour le retirer. Avant demain matin.
L’après-midi fut consacré à discuter. Frank broda sur son inactivité professionnelle. Il se sentait mal, car il mentait, tout en sachant qu’il allait devoir dire la vérité tôt ou tard. Sans pouvoir s’y résigner. Tout le monde alla se coucher lorsque la nuit tomba sur la terrasse et que les moustiques prirent possession des lieux. Franck attendit que ses parents s’enferment dans leur chambre pour tenter de réparer son inconscience. Il fila à la salle de bain, trouva le dissolvant et commença à enlever le vernis. Mais il n’y a qu’au cinéma qu’un plan se déroule sans accroc. La porte de la salle de bains s’ouvrit et Gisèle apparut dans l’encadrement.
— On en reparlera demain, dit-elle sur un ton glacial avant de refermer la porte.
Si Franck cherchait comment annoncer la nouvelle à ses parents, il avait désormais la réponse.
— Alors, tu m’expliques ? demanda Gisèle au petit-déjeuner. — Oui, mais quand papa sera là. — Bon d’accord.
Au ton de sa mère, les craintes de Franck sur une issue catastrophique se confirmaient. Felipe arriva quelques minutes plus tard.
— On t’écoute, dit Gisèle. — Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Felipe.— Chut ! coupa sa femme. — Je n’ai plus de travail depuis trois mois maintenant, commença Franck.
Il se lança dans un long monologue chronologique dans lequel il n’omit aucun détail, ou presque. Il parla de Barcelone, de sa transformation par Mélody, de son troisième voyage et la soirée avec les représentants de la banque, sa décision de quitter son poste, son blacklistage auprès de toutes les sociétés où il pouvait postuler, la proposition d’Elizabeth, les amis si particuliers de Mélody, ses vacances avec elle, comment et pourquoi elle l’avait amenée à vivre en fille. Et enfin de l’amour infini qui les unissait, Mélody et son alter ego féminin.
— Voilà. Vous savez tout maintenant. Je suis désolé si je vous ai déçu. Je n’ai jamais voulu que cela se passe comme ça. — Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? demanda Gisèle, toujours aussi glaciale.
Il y avait encore quelques minutes, Franck ne savait pas quoi répondre. La réaction de sa mère décida pour lui. Elle n’appréciait pas et revenir dans ses bonnes grâces lui demanderait trop d’énergie.
— Vivre avec Mélody. En fille.— C’est ta vie. Tu en fais ce que tu veux. Mais on ne t’a pas éduqué comme ça, dit Gisèle.
Felipe se leva sans dire un mot. Franck se garda de tout commentaire. Il fallait que ses parents digèrent toutes ces informations. Il retourna dans sa chambre et chercha un endroit où aller. Il trouva un gite perdu au milieu des terres.
— Je pars quelques jours, dit-il. — Où ça ? demanda Gisèle. — J’ai trouvé un gite du côté de Rochefort.
Gisèle ne fit rien pour le retenir. Il prit le bus pour Angoulême où il loua une voiture. Le soir, il appela Mélody qui le rassura, expliquant qu’il leur fallait un peu de temps et que tout s’arrangerait ensuite.
Franck s’installa dans le gite. Il était vraiment loin de tout pour des vacances d’été et sa taille ridicule ne facilitait pas la location familiale. C’était l’endroit idéal si on voulait décompresser ou réfléchir.
— Franck ? Bonsoir. — Bonsoir maman. Ça va ? — Quand est-ce que tu reviens ? — Je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression que vous voulez me revoir. — On a parlé avec ton père. Ton frère aussi. Et Carole. C’est surtout elle qui nous a dit ... fait comprendre des choses. Il faut qu’on parle.— Bon d’accord.
Franck ferma le gite. Il avait encore quelques jours de réservation et il tenait à les garder au cas où cela dégénérerait avec ses parents. Le trajet fut pénible, non pas parce que c’étaient des petites routes, mais parce qu’il angoissait à la future discussion. Il trouva ses parents sur la terrasse devant un rafraîchissement.
— Bonjour Franck. Comment tu vas ? demanda Gisèle en se levant pour venir lui faire la bise. — Ça va. Et vous ?
Il avait posé la question timidement, avec la crainte de recevoir une volée de bois vert.
— Ça va. Surtout depuis que Carole nous a expliqué des choses. Beaucoup de choses. Je pense qu’on comprend mieux ce que tu vis.
Franck ne répondit pas.
— C’est décidé, tu veux vivre en fille ? demanda son père. — Oui. Par amour et pour mon travail. C’est peut-être un sacrifice, pour moi et encore plus pour vous, mais c’est une occasion que je sais, ne se représentera pas.
Franck s’étonna de son discours, car il n’avait pas vraiment pris de décision quant à son futur job. Inconsciemment, il venait d’accepter la proposition d’Elizabeth et de son patron.
— Tu es sûr que ton boulot ne va pas faire long feu ? Qui te dit que tu ne seras pas viré après quelques jours, quelques semaines ou quelques mois ? — J’ai entièrement confiance en ma chef. Elle n’est pas du genre à jouer à ce genre de jeu. — Et ta copine ?— Mélody est très amoureuse. Et moi aussi. Elle a peut-être des idées bizarres parfois, mais elle a la tête sur les épaules. — Bon, soit. Je suppose que tu voulais nous la présenter ? — Oui, j’avais prévu le week-end du quinze août. — OK. On sera content de la recevoir. — Merci Maman. Merci Papa. — De rien mon chéri. On veut juste que tu sois heureux.— Je le suis. Bien plus que je ne l’aurai imaginé. — Si tu veux t’habiller en fille, tu peux, dit Gisèle. — Vous le voulez vraiment ? s’étonna Franck.
Car accepter sa transsexualité, c’était une chose. Le voir en fille en était une tout autre.
— Si à l’avenir, cela doit être ta vie, autant qu’on s’y habitue dès maintenant, dit Felipe, son père. — Merci, c’est gentil. Mais je n’ai rien emmené pour ça. — On peut aller acheter ce qu’il faut, dit Gisèle. — Ben ... euh ... oui ... pourquoi pas ?
Franck n’en revenait pas. Ses parents avaient changé du tout au tout. Il se demanda ce que Carole avait bien pu leur raconter.
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