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La Loi de la jungle.

Chapitre 4

Divers
AlexisPC à la correction et aux modifications, merci. Ce chapitre n’est qu’un préambule au suivant, donc pour ceux qui n’ont pas le temps parce qu’ils doivent rendre des cassettes au vidéo club, passez votre chemin. Pour les autres bonne lecture.  


J’étouffais sous les tropiques.Pour un européen, habitué aux températures françaises, ce climat était un vrai supplice. J’étais, à cet instant, à peu prêt certain que les Enfers devaient ressembler à ce lieu. J’étais trempé de sueur, ma respiration était difficile tant l’humidité était accablante et la chaleur étouffante, mon sac à dos me sciait les épaules et je devais faire constamment attention où je posais les pieds tant le sol était irrégulier, tout en serpentant constamment entre mille obstacles.
Armé d’un coupe-coupe et d’une boussole, le pasteur Charles-Michel ouvrait la voie, suivit de Thérèse puis de mon épouse, Brigitte était derrière moi fermant la marche, un fusil en bandoulière. Je n’avais, à vrai dire, jamais imaginé la difficulté de marcher en forêt tropicale. Les végétaux formaient une toile d’araignée qui nous engluait, semblant vouloir nous faire disparaître à tout jamais en se refermant sur nous, ralentissant chacun de nos pas. La terre, sous nos pieds, était parfois meuble, parfois dure, souvent glissante, voire boueuse, le tout pouvant changer tous les dix pas.
Dès les premiers rayons du soleil, nous avions quitté la maison, chargé de vivre et surtout d’eau, afin de profiter de la relative fraîcheur de l’aurore pour avancer le plus loin possible au travers de le jungle. Le pasteur voulait, à présent, me présenter à la tribu la plus encline à la Bonne Parole. Charles-Michel y avait baptisé une dizaine d’hommes et une quinzaine de femmes, mais il fallait les ramener régulièrement sur le chemin de Dieu tant, sans pasteur pour les guider, ils retombaient trop rapidement dans les superstitions, les esprits et une myriade de Dieux qui peuplaient la jungle, vénérés par leurs ancêtres depuis des centaines d’années. Mon devoir sacré et divin serait délicat mais je savais aussi que ce serait un travail de longue haleine, teinté d’échecs autant que de succès, et que la patience et la répétition seraient mes meilleures armes pour briser définitivement les traditions séculaires de ces peuplades primitives et les amener enfin à Dieu.
Un dénommé Bokamao, le chef d’une des sept tribus, était le plus tolérant envers les étrangers, m’avait raconté le pasteur avant notre départ pour rejoindre sa tribu. Si la cérémonie d’introduction m’était insupportable, Charles-Michel était presque sûr de pouvoir m’évacuer sans mal.
Mon esprit bloqua, cependant, sur le ’’presque’’ et une inquiétude sourde pointait en moi à force de cogiter sur ce mot. Mais j’avais confiance en Dieu pour protéger mon âme et mon cœur des tentations du démon et cela me suffisait amplement pour garder confiance en l’avenir qui s’annonçait pourtant délicat. Réussir à sauver une âme des limbes, voilà ce qui me rendait vraiment nerveux. Avais-je en moi la force de toucher les cœurs de ceux qui n’avaient connu la parole de Jésus-Christ que très récemment ?
Ma fonction de pasteur allait être mise à l’épreuve car, si j’échouais, des hommes, des femmes, des enfants serraient à jamais exclus du paradis et voués aux limbes. Mon travail s’annonçait certes délicat, mais au moins, ils comprenaient le Français. La femme de Charles-Michel avait donné des cours pendant plus d’une vingtaine d’années à ces peuples et les femmes le parlaient à merveille du fait qu’elles sont, depuis la Création, beaucoup plus curieuse de la nouveauté que les hommes. C’est Eve qui, par curiosité, goûta au Fruit Défendu.
Je m’attendais à découvrir des hommes à moitié nus, mais il n’en fut rien. Je rencontrais mon premier Homme des Bois en fin d’après-midi, il nous surprit au détour d’un arbre. Dans la vingtaine, aussi noir que la nuit, plutôt grand, il était curieusement vêtu d’un treillis militaire. Un frisson parcourut mon échine quand Charles-Michel, après l’avoir salué dans son dialecte me répondit sur ce fait étrange. Les Hommes des Bois se vêtaient de la tenue des guerriers qu’ils avaient vaincu. Des prospecteurs à la recherche d’or et de diamants, me raconta alors le pasteur en suivant notre guide, avaient, l’année dernière, pénétré sur le territoire des sept tribus, en plus accompagnés de la petite milice qui les escortait et était censée les protéger des animaux comme des « sauvages » vivant dans leurs lieux d’expédition. Ils n’étaient, depuis, plus jamais réapparus dans le monde civilisé.
Je me doutais qu’ils n’avaient pas fini en prison, mais je n’avais pas osé demander de précision. Je n’étais pas certain de vouloir connaître la réponse et je devais me concentrer sur mon devoir de pasteur, pas avoir peur de mon ombre ou de celle de l’un des hommes que j’allais découvrir.
Par contre, ce qui me gêna bien plus que la disparition des prospecteurs fut que l’Homme des Bois, qui avançait sur un sentier qu’il était bien le seul à voir, s’arrêta soudainement. Il fit volte-face et marcha droit sur mon épouse pour, sans un mot, lui prendre son sac à dos. J’aurais dû le remercier, Katharina était épuisée par cette marche dans des conditions extrêmes et j’avais peur qu’elle n’attrape un coup de chaud, mais au lieu de la gratitude que Dieu place en tout homme, la jalousie me traversa. J’avais l’impression qu’il venait de me marcher sur les pieds et j’eus l’impression de ressentir une douleur vive au creux de la poitrine.
Car, de nouveau, une petite alarme s’alluma en moi par laquelle j’eus la vision de mon épouse, consentante et amusée. Livrée aux attouchements de cet homme qui riait de moi en sa compagnie, face à mes vaines tentatives totalement désespérées de ne pas succomber au rituel d’introduction en faisant face aux suppliques de mon épouse de la laisser se faire prendre par cet homme à la musculature et au corps taillés par  les efforts physiques. Je vis son sexe, que j’imaginais sans comprendre pourquoi, hors normes, aller et venir le long de la chatte de Katharina, ses mains noires comme l’ébène caressant les seins blancs de ma femme, titillant ses tétons devenus turgescents, sous les acclamations d’une foule en délire tandis qu’elle se frottait langoureusement sur cette colonne de chair, la peau recouverte d’une fine pellicule de transpiration dû autant à la chaleur infernale qu’à l’excitation qui montait en elle, et  me suppliant, tout en me souriant ironiquement et se moquant de ma naïveté, de la laisser se faire prendre par son nouvel amant en me jurant qu’elle continuerait à m’aimer au-delà du plaisir qu’elle allait prendre grâce à cet homme.

Je chassais cette vision impure indigne d’un homme de Dieu aussi vite qu’elle m’était apparue, en secouant un peu la tête, certain de la fidélité de mon épouse et de son amour éternel.
La nuit commençait à tomber lorsque nous débouchâmes sur une petite clairière qu’une rivière traversait. De part et d’autre du cours d’eau il y avait des maisons coniques sans murs, faites de grosses feuilles superposées. Une dizaine d’enfants de tout âges jouaient à se courir après, peut être une version simplifiée de chat perché, pensé-je à cet instant ? Car, dès qu’ils nous virent, nous devînmes le chat à attraper.
Le pasteur Charles-Michel avait prévu une parade. De son sac, il sortit de la viande séchée en nous expliquant qu’il ne fallait jamais leur donner des aliments sucrés, leurs dents ne s’en remettraient pas. Le butin obtenu, les enfants repartirent en poussant des cris de victoire. Ce que j’avais présumé, à tort, pour les hommes, était vrai pour les femmes. Elles étaient toutes seins nus, cintrées à la taille par une courte bande de tissus colorés cachant leur sexe. Je fus étonné de voir, pour bijoux attachés dans les cheveux de certaines d’entre elles, des capsules de bouteilles aux marques connues mondialement.
Beaucoup de femmes avaient attaché, en colliers et en bracelets, des plumes d’oiseaux et des petits os. Charles-Michel et ses filles les saluèrent chaudement, Brigitte leur offrit une boîte remplie de capsules qui, à leurs yeux, brillaient véritablement comme de l’or. Je restais avec mon épouse, main dans la main, à observer l’ensemble du village qui me parut bien paisible si on ne tient pas compte des cris, normaux, des enfants. Je ressentais ce que les Apôtres avaient dû ressentir, il y a deux mille ans, en découvrant de nouveaux villages païens.
Le besoin absolu de leur venir en aide, leur faire comprendre qu’un homme merveilleux avait donné sa vie pour notre Salut, me parut, alors, inévitable et obligatoire. La cérémonie obscène que nous aurions à passer pour être acceptés parmi eux m’avait fait beaucoup hésiter, surtout que mon épouse, envers qui une méfiance nouvelle naissait sans que j’en sois vraiment conscient, était impliquée. Ce qui n’était pas, à la base, l’une des conditions de mon engagement envers ces pauvres hères.
Mais maintenant, face à toutes ces âmes à sauver, j’étais sûr que Dieu m’avait guidé en ce lieu pour les aider à gagner son Royaume céleste.
Comme nous l’avait dit Charles-Michel, les hommes ne vivaient, ni ne dormaient avec les femmes. Partageant les repas de la chasse ensemble, la nuit venue, ils s’éparpillaient autour du village pour ne dormir que d’un œil et gare à la créature, animale ou humaine, qui tenterait de passer ce cordon de sécurité autour des familles. À mesure que le crépuscule tombait, les Hommes des Bois, du moins les mâles, apparurent au goutte-à-goutte. À deux, à trois, pas plus de quatre, ils transportaient, dans des sacs de peau ou sur leurs épaules, les prises de la journée.
Chasseurs-cueilleurs, ils ne connaissaient ni l’agriculture ni l’élevage, ils déménageaient tous les deux ou trois mois pour trouver de nouvelle réserve de nourriture et laisser l’ancienne place se renouveler naturellement.
Laissant mon épouse avec Thérèse et Brigitte près d’un feu, je suivais Charles-Michel qui me présenta aux hommes qui, par leur mode de vie, étaient les plus difficiles à convaincre d’embrasser la Bonne Nouvelle. Ils étaient jeunes, c’est ce qui me frappa au premier abord, le plus vieux devait à peine atteindre les trente-cinq ans. La loi de la jungle n’avait jamais été aussi vraie qu’ici. C’était terrible, mais en plus des maladies, des accidents, des animaux venimeux, les dangers de la vie étaient multiples.
Ceux qui ne pouvaient plus chasser ne pouvaient plus manger. Charles-Michel avait passé sa vie à essayer de faire changer cette coutume barbare à nos yeux et aux yeux de Dieu, sans grand succès. Les Hommes des Bois trouvaient absurde, et même vexant, de se faire nourrir alors qu’on apportait plus rien à la tribu. Pendant que je discutais avec un Homme des Bois, un autre dans les vingt ou vingt-cinq ans, de taille moyenne mais plutôt costaux, portant une tenue de camouflage, alla directement parler avec mon épouse, installée à une dizaine de pas.
Ma jalousie bondit à nouveau à un niveau alarmant pour un homme de Dieu quand il toucha sa chevelure de feu, ce que bon nombre d’enfants et de femmes avaient pourtant déjà fait. Je pensais aussitôt à la cérémonie. Cette épreuve que je croyais pouvoir traverser pour l’amour de Dieu, me parut alors au-delà de mes forces. Si ce simple geste de curiosité m’avait énervé, qu’est-ce que je ferai si cette même main se promenait sur le corps tout entier, nu et offert, de mon épouse ?
Je me reprenais en pensant à nouveau à toutes ces âmes perdues qui m’entouraient. Mon amour de Dieu et la Foi en ma mission apostolique rendraient cette épreuve supportable, mon épouse m’ayant juré de m’aimer à jamais. J’en étais certain !
Après avoir salué plusieurs hommes poliment, je me posais devant lui la main tendue en essayant de cacher ma colère de le voir si tactile avec mon épouse.
— Bienvenue pasteur, me répondit-il en me serrant la main. Je m’appelle Bokamao, chef des hommes.
Son grand sourire dévoila des dents saines. Il avait des cheveux crépus mi-court, des sourcils un peu anguleux, de vifs yeux noirs, un nez épaté dont les narines formaient un « v », une fine moustache sur des lèvres charnues, une barbe englobant une mâchoire plutôt carrée. Sa musculature était impressionnante. Ajouté à un cou de taureau et une carrure de pilier de rugby, il en imposait naturellement. Je me dis que sa fonction lui allait comme un gant.
— Je vous remercie de nous accueillir, chef Bokamao, j’espère pouvoir devenir pour vous et votre tribu un guide qui vous conduira vers la lumière de Dieu.
— Toi et ton épouse êtes les bienvenus. Sache que j’ai envoyé des hommes pour prévenir les six autres tribus. Quand leurs représentants seront tous arrivés, alors nous fêterons, comme il se doit, votre venue.
J’eus du mal avec son accent car il articulait mal certains sons. Mais je compris que le mot « fête » dans sa bouche voulait surtout dire « cérémonie ». Je remerciais intérieurement Dieu de me laisser encore du temps pour fortifier mon âme pour l’épreuve qui approchait à présent dangereusement.
Assise sur un rondin, mon épouse s’était endormie sur mon épaule pendant que Bakamao et moi discutions à propos la Bible que j’avais entre les mains. Il était très intéressé par les Miracles, insistant un moment pour savoir comment Jésus avait ressuscité Lazare d’entre les morts. Je me prenais déjà à rêver de le baptiser, persuadé qu’en tant que chef, les autres suivraient plus facilement et plus rapidement.  
Les deux semaines à attendre les représentants des six tribus me furent pénibles, du moins la nuit. Car, contrairement à Charles-Michel, ses filles et mon épouse, je n’étais pas autorisé à dormir dans le village. Chaque nuit, Bokamao me donnait à la charge d’un de ses hommes, enfoncé dans la jungle sur une centaine de mètres. La nuit était si noire et la jungle si épaisse, que je n’aurais su revenir sur mes pas, vers le village, tout seul, en cas de danger. Je dépendais entièrement de mon garde du corps qui me faisait plutôt penser à un gardien de prison, surveillant mes moindres faits et gestes. La première nuit je dormais à peine. Quand on est à l’abri dans une chambre, on ne se soucie pas des bruits d’animaux environnants, ou très peu. Mais quand on est coincé entre les racines d’un grand arbre, à même le sol, avec pour seul arme un petit couteau suisse, et le noir le plus complet qui vous entoure, il n’en va pas de même.
Chaque craquement, chaque froissement de feuilles, chaque ombre que fait bouger le vent devenaient, pour mon esprit apeuré, un grand prédateur, un serpent ou une araignée géante. J’avais bien en tête la vipère du Gabon qui, en photo, était effrayante. Alors l’imaginer à deux pas...
Je dois avouer que, pour la première fois de ma vie, j’eus du mal à m’en remettre entièrement à Dieu.
Une autre pensée me faisait, également, mal dormir. J’avais fini par voir, sur les tenues des Hommes des Bois, des déchirures recousues avec les moyens du bord. Au début, je n’y avais pas prêté attention puisque, dans cette jungle, il était difficile de ne pas s’accrocher à quelque chose. Puis je notais que beaucoup de déchirures recousues l’étaient au niveau du cœur. En y regardant de plus près, le tissu à ce niveau s’était assombri. J’avais donc, chaque nuit à mes côtés, un possible meurtrier toujours armé d’une lance, d’un arc ou d’un gourdin. À même son corps, la marque et la preuve de son geste, devenu définitif pour un autre.
Je compris également rapidement que ces hommes avaient les mêmes goûts physiques que ceux de France. Mon épouse attirait tous les regards et j’avais noté que certains revenaient bien plus tôt de la chasse pour aller lui parler, sans prendre la peine de cacher leur attirance pour la couleur de ses cheveux, la taille de ses seins ou la rondeur de ses fesses. Ce qu’elle semblait, à son tour, prendre pour des marques d’intérêt flatteuses de ces hommes au corps secs et musculeux. Sans chercher à les sermonner ou même à cacher une partie de son anatomie, elle ne se gênait pas de laisser admirer à foison par l’ensemble de la tribu. Elle en était, visiblement, assez heureuse et charmée, minaudant un peu trop à mon goût aux remarques et cajoleries qu’elle recevait comme marques d’une affection grandissante de la part de l’ensemble des mâles de la tribu, ainsi que de la plupart des femmes. Et depuis son aventure avec Thérèse, je m’en méfiais tout autant, à présent.
Devenu, depuis quelques jours, un peu paranoïaque, je me disais que ma mort, finalement, réjouirait pas mal de monde. D’autant que plus d’un étaient encore opposés, et même souvent hostiles, à la Bonne Nouvelle que j’enseignais chaque jour à qui voulait l’entendre.
Puis, une nuit, seul avec mon gardien qui dormait à moins d’un mètre, je réalisais que dans ce lieu coupé des lois modernes, ces Hommes des Bois étaient totalement libres de pencher vers le Mal. Pourtant, ils me permettaient de prêcher, me nourrissaient alors que les coutumes ne les y habituaient pas et, dans un certain sens, me logeaient et me protégeaient. Ils étaient bons envers moi de leur propre volonté, leur nature étant totalement encline au bien, ce dont je ne doutais absolument plus. J’eus alors des remords de les avoir soupçonnés du pire pendant des jours. Le climat et le manque de sommeil avaient altéré mon jugement, je me repris, pour enfin dormir chaque nuit sur mes deux oreilles. Laissant aux oubliettes de mon esprit, les pensées perverses et noires qui m’avaient assailli depuis des semaines.
Le dernier représentant des six tribus était arrivé depuis quelques jours déjà, sans que ne débute la cérémonie. Bokamao me dit, en substance, que c’était aux esprits protecteurs de choisir le bon jour. Gagner du temps m’arrangeait bien, m’exhiber avec mon épouse devant tous, en subissant des attouchements, était quand même une sacré épreuve pour un homme simple comme je l’étais.

J’étais en train d’expliquer à une dizaine de femmes et d’enfants pourquoi Jésus-Christ avait chassé les marchants du Temple quand un beau jour mon épouse vint m’annoncer que la cérémonie aurait lieu cette nuit. J’eus le temps de constater, avant qu’elle ne s’éloigne pour retourner à ses occupations, que ses yeux brillaient d’une flamme que je ne lui connaissais pas.
La jalousie me reprit à nouveau, certain qu’elle échangeait souvent avec les autres femmes de la tribu au sujet de cette fameuse cérémonie, car elle passait la majorité de son temps à leurs côtés. Je savais, au fond de mon cœur, qu’elle me cachait une grande partie de la vérité concernant ce moment qui me terrorisait lorsque j’y pensais. Parmi ces femmes, Thérèse, notamment, dormait avec elle et je ne pus m’empêcher de penser à ce que j’avais découvert à la cascade et dont je n’avais pas encore osé faire part à Katharina. À présent, j’avais d’autres préoccupations en tête pour lui faire une scène concernant des faits datant de plusieurs semaines. Cela dit, je n’avais pas pu, durant mes longues nuits de veille, m’empêcher de repenser aux gestes et aux paroles qu’elles s’étaient échangées durant cet instant. Et j’étais certain qu’elles avaient recommencé durant ces longues nuits où j’étais éloigné d’elles par la volonté du chef qui m’avait expliqué que, tant que la cérémonie ne serait pas organisée et que je n’aurais pas triomphé des esprits en prouvant ma valeur, je ne pourrais passer la nuit à ses côtés.
C’était la coutume de la tribu et rien ne le fit changer d’avis. Aussi, en repensant à l’attitude de mon épouse depuis notre arrivée en Afrique et ses nouveaux besoins dans le domaine du sexe, je n’étais rassuré ni par la cérémonie qui se préparait, ni par ses nuits, durant lesquelles elle était si proche de cette libidineuse de Thérèse.
D’un autre côté, j’avais pris mes marques dans le village depuis quelques semaines et j’avais déjà la certitude de pouvoir, dans peu de temps, baptiser certains membres de la tribu pour les amener à Dieu. En effet, une bonne partie des enfants étaient intrigués par le message de Jésus-Christ et leurs mères, probablement interpellées par leurs rejetons, dès qu’elles en avaient le temps, venaient m’écouter parler du message divin avec un intérêt certain.
Les plus âgées des femmes, comme pour les hommes, ne devaient pas atteindre la quarantaine. J’eus du mal, au début, avec leurs seins nus, d’autant que je n’avais plus d’intimité avec mon épouse. Certaines avaient de très belles poitrines, parfois gorgées de lait. En leur présence, je me concentrais sur leurs coiffes, faites de capsules et de plumes, qui n’avaient rien d’excitantes. L’une d’entre elle avait même une fermeture éclair fichée dans ses cheveux. Charles-Michel m’épaulait, à chaque fois que je butais à leur faire comprendre un concept théologique, mais je voyais bien qu’il restait en retrait pour que tous me considèrent comme le nouveau pasteur. J’étais à la fois flatté d’une telle confiance, mais aussi angoissé d’une telle charge. Je n’avais que vingt et un ans, sans aucune expérience que la Foi qui m’animait et qui me donnait des ailes.
J’avais pris la ferme décision de passer l’épreuve obscène de cette tribu, de toutes les tribus s’il fallait en passer par-là, et de triompher pour mener ma mission à bien. Mon épouse, qui s’était un peu ensauvagée en restant pieds nus comme les autochtones, était aussi bien décidée à rester à mes côtés, la vie dans la jungle lui plaisant de plus en plus.
Elle me dit, en revenant me parler pour me rassurer sur notre épreuve à venir, que les mains des Hommes des Bois étaient si rugueuses qu’ils pourraient s’en servir pour poncer du bois, alors la faire succomber lui semblait tout à fait impossible.
Mais à nouveau, en me parlant, j’eus la très nette impression qu’elle me cachait certains détails dont elle était la dépositaire, probablement pour ne pas m’effrayer outre mesure sur l’épreuve qui nous attendait. Mais, de nouveau, cette petite alarme s’alluma dans ma tête, certain que ces cachotteries n’étaient destinées qu’à lui permettre de vivre pleinement cette cérémonie et d’obtenir le plaisir que son corps devait, à présent, réclamer à corps et à cris, sans se préoccuper de ma présence ou de mon consentement. Je me remémorais, d’ailleurs, à cet instant, ses paroles lorsque nous avions fait l’amour pour la dernière fois et qui résonnaient en boucle dans ma tête, en écho l’une de l’autre.
« Avant qu’un autre n’en profite » ! « Tu m’aimeras toujours si je succombe » !« Je ne sais pas si je pourrai résister » !
Et d’autres pensées ou paroles censées la rassurer sur ma fidélité sans tenir compte de la sienne envers moi, profitant de la situation et des étranges coutumes de ces tribus pour obtenir un surcroit d’excitation, la permission de briser les tabous du mariage et de la société européenne qui nous avait vu grandir pour se jeter, à corps perdu, dans le stupre le plus vénale avec la bénédiction d’un mari, pasteur de son état, incapable de le lui refuser par la faute d’une cérémonie durant laquelle les sens les pus vils de l’esprit humain seraient mis à rude épreuve. Je ne sais pourquoi, à cet instant, j’eus la certitude qu’elle voulait que je succombe et que je la laisse se faire prendre par un autre que moi, avec mon accord verbalisé et hurlé aux oreilles de tous pour se dédouaner définitivement des actes sexuels qu’elle rêvait d’accomplir sous mes yeux embrumés et ma volonté brisée par la sienne.
La nuit commençait à tomber, et malgré toutes mes résolutions, je n’en menais pas large, surtout après les pensées obscènes qui venaient de me traverser. Assis autour du feu, mon épouse à mes côtés, j’essayais de ne pas penser qu’un homme, d’ici peu, essayerait de lui faire commettre l’adultère, en usant de gestes qui, il y a peu, m’étaient inconnus mais qui, j’en étais à présent certain, n’étaient pas une découverte pour Katharina et l’excitaient au point de lui faire perdre la raison et la maîtrise d’elle-même.
Si je ne l’avais pas surprise avec Thérèse, je lui aurais fait totalement confiance, mais depuis un doute persistait et grandissait. Mon épouse m’avait redit plusieurs fois qu’elle me resterait fidèle, sans réussir à me convaincre totalement. Quant à moi, je n’avais aucun doute sur mes forces morales, jamais je ne deviendrais un momocou.
Ne pouvant me soustraire à cette cérémonie, si je voulais continuer de prêcher la Bonne Nouvelle, j’allais donc m’en servir pour leur montrer à tous la conduite chrétienne à adopter.
J’appris, encore le dernier visiblement, que la cérémonie ne se tenait pas au village. Laissant les enfants à la garde de deux hommes désignés par lui, Bokamao nous invita à le suivre. Je m’interrogeais en voyant le pasteur Charles-Michel et ses deux filles suivre le mouvement. Dans mon esprit, cela me paraissait évident qu’aucun protestant digne de ce nom n’avait envie d’assister à une cérémonie animiste d’une rare obscénité. Confus, le grassouillet pasteur m’expliqua en chemin que ne pas y assister offenserait les tribus. Dans leur esprit, me dit-il en me tapotant une épaule, la tribu me faisait, à moi et à mon épouse, un grand honneur en nous permettant de leur démontrer la force morale des étrangers qu’ils voulaient les transformer.
Nous avions dû marcher une dizaine de kilomètres quand la tribu s’arrêta comme un seul homme. Les multiples bruits de la jungle retentissaient sans que je capte une anomalie, habitué à présent aux multiples sons de cette région.
Hommes et femmes tendaient l’oreille, en cherchant des yeux un possible danger. Trempé de sueur, je serrais la main de mon épouse en pensant à un léopard caché quelque part. Bien que rarissime, le pasteur depuis son arrivée, il y a plus de trente ans, en avait quand même rencontré une dizaine. Celui-ci vient nous rejoindre avec ses filles, il me fit un petit signe du doigt m’incitant au plus grand silence, avant de me désigner un grand arbre à une dizaine de mètres. Suspendu aux branches, je vis des sortes d’attrape-cœurs Indien, fait d’os, de plumes, et de lianes tressées. J’en comptais une cinquantaine de toute dimension, le plus grand devant faire ma taille.
J’espérais, intérieurement, que les os ne soient pas humains car, dans le cas contraire si je réussissais l’œuvre de ma vie, un jour on leur donnerait une sépulture digne d’un homme de Dieu.

La tribu resta immobile un moment avant, comme un seul homme, de pousser des cris d’une joie générale.
— Ils ont attendu d’avoir la bénédiction des esprits, nous expliqua Charles-Michel. Nous allons rentrer dans un territoire sacré, les sept tribus considèrent ce lieu comme le centre de toute vie sur Terre. Soyez respectueux de l’endroit et tout ira bien.
Pendant que Charles-Michel nous expliquait à voix basse que les sortes d’attrape-cœurs étaient des présents pour les esprits protecteurs, la tribu nous avait encerclés sans même que je ne les entende venir. Même si je les connaissais tous, leur silhouettes, dans la semi-obscurité, avaient, en cet instant solennel, quelque chose d’inquiétant.
— Avant d’aller plus loin, reprit Charles-Michel, la coutume veut que vous et votre épouse vous vous rendiez à la tribu. Ils vont vous attacher, mais ne vous inquiétez pas, rien de mal ne vous arrivera. Cela fait partie de la cérémonie, c’est même son commencement. Gardez confiance en Dieu, soyez fort. Vous en aurez besoin, ajouta-t-il sans que j’y prenne garde.
Car mon esprit était focalisé sur un nouvel élément que mon prédécesseur avait omis de nous raconter. On allait nous attacher, nous priver de nos mouvements. Cela commençait à faire beaucoup d’éléments cachés et je me dis que mes surprises n’allaient vraiment plus s’arrêter à cela. Cependant, cette fois, je remarquais qu’il n’avait pas l’air désolé. Son visage grassouillet, que le clair de lune éclairait, affichait même un certain amusement.
— Tu es d’accord pour qu’on nous attache, demandais-je à mon épouse.

— Oui, oui, mon lapin, me soufflât-elle à l’oreille d’une voix dans laquelle raisonnait le vice.
Je passais mon regard sur Charles-Michel pour savoir s’il avait entendu mon surnom ridicule, mais il ne fit rien qui le laisse penser.
— Nous nous en remettons à votre jugement, lui dis-je. Nous sommes d’accord pour nous faire attacher.
Le pasteur me sourit de toutes ses dents, il devait être soulagé, lui qui cherchait depuis tant années un pasteur prêt à endurer cette cérémonie avec son épouse. Inquiet du surnom qu’elle avait utilisé et de la réaction de mes voisins proches, je n’avais pas pris garde au ton et à l’impatience dont mon épouse fit preuve en me répondant. Cela aurait, pourtant, dû m’alerter sur son état d’esprit.  
La tribu, qui comprenait notre langue, agit aussitôt. À renfort de grands cris, des mains s’accrochaient à moi, me séparant sans mal de mon épouse. Je fus plaqué au sol assez rudement puis retourné sur le ventre. Je donnais mes mains à attacher, mais, au lieu de me les lier entre elles, ils me ramenèrent les chevilles vers mes fesses. J’eus la cheville gauche attachée avec le poignet gauche et la cheville droite avec le poignet droit.
Une jeune femme, dénommée Marie, que Charles-Michel avait baptisée en lui donnant ce prénom, aidée d’une autre dénommé Rofili, glissèrent leurs lances sous mes genoux pliés pour me soulever comme un sac à main. La tête en bas, totalement à leur merci, sous des hurlements quasi-hystériques, je ne pouvais plus que m’en remettre à Dieu et j’entamais une prière silencieuse. Durant notre avancée, Dieu sait où, je cherchais mon épouse à travers les multiples jambes qui me bouchaient la vue. Je me rassurais en me disant qu’elle ne criait pas de terreur.
Les hommes poussèrent des cris de concert qui raisonnèrent dans la nuit, ils commençaient à s’agiter encore plus, ce qui dans ma situation était assez préoccupant. Tous étaient armés, certains tapaient de leurs gourdins sur des arbres, d’autres entre-choquaient leurs lances.
Il commençait à faire vraiment sombre sous la canopée que le clair d’une demi-lune avait du mal à percer. Je reconnus, sous ma tête, des pierres sans nul doute posées par la main de l’homme. Nous gravîmes un escalier qui serpentait en montant, puis on me reposa au sol sur les genoux.
Je vis, soulagé, mon épouse portée en travers des épaules de Bokamao, les mains attachées dans le dos. Elle fut déposée à mes côtés. Dans le brouhaha général, je m’abstenais de demander à Katharina comment elle allait, les dés étaient jetés et nous étions dans la main de Dieu, à mille lieux de toute civilisation. Je remarquais juste que ses yeux brillaient et qu’elle suivait, avec une concentration impressionnante, chaque seconde qui s’écoulait, chaque mouvement des femmes ou chaque cri des hommes présents.
À travers la végétation et ceux qui nous précédaient, je vis l’ouverture d’une grotte mangée par la végétation. La tribu fit un arc de cercle autour du chef et Bokamao leur parla dans sa langue, sa tribu lui répondant en hurlant et en entrechoquant leurs armes, de vrais sauvages, tel que l’on se l’imagine souvent.
Une grosse gourde faite de la vessie de je ne sais quel animal, passait de main en main. Je n’eus pas à attendre que le pasteur me mette le bec dans la bouche pour comprendre que tous s’enivraient. Je bus avec parcimonie une étrange boisson alcoolisée avant que Charles-Michel ne fasse boire une longue rasade à mon épouse. Je voyais dans ce partage un bon signe.
Bokamao continua à exciter la foule qui sautillait sur place en poussant des cris. Il dû parler de moi et de mon épouse car, à ses mots, la foule agitée nous encercla. Charles-Michel s’éclipsa aussitôt avec ses filles. À cause des vêtements modernes des hommes, je m’étais peut-être un peu avancé sur leur degré de civilisation. Continuant à hurler, les hommes et les femmes qui nous cernaient affichaient, maintenant, clairement de l’hostilité. Des coups de lances vinrent frapper le sol à quelques centimètres de mes genoux, je sentis au-dessus de ma tête le vent provoqué par le passage rapide d’un gourdin.
Sous cette pression, mon épouse vint se blottir contre moi, ils pouvaient nous massacrer à tout moment et je sentis que sa volonté farouche de participer à la cérémonie diminuait de seconde en seconde. J’hésitais à demander à Bokamao, qui hurlait avec les autres, si ces gestes agressifs faisaient partie de la cérémonie ou si nous les avions offensés d’une quelconque manière.
Ma peur, cependant, me rendit muet. Je n’arrivais même plus à le regarder dans les yeux, ni lui, ni aucun membre de la tribu, femmes comprises. J’essayais de calmer ma peur, mais à un énième coup de lance qui frôla mon mollet, ma peur s’emballa pour de bon. Je tirais sur mes liens instinctivement ce qui me fit basculer sur le dos. Le cœur au bord des lèvres, je poussais un hurlement de terreur à un coup de gourdin qui s’écrasa à un cheveu de mon crâne.
La foule poussa alors un hurlement qui sonnait à mes oreilles comme une victoire, ils voulaient me faire peur et ils y étaient parfaitement  arrivés. Sautillant toujours sur place, le cercle d’hommes et de femmes s’ouvrit sur l’entrée de la grotte. Des torches furent allumées, Bokamao, dont j’arrivais à identifier la voix, parla encore un moment dans sa langue. Sa tribu lui répondait en cœur ce que j’identifiais à ce que nous pourrions considérer comme étant des « hourras » ou des acclamations de succès !
Bokamao reprit sur ses épaules mon épouse comme si elle était aussi légère qu’un sac de plumes. Rofili et Marie en firent de même avec moi. Les flammes des torches illuminaient l’entrée d’une grotte peinturlurée d’une multitude d’empreintes de mains et, à mesure de notre avancée, des peintures d’animaux suivirent pour terminer par des peintures d’hommes. Transporté la tête en bas, avec une foule qui m’entourait en sautillant et en poussant des cris, rien ne me permit de comprendre tous les dessins que nous croisions ou, Dieu sait alors, que j’aurais demandé à ce que l’on me détache pour quitter cet endroit à tout jamais.
Je ne sais combien de temps dura notre trajet, fait de descentes et de  montées sous terre. J’avais l’impression de faire les montagnes russes et, à certains passages élevés, on me passait même comme un bagage de mains en mains. La lance glissée sous mes genoux commençaient à me faire mal quand le conduit peinturluré déboucha sur l’extérieur.
Prenant un bol d’air pur en remplissant longuement mes poumons, je pouvais voir le quartier de Lune qui baignait le lieu d’une atmosphère mystérieuse et, oserais-je, mystique. Nous devions nous trouver dans une sorte de faille géologique. J’arrivais à distinguer, au-dessus des falaises qui nous entouraient, la silhouette d’arbres découpés par une myriade d’étoiles. J’entendis un bruit d’eau, une rivière peut-être, proche de nous.
Les deux femmes me déposèrent sur le dos, je sentis de doux végétaux sous mon corps, composé d’une sorte de plantes grasses que je ne connaissais pas. Je me trouvais toujours aussi ridicule, les poignets attachés aux chevilles, mais s’il fallait juste en passer par là pour être acceptés parmi eux, ce n’était pas cher payé. De ce que les flammes des torches illuminaient, je pus distinguer que la paroi la plus proche montait telle un mur de plusieurs dizaines de mètres autour de nous, des cavités dans la roche servant de brûlots.
À mesure que la tribu s’éparpillait, des feux espacés de quelques mètres jaillirent, se reflétant contre les parois. Je pus constater mes premières observations étaient correctes. C’était bien une faille géologique qui devait être longue d’un kilomètre ou un peu plus, et large d’une centaine de mètres. Elle formait un losange étiré traversé par un ruisseau. J’aperçus mon épouse, les mains toujours attachées dans le dos, Bokamao la portant toujours en travers de ses épaules larges comme les grosses proies que les Hommes des Bois ramenaient de la chasse, ses mains posées sur ses fesses pour la maintenir correctement, dans une position relativement confortable.
Le chef de la tribu la déposa délicatement à quelques mètres de moi. D’un regard, Katharina me fit comprendre que tout allait bien. Ses cheveux cuivrés ramenés en chignon dégageaient un visage serein, avec ses tâches de rousseur illuminées par les flammes, elle me fit penser à un léopard. Je pris conscience que ce n’était pas l’insouciance qui la définissait le mieux, mais l’assurance. Même attachée au milieu d’une tribu sauvage, Katharina gardait l’assurance d’un grand félin. Mon aînée de sept ans me donna, par la grâce de ses beaux yeux verts, un peu de son courage et je pus y lire un amour infini. Elle me transmettait, avec une force que je ne lui connaissais pas encore, sa tendresse et sa fidélité  par un sourire qui me rendit ma volonté et mon courage, ma confiance et ma détermination.
Mes craintes la concernant s’évanouirent totalement et je me maudis d’avoir douté d’elle à ce point tant ses yeux ne brillaient, à cet instant, que pour moi, malgré l’inconnu vers lesquels nous nous engagions en pleine conscience.
Ensemble, liés par notre amour sanctifié, et avec l’aide de Dieu, nous traverserions l’épreuve de cette nuit maudite sans mal pour, enfin, commencer vraiment notre travail d’évangélisation.
Si seulement j’avais su !
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