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La Loi de la jungle.

Chapitre 9

Trash
Tout le chapitre a été écrit entièrement par d’AlexisPC. Pour le coup, avec mon modeste niveau, c’est moi qui le corrige bien aidé par le correcteur automatique. Si d’aventure mes histoires arrêté vous ont inspiré une suite, n’hésitez pas à m’en parler. Bonne lecture. 


En me relevant péniblement, je sentis que tout mon corps n’était que douleurs.
Je venais de subir un tel traitement que tout cela s’apparentait à de la torture. D’ailleurs, je ne parvenais pas à me convaincre que ce n’était pas ce que je venais de subir, avec la complicité bienveillante et la collaboration volontaire de mon épouse.  
Ces païens, qui m’avaient pourtant si bien accueilli, venait de révéler leur vrai visage. Une tribu qui ne toléraient les étrangers qu’à la condition de les humilier et de se donner une impression de pouvoir sur eux pour maintenir un semblant d’autorité et d’indépendance. Au vu de l’histoire africaine, je ne pouvais leur donner tort. Mais j’étais un évangéliste. Pas un colonisateur. Pourquoi avais-je dû payer pour les fautes que d’autres avaient commis ? Je pouvais également comprendre leur besoin de limiter les naissances dans ce monde hostile, par des habitudes sexuelles et des coutumes ancrées au plus profond de leur être. Mais pourquoi, alors que j’étais marié et que j’avais prévu, avec Charles-Michel de pourvoir à certains besoins de la tribu en échange de la nourriture et du gite, avais-je été soumis à un tel traitement dégradant et humiliant puisque je n’étais pas membre de cette tribu ? Tout cela n’avait aucun sens si ce n’est celui de m’avoir à jamais transformé en un Ange Vengeur après avoir assouvi leur besoin de luxure ainsi que celui de mon épouse.
Marie voulut, à nouveau, m’aider à me relever mais je la repoussais avec une force dont je compris qu’elle me venait de Dieu. Elle tomba en arrière et, interdite, me regarda avec des yeux dans lesquelles l’incompréhension et la crainte se disputaient la première place.
Personne, au sein de la tribu, hommes ou femmes, ne comprit la suite des événements. Tous et toutes pensaient que j’étais brisé, que ma volonté était à présent dévouée aux coutumes et aux traditions de ces peuplades, que je serai le nouveau momocou docile des femmes et des hommes, prêt à toutes les humiliations pour un peu de plaisir. Aucun n’aurait pu imaginer que je me rebelle de cette façon, surtout après les manipulations à répétitions que cette cérémonie m’avait fait subir en m’amenant à renoncer, progressivement, à toute volonté propre pour ne plus qu’obéir à leurs demandes par manque de sommeil, par manque de force, par manque d’hydratation mais par un excès incalculable de stimulations sexuelles.
Je me dirigeais péniblement, claudiquant et courbé tant mon dos et mon anus maltraités me faisaient mal, vers la sortie de cette maudite crevasse. Le seul bruit résonnant à présent était celui des feux mourant qui crépitaient encore un peu à divers endroits. Les fumées de plusieurs braseros, à présent éteints, montaient vers le ciel qui s’illuminait lentement à la naissance d’un nouveau jour.
J’avais tenu une bonne partie de la nuit mais c’est la logique de la cérémonie et les étapes que j’avais pourtant passées parfois avec succès, souvent en perdant, qui m’avaient amené à, finalement, déposer les armes, vaincu par la fatigue morale, psychologique et physique que j’avais tenté de contrôler mais dans un combat durant lequel, seul face à tous et toutes, je ne pouvais gagner.
Tout avait été mis en place pour que le résultat soit connu avant le début de la cérémonie, y compris par celle qui aurait dû être mon alliée. Ne fût-ce que par l’ignorance dans laquelle j’avais été maintenu depuis mon arrivée dans cette jungle tandis que Katharina était instruite par tous et toutes des tenants et aboutissants de ce qui m’attendait. Et elle les avait acceptés sans m’en toucher le moindre mot, accentuant sa luxure depuis sa rencontre avec Thérèse et, j’en étais certain, durant ses nuits au milieu de ces femmes libidineuses, désirant donc ce qui allait arriver, de ma déchéance à sa plénitude sexuelle et sa future maternité hors mariage. Le tout sans jamais y faire la moindre allusion, me tenant dans une ignorance ignoble.  
Tous et toutes allaient me le payer.
Car on ne bafouait pas Dieu !
Je ne voyais plus la réalité que par cette haine qui m’animait et par la volonté supposée de Dieu de punir ceux qui avaient torturé son serviteur. J’en étais, à cet instant, convaincu. J’avais survécu à cette déchéance, non plus pour les évangéliser, mais pour leur montrer la toute puissance de la Volonté Divine. Dieu m’avait amené à cet endroit pour punir ces mécréants de leurs stupides croyances en me laissant survivre à cette épreuve uniquement pour me permettre de comprendre toute leur perversité. Je devais les détruire.
J’avançais péniblement, tant mes jambes nouées durant des heures et pliées en une position infâme me faisaient mal. Mais j’étais décidé à rentrer au village pour mettre au point ma stratégie afin de me venger.
J’arrivais au niveau de Charles-Michel et de ses filles.
Brigitte, la plus jeune des filles qui m’avait forcé à lui sucer les pieds et la chatte dans un moment où je ne maîtrisais plus mon corps et mon esprit suite aux traitements subis mais que j’avais pourtant désirés en pensant y résister, me sourit à nouveau, comme si nous partagions un secret délicieux et inavouable aux yeux des autres.
Je ne lui prêtais pas le moindre regard, à son grand étonnement, car elle n’avait pas entendu mes dernières paroles, trop éloignée de moi. Elle pensait probablement que j’allais, en plus, la remercier pour les traitements qu’elle m’avait fait subir, tout en obtenant son plaisir et un magnifique orgasme grâce à mes caresses pourtant dénouées d’envie.
— Connaissez-vous le chemin pour retourner au village ? Demandé-je au pasteur.
Il baissa les yeux, honteux de son attitude en retrait, en répondant
— Moi, je ne le connais pas. Mais mes filles le connaissent.— Allons-y ! Je ne veux pas rester une seconde de plus dans cet endroit du diable.— Mais ce n’est pas la coutume, vous devez...— MAINTENANT ! Hurlé-je.
Ma détermination et ma colère eurent raison de sa volonté. Il ordonna, alors, à ses filles de me ramener au village. Mais je ne maîtrisais pas encore toutes les coutumes de ces peuples. En me mettant en route, à la suite de Thérèse et de Brigitte, le chef du village me retint par le bras.
— Momocou ? Où vas-tu ?— Ne m’appelles plus jamais de cette façon, Bokamao ! Plus jamais ! Je suis le Pasteur. — Tu viens d’être reconnu par tous et toutes comme le nouveau momocou de la tribu. Tu as admis être un momocou-né. Tu dois m’obéir et obéir à ceux qui te sont supérieurs. Ce sont nos lois.— Mais ce ne sont pas les miennes ! Lui répondis-je avec fureur.  
Je lui lançais un regard de haine pure dont il vit la teneur mais ne la comprenait pas, probablement persuadé à son tour de ma soumission définitivement acquise.
Je me dirigeais vers les filles qui m’attendaient, craintives d’une réaction violente du chef. C’est, bizarrement, Katharina qui me sauva ma mise à cet instant. Elle vint à côté du chef et lui dit avant qu’il ne réagisse
— Laisse-le partir, chef ! Mon époux est un homme doux, vous l’avez constaté depuis longtemps. Il a toujours eu besoin de temps pour analyser les situations et les accepter. Il reviendra à de meilleurs sentiments, demain, lorsqu’il aura compris qu’elle est sa véritable place parmi nous et les bienfaits qu’il en retirera.
J’avançais déjà vers Brigitte et je ne me retournais pas vers Katharina qui parlait dans mon dos. Je ne voulais plus la regarder, je ne voulais plus la voir, je ne voulais plus l’entendre. Si je l’avais fait, je pense que je l’aurais tuée de mes mains.
Le retour au village se fit dans un silence qui n’était brisé que par les cris de plusieurs animaux ou le craquement de morceaux de bois sous nos pas. La chaleur du jour montait et l’humidité reprit possession de mes lambeaux de vêtements.
Brigitte avait bien tenté de me parler pour me faire comprendre qu’elle avait adoré notre union, pourtant extrêmement humiliante pour moi, et qu’elle n’attendait, à présent, que le moment de recommencer en espérant que j’avais, moi aussi, aimer lui donner du plaisir. Qu’en tant que momocou de la tribu, elle prendrait volontiers du plaisir par mes bons offices puisqu’à présent, « je devais lui obéir en tout puisqu’elle m’était supérieure ».
Je ne répondis pas à ses demandes, je ne lui fis même pas l’honneur d’un simple regard, avançant droit devant moi sans me retourner. Je me demandais comment, une fille de pasteur, pouvait même, ne fût-ce que penser, que m’humilier de la sorte aurait pu m’octroyer la moindre once d’envie de recommencer. Elle m’écœurait au plus haut point.  
Elle paierait aussi, comme les autres.
Thérèse, après avoir discuté dans la langue de la tribu avec sa sœur, vint tenter de me parler et s’inquiéta de ma réaction hostile envers elles alors que je devrais être « si heureux de mon nouveau statut qui ferait de moi le père d’un enfant si fort». Je la haïssais encore plus. Pour moi, elle était la première responsable des changements d’attitudes de mon épouse envers moi et j’étais certain que c’était par elle, qu’elle avait appris les étapes de cette maudite cérémonie, pouvant s’y préparer sereinement et psychologiquement pour choisir, en connaissance de cause, celui avec lequel elle serait, à présent, unie et mère de famille. Le tout en profitant des charmes de Katharina durant les longues nuits.
Je ne lui fis, pas plus qu’à sa sœur, l’honneur d’un regard ou d’une réponse. Je marchais droit devant moi, souhaitant mettre rapidement le plus de distance possible avec ce lieu, à présent honnis, et avec  Katharina.
Nous arrivâmes en milieu d’après-midi au village. Nous avions bien marché, d’un pas rapide mais n’étions pourtant pas les premiers à rentrer. Plusieurs hommes présents à la cérémonie étaient déjà là, s’inquiétant de leur enfant. J’appris que d’autres étaient déjà repartis en chasse , probablement afin de nourrir leur famille. Ils devaient connaître d’autres chemins, moins longs, puisqu’ils étaient les maîtres de cette forêt impénétrable pour un homme blanc.
En m’avançant, je pus constater, également, que plusieurs femmes et plusieurs hommes étaient occupés ensemble. Je ne compris pas tout de suite ce qu’ils faisaient car, d’après ce que j’avais compris, les femmes n’avaient pas connus d’hommes depuis longtemps. C’est ce que mes tourmenteuses m’avaient affirmé durant la cérémonie. Jamais une femme ne pouvait baiser avec un homme dès qu’elle avait eu un enfant. Elle devait utiliser le momocou pour obtenir une once de plaisir par sa bouche ou ses doigts.
En me rapprochant, je pus constater qu’une femme était prise par deux hommes. L’un lui défonçait carrément la chatte, pénétrant son vagin avec une force incroyable tandis que l’autre, glissé sous elle, pénétrait plus paisiblement son anus en mimant les gestes de son comparse afin de l’amener à jouir plus rapidement.
C’était la première fois que j’assistais à une telle scène.
Deux hommes en train de baiser une femme, en conscience, et cette dernière ne retenant pas ses cris de plaisirs. J’en ressentis, à nouveau et malgré ma situation, une forme d’excitation malsaine qui me dérangea dans ma haine envers ces gens mais qui, je devais l’avouer, fouetta mes désirs car une image assaillait mon esprit et resta figée un instant.
Moi en train de sucer et de lécher la chatte trempée de cette femme, en posant ma langue sur la queue qui la ravageait en même temps, et gémissant de l’intromission des doigts de son amant dans mon anus, puis son sexe lui-même.
Je ne comprenais plus rien.
Brigitte, qui s’était entretemps rapprochée de moi, pensa qu’elle devait m’expliquer ce que je regardais avec ce mélange de dégoût mais surtout de désirs que je tentais, vainement, de refluer.
— Elle n’a pas encore eu d’enfants ! Et ce n’est pas faute d’essayer, rit-elle, fière de son sous-entendu. Alors, elle est libre de faire ce qu’elle veut avec les hommes du village. Regarde, momocou ! N’est-ce pas excitant ? Après une telle cérémonie, je comprends qu’ils aient envie de baiser comme des fous. Je ne serais, d’ailleurs, pas étonnée que certains soient toujours dans la faille en train de forniquer. C’était particulièrement excitant, cette fois. Tu nous as offert, avec ton épouse, une cérémonie incroyable.
J’eus une pensée pour Katharina, à cette évocation. J’étais certain qu’elle était encore en train de se faire défoncer la chatte et le cul par Macoura. Ma femme n’était plus et j’avais épousé une gorgone jamais rassasiée de sexe et de luxure. Elle profiterait, à l’avenir, de son nouveau statut pour se faire défoncer et baiser par un maximum d’hommes de la tribu, délaissant à jamais celui qu’elle prétendait pourtant aimer, le reléguant au rang de sous-fifre du sexe.
Je ne pus empêcher mon esprit de repartir de là où je venais.
Je revis ses chairs ouvertes, dégoulinantes de sa cyprine juteuse et mielleuse, accueillantes pour la queue de Macoura. Placée à quatre pattes, ses seins pendant sous son buste se balancer sous les coups de boutoirs qui ravageaient son cul. Ses yeux exorbités sous le plaisir qu’elle ressentait tandis que ses mains empoignaient ses seins pour les caresser et se donner un petit supplément d’excitation. Je revoyais son cul dilaté par la queue ébène la pénétrant en lui arrachant des râles de plaisirs jamais atteints avec moi et je sentis monter une colère mais aussi une tristesse telle, que je pensais que mon cœur allait lâcher de honte, de colère mais aussi de désespoir.
Charles-Michel vint, à son tour, à mes côtés et j’y vis une échappatoire. Je le pris par le bras et je me dirigeais, en le tirant, vers un coin plus reculé du village.Il ne tenta pas de résister, sachant certainement que l’heure du règlement de compte était arrivée.
Là, ma fureur contre lui éclata
— COMMENT AVEZ-VOUS PU ME LAISSER DANS UNE TELLE IGNORANCE ?
Contre toute attente, il ne se départit pas de son calme alors qu’un accès de colère de sa part, en réponse à la mienne, m’aurait permis et donné une occasion de le frapper comme j’en mourrais d’envie. Cet homme, que j’avais respecté comme mon père depuis mon arrivée, ne m’inspirait plus que du dégoût. Je mourrais d’envie qu’il me donne une raison de le frapper violemment.
— Je ne vois pas de quoi vous parlez ? Je vous ai dit que cette cérémonie était éprouvante.— MAIS VOUS NE M’AVEZ PAS DIT QUE VOUS AVIEZ LAMENTABLEMENT ÉCHOUÉ!— Tout comme vous, me semble-t-il ? Vous sembliez pourtant confiant ?— MAIS, PAR DIEU, POURQUOI NE PAS M’AVOIR ALERTÉ SUR VOTRE ÉCHEC ?— Je n’en voyais pas la nécessité. D’abord, parce que je ne suis pas fier d’avoir succombé malgré ma charge, ensuite ..., vous avez bien vu mes filles, non ? Vous auriez dû comprendre que je ne pouvais être le père biologique de celles-ci. — JE VOUS FAIS REMARQUER QUE JE N’AI JAMAIS VU VOTRE ÉPOUSE. J’AI PENSÉ QUE VOUS AVIEZ ÉPOUSÉ UNE FEMME DE LA TRIBU QUI VOUS AVAIT DONNÉ VOS DEUX PERVERSES DE FILLES. PAS QUE VOUS ÉTIEZ UN MENTEUR ET UN MANIPULATEUR EN CONTRADICTION TOTALE AVEC VOTRE VOCATION !
Il s’assit sur un rondin de bois taillé et sembla réfléchir à mes dernières paroles.
Je n’avais jamais vu son épouse, qui était rentrée en Belgique pour se faire soigner. Et à présent, je ne savais même plus si je devais y croire. J’imaginais, dans ma candeur et ma foi en l’espèce humaine, qu’il avait prit une épouse indigène, qu’elle s’était convertie et qu’il l’avait emmenée plusieurs fois dans son pays lors de ses voyages. Je n’aurai jamais imaginé, dans ma naïveté candide, qu’un homme de Dieu aurait pu échouer à cette cérémonie, sans quoi je ne m’y serais jamais prêté. Si un homme comme lui avait cédé à ses pulsions, avec son vécu et son expérience de la tribu, je ne voyais pas comment j’aurais pu réussir, inexpérimenté des choses du sexe comme je le suis. Ou plutôt, comme je l’étais !
— Je vous prie de m’excuser ! Me répondit-il. Je n’avais jamais envisagé cette possibilité. Mon épouse est européenne, comme moi. Elle vient de Liège, en Belgique. Nous sommes arrivés dans ces contrées depuis plus de vingt-cinq ans.
— C’est presque l’âge de Thérèse qui en a vingt-quatre.
— Vous comprenez ce que cela signifie, je pense ?— Je ne suis pas idiot ! Quoi que vous en pensiez !— Vous n’êtes pas idiot, juste crédule, mon ami ! Mes filles sont le cadeau de la tribu à l’homme que j’étais alors et que je suis aujourd’hui. Je leur en serai éternellement reconnaissant. C’est, pour eux, la plus grande preuve de respect pour ma dignité d’homme de Foi. D’ailleurs, ce sont deux hommes m’ont donné des filles robustes et en bonne santé, malgré leurs règles de l’enfant unique parce que j’apporte souvent des vivres depuis la ville la plus proche et que je subviens personnellement à leurs besoins, même si elles sont capables de survivre dans ce milieu hostile puisqu’elles en possèdent les gênes. Une fille ou un garçon né de parents européens, n’aurait aucune chance de grandir et de se fortifier dans cette jungle. C’est une bénédiction, mon ami.— Une bénédiction ?— J’ai pu être un père comblé par deux filles ravissantes et aimantes. Elles m’ont toujours appelé « Papa » et ne se sont jamais rapprochées de leurs pères biologiques dont elles ignorent, d’ailleurs, qui ils sont et s’en moquent. Elles savent que je ne le suis pas mais cela ne change rien à l’amour infini que je leur porte et à celui qu’elles ont pour moi. — Si vous saviez à quel point je me moque de votre amour familial ! — Vous parlez en homme qui se sent humilié et bafoué, mon ami. Plus en homme de Dieu. J’ai été dans ce cas lorsque ce fut mon tour. Mais, croyez-moi, si je vous dis sincèrement que vous ne regretterez pas les choix que Katharina a fait pour vous. C’est une femme avisée et intelligente. Elle n’a fait que vous placer dans une position favorable pour engager votre travail. Elle a compris très vite les tenants et les aboutissants de cette cérémonie par rapport aux croyances de ces tribus. Vous avez vraiment beaucoup de chance de l’avoir pour épouse.— Ne me parlez plus de cette femme ! Elle n’est plus rien pour moi.— Vous êtes mariés devant Dieu, mon ami ! Personne ne pourra défaire cela. Et certainement pas moi, se crut-il forcé de rajouter à mon intention, comme s’il devinait mes noires pensées.— Parce que vous refusez de m’aider ?
— Après ce que vous m’avez fait ?— Si c’est pour détruire, certainement !
— Il m’a fallu des années pour me faire véritablement accepter dans cette tribu, qu’ils chassent pour moi, qu’ils s’occupent de moi comme de ma famille. J’ai réussi à en baptiser plusieurs qui seront les fers de lance de votre propre campagne. Je ne veux pas voir cela disparaître à cause d’un ego mal placé ou d’une colère, aussi rouge soit-elle, qui ne sera que passagère.— Vous avez rencontré le chaman, n’est-ce pas ?— On ne peut rien vous cacher ! Il m’a libéré du dernier poids qui était le mien. Et je suis un homme comblé aujourd’hui. Que cela soit dans ma Foi et mon travail, comme dans mon rôle au sein de cette tribu comme auprès des femmes de cette tribu.
Je le laissais en plan. Je ne voulais pas qu’il comprenne que j’allais repartir rapidement, le laissant avec sa tribu de dégénérés. Il serait, à présent, capable de m’en empêcher, convaincu que j’allais revenir à de meilleurs sentiments et réaliser le travail pour lequel il m’avait fait venir, trop heureux de m’avoir amené déjà jusqu’à ce point d’intégration.
Il n’en était rien ! Je repartirai bientôt mais uniquement après avoir démoli et détruit ceux qui pensaient m’avoir brisé.
C’est également à cet instant, après cette discussion, que je compris alors toute ses manipulations.
Cet homme servait littéralement de vide-couilles à la tribu. Il était le momocou. Mais son âge avançait et il n’était plus capable d’assumer sa fonction. Il m’avait entraîné dans cette jungle, me mentant sur la cérémonie et ne m’en révélant que ce qui était nécessaire pour ne pas éveiller ma méfiance et risquer un refus de ma part. Ses filles étant ses alliées, elles s’étaient probablement chargées d’initier Katharina et de la faire basculer dans leur camps dès son arrivée, promettant monts et merveilles sexuelles grâce à la vigueur des Hommes de Bois. Et j’avais compris, durant la cérémonie et malgré les signes avants-coureurs qui ne m’avaient pas alerté, qu’elle avait accepté avec bonheur cette opportunité.  
Mais la pensée qui me fit tout comprendre concernait Charles-Michel.
Cet homme était un momocou qui avait subi volontairement les six autres cérémonies avant de rencontrer le shaman qui l’avait privé de sa fécondité, lui permettant alors de posséder toutes les femmes de la tribu, y compris Katharina à présent si elle le désirait !
Cette révélation, plus que le reste, me laissa sans voix tant les implications de cette découverte étaient incalculable pour moi. Je voyais mon avenir en face de moi. Il cherchait un successeur à la tribu avant de... Avant de quoi, d’ailleurs ? Je n’en savais rien et je ne voulais pas le savoir. Cet homme était un menteur et un manipulateur, comme je le lui avais dit, comme toutes les personnes qui m’entourait. J’étais seul !
Je me souvins, aussi, d’une phrase que l’une de mes tourmenteuses avait prononcée durant la cérémonie et par laquelle elle m’avait annoncé que pour évangéliser les autres tribus, je devrai en passer par d’autres cérémonies avant de rencontrer le shaman qui me ferait subir un traitement m’empêchant, à jamais, d’avoir mes propres enfants.
Je crus vomir tant la nausée fut grande.
Je me retirais le reste de la journée pour prier et surtout réfléchir. Mais seules quelques pensées perçaient la carapace de mon dégoût. Je me remémorais tous les passages de la Bible concernant la vengeance et la haine, les châtiments réservés aux menteurs et à ceux qui refusaient la Parole de Dieu. Et je savais, plus que je ne la décidais, que ce serait, à présent, la ligne de conduite que je suivrais pour évangéliser ces misérables menteurs. Ils allaient connaître le Dieu Vengeur et Intransigeant plutôt que celui qui est Amour et Pardon. Pardonner et aimer ? Je n’en étais plus capable après ce que Katharina venait de me faire. Je n’étais que haine et vengeance, punition et destruction. Je ne voulais plus que démolir définitivement ces gens. Les anéantir afin de leur faire connaître les tourments éternels de l’Enfer avant de les abandonner à leur sort funeste.
J’étais devenu, en l’espace d’une seule nuit, aussi méprisable que ceux qui avaient martyrisé les miens durant l’Histoire, depuis le Schisme ou la Saint Barthélemy, jusqu’à cette nuit où un serviteur de Dieu avait été bafoué par sa propre épouse. Mais je ne voulais pas l’accepter ni l’entendre. Les petites voix de mon âme me disant de renoncer et d’accepter mon sort comme l’amour de mon épouse ne résistaient plus à l’appel de la vindicte que me dictait ma haine.
Cependant, je savais également, que si j’agissais sous le coup de la colère, mes tentatives seraient vouées à l’échec. Je devais prendre le temps de la réflexion et de l’intelligence.
Et surtout prendre le temps de comprendre ce que j’avais ressenti durant cette cérémonie.
Car je ne devais pas, non plus, nier les formes nouvelles de plaisirs que j’avais découvert à l’aide de Marie et de Rofili, comme de celle qui se présentait, hier encore, comme mon épouse. Car j’avais aussi aimer la regarder se faire baiser par cet homme, j’avais apprécié conduire cette queue au fond de sa chatte, j’avais adoré subir les caresses et sucer différentes chattes durant cette nuit pour en découvrir les effluves différentes mais toutes aussi enivrantes. J’avais contemplé, avec un délice réel, mon épouse succomber et gémir sous les assauts de Macoura. Sa chatte béante de laquelle du sperme chaud et son nectar s’écoulaient, mélangés, avaient eu également un effet grisant sur mon esprit épuisé. Je ne pouvais le nier. J’aurai adoré recommencer dans d’autres circonstances et profiter encore des charmes de mon épouse.
Mais tout cela disparaissait lorsque je repensais à ces phrases que Katharina avait prononcées en me parlant du choix de Dieu et de sa fertilité en cette nuit maudite. Elle avait accepté son sort, elle n’y avait pas succombé. Mieux, elle l’avait carrément choisi. Elle était venue sachant qu’elle risquait plus que tout une grossesse que nous nous refusions encore dans notre couple. Elle calculait, depuis toujours, son cycle avec précision et nous avions toujours évité le moindre risque durant les jours où elle risquait d’être fertile. Et là, elle était venue se faire littéralement défoncer la chatte par une queue hors norme, qu’elle avait choisie entre toutes, pour tenter de tomber enceinte sous mes yeux, en me narguant et en me priant d’élever son bâtard dans l’amour familial, tout en sachant qu’être père était l’un de mes vœux les plus chers.  
Je l’entendais encore me parler, je revoyais en boucle son regard et son sourire durant ces deux moments qui avaient été, de mon point de vue, les plus critiques concernant mon basculement vers la haine.
Je devais analyser tout cela avec une forme d’honnêteté et d’objectivité. Mais je savais, également, que je n’en étais pas encore capable en cet instant. Je savais juste que c’était son attitude qui m’avait tellement blessé plus que le reste.
Son regard, ses paroles emplies de fiel, son absence d’aide et sa détermination à me regarder succomber à la torture et surtout sa volonté de devenir mère d’un autre que de moi étaient ce qui me fit le plus mal. Pas qu’elle se soit fait baisée par un autre, pas que cette cérémonie fut une bacchanale diaboliquement orchestrée pour nous faire faillir, pas qu’elle soit tombée amoureuse de son amant tout en me jurant un amour éternel. C’était donc surtout son attitude moqueuse et dédaigneuse vis-à-vis de mon amour pour elle qui me brisa. Mais je possédais une information qu’elle n’avait pas malgré toutes ses cachotteries et ses manipulations. Et elle l’anéantirait.  
Alors que le jour déclinait lentement, Katharina et les autres femmes, rentrèrent seulement au village. Elle me vit, écarté des groupes qui s’étaient formés autour des feux de cuisson, et elle vint à ma rencontre, aérienne et souriante. Son bonheur était palpable à plusieurs mètres à la ronde. Le pire fut qu’elle fit comme si de rien n’était, comme si je l’avais quittée le matin tandis qu’elle allait faire ses tâches quotidiennes.
— Bonsoir, mon lapin !— Va-t-en, Katharina ! Je ne veux plus te parler ! Dis-je en faisant appel à toute ma volonté pour conserver un minimum de calme— Nous le devons, pourtant. Macoura, également, doit te parler.— S’il approche, je le tue.— Mon lapin ! Voyons ! Nous savons pourtant que tu n’en as ni la force, ni le courage, ni les moyens. Alors ne soit pas stupide et écoute-nous. Nous devons choisir notre manière de vivre, à présent. Car tu ne pourra plus me baiser. Jamais ! Je m’y refuserai puisque j’ai été acceptée comme un membre de la tribu et que je dois suivre leurs coutumes. Il faut que tu prennes tes responsabilités et que tu acceptes ton sort. Je t’aime tellement, mon lapin ! Tu restes l’homme de ma vie, celui que j’ai épousé devant Dieu et celui que j’aimerai jusqu’à mon dernier souffle. J’accepte d’oublier tes paroles blessantes, lors de la fin de la cérémonie, mais si tu reviens à de meilleurs sentiments et que tu arrêtes de faire l’enfant. Tu es un momocou à présent et tu me dois obéissance.
Je me relevais d’un bond et je lui administrais une gifle retentissante qui la fit reculer de plusieurs pas. Sa croyance en son amant et son manque de foi en moi me donna une nausée qui me fit exploser de colère.
— Je t’ai dit que je ne veux pas te parler. Va te faire défoncer la chatte par ton nouveau mari ou par tous les hommes de la tribu si cela te chante. Mais ne vient plus jamais m’importuner !
Le bruit de la gifle, que je lui administrais, retentit au travers de la clairière abritant le village. Macoura, qui avait vu mon geste, s’élança dans ma direction en hurlant des mots que je ne comprenais pas. Je me tins droit, face à lui, attendant qu’il frappe. S’il voulait me tuer, qu’il le fasse. Mais je ne m’abaisserai plus jamais devant qui que ce soit.
Mais mon salut vint d’un homme que je n’avais pas vu.
Bokamao s’interposa entre lui et moi. Il lui ordonna, dans sa langue, de se retirer et de me laisser en paix. C’est, du moins, ce que je crus comprendre car Macoura s’éloigna sans autre forme de procès, sa fureur retombée comme elle était venue, mais en me lançant un sourire mauvais. Comme s’il venait d’apprendre une nouvelle qui le réjouissait. Katharina se tenait la joue qui rougissait et recula en me regardant, sans comprendre la réaction qui avait été la mienne. Elle était, visiblement, certaine comme tous les autres que cette nuit avait annihilé ma volonté et ma résistance. Qu’elle aurait dorénavant la main-mise sur mes réactions, devenues serviles.
Son regard resta, cependant, d’une douceur incroyable et son amour, intact pour moi, me transperça l’âme. Je sus, à cet instant, que je l’aimais toujours. Mais que plus rien ne serait comme avant. J’allais devoir faire des choix qui seraient déterminant pour mon avenir et ma mission.
Mais je n’avais pas encore compris que je ne maîtrisais plus rien.
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